Il est difficile, pour un bon nombre déleveurs, de trouver des solutions adéquates pour labattage de leurs animaux. Dans les années 60, la France comptait plus de 2000 abattoirs, il en existe moins de 300 aujourdhui, la plupart étant de très grandes structures qui traitent dimportants volumes à une cadence effrénée. Lors dune conférence au salon La Terre est Notre Métier, plusieurs alternatives ont été évoquées, notamment labattage à la ferme. Des intervenants ont été invités à donner leur avis, comme Léa Trampenau, éleveuse installée dans le nord de lAllemagne. Depuis cinq ans, la loi a été modifiée dans sa région afin de permettre aux éleveurs dabattre leurs animaux sur leur lieu de vie. Nils Müller, paysan suisse, pratique le tir au champ : lanimal est tué directement dans son pré à laide dun fusil (pratique autorisée en Suisse depuis 2016 mais non autorisée en France). Concernant la mise en place dabattoirs mobiles en France, quatre années dexpérimentation sont prévues. Elles permettront de montrer lutilité et le bon fonctionnement de ces abattoirs afin de faire évoluer la loi pour permettre leur utilisation plus généralisée. Enfin, plusieurs groupes déleveurs se sont formés en France afin de réfléchir à labattage à la ferme. Les initiatives portées par un groupe déleveurs finistériens sont plus amplement détaillées.