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Auteur Julien GRANDGUILLOT |
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Des couverts végétaux pâturés en maraîchage biologique
Amandine GATINEAU, Auteur ; Julien GRANDGUILLOT, AuteurVincent Favreau, maraîcher bio dans le Maine-et-Loire, explique sa stratégie de fertilisation des sols, basée principalement sur les engrais verts et le pâturage. La ferme comporte 2 ha de plein champ et 0,5 ha de serre, pour 2 UTH. La rotation de plein champ dure trois ans, répartie sur trois parcelles de 0,7 ha. L’année 1 est une culture d’été (oignon, cucurbitacée, salade, haricot, etc.), l’année 2 est une culture d’hiver (carotte, poireau, chou, etc.) et l’année 3 est un engrais vert d’été ou d’automne (sorgho). Après chaque récolte, une interculture est semée : trèfle incarnat ou méteil, qui sera pâturé par des brebis au printemps suivant, juste avant la mise en place de la culture suivante. Les engrais verts et les apports de fumier par les brebis sont complétés uniquement par deux apports par rotation de fumier équin local. Vincent conseille de bien anticiper la période et la méthode de destruction des couverts : il occulte son couvert sous bâche pour une culture implantée en mai, à cause du sol non ressuyé ; a contrario, il utilise un rotavator, après broyage, pour scalper le couvert si le sol est bien ressuyé. Globalement, Vincent veille à limiter le risque de tassement du sol. Le pâturage, sorgho et méteil, est effectué en partenariat avec des éleveurs voisins : une vingtaine de brebis pâturent sur des parcelles d’environ 400 m², pendant quelques jours, avant de changer de parcelle. Il faut cependant être vigilant avec le jeune sorgho, qui est toxique et qui doit être pâturé seulement après le stade 60 cm. Le risque de météorisation, chez les brebis, est limité par la diversité du méteil, qui permet un bon équilibre C/N de la ration.
Maîtrise des pratiques ou comment transmettre le savoir-faire paysan ?
Julien GRANDGUILLOT, Auteur« Maîtrise des pratiques » est un dispositif de tuteurage des nouveaux installés agricoles par des personnes plus expérimentées, principalement en maraîchage. Il est animé par certains GAB, et la FNAB souhaite le généraliser à toute la France. Les candidat.es doivent être installé.es ou en espace-test depuis moins de 2 ans, adhérer au GAB et avoir un projet bien défini, appuyé par une formation ou une expérience agricole probante. Les tuteurs et tutrices ont minimum 5 ans d’expérience, acceptent de mettre à disposition leur comptabilité et doivent maîtriser la mécanisation. Les deux exploitant.es signent une convention personnalisée, qui définit les besoins pédagogiques de l’accompagné.e et les disponibilités du tuteur.ice. Le tuteur.ice sera alors amené.e à visiter la ferme accompagnée, et proposera ses conseils et ses analyses ; un bon sens de la pédagogie est donc nécessaire. Des possibilités de financement existent. La région Nouvelle-Aquitaine finance, par exemple, sur fonds FEADER, l’animation du dispositif au MAB16 et à Agrobio Périgord et indemnise les tuteur.ices à hauteur de 28€/h ; de leur côté, les accompagné.es doivent verser 10% supplémentaires à leur tuteur.ice.
Protection biologique intégrée : combiner les techniques pour protéger ses cultures
Julien GRANDGUILLOT, AuteurEn maraîchage biologique, il n'existe pas de solution miracle pour lutter contre les ravageurs des cultures. Ainsi, en protection biologique intégrée, la combinaison de plusieurs leviers est souvent la clé pour favoriser les conditions optimales à la présence d'auxiliaires et donc contenir les populations de ravageurs. Les premiers de ces leviers sont la connaissance des cycles biologiques des auxiliaires et des ravageurs et l'observation in situ de leur niveau de présence. Cela permet aux agriculteurs d'intervenir au bon moment, avec le bon parasitoïde. La biodiversité fonctionnelle est également primordiale, et ce, aussi bien à l'échelle de la parcelle qu'à celle de l'exploitation, voire au-delà. Quelques conseils sont présentés dans cet article pour lutter contre certains ravageurs en maraîchage : Tetranychus urticae, pucerons... Si des traitements phytosanitaires sont appliqués en complément, il faudra veiller à ce qu'ils soient compatibles avec la lutte biologique (pour éviter la destruction d'auxiliaires).
Stocker les eaux de pluie sur sa ferme
Julien GRANDGUILLOT, AuteurEn maraîchage, la réalisation d’un forage pour assurer son approvisionnement en eau peut présenter des contraintes administratives, techniques ou économiques. La mise en place d’une installation de captage des eaux pluviales à partir d’une toiture peut permettre de contourner ces impasses. Le volume d’eau potentiellement récupérable dépend de la pluviométrie locale, de la surface de toiture, du matériau utilisé pour la toiture (les tuiles absorbent une partie de l’eau) et du dimensionnement du réseau (qualité et diamètre des gouttières). Trois maraîchers bio, en Charente et Charente-Maritime, décrivent les systèmes de récupération d’eau de pluie qu’ils ont mis en place. Ils expliquent également comment ces derniers influencent les itinéraires techniques et dimensionnent les surfaces cultivées. Les trois systèmes présentés ont des écarts importants en matière d’investissements et de volume d’eau capté. Toutefois, en cas d’année sèche, les trois producteurs sont unanimes pour dire que les limites de leur système sont vite atteintes. Ils développement des itinéraires techniques adaptés (ex : paillages pour limiter l’évaporation) et les surfaces irriguées en plein champ restent très petites (moins de 50 ares).
Doryphore : le point sur les méthodes de lutte biologique suite à l'arrêt du NOVODOR
Julien GRANDGUILLOT, AuteurSuite à l’arrêt de commercialisation de l’insecticide biologique NOVODOR à base de Bacillus thuringiensis (Bt), un tour des méthodes de lutte contre le coléoptère doryphore sur pomme de terre est réalisé. Une seconde matière active, extraite d'un actinomycète du sol, est autorisée en agriculture biologique contre ce ravageur : le spinosad. Son large spectre en fait un outil efficace pour les stades larvaires et adultes, mais il est toxique pour les pollinisateurs et certains insectes auxiliaires. Des méthodes de lutte mécanique sont expérimentées, comme l’aspirateur simple ou le Bio Collector, une machine équipée de souffleries, couvrant 4 rangs, qui semble très efficace sur le stade adulte du doryphore, mais moins sur les premiers stades larvaires. Un prototype canadien de rouleau-brosse montre de meilleurs résultats sur les stades larvaires et permet un passage plus précoce. Le doryphore se déplaçant principalement au sol, il est possible d’installer des pièges-fosses, en bordure de champ, pour limiter sa migration. Des recettes curatives à base d’ail ou d’huiles essentielles sont également envisagées, mais elles présentent des résultats très divergents. L'azadiractine, insecticide naturel issu des graines de margousier, ou les nématodes entomophages Steinernema carpocapsae pourraient être prometteurs.