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Auteur Véronique MARCHESSEAU |
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Dossier : Le marché du carbone met la main sur l’agriculture
Jean-Marc THOMAS, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; Véronique MARCHESSEAU, Auteur ; ET AL., AuteurFace au dérèglement climatique, certains dans le monde prônent le marché du carbone comme solution : les sols agricoles et forestiers peuvent stocker du carbone (potentiel de stockage additionnel estimé à 5.78 millions de tonnes de CO2 par an, sur les 30 premiers cm du sol), ce qui représente une base pour alimenter un marché du carbone, axé sur la vente de crédits carbone à des entreprises désireuses de compenser leurs émissions. Ce dossier met en avant les limites de cette approche. En premier lieu, la priorité n’est pas à la compensation mais, avant tout, à la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), la compensation pouvant intervenir dans un second temps pour s’approcher de l’objectif de neutralité carbone. Par ailleurs, la capacité de stockage des sols est limitée dans le temps et peut être remise en question dans son efficacité par l’augmentation des températures. De plus, stocker du CO2 dans les sols sous-entend de sanctuariser, sur du très long terme, ces derniers pour ne pas relarguer le gaz, ce qui pose la question de leurs usages à l’avenir ou encore de l’autonomie de décision des agriculteurs. De plus, cette approche est basée sur une vision à la parcelle ou à la pratique et non à l’échelle du système : on peut imaginer vendre des crédits carbone à des tiers alors que sa ferme est fortement émettrice de CO2. Est-ce qu’à terme les producteurs devront acheter des crédits carbone pour continuer de produire ? À cela, s’ajoute la spéculation, des acteurs économiques s’étant emparés du marché pour vendre des crédits carbone, quitte à s’accaparer des terres. Non régulé, ce marché devient la jungle où le prix de la tonne de CO2 est faible, amenant peu de retombées aux producteurs. Se pose aussi la question de comment certifier les projets de réduction d’émissions de GES. L’actuel Label Bas Carbone, réfléchi pour encourager à réduire les émissions, mais non pour soutenir les systèmes vertueux, favorise plutôt les exploitations intensives, sans prise en compte des enjeux de l’eau ou encore de la biodiversité. Le marché du carbone ne serait ainsi qu'une démarche de financiarisation de la nature, sans pour autant permettre la mise en œuvre de politiques réellement efficaces pour l’avenir d’une planète viable.
Dossier : Et maintenant, l’après !
Véronique MARCHESSEAU, AuteurLa Confédération paysanne alerte, depuis plusieurs années, sur la nécessité de réorienter les modèles agricoles vers des systèmes plus viables. La pandémie de Covid-19 a mis en exergue des secteurs d’activités jusqu’alors relégués dans l’ombre (santé, agriculture, alimentation…) et a remis en avant quelques enjeux liés à notre système alimentaire. Ce dossier commence par dénoncer le manque de résilience de notre système alimentaire. Il dépeint ensuite les nuisances provoquées par l’industrialisation de l’élevage sur notre environnement (perte de biodiversité, réchauffement climatique…) et celles provoquées par la malbouffe sur notre santé. A la suite, il propose plusieurs solutions pour tendre vers des systèmes agricoles et alimentaires plus durables (chacune d’entre elles fait l’objet d’un article) : arrêter les accords de libre-échange ; annuler les dettes des pays pauvres ; changer de politique agricole en mettant la priorité sur le commerce local et régional pour assurer la sécurité alimentaire ; relocaliser les productions ; développer les PAT (projets alimentaires territoriaux) ; remettre en place des outils de régulation pour les filières longues afin de mieux adapter l’offre au marché ; favoriser les installations et les petites exploitations pour ne pas dépendre des travailleurs détachés…
Dossier : (Re)vivre ensemble en milieu rural
Véronique MARCHESSEAU, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; Christian BOISGONTIER, Auteur ; ET AL., AuteurDétachés du terme « agribashing » dans lequel ils ne se reconnaissent pas, des membres de la Confédération paysanne (auteurs de ce dossier) soulignent l’importance de recréer du dialogue dans les territoires ruraux afin d’atténuer des tensions de plus en plus présentes. Un fossé est en effet en train de se creuser entre la réalité des campagnes et l’image idéalisée que peuvent en avoir certaines personnes coupées des milieux ruraux depuis une ou plusieurs générations… Il arrive alors que certains néo-ruraux viennent ainsi s’installer à la campagne avec des attentes incompatibles avec l’agriculture : ce territoire devient alors un espace de convoitises et de conflits d’usages. Ce dossier commence par présenter la préoccupation de certains agriculteurs face à une montée de l’intolérance vis-à-vis de leurs activités agricoles. Xavier Guiomar, enseignant-chercheur à AgroParisTech, analyse ensuite la fracture entre le monde paysan et le reste de la société. L’avis de la Confédération paysanne sur la cellule Demeter (cellule de la gendarmerie nationale qui a pour objectif d’assurer un suivi des atteintes au monde agricole) est également détaillé : la création de cette cellule ne serait pas la méthode pour apaiser ces tensions, il faudrait avant tout revoir la politique agricole pour mieux répondre aux différentes attentes. Enfin, plusieurs pistes sont évoquées pour renouer le dialogue avec la société, notamment en multipliant les contacts : organiser des visites de ferme et d’autres évènements en lien avec l’agriculture, convier la population à des réunions organisées pour sortir de l’« agribashing », faire preuve de pédagogie…