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Auteur Pauline REBOUILLAT |
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Estimated dietary pesticide exposure from plant-based foods using NMF-derived profiles in a large sample of French adults
Pauline REBOUILLAT, Auteur ; Rodolphe VIDAL, Auteur ; Emmanuelle KESSE-GUYOT, Auteur ; ET AL., AuteurCette étude, menée sur des participants de la cohorte NutriNet-Santé (soit un échantillon large de la population française adulte), vise à identifier les profils d'exposition aux pesticides suite à la consommation d'aliments conventionnels et biologiques. Pour cela, la consommation de produits alimentaires biologiques et conventionnels des participants a été évaluée à l'aide d'un questionnaire semi-quantitatif. L'exposition à 25 pesticides couramment utilisés a été évaluée en utilisant les données de contamination des aliments de Chemisches und Veterinäruntersuchungsamt Stuttgart. Une factorisation par matrices non négatives (NMF) a ensuite permis didentifier différents profils d'exposition aux pesticides alimentaires. Cette analyse a permis de distinguer cinq profils (groupes de personnes). Ces derniers sont exposés aux mêmes pesticides, mais à des intensités différentes. Le groupe 1 est celui dont l'exposition aux pesticides alimentaires est la plus faible. Ce groupe est caractérisé par une consommation élevée d'aliments biologiques (23,3 %), des apports énergétiques faibles et une proportion élevée de participants masculins. Les groupes 2 et 5 présentent des niveaux dexposition aux pesticides intermédiaires. Leur consommation daliments biologiques est plus faible et le niveau de leurs apports énergétiques est intermédiaire. Le groupe 3 présente une exposition élevée aux pesticides. Il est caractérisé par une consommation importante de fruits et légumes conventionnels. Le groupe 4 a, quant à lui, des niveaux dexposition qui varient selon les molécules de pesticides, les expositions les plus élevées étant celles à l'acétamipride, la cyperméthrine, l'azadirachtine, aux pyréthrines et au spinosad, les 3 premiers étant particulièrement utilisés sur les fruits et légumes conventionnels. Il sagit du groupe qui consomme le plus daliments biologiques (31,5 %) et qui a une alimentation très végétale. Cette étude a ainsi démontré que les niveaux d'expositions aux pesticides alimentaires étaient inversement corrélés à la proportion daliments biologiques dans lalimentation.
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Prospective association between organic food consumption and the risk of type 2 diabetes: findings from the NutriNet-Santé cohort study
Emmanuelle KESSE-GUYOT, Auteur ; Pauline REBOUILLAT, Auteur ; Julia BAUDRY, Auteur ; ET AL., AuteurLa consommation d'aliments biologiques a considérablement augmenté dans les pays aux revenus élevés. Une moindre exposition aux pesticides de synthèse a été systématiquement relevée chez les personnes qui consomment des produits biologiques par rapport à celles qui nen consomment pas. Des recherches suggèrent que certains pesticides de synthèse peuvent être associés au diabète de type 2 (DT2), mais aucune n'avait étudié le lien direct entre la consommation de produits biologiques et le risque de DT2. Ce lien a fait lobjet de cette étude. Un total de 33 256 participants français (76 % de femmes, 53 ans dâge moyen) appartenant à la cohorte NutriNet-Santé ont répondu à un questionnaire de fréquence de consommation daliments biologiques (2014-2019). La proportion daliments bio dans l'alimentation (en poids) a ensuite été calculée. Les liens entre la proportion daliments bio consommés et le risque de DT2 ont ensuite été estimés à partir de modèles de risques. Au cours du suivi, 293 cas de DT2 ont été identifiés. Après avoir pris en compte certains facteurs de confusion tels que le mode de vie (activité physique, tabagisme, consommation d'alcool) et la qualité nutritionnelle de l'alimentation évaluée (comparée aux recommandations alimentaires françaises), la consommation daliments bio était inversement associée au risque de DT2. Les participants ayant le quintile le plus élevé de consommation daliments bio, par rapport à ceux du quintile le plus bas, avaient un risque 35% plus faible de développer du DT2. Laugmentation de 5% de la proportion daliments bio dans le régime alimentaire équivalait à un risque inférieur de 3% de DT2. D'autres études expérimentales et prospectives devront être menées pour confirmer ces observations.