Détail de l'auteur
Auteur Véronique BARGAIN |
Documents disponibles écrits par cet auteur (202)
Ajouter à la sélection Affiner la recherche
La restauration collective achète bio et durable
Véronique BARGAIN, AuteurEn 2018, 8 % des fruits et légumes frais étaient commercialisés en restauration hors domicile, dont 50 % en restauration collective. En 2021, selon le ministère, la restauration scolaire était proche des 50 % de produits durables. Cette même année, selon lAgence BIO, la part du bio était de 5 à 6 %, avec, en produits phares, les fruits et légumes et les laitages. Cependant, linflation est une menace pour le respect de la loi Egalim.
Accompagner le marché des légumes secs bio
Véronique BARGAIN, AuteurEn France, la production de légumes secs est en développement, en conventionnel et surtout en bio (10 à 15 % du marché). Cette augmentation des surfaces est motivée par les qualités agronomiques, mais aussi alimentaires de ces cultures, malgré des rendements aléatoires (aléas climatiques, ravageurs...). Le principal défi de la filière est désormais de développer la consommation. Sur ce point, la restauration hors domicile est identifiée comme un levier important.
La bio en crise de croissance ?
Véronique BARGAIN, AuteurEn 2021, la consommation de produits biologiques a connu une baisse. Pour les fruits et légumes, cette baisse de consommation est générale, et concerne aussi, dans une moindre mesure, les produits conventionnels. Pour cette même année, les chiffres de l'Agence BIO révèlent un taux de déconversion des fermes en agriculture biologique sensiblement équivalent aux années précédentes. Une grande partie de ces déconversions est toutefois liée à des départs à la retraite, et les conversions, bien que moindres, se poursuivent. Dans ce contexte, où l'offre poursuit sa croissance alors que la demande ralentit, la filière doit faire d'autant plus d'efforts pour sa structuration : les importations en fruits et légumes biologiques sont encore importantes et le débouché de la restauration collective reste à développer.
Le bon profil des pommes
Véronique BARGAIN, AuteurEn Loire-Atlantique (44), Côteaux nantais, producteur de fruits et légumes en biodynamie, lance le « radar du goût », un projet visant à valoriser la diversité de ses variétés de pommes. Chaque variété est analysée au niveau sensoriel (visuel, odeur, texture, saveur et arôme), afin de mieux informer le consommateur sur ses caractéristiques et ses usages.
Communiquer sur les intérêts de la bio
Véronique BARGAIN, AuteurEn 2022, la baisse de la consommation de produits biologiques s'est poursuivie. La filière agneaux bio n'a pas été épargnée, comme en témoignent plusieurs acteurs dans cet article. Denis Gemin, éleveur de brebis allaitantes en Loire-Atlantique fait part de son inquiétude : la demande baisse, et les écarts de prix entre produits bio et conventionnel se réduisent. Aussi, afin de faire prévaloir les atouts de la bio auprès des consommateurs (environnement, bien-être animal), Interbev Viandes Bio a lancé, en octobre 2022, une campagne de communication autour des filières viandes biologiques.
Contrer le parasitisme en bio par la prévention
Véronique BARGAIN, AuteurDans les systèmes d'élevage biologique, souvent très herbagers, la maîtrise du parasitisme est essentielle pour assurer une bonne santé du troupeau. Pour ce faire, quelques règles de base, axées principalement sur la prévention et rappelées dans cet article, sont à respecter. Cela passe, en particulier, par une hygiène correcte et une bonne alimentation du troupeau et par une gestion du pâturage adaptée (temps de retour sur les parcelles suffisamment long notamment).
Dossier Asperge : Le criocère devient lennemi n°1
Guy DUBON, Auteur ; Véronique BARGAIN, AuteurAvec le changement climatique notamment, le criocère, un coléoptère ravageur des asperges (vertes et blanches), apparu dans le Sud-Ouest, est de plus en plus présent dans les autres bassins de production français et européens. Les produits phytopharmaceutiques autorisés étant peu convaincants, dautres pistes sont testées, y compris en bio : substances naturelles, médiateurs chimiques, nématodes, terre de diatomée, brûlage en dirigé Travailler la biodiversité fonctionnelle des parcelles semble une piste intéressante, mais nécessiterait des travaux de recherche. Kevin Masse, producteur de légumes de plein champ conventionnels, qui cultive des asperges bio sur 40 ha, apporte son témoigagne concernant la gestion du criocère.
Dossier : Des chemins qui tiennent la route
Costie PRUILH, Auteur ; Véronique BARGAIN, AuteurPour valoriser au mieux l'ensemble des pâtures d'une exploitation laitière, les vaches doivent pouvoir y avoir accès dans de bonnes conditions. Ainsi, les chemins ont une importance particulière et il ne faut pas les négliger. Dans ce dossier, sont présentés les grands principes à respecter pour la conception de chemins de qualité, mais aussi de boviducs. Quelques témoignages, en France, en Angleterre et en Irlande, viennent illustrer cela : mélange terre-chaux recouvert de mâchefer, mélange chaux-ciment, dalles alvéolées, béton, ou encore pierres de carrière et finition en sable gris chez Nicolas Rubin, éleveur bio en Ille-et-Vilaine.
Dossier : Le croisement laitier est-il fait pour vous ?
Franck MECHEKOUR, Auteur ; Véronique BARGAIN, AuteurEn élevage bovin laitier, le croisement de races séduit certains éleveurs. Sur la période 2018-2020, 6 % des inséminations premières (IAP) étaient en croisement, et les veaux croisés sont de plus en plus souvent nés de mères croisées elles-mêmes. Dans ce dossier, éleveurs et experts apportent leur éclairage et leurs expériences sur les différentes pratiques, ainsi que sur leurs avantages et les limites de celles-ci. Parmi ces témoignages, deux sont issus de systèmes pâturants et économes conduits en agriculture biologique dans le Finistère : le Gaec des Camélias, à Plogastel-Saint-Germain, qui élève 93 vaches 100 % croisées avec du croisement trois voies jersiaise x rouge scandinave x Holstein néozélandaise ; et la ferme expérimentale de Trévarez, avec du croisement trois voies Holstein x jersiaise x normande.
Dossier : Salades : Désherber sans désherbant
Véronique BARGAIN, Auteur ; Margaux MASSON, AuteurCe dossier présente un tour d'horizon des essais en cours pour gérer les adventices sans désherbants sur les cultures de salades en conventionnel, ces solutions alternatives étant utilisables en agriculture biologique : - sur le paillage papier au centre Ctifl de Carquefou, en Loire-Atlantique ; - sur le paillage biodégradable, associé à un faux-semis et au guidage GPS pour l'implantation et le binage, dans le Finistère (groupe Dephy) ; - sur les paillages plastiques biodégradables et les paillages organiques de type chanvre lin tissé, y compris sur les zones de passage de roues (passe-pieds), dans le cadre du projet Gepaito du Sileban, dans la Manche. Un dernier article concerne la gestion de la fusariose, toujours sur salades.
Des fines herbes bio dans un outil high-tech
Véronique BARGAIN, AuteurAngel Rodriguez, créateur de la société Bioplants, près dAngers, produit des plants dherbes aromatiques bio, prêtes à cueillir, destinés à la vente aux rayons fruits et légumes, en grande distribution et en magasins bio. Aujourdhui, les 15 000 m² de serres de Bioplants permettent de cultiver vingt espèces de plantes aromatiques pour le Grand Ouest et pour Paris. Cette production, entièrement automatisée, repose sur une technologie inspirée de lindustrie et sur lutilisation de lintelligence artificielle : toutes les tâches, de la commande des intrants à la sortie des plants, sont réalisées sans intervention humaine, grâce à un logiciel et à un transbordeur. Le contrôle qualité, le conditionnement et lexpédition sont ensuite réalisés manuellement. Pour finir, suite à la création dun second site, Bioplants prévoit daccueillir 4 ha de serres supplémentaires et de continuer à développer son activité dans dautres régions de France.
Fraise : Se diversifier pour être plus résilient
Véronique BARGAIN, AuteurDans le Finistère, la SCEA Le pépin et la plume est une ferme biologique très diversifiée : fraises, pommes, 40 à 50 espèces de légumes, prairies et grandes cultures y côtoient les élevages de poules pondeuses et de vaches laitières. L'objectif pour les deux associés, Mickaël Pont et Mathieu Guyomard, est d'assurer l'autonomie et la résilience de l'exploitation de 96 hectares face aux risques techniques, mais aussi économiques. Les débouchés sont tout autant diversifiés, avec de la vente en circuits courts et longs, et la mise en place d'une activité de restauration (foodbus) depuis 2022.
Il vend des vaches pour produire des légumes
Véronique BARGAIN, AuteurBertrand Poulain était éleveur laitier conventionnel dans le Morbihan. En 2016, suite au départ de deux de ses associés, il décide darrêter le lait (trop dastreinte, marché non satisfaisant ). En 2017, avec sa femme, ils convertissent la ferme en bio et se tournent vers lélevage bovin allaitant. En 2020, ils se lancent également dans la production de légumes industrie et de légumes destinés à la vente directe. Sur leur SAU de 330 ha (dont 110 ha repris en 2022, en cours de conversion), ils cultivent 77 ha de légumes industrie, dont des pommes de terre (plants et consommation), des haricots verts, des flageolets, des petits pois et des potimarrons. Les légumes destinés à la vente directe occupent, pour linstant, seulement quelques hectares, et sont composés de carottes, de poireaux, doignons, de patates douces, de choux, de betteraves, de courges butternut et de lentilles. Dans un premier temps, Bertrand Poulain a testé les différentes légumes sur de petites surfaces, sans équipement spécifique (hormis une herse-étrille). Pour gagner du temps, il a ensuite travaillé avec une ETA (entreprise de travaux agricoles), avant dinvestir dans du matériel spécifique. Les prairies, valorisées par les vaches, rentrent en rotation avec les cultures légumières. La ferme emploie trois salariés à plein temps, ainsi quune dizaine de saisonniers.
« J'élève 220 brebis sans bâtiment ni foin »
Véronique BARGAIN, AuteurFabien Letort élève 220 brebis Landes de Bretagne, en agriculture biologique, sur 82 ha despaces naturels littoraux près de Pornic (Loire-Atlantique). Il sest installé en 2016, après avoir suivi des études agricoles et dans lenvironnement, et avoir créé une entreprise décopâturage. Le Conseil départemental cherchait à mettre en place une gestion plus écologique de 30 ha despaces littoraux avec de forts enjeux au niveau de la biodiversité. L'éleveur a alors signé une convention de huit ans avec le département, a récupéré 40 ha de prairies supplémentaires, et a acheté des brebis. Ces dernières pâturent toute lannée : elles sont en plein-air intégral et mangent uniquement la végétation naturelle (léleveur ne récolte pas de fourrage). Les surfaces pâturées se partagent entre des prairies précoces, des prairies ombragées, des bois, des friches Fabien Letort a établi un plan de gestion agropastoral avec des acteurs locaux et avec PâturAjust (réseau technique pour la valorisation des végétations naturelles par lélevage). La surface est répartie en 70 parcs de 1-1,5 ha, pâturés pendant 1 à 4 jours. Le recours à une race adaptée (rustique et économe), la valorisation en circuits courts (par la vente directe et par l'intermédiaire d'un magasin de producteurs) avec un bassin de consommation à proximité, le contexte pédoclimatique favorable et le parcellaire regroupé permettent à ce système en plein air intégral biologique de bien fonctionner.
"Nous misons sur le foin séché et le pâturage"
Véronique BARGAIN, AuteurCréé en 2006 par l'association de trois fermes, le GAEC La Croix Brillet, dans le Maine-et-Loire, en bio depuis 2015, élève 135 vaches PrimHolstein avec une productivité actuellement de 10 500 litres par an et par mère, sans ensilage de maïs et avec lachat de 30 tonnes de soja. Tout est réfléchi pour optimiser la ration, avec une priorité donnée à la qualité de lherbe récoltée et au pâturage, ce dernier étant facilité par un parcellaire très groupé, près des bâtiments. Un séchoir en grange a été installé et amélioré pour disposer dun foin de qualité. Lherbe est fauchée au meilleur stade, quitte à enrubanner si le volume à récolter dépasse les capacités de séchage. La ration est mélangée avec un bol adapté au foin, pour en améliorer lhomogénéité et ainsi limiter les problèmes alimentaires. De lenrubannage de colza fourrager est distribué pour ses qualités nutritives et son appétence, qui booste lingestion. Avec le projet de transformer prochainement 500 000 litres de lait en fromages, le colza sera réduit (risque de donner un goût au fromage). Par ailleurs, du maïs grain humide est ajouté à la ration. En cas dexcédent, il est récolté sec et ajouté au concentré fermier à 18 % de MAT fabriqué sur la ferme. Les vaches reçoivent toute lannée un complément énergétique, même au printemps. Les résultats techniques et économiques sont là, avec un troupeau en bonne santé.
Patate douce : De nouvelles variétés à essayer
Véronique BARGAIN, AuteurEn France, la forte demande en patate douce stimule sa production. Si les variétés à chair orange sont les plus présentes dans nos étals, d'autres variétés, à chair blanche ou violette, peuvent être intéressantes. Afin d'identifier les plus adaptées à nos terroirs, plusieurs essais variétaux sont menés en France, en agriculture biologique et/ou conventionnelle, sur des stations expérimentales (comme celle de Bretagne Sud dans le Morbihan, ou Terre d'essais dans le Finistère), ou chez des maraîchers (comme en Côte-d'Or). Les principaux résultats obtenus ces dernières années sont présentés dans cet article.
Pâturer en toute saison pour réduire le concentré
Véronique BARGAIN, AuteurLa journée régionale ovine de Bretagne a mis en avant limportance de maîtriser la consommation de concentré. A cette occasion, Vincent Bellet (de lInstitut de lÉlevage) a rappelé que « la consommation de concentré par kilo de carcasse produit est le deuxième facteur de maîtrise de la marge brute, après la productivité numérique ». Selon les systèmes de production, cette consommation varie, en moyenne, de 8 à 11 kg de concentré / kg de carcasse produit. Pour réduire cette consommation, le premier levier est de développer le pâturage des animaux à forts besoins, cest-à-dire les brebis en lactation et éventuellement les agneaux. Lidée est de caler les lactations sur la pousse de printemps, voire sur la pousse dautomne (qui est favorisée par le changement climatique). Pratiquer le pâturage tournant dynamique permet également de mieux valoriser lherbe. Autre piste : le pâturage de couverts végétaux hivernaux sur sa ferme ou chez des voisins. Il existe aussi dautres possibilités, comme baisser le chargement ou jouer sur la génétique, notamment sur la valeur laitière des brebis (pour diminuer les concentrés mangés par les agneaux) et la prolificité.
"Pour la précocité et le confort de travail"
Installée à St-Rémy-de-Provence, dans les Bouches-du-Rhône, Camille Poulet produit divers fruits et légumes, en agriculture biologique et en conventionnel, dont des tomates de variétés anciennes et des tomates cerises sous une serre multichapelle double paroi dédiée au bio. L'agricultrice y produit aussi un peu de concombre en été et des salades en hiver. D'une surface d'un hectare, cette serre présente plusieurs avantages, dont une meilleure maîtrise du climat sous la serre, une meilleure homogénéité de production, et la possibilité de récolter des tomates dès le début du mois de mai. La maraîchère réfléchit d'ailleurs à l'installation d'une seconde serre de ce type.
"Produire des jeunes pousses toute l'année"
Véronique BARGAIN, AuteurDans le Finistère, Frédéric et Jean-Pierre Boutouiller ont deux exploitations agricoles, l'une en agriculture biologique et l'autre en agriculture conventionnelle. Ils cultivent des jeunes pousses de salades (roquette, laitue, épinard...), des pommes de terre primeur et des légumes. En 2014, ils ont fait le choix d'installer des serres froides. Elles leur permettent depuis de produire des jeunes pousses toute l'année. C'est également grâce à ces abris qu'ils ont pu se lancer dans la production de pommes de terre primeur.
Réduire la pression de cochenille rouge du poirier
Véronique BARGAIN, AuteurLa cochenille rouge du poirier est un ravageur particulièrement préoccupant pour les producteurs de mirabelles en agriculture biologique, fragilisant les arbres qui en sont porteurs. Plusieurs méthodes de lutte sont testées, depuis quelques années, par l'Arefe (Association régionale d'expérimentation fruitière de l'Est) : taille des branches infestées, nettoyage de l'arbre au nettoyeur haute-pression, application de chaux sur le bas de l'arbre, lâchers de coccinelles... Toutes, relativement partielles en matière d'efficacité, méritent cependant d'être approfondies.
Rééquilibrer le marché bio grâce aux leviers européens
Véronique BARGAIN, AuteurLa filière laitière biologique connaît une crise depuis 2021. Afin de retrouver un équilibre entre l'offre et la demande, il est possible, pour les acteurs de la filière, de mobiliser des leviers européens, et notamment des dérogations dites "durabilité" aux règles de l'OMC (organisation commune des marchés agricoles). C'est ce qu'a fait Bioland, en Allemagne, dont la coordinatrice filière lait bio apporte son témoignage dans cet article. La mise en place de programmes opérationnels pour financer les organisations de producteurs (OP) et les associations d'organisations de producteurs (AOP) est une autre piste évoquée.
Bretagne : Prince-de-Bretagne vise 20 % de bio
Véronique BARGAIN, AuteurPrince-de-Bretagne regroupe 1700 maraîchers, dont 151 en agriculture biologique (chiffres 2020). A l'occasion d'une conférence de presse, la marque a présenté ses objectifs pour 2030, parmi lesquels 20 % de volumes en bio et 20 % de volumes cultivés sans pesticides.
Bretagne : Un système très bas intrants est possible
Véronique BARGAIN, AuteurLa station expérimentale de Bretagne sud est surtout axée sur le maraîchage diversifié, bio et conventionnel. Une expérimentation, menée dans le cadre du projet SystM-OR, a montré quil était possible de réduire les intrants phytosanitaires de 80 à 90% en maraîchage conventionnel de plein champ. Un autre axe de la station concerne lorganisation du travail et la réduction de la pénibilité. En 2021, la culture de cacahuètes sous tunnel a également été testée. La mise en place sest faite en mars, avec une irrigation à la levée et à la floraison. La culture dure 100 jours et les plantes sont mises à sécher 10 jours au sol (rendement 1 kg/m2).
Le colza bio en quête de volumes
Véronique BARGAIN, AuteurLa culture du colza en agriculture biologique est relativement complexe : difficultés à l'implantation (concurrence avec les adventices), ravageurs et alimentation en azote. Pourtant, le colza est particulièrement intéressant pour allonger les rotations, et la demande en bio est là, aussi bien en alimentation humaine (huile) qu'en alimentation animale (tourteau). Pour encourager les agriculteurs bio, les systèmes de contractualisation se multiplient.
Connaître son sol pour adapter ses pratiques
Véronique BARGAIN, AuteurLe réseau GAB-Frab Bretagne et le GAB 44 ont organisé une semaine sur la thématique des sols. La méthode Hérody a été présentée à cette occasion. Cette méthode permet de comprendre le fonctionnement dun sol dans lobjectif de laméliorer. Le fonctionnement dun sol repose à la fois sur sa texture, sur sa structure et sur les matières organiques quil contient. La méthode Hérody caractérise plusieurs formes de matière organique (MO) : la MO fugitive (facile à décomposer), la MO stable (dont la décomposition est plus longue) et parfois des NiNi (MO ni assimilables, ni solubilisables, en raison de la présence de chaînes carbonées difficilement dégradables par les micro-organismes). La majorité des sols bretons sont riches en NiNi du fait de la présence daluminium, issu de la roche mère, qui se fixe sur les chaînes carbonées et les rend inaccessibles aux microorganismes.
Couvrir ses vignes peut aussi les protéger (in "Dossier Gel")
Véronique BARGAIN, AuteurEn viticulture, plusieurs dispositifs de couverture ont été testés, afin de protéger les vignes contre le gel : voiles dhivernage en Anjou, Viti-Tunnel dans le Bordelais (couverture automatique des vignes par un tunnel, en cas de pluie, de grêle ou de gel, grâce à des capteurs) et panneaux solaires dans les Pyrénées-Orientales. Globalement, la couverture des vignes est efficace sur de faibles gelées et permet de gagner 1 à 2 degrés, mais avec un impact environnemental à préciser (matériaux de couverture) et un investissement en temps (installation des voiles) et en argent (en particulier pour les installations fixes).
Détecter du datura dans le sarrasin bio
Véronique BARGAIN, AuteurEn 2020, lUfab (Union française dagriculture biologique, groupe Le Gouessant), en partenariat avec Telespazio France, a testé la télédétection, par drone, de plants de datura au sein de 50 ha de sarrasin. Les images prises par le drone ont été analysées par un logiciel et ont permis de détecter et de géolocaliser deux plants de datura. Ces derniers ont été repérés car ils dépassaient la culture, mais, sur place, dautres plants, plus petits que le sarrasin, ont été identifiés. Ces zones ont ainsi été exclues de la récolte et le reste a pu être valorisé.
Détruire une prairie sans labour ni glyphosate
Véronique BARGAIN, AuteurDans le cadre du projet Praigly, 10 éleveurs, dont 7 en agriculture biologique, ont été interrogés sur leurs pratiques de destruction des prairies sans labour ni glyphosate. Cet article présente un bilan de leurs expériences et les outils qu'ils utilisent.
Eric Martineau développe la vente directe
Véronique BARGAIN, AuteurEric Martineau a repris la ferme familiale, dans la Sarthe, en 1990. Aujourd'hui, son exploitation compte 12 ha de pommiers, dont une moitié en bio et l'autre en Vergers Ecoresponsables, et des prairies, elles aussi en agriculture biologique (conversion en 2017). Peu à peu, l'arboriculteur a fait évoluer son verger vers plus de diversité variétale et a développé les circuits courts (vente à la ferme et sur des marchés).
Ils ont inventé le yaourt bio écoresponsable en vrac
Véronique BARGAIN, AuteurEric Lepage, éleveur bio de 90 vaches normandes à la Ferme des glycines, à Saint-Jean-dElle (Manche), sest lancé dans la fabrication de yaourts bio vendus en vrac pour des GMS et pour la restauration collective. Les yaourts, confectionnés à base de lait pasteurisé, sont conditionnés dans des poches en plastique (munies dun bouchon verseur) de 1,2 kg à 5 kg. Ce conditionnement permet de réduire les emballages de 44 % par rapport à des yaourts en pots, et permet aussi daugmenter la DLC du produit à 30 jours (contre 21 normalement). Les distributeurs et les collectivités sont donc intéressés par ce produit bio, local, fermier, écoresponsable, qui peut être conservé plus longtemps. Ces yaourts sont commercialisés sous la marque « Simple comme bonjour ». Ils sont actuellement vendus à des collectivités et à des GMS de la Manche et du Calvados, et dans quelques grandes surfaces à Paris. Les commandes sont passées le lundi matin, pour une livraison à partir du mercredi (la livraison et la confection des étiquettes sont externalisées). Eric Lepage cherche maintenant dautres éleveurs pour dupliquer cette initiative dans dautres départements, afin de répondre aux demandes en dehors de la Manche.
"Jai misé sur lherbe pour être autonome"
Véronique BARGAIN, AuteurAnthony Paillier, après avoir été très intensif, a décidé, en 2007, dextensifier son élevage ovins viande pour être plus autonome et d'engraisser ses agneaux uniquement à lherbe. Ainsi, il est passé dune SAU de 42 hectares pour 550 brebis à, aujourdhui, 117 hectares pour 350 brebis et 20 vaches allaitantes. Il a choisi dassocier les 2 espèces pour leur complémentarité au pâturage et pour la vente directe, quil a aussi mise en place. Il a aussi fortement diversifié ses ressources alimentaires, notamment fourragères, avec des prairies à flore variée, des méteils, des luzernières associées à du trèfle, ou encore des couverts végétaux cultivés en dérobées dété, comme du colza-moha. Il privilégie les semis sous couvert, qui permettent la réduction des problèmes de salissure et une meilleure implantation des prairies. Il étale les agnelages, de janvier à mars, pour les agnelles et, de fin avril à juin, pour les autres brebis. Il nachète pas de concentré et engraisse ses agneaux uniquement à lherbe, avec une production danimaux assez légers (17 kg de carcasse) qui répondent à la demande de ses clients. Il veut réduire la durée de lengraissement (les agneaux sont rarement vendus à moins de 6 mois) en changeant de race : aujourdhui en Vendéennes croisées Charollais, il souhaite aller vers la Charmoise. Pour valoriser au mieux tous ces changements, ce producteur a fait le choix du bio en 2019, qui représente pour lui une démarche logique, mais aussi un atout pour la vente.
Manger local en restauration collective
Véronique BARGAIN, AuteurCet article présente différentes initiatives mises en place en Loire-Atlantique afin de développer l'approvisionnement en produits locaux, dont des produits bio, de la restauration collective. La plupart d'entre elles sont répertoriées, depuis 2017, au sein d'un réseau local. Sont présentés le projet de centrale d'achat pour les cantines ; l'accompagnement des collectivités...
"Nous voulons faire le maximum de lait avec les fourrages disponibles"
Véronique BARGAIN, AuteurCet article retrace le parcours du Gaec La Niro, en Vendée, de la création de l'exploitation en 1981 à l'installation du troisième associé en 2020, en passant par la conversion à l'agriculture biologique en 2018. Cette ferme de 80 hectares élève 51 vaches laitières montbéliardes et cultive du maïs ensilage, du méteil récolté en grain, de la betterave fourragère, des prairies temporaires et naturelles et, depuis 2020, des légumes. Parmi les nombreux projets du GAEC, on compte l'installation d'un séchoir en grange thermosolaire. Depuis plusieurs années maintenant, l'objectif des associés est de produire mieux avec moins, en visant l'autonomie : autonomie alimentaire, mais aussi décisionnelle, avec notamment une partie du lait vendu en direct.
Un nouvel arrêté pour la lutte contre la flavescence dorée
Véronique BARGAIN, AuteurLe 27 avril 2021, un arrêté définissant les méthodes de lutte contre la flavescence dorée en viticulture a été publié au Journal officiel. Les principales obligations et mesures à mettre en uvre, notamment par les viticulteurs et les pépiniéristes, sont présentées dans cet article. Ce nouvel arrêté rend possible la production de plants bio à la condition que, si les traitements utilisés ne permettent pas de lutter contre les stades larvaires et adultes du vecteur de la maladie, le matériel végétal doit subir un traitement à l'eau chaude.
Les plants froids au premier rang
Véronique BARGAIN, AuteurLa demande croissante en légumes biologiques, le développement des circuits courts et des filières utilisant moins de pesticides stimulent la recherche de plants froids par les maraîchers sur différents légumes. Ces espèces leur permettent, en effet, de diversifier leurs assolements et, pour celles qui étaient traditionnellement semées, l'utilisation de plants facilite la conduite sans herbicides. Aussi, les acteurs de la filière, et en premier plan les pépiniéristes, s'organisent pour satisfaire la demande.
« Le sorgho multicoupe est un bon fourrage en cas de déficit hydrique »
Véronique BARGAIN, AuteurLe GAEC Le Mas dIllins exploite 150 ha et produit plus de 700 000 L de lait avec ses 100 vaches laitières. Il est situé en Isère, à 300 m daltitude, et doit faire face à des conditions climatiques de plus en plus séchantes. Lexploitation reçoit, en moyenne, 750 mm de pluie par an, mais les déficits hydriques sont devenus récurrents à lautomne. Lors du passage de la ferme en bio, en 2016, les associés ont fait le choix darrêter le maïs (dont les rendements devenaient très aléatoires), de renforcer le pâturage et de viser lautonomie protéique. Pour faire face aux déficits hydriques, ils ont cherché une culture fourragère qui pousse en été. Ils ont alors opté pour le sorgho fourrager multicoupe. Ce dernier présentait lavantage dutiliser la même chaîne de mécanisation que lherbe et ne nécessitait pas dinvestissements supplémentaires. Jérôme Laval, lun des associés du GAEC, apporte son expérience : itinéraire technique, rendement et valorisation du sorgho dans les rations des vaches laitières.
110 chèvres bio en Vendée : Plus de trois Smic à deux avec 40 heures de travail par semaine
Véronique BARGAIN, AuteurAntoine Bernard et Claire Mimault élèvent 110 chèvres Alpines, en bio, à Mervent, en Vendée, sur 56 hectares, dont 38 ha en prairies naturelles. La majorité du lait produit est collectée par Chèvres Bio France, et le reste est transformé à la ferme. Depuis 2019, une salariée assure la traite, quatre soirs par semaine. Les éleveurs parlent de leur système de production, dans lequel ils ont limité les investissements et les charges. Ils ont également cherché à se libérer du temps de travail, grâce au pâturage et à la vente à la ferme et en AMAP, plutôt que sur les marchés. Ils arrivent à se dégager 1,66 SMIC chacun.
L'autoguidage RTK pour gagner en précision
Véronique BARGAIN, AuteurLe GAEC Le Saint cultive en agriculture biologique 100 ha de légumes de plein champ destinés au marché du frais. Cette ferme, située dans le Finistère, est en bio depuis 1997 et compte trois associés : Bernard Le Saint, sa femme et, depuis 2016, leur fils. Lorsque le GAEC sest converti en bio, seuls des légumes faciles à conduire en AB étaient cultivés (choux-fleurs, brocolis, échalotes ). Les cultures se sont ensuite diversifiées (pommes de terre, plants de pommes de terre, carottes, petits pois, haricots verts, épinards ) pour allonger les rotations et diminuer les risques économiques. Cinq hectares sont également destinés aux céréales pour produire des semences fermières de couverts végétaux. Chaque année, 30 à 40 ha de couverts sont implantés (le sol nest jamais nu). Pour gérer les adventices, en plus des leviers offerts par les rotations culturales diversifiées et par les couverts végétaux, le GAEC sest équipé : bineuse, herse-étrille, désherbeur thermique Quatre tracteurs sont munis dun système dautoguidage électrique au volant (les associés de ce GAEC détaillent comment ce système leur permet de gagner en performance, en temps de travail et en confort). Un encart est réservé au désherbeur thermique Hoaf qui est utilisé pour désherber les carottes.
Bientôt une solution dabattage à la ferme
Véronique BARGAIN, AuteurEn France, le premier test dabattage à la ferme a été réalisé, le 25 février 2020, par les éleveurs de lassociation AALVie (Abattage des animaux sur leur lieu de vie), avec lappui de la Direction départementale de la protection des populations de Loire-Atlantique (DDPP). Le projet repose sur le déploiement de vingt caissons mobiles reliés à deux unités de mise en carcasse. Il est porté par 150 éleveurs et répond à un besoin en solutions dabattage, notamment depuis la fermeture de labattoir de Challans. Si le projet concerne, dans un premier temps, labattage de bovins, il prévoit aussi labattage dovins, de porcins et de caprins. Une ligne spécifique pour ces petits animaux est prévue dans chaque unité de mise en carcasse. Il faut savoir quil ny a plus de solution dabattage pour les petits animaux en Loire-Atlantique. Par exemple, Fabien Letort, éleveur ovin, est obligé de parcourir 150 km aller-retour pour faire abattre ses agneaux destinés à la vente directe.
Le biocontrôle pour lutter contre les infections du veau
Véronique BARGAIN, AuteurLe système immunitaire des très jeunes veaux étant fragile, la société Dietexion propose un mélange bactérien pour limiter linstallation de bactéries pathogènes dans la litière (comme E. coli, Streptococcus uberis, ou encore Staphylococcus aureus), permettant ainsi de diminuer certaines diarrhées de cause bactérienne. Ce produit de biocontrôle se présente sous forme de poudre (soluble ou asséchante) à appliquer sur la zone de couchage, et peut être utilisé en élevage biologique.
Le commerce équitable sinstalle dans le paysage ; « Nous travaillons à livre ouvert »
Véronique BARGAIN, Auteur ; Gabriel OMNÈS, AuteurCes deux articles portent sur des filières françaises pratiquant le commerce équitable. Le premier effectue un état des lieux : les initiatives de commerce équitable origine France fleurissent depuis 2014, date à laquelle la loi a défini le terme « commerce équitable » dans le cadre de relations franco-françaises. Lobjectif étant de garantir une rémunération juste aux producteurs (actuellement, près de 8 000 producteurs sont engagés dans de telles filières). Par exemple, Franck et Grégory Bluteau, deux agriculteurs bio, vendent 50 tonnes de blé à la coopérative Cavac, avec le label Agri-Éthique qu'elle a créé. Cette filière leur garantit un prix de 500 /t pendant cinq ans. Plus de la moitié des produits vendus sur le marché commerce équitable origine France sont des céréales transformées. Les produits bio représentent plus de 50 % des produits équitables français. Pour certifier ces produits d'origine française, trois labels privés coexistent (Biopartenaire, Fair For Life et Agri-Éthique), ainsi que deux marques (« Ensemble » de Biocoop et « Paysans dici » dEthiquable). Dautres marques dassociations de consommateurs ou de distributeurs revendiquent le fait de verser des prix rémunérateurs aux producteurs, sans forcément respecter lintégralité des critères du commerce équitable. Le second article se penche plus spécifiquement sur une filière labellisée par Biopartenaire : cette dernière porte sur 800 tonnes de blé bio produites en Seine-et-Marne, transformées par les Moulins Bourgeois, puis employées par la boulangerie Belledonne.
Les Côteaux Nantais engagés en biodynamie
Véronique BARGAIN, AuteurLes Côteaux Nantais ont été créés en 1943, par Jacques Moreau et René Delhommeau. Ils occupaient alors deux hectares. Maintenant, ils regroupent 103 ha de vergers, une station fruitière et une unité de transformation. Ils produisent, en moyenne, 1 500 à 2 000 tonnes de pommes par an, 400 t/an de poires, ainsi que des prunes, des pêches, des kiwis, des coings, des fraises, de la rhubarbe le tout en biodynamie. Lexploitation a connu une première évolution en 1970 en sengageant dans la bio, puis elle est passée en biodynamie en 1995. Cette méthode de production (méthode Rudolf Steiner) repose principalement sur lobservation : chaque arbre est observé au moins deux fois par semaine. Deux pleins-temps sont dailleurs dédiés aux observations. Un autre point essentiel est la pulvérisation de préparations pour stimuler la vie du sol et les plantes. Toutes ces préparations sont dynamisées et appliquées en fonction du calendrier lunaire.
Cultiver des paillis valorisables en intercep
Véronique BARGAIN, AuteurLe projet de recherche Domino (projet Eranet Core-Organic) a pour objectif daméliorer la durabilité et lempreinte écologique des vergers et vignobles bio. Il rassemble treize partenaires européens, dont le Ctifl, et a été lancé en 2018 pour trois ans. Lun des axes étudiés dans ce projet est limplantation dune culture sur le rang afin de maîtriser lenherbement tout en générant un revenu complémentaire. Pour cela, il a fallu trouver des espèces au développement rapide (pour concurrencer les adventices), avec un enracinement peu profond (pour quelles ninterfèrent pas avec le développement racinaire de la vigne ou des arbres), pérennes (pour assurer une couverture du sol toute lannée) et adaptées aux conditions locales. Trois couverts ont été retenus : de la potentille, des fraisiers et des herbes médicinales. Des essais ont été mis en place en 2018 et 2019 par deux partenaires italiens pour les tester. Si les résultats obtenus en 2019 sont concluants en verger, ils le sont moins en viticulture (les couverts ne sont pas assez développés). De plus, la récolte des couverts est difficile : elle implique labsence de traitements durant leur période de production (ou alors des traitements autorisés à la fois sur la culture et sur le couvert). De nouveaux essais sont prévus en 2020.
Dossier : Les clés dune méthanisation vertueuse
Costie PRUILH, Auteur ; Bernard GRIFFOUL, Auteur ; Véronique BARGAIN, Auteur ; ET AL., AuteurLa France compte actuellement près de 600 unités de méthanisation agricole. Plus de mille trois cents autres unités seraient en projet. Bien quelles puissent contribuer au maintien de lélevage, les controverses liées aux méthaniseurs se sont multipliées, ces dernières années. En cause, des pollutions provoquées par certaines unités ou des systèmes trop dépendants des cultures qui, lors de sécheresses, font monter les enchères sur les fourrages et co-produits nécessaires aux éleveurs. Il est essentiel que lemballement pour la méthanisation naboutisse pas au montage de projets peu cohérents ou qui ne sinscriraient pas dans leur territoire. Ce dossier, consacré à la méthanisation vertueuse, commence par expliquer pourquoi et comment la méthanisation agricole, quelle soit petite, moyenne ou très grande, peut être agroécologique et participer au développement territorial. Dans une interview, Jean-Marc Onno, président de lAAMF (Association des agriculteurs méthaniseurs de France), décrit le modèle défendu par lAAMF, ainsi que les différents travaux réalisés par cette association pour que les ateliers de méthanisation soient plus cohérents (maîtrise technique, guide de bonnes pratiques, charte ). Les deux articles suivants apportent des informations sur la valorisation des co-produits de la méthanisation : lun explique comment le digestat, sil est bien utilisé, peut être bénéfique en matière de fertilisation ; lautre présente lun des premiers méthaniseurs avec récupération de CO2 (le biogaz est constitué à 55 % de CH4 et à 45 % de CO2, ce dernier peut être utilisé pour les tomates sous serre). Ce dossier fournit ensuite les principaux résultats dun suivi, réalisé par lInstitut de lÉlevage durant un an, sur deux petites unités de méthanisation : ces dernières sont rentables à condition de viser une autonomie en intrants la plus complète possible. Le dernier article présente une très grande unité de méthanisation, lunité Agrimaire (3 600 kW de puissance), qui sinscrit dans un objectif déconomie circulaire et repose à 85 % sur des effluents délevage qui proviennent de 110 fermes.
Fraise : Des pistes pour améliorer la lutte biologique
Véronique BARGAIN, AuteurPour lutter contre les pucerons en culture de fraisiers sous serre, les lâchers dhyménoptères parasitoïdes du genre Aphidius montrent des résultats aléatoires. Pour mieux identifier les espèces de pucerons présentes sur fraisiers, ainsi que leurs antagonistes parasitoïdes, Estelle Postic a commencé une thèse, dans le cadre du projet AphidInnov et à linitiative de lAssociation dOrganisations de Producteurs nationale (AOPn) Fraises de France. Lanalyse dun millier de pucerons prélevés sur différents bassins de production a montré la présence de bactéries symbiotiques (Hamiltonella defensa principalement) chez de nombreux individus. Ces bactéries bloquent le développement des ufs des parasitoïdes, protégeant ainsi le puceron hôte et expliquant en partie léchec de la lutte biologique. Une solution pourrait être de rechercher, dans la diversité génétique des antagonistes parasitoïdes, ceux arrivant à contourner cette symbiose protectrice. Estelle Postic indique que ces données sont à prendre en compte pour lélevage dauxiliaires, mais aussi pour favoriser la régulation naturelle, en laissant entrer les auxiliaires dans les serres.
Gérer la bactériose
Véronique BARGAIN, AuteurAfin de limiter lutilisation de cuivre de sulfate pour lutter contre la bactériose du melon, lApcel teste, depuis plusieurs années, différentes stratégies phytosanitaires à base de cuivre, associé à des produits alternatifs ou de biocontrôle. En 2020, des essais financés par la Région Nouvelle-Aquitaine ont comparé lapplication de bouillie bordelaise avec la dose homologuée (4 kg/ha) à des applications à demi-dose (2 kg/ha), associées ou non à un produit alternatif ou de biocontrôle (Helioterpen Film, Limocide et Rhapsody). Résultats : Les traitements de la modalité « 4 kg/ha » ont été efficaces, mais pas tous ceux de la modalité « 2 kg/ha ». Lajout d'Helioterpen Film na pas eu deffet. Les deux applications de Limocide ont permis de réduire les attaques sur le feuillage, mais nont pas eu deffet significatif sur les fruits. En revanche, lajout de Rhapsody (produit autorisé en AB) a significativement diminué les attaques sur fruits : avec ce produit, lefficacité des traitements a été similaire à la modalité « 4 kg/ha », avec donc deux fois moins de cuivre utilisé.
« Les indicateurs acides gras me confortent dans mes choix techniques »
Véronique BARGAIN, AuteurLaurent Le Pape, éleveur de vaches laitières bio dans le Finistère, en vêlages groupés, a rejoint un groupe pilote qui a testé de nouveaux indicateurs proposés par BCEL Ouest. Grâce à la spectrométrie moyen infrarouge du lait, les acides gras sont analysés et 3 indicateurs sont relevés : l'amaigrissement des vaches, l'équilibre fermentaire du rumen et l'efficacité de la ration. Ils permettent, par exemple, de révéler un gaspillage énergétique dans lalimentation hivernale.
La marque Vrai interroge les consommateurs et les producteurs
Véronique BARGAIN, AuteurPour repositionner et rajeunir sa marque bio « Vrai », Triballat Noyal (lune des entreprises agroalimentaires pionnières dans les produits laitiers biologiques) a organisé, du 1er juin au 31 juillet 2020, une consultation grand public sur les produits laitiers bio Vrai. Les contributions portaient principalement sur les emballages (formats, plastique ), le bien-être animal (modes délevage, devenir des mâles ), les garanties de la bio (origine du lait, ingrédients ), limpact environnemental de la marque et la rémunération des producteurs. Triballat Noyal a répondu aux principales questions et va se servir de cette concertation pour co-construire un nouveau plan dactions et de nouveaux engagements. Dun point de vue élevage, la marque Vrai travaille notamment, avec les producteurs, sur un cahier des charges privilégiant une alimentation française, le pâturage et le bien-être animal.
Olivier Durand livre des chefs étoilés
Véronique BARGAIN, AuteurOlivier Durand est un maraîcher biologique diversifié. Il cultive 4 000 m2 près de Nantes. La technicité de son système et ses choix de commercialisation lui permettent de faire vivre 2,5 ETP à lannée et 3,5 en pleine saison. Cet ingénieur agronome, formé en Suisse, avait au préalable beaucoup voyagé (Canada, Japon, Bolivie, Thaïlande et Côte dIvoire), ce qui lui a permis dacquérir des connaissances sur une grande diversité de techniques culturales. Il a aussi été technicien maraîcher en Suisse. Il sest installé en France, en 2010, sur 2 500 m2 de serre et 2 500 m2 de terrain en extérieur (réduit par la suite à 500 m2 en extérieur). Olivier Durand produit ainsi une grande diversité de légumes quil vend à des chefs cuisiniers de Nantes, à un grossiste parisien qui livre des restaurateurs, à ses propres magasins et à une épicerie en vrac située à côté de lexploitation. Pour maximiser lespace, ses planches maraîchères accueillent deux, voire trois cultures associées. Il a également fait en sorte que son système de production soit le plus possible autonome et économe en intrants. En 2015, il se lance dans lagriculture urbaine en créant, au centre de Nantes, Le Potager de la Cantine. Lobjectif étant dapprovisionner un restaurant voisin en légumes (ce potager, installé sur un parking, fait plus de 1 000 m2). Les cultures du Potager de la Cantine étant hors-sol, elles ne sont pas certifiées en bio.
Le paillage pour limiter lenherbement
Véronique BARGAIN, AuteurDans les Pays de la Loire, un groupe dune dizaine de maraîchers bio du Gab 72 mène des essais sur des paillages organiques. Son objectif est de trouver un compromis entre réduction du travail du sol, diminution du temps de travail et rendements. Le suivi de ces différents essais est maintenant réalisé dans le cadre du projet PEI-Santé du végétal, porté par la Chambre dagriculture des Pays de la Loire. En 2018, un paillage sur courges avec de la paille de blé a été comparé au binage de la culture. Les courges paillées ont nécessité seulement quelques heures de travail en plus (sur un total denviron 60 heures) pour un rendement légèrement plus faible que les courges binées. En 2019, du trèfle incarnat a été semé entre des rangs de choux pour contrôler lenherbement de la culture. Le trèfle a bien concurrencé les adventices, sans pour autant porter préjudice aux choux qui se sont bien développés. Par ailleurs, le GAEC Rhubarbe paille, depuis quatre ans, ses cultures de courges, de courgettes, de céleris, ainsi que les cultures de lun de ses tunnels avec de lherbe fraîche, et en est satisfait.
La patate douce à l'essai
Véronique BARGAIN, AuteurDepuis quelques années, la demande en patate douce augmente en France, ce qui a poussé plusieurs stations expérimentales à créer des références techniques et économiques sur cette culture. Ainsi, la station expérimentale de Bretagne Sud (SEHBS), qui est gérée par la Chambre régionale dagriculture de Bretagne, a réalisé des essais sur la conduite de la patate douce en agriculture biologique. Ces essais ont porté sur plusieurs axes : 1 - les variétés : évaluation variétale de patates douces à chair orange ou blanche ; 2 - la densité de plantation : comparaison de différents écartements entre les plants, sur un ou deux rangs par planche ; 3 - le paillage : comparaison entre un paillage plastique, 2 bioplastiques et un paillage à base de chanvre ; 4 - la date de récolte : trouver la bonne date pour que les tubercules ne soient pas trop soumis au froid et à lhumidité durant lautomne. En plus de présenter les principaux résultats de ces essais, cet article apporte des références économiques. Il présente également un essai mené dans le Roussillon, par le Civam bio, sur la gestion du taupin pour cette culture : travail du sol, rotation, irrigation, évaluation de la pression avant plantation (par piégeage).
Pays de la Loire : Bio Loire Océan lance une variété de poireau
Véronique BARGAIN, AuteurBio Loire Océan a lancé une variété population de poireau : le Brainois dhiver. Bio Loire Océan est une association qui regroupe 70 producteurs bio situés en Pays de la Loire. Elle est investie depuis quinze ans dans un programme de sélection et de multiplication de semences paysannes. Après la carotte violette de la Loire, la tomate cerise noire du Layon, des tomates et poivrons multicolores, cette association de producteurs a développé le Brainois dhiver. Cette variété est adaptée aux récoltes allant de février-mars à mi-avril. Son rendement est inférieur aux semences hybrides, mais elle présente lavantage dêtre peu sensible à la rouille et dêtre très résistante au froid.
Des rations pour produire du lait bio en hiver
Véronique BARGAIN, AuteurLa station expérimentale de Trévarez (Finistère) a testé trois rations hivernales enrichies en protéines sur son troupeau de 75 vaches laitières conduit en AB. Une ration de base (composée de 5 kg de MS densilage de maïs, densilage dherbe à volonté et dun kilo de céréales) a successivement été enrichie par du tourteau de soja, de l'ensilage dherbe précoce (mélange RGH-TV), puis par de la luzerne. Limpact sur la production laitière a été mesuré pour chacune de ces rations corrigées, et la marge sur coût alimentaire a été calculée. La ration corrigée par le soja est la plus rentable. Toutefois, cet aliment est importé de loin (certaines laiteries interdisent dailleurs lutilisation daliments importés) et son emploi va à lencontre dun développement de lautonomie alimentaire de lexploitation. La ration corrigée avec de lensilage de RGH-TV récolté précocement améliore également la marge sur coût alimentaire (mais moins que le soja) tout en préservant lautonomie alimentaire de la ferme. Toutefois, il faut pouvoir récolter suffisamment de stock. Enfin, lintérêt économique de la ration corrigée par de la luzerne déshydratée dépend du prix du lait bio et de la luzerne bio (dans le cas où les bouchons de luzerne sont achetés). En revanche, faire déshydrater de la luzerne bio produite sur son exploitation savère intéressante dans tous les cas.
Des variétés gustatives et résistantes pour le sol ; Améliorer les références en bio
Véronique BARGAIN, AuteurCes deux articles sont consacrés à des essais qui ont pour objectif didentifier des variétés de tomates répondant aux nouvelles attentes des consommateurs et des producteurs bio. Le premier article parle du projet Tegusta. Ce dernier a testé plus de 130 variétés de tomates, en bio et en conventionnel, dans trois régions françaises : en Provence (via Aprel), en Bretagne (via Terre dEssais) et en Alsace (via Planète Légumes). Ces essais devaient permettre didentifier des variétés de tomates plus gustatives et qui permettent une conduite agroécologique. Ainsi, outre le rendement et le goût, les autres critères recherchés sont la résistance à la cladosporiose et la résistance aux virus, notamment TSWV. En Provence, les essais (bio et conventionnels) ont plutôt porté sur des variétés de diversification ; en Bretagne, ils se sont concentrés sur des variétés grappes, ainsi que sur des variétés anciennes (et étaient exclusivement conduits en bio) ; et en Alsace, ils ont plutôt porté sur des tomates rondes et des variétés de diversification (en bio et en conventionnel). Le second article apporte des informations sur le programme de recherche Opti Abri Bio, piloté par lItab et qui a commencé en 2018, pour une durée de trois ans. Son objectif est didentifier les espèces et variétés de solanacées et de cucurbitacées les plus adaptées au maraîchage biologique sous abris. Pour les tomates, les essais se concentrent sur le type rond rouge.
Asperge : Du bio sur 80 hectares
Véronique BARGAIN, AuteurFrédéric et Laura Poupard se sont installés en 1998 sur une exploitation en polyculture-élevage située dans le Maine-et-Loire. Des asperges blanches étaient déjà produites auparavant et Frédéric a choisi de se spécialiser dans cette production. En 2008, il est passé en bio, à la fois par conviction mais aussi pour le challenge technique que cela représentait. Actuellement, lEARL Langevine cultive 75 à 80 ha dasperges blanches et vertes (dont 15 ha sous tunnels), 40 ha de cultures de diversification, 70 ha de céréales et 70 à 80 ha de prairies valorisées de manière extensive par des bovins. Frédéric et Laura emploient quatre salariés permanents et une trentaine de saisonniers. Ils produisent 400 t/an dasperges bio de différentes variétés afin détaler les récoltes du 1er mars au 25 juin. Lasperge blanche est plantée dans les sols plus sableux. Son itinéraire technique est le suivant : un apport de 10 t de MO (compost de fientes, de déchets verts et de fumier de bovin) chaque hiver, un buttage en janvier-février avec la pose du plastique afin de limiter les pontes de mouches, 5 à 6 passages de désherbage mécanique et une irrigation au goutte à goutte pour limiter lenherbement. Quant à lasperge verte, elle est implantée dans des sols plus argileux et demande des interventions supplémentaires (notamment des passages de désherbeur thermique entre les rangs).
« Avec le topping, nous optimisons le pâturage »
Véronique BARGAIN, AuteurEn Loire-Atlantique, Pascal et Kévin Brodu, à la tête dune exploitation en conversion vers lAB de 280 ha et 160 vaches Normandes, sont de fervents partisans du pâturage. Ils y consacrent 160 ha. Les prairies sont fertilisées (fumier, lisier, fientes compostées) pour maximiser le rendement et, depuis trois ans, le pâturage tournant dynamique est pratiqué sur la ferme afin de garder un certain niveau de production (7500 à 7800 L lait/vache). Les pâtures sont principalement composées de ray-grass anglais et trèfle blanc, 17 ha associant chicorée, plantain, trèfle et fétuque. Elles sont réparties en paddocks de 1,4 ha divisés en deux pour le jour et la nuit. Pour ne pas perdre dherbe, Kévin et Pascal pratiquent le topping. Lors des fortes poussées dherbe qui engendrent des refus ou lépiaison, ils fauchent. Cette étape permet aux vaches de manger plus facilement (moins d'amertume) et évite le surpâturage entre les bouses. Un mois après cette fauche, le paddock est reparti à neuf. Le topping nest pratiqué pour linstant que sur le ray-grass. Cette méthode est coûteuse en temps puisquelle suppose un temps de fauche quotidien à la période notamment de lensilage.
Bretagne : Répondre aux attentes des maraîchers diversifiés
Véronique BARGAIN, AuteurLa Station expérimentale de Bretagne Sud, basée à Auray (Morbihan), est dédiée au maraîchage diversifié, bio et conventionnel. Elle est pilotée par la Chambre dagriculture de Bretagne. Fin septembre 2019, près de 250 maraîchers ont participé à sa porte ouverte. À cette occasion, les résultats de plusieurs essais ont pu être présentés. Certains portaient sur la conservation des potimarrons : la meilleure période de récolte pour assurer à la fois la qualité gustative et la bonne conservation du produit semble être la mi-août. Les essais portant sur la culture de patates douces, en plein champ et sous abri, ont aussi été abordés : variétés, densité de plantation, paillage, fertilisation à base de luzerne fraîche. Enfin, un essai portant sur lamélioration des conditions de travail a été présenté. Trois conduites en maraîchage bio ont été comparées : une témoin, une robotisée (Oz), et une assistée (Toutilo). Les résultats montrent le gain de confort et la polyvalence de Toutilo, mais ce dernier présente un certain coût.
Comment gérer la nouvelle réglementation cuivre
Véronique BARGAIN, AuteurDepuis le 1er janvier 2019, la nouvelle réglementation européenne sur le cuivre ne concerne plus uniquement les agriculteurs bio. Dorénavant, ce sont tous les agriculteurs qui doivent respecter une limite de 28 kg/ha de cuivre sur sept ans. Cette dose inclut tous les apports de cuivre, aussi bien antifongiques que ceux contenus dans les engrais. En attendant la réévaluation des AMM (autorisations de mise sur le marché) par lAnses, il faut aussi respecter les recommandations demplois portées sur les étiquettes des produits, en plus des 28 kg/ha. Pour les agriculteurs bio, qui avaient auparavant une limite à 30 kg/ha sur cinq ans, le nouveau calcul de la quantité de cuivre entrera en vigueur à partir de 2019, car la nouvelle règlementation européenne prévaut sur la réglementation bio. Des contrôles pourraient être effectués par les services du ministère de lAgriculture. Une feuille de route, annoncée par le ministre de lAgriculture, pour se préparer à la diminution des apports en cuivre, a été élaborée.
La distribution bio spécialisée se mobilise
Véronique BARGAIN, AuteurLes surfaces certifiées en agriculture biologique ne cessent daugmenter et représentent aujourdhui, en France, plus de deux millions dhectares. 19 % des achats alimentaires bio sont représentés par les fruits et légumes. Concernant la commercialisation des produits bio, les GMS gagnent du terrain et représentent aujourdhui 50 % des produits commercialisés. À ce jour, la distribution bio spécialisée reste le premier circuit pour les fruits et légumes bio, avec plus de 730 M de chiffre daffaires contre 580 M pour les GMS et 370 M pour la vente directe. Pour se différencier, la distribution spécialisée affirme ses valeurs et se positionne en défenseuse de la bio. Ainsi, Biocoop, première chaîne de distribution bio spécialisée en France, soutient les producteurs et les filières équitables et prévoit lélimination des barquettes plastique des fraises en 2019. Le réseau Les Comptoirs de la Bio, par ailleurs, a noué un partenariat avec le Groupement Les Mousquetaires (Intermarché, Netto), et a pour objectif de travailler directement avec les producteurs plutôt quavec les grossistes.
Diversifier les variétés et les points de vente
Véronique BARGAIN, AuteurPascale et Xavier Doussinault se sont installés, en 2005, en production de pommes bio, dans les Côtes dArmor. Leur verger compte actuellement 3 ha de pommiers, 1 ha de poiriers, framboisiers, rhubarbes, kiwis, coings et groseilles, ainsi quun atelier de transformation en jus. L'exploitation emploie un salarié à plein temps, ainsi que des saisonniers, et produit entre 60 et 70 t de pommes par an, dont 40 t de pommes à couteau. Le reste des pommes est transformé. Pour commercialiser un maximum en circuits courts, Pascale et Xavier ont fait le choix de diversifier les variétés de pommes, même si cela peut représenter une contrainte dans la conduite des vergers. Les variétés vendues uniquement en pommes à couteau (Reine des Reinettes, Elstar, Jubilé, Melrose, Topaz, Goldrush) représentent 0,5 ha et sont greffées sur M9, un porte-greffe à faible vigueur. Le reste est implanté avec des variétés rustiques, résistantes à la tavelure et mixtes (pommes à jus et à couteau), comme Florina, Querina, Suntan, ou Reinette dArmorique. Elles sont greffées sur M106 (plus vigoureux). Pour gagner du temps, ces variétés sont récoltées différemment : la partie réservée aux pommes à couteau est cueillie en un passage, sans escabeau et selon les objectifs de stockage ; le tri des fruits se fait à la récolte, ce qui évite léclaircissage ; les arbres sont ensuite secoués et les pommes restantes sont ramassées pour la transformation.
Dossier : Le melon multiplie les projets
Guy DUBON, Auteur ; Véronique BARGAIN, AuteurBien quécrit dans un contexte conventionnel, ce dossier, consacré à des projets de recherche et développement portant sur la culture du melon, présente des alternatives intéressantes pour lAB. Le projet AGRECOMel (Transition vers des systèmes AGRo-ÉCOlogiques innovants en culture de Melon) vise à réduire les IFT de cette culture dau moins 60 % (en culture conventionnelle et hors produits de biocontrôle). Cinq leviers sont présentés afin de réduire le recours aux produits phytosanitaires : 1 La résistance génétique et le greffage ; 2 Les mesures agronomiques ; 3 Lamélioration de la biodiversité fonctionnelle ; 4 Le biocontrôle ; 5 Les outils de prévision des risques. Le programme Synergies cherche à maîtriser les fusarioses (Fusarium spp.) dans les cultures de melon et dail, en prenant en compte la diversité des sols et en mobilisant des leviers agroécologiques. Il a commencé par un travail denquête afin didentifier les facteurs qui expliquent le développement de cette maladie. Le programme GONem (Groupe Opérationnel sur la gestion des NEMatodes à Galles en maraîchage en PACA) vise à évaluer et à déployer des leviers contre les nématodes à galles, notamment dans les systèmes sous abris où ils sont plus présents. Le projet Casdar Melvaresi a pour objectif de caractériser les résistances de différentes variétés de melon face aux principales maladies (fusariose, bactériose, clasdosporiose et mildiou). Le projet Parasol étudie les systèmes racinaires despèces maraîchères, dont le melon, afin de permettre aux plants davoir une meilleure résistance aux stress biotiques et abiotiques. Enfin, un projet à linitiative du CPA (Comité des Plastiques en Agriculture) va réaliser un état des lieux sur lutilisation de paillages plastiques biodégradables en culture de melon.
Les effeuilleuses mécaniques en test
Véronique BARGAIN, AuteurEn juin 2019, deux effeuilleuses pneumatiques (leffeuilleuse Vortex du constructeur Olmi et leffeuilleuse RedPulse du constructeur Fruit Tec) ont fait lobjet dune démonstration, lors dune journée technique organisée à la station dexpérimentation de La Morinière (Indre-et-Loire). Lune de ces effeuilleuses avait également été intégrée dans un essai visant à tester différentes stratégies déclaircissage dans un verger de pommiers conduit en AB. Trois techniques déclaircissage avaient été comparées : une modalité basée uniquement sur des applications de bouillie sulfocalcique (BSC) (trois passages à 20 L/ha), et deux modalités combinant un passage doutil (loutil Darwin ou leffeuilleuse Vortex) aux trois applications de BSC. La modalité combinant leffeuilleuse Vortex et la BSC a eu un effet légèrement inférieur à celui de la BSC seule. Le recours à loutil Darwin a conduit à un suréclaircissage. En parallèle de cet article, un encart détaille un essai portant sur lutilisation du porte-greffe G11cov en verger de pommiers bio (les résultats de ce dernier avaient également été présentés lors de la journée technique de la station de La Morinière).
L'électricité, une nouvelle piste pour le désherbage
Véronique BARGAIN, AuteurÀ létude depuis les années 80, le désherbage électrique fait de nouveau lobjet de recherches. Il consiste à faire passer un courant électrique de haute tension à travers la plante afin de faire éclater ses cellules. Un temps de contact de 0,01 à 1 seconde est suffisant suivant le type dadventice, son stade de développement et sa densité. Le courant est créé par un générateur relié à la prise de force dun tracteur. Il entre en contact avec les parties aériennes des plantes à laide dune électrode positive. Une électrode négative le récupère et ferme le circuit électrique. Lefficacité du désherbage électrique dépend de la biomasse, de sa nature, de lhumidité et de lénergie appliquée. Le matériel le plus avancé dans son développement est le Xpower (appelé Électroherb avant quun accord de distribution soit signé entre Zasso et CNH). Cet outil peut atteindre 3 000 Watts. Il mesure 3 m de large et est proposé pour le désherbage en plein, la destruction de couverts et le défanage des pommes de terre. Zasso-CNH mène actuellement des essais pour créer un outil inter-rang et un outil inter-cep pour la viticulture.
Favoriser la régulation naturelle des ravageurs
Véronique BARGAIN, AuteurLe 4 juin 2019, le centre Ctifl de Carquefou a ouvert ses portes afin de présenter les résultats des expérimentations 2018 et les essais 2019 qui portaient, notamment, sur lutilisation des plantes de services. Dans le cadre du projet Reguleg (2018-2020), porté par le Ctifl, les chercheurs ont démontré lintérêt des plantes banques contre les pucerons en culture daubergine et de laitue dété. Dans le projet Agath, la coriandre a été identifiée comme plante répulsive contre les thrips en culture légumière. Dans le cadre du projet Brassidel, porté par lInra de Rennes, des essais sont en cours pour identifier des résistances à la mouche du chou. Par ailleurs, des essais sur céleri ont mis en évidence lobtention dun rendement et dune biomasse plus élevés après destruction du couvert végétal précédent par occultation plutôt que par strip-till ou rotobêche.
Le nouvel âge du désherbage
Maude LE CORRE, Auteur ; Véronique BARGAIN, Auteur ; Guy DUBON, Auteur ; ET AL., AuteurDans un contexte conventionnel de suppression du glyphosate, ce cahier de Réussir Fruits & Légumes fait le point sur les alternatives aux herbicides chimiques utilisables sur fruits et légumes. Certaines dentre elles sont déjà bien utilisées par les agriculteurs biologiques (désherbage mécanique, faux-semis, paillage et mulch, couverts végétaux ) ou connues (désherbage thermique, pâturage danimaux dans les vergers, solarisation, occultation). Des focus sont également réalisés sur la robotique et sur la lutte biologique (notamment sur des bioherbicides à base de champignons, de bactéries ou dinsectes). La gestion du stock grainier du sol, ainsi que les plantes exotiques envahissantes sont aussi abordées. Une bande dessinée reprend également lhistoire du désherbage. Par ailleurs, une étude sociologique vise à cerner la perception des plantes spontanées en milieu urbain.
Ondes électromagnétiques : des éleveurs engagent des procédures judiciaires
Véronique BARGAIN, AuteurLes éleveurs de lassociation Anast (Animaux sous tension) vont engager des procédures judiciaires afin de faire reconnaître les troubles induits par des ondes électromagnétiques sur leurs animaux. Les responsables visés (opérateurs de lélectricité, opérateurs des télécommunications ) seront attaqués pour « trouble anormal du voisinage ». Actuellement, une douzaine de dossiers sont complets, selon Serge Provost, président de lAnast. LAnast a aussi saisi le tribunal administratif de Paris pour réclamer, au ministère de lAgriculture et au GPSE (Groupement Permanent de Sécurité Électrique), les rapports dexpertises produits par le GPSE. Des éleveurs laitiers ayant des robots de traite indiquent également quils disposent de chiffres prouvant la différence de production avant et après linstallation de la source dondes électromagnétiques, ainsi que le retour à une production normale lorsque les ondes sarrêtent.
Un parrainage pour transmettre et se former
Véronique BARGAIN, AuteurMarc Mermet souhaitait sinstaller en ovins bio sur une exploitation où le développement dune activité touristique était possible. Quant à Gérard Beaudouin, il réfléchissait à la transmission de son exploitation bio qui comptait 45 ha, 250 brebis de race vendéenne et un camping. Le projet de Marc et de sa femme Géraldine (monitrice déquitation) lui a paru cohérent et il a donc décidé de suivre une formation de parrainage pour transmettre son exploitation convenablement. Nayant pas d'expérience agricole, Marc avait seulement suivi quatre semaines de stage au cours de son BPREA, ce dernier a apprécié le parrainage de 18 mois mis en place qui a largement facilité la transmission. Depuis janvier 2018, Marc Mermet a repris lexploitation et a reconduit le système tel quil était et, encore aujourdhui, il fait parfois appel à Gérard Beaudoin. Marc a pris en location 38 ha supplémentaires pour les brebis, les cultures et les 40 chevaux et poneys du centre équestre de sa femme. La reprise du camping na pas encore été possible car les banques trouvent le projet risqué et refusent de le financer. Néanmoins, Marc a pour objectif de développer davantage la vente directe et le tourisme dans son exploitation.
Plus intéressant pour la féverole : Les initiatives de toastage des protéagineux se multiplient
Véronique BARGAIN, AuteurLe toastage des protéagineux intéresse de plus en plus les éleveurs (surtout en bio et en élevage laitier). Les projets de toasteurs se multiplient depuis trois ans. En Vendée, la Cuma Défis 85 a acheté un toasteur de la marque italienne Mecmar en 2015. Il est couplé à un système de ventilation et est déplacé grâce à une remorque dans neuf points de rendez-vous pour une trentaine déleveurs. 350 t/an sont ainsi traitées. Dans le Sud-Ouest, deux toasteurs Mecmar circulent également et profitent à une centaine déleveurs de volailles ou de ruminants. Depuis 2016, la société Bretonne Protéa Thermic sest aussi dotée dun toasteur installé sur un camion. Il est proposé en prestations de service dans le Grand Ouest, le Nord, lEst et le Centre : 200 éleveurs y ont eu recours, dont plus de la moitié sont en bio. Dans les Deux-Sèvres, le fabriquant daliments Pasquier VGT'AL sest doté dun toasteur fixe quil propose également en prestations de service. Dans les Monts du Lyonnais, un groupe de 10 éleveurs bio s'est orienté vers un toasteur électrique Dilts-Wetzel (contrairement aux autres qui fonctionnent au fioul). Ces exemples sont accompagnés de données technico-économiques (coût du toastage environ 50 à 70 /t), dexplications sur le procédé et sur les impacts du toastage sur la production laitière (baisse du coût de la ration, augmentation des PDIE et PDIA, voire de la production de lait).
Répondre à la demande en pomme bio
Véronique BARGAIN, AuteurLa demande en fruits et légumes, bio et locaux, en restauration collective, saccroît, notamment suite à la loi EGAlim. Selon lAgence BIO, 86 % des établissements proposant du bio, achètent des fruits bio, dont 80 % de la pomme. Le développement des vergers de pommes bio est donc un enjeu. Le grossiste TerreAzur Bretagne confirme la forte demande et est à la recherche de pommes bio locales pour y répondre. Alain Rouault, responsable de la cuisine centrale de Plérin (1400 repas/jour), a développé des partenariats avec des producteurs locaux afin dalimenter sa cuisine. La question des vergers en conversion reste compliquée car, bien quil y ait des aides, les producteurs ont du mal à valoriser leur production face à des acteurs qui veulent absolument du bio.
La rhubarbe testée contre le mildiou
Véronique BARGAIN, AuteurDepuis 2014, la Chambre dAgriculture des Pays de la Loire coordonne des essais sur lutilisation dextraits végétaux en alternative au cuivre contre le mildiou de la vigne. Le premier programme (2014-2016) avait testé plusieurs extraits et obtenu de bon résultats, notamment avec lachillée millefeuille. Un second volet a été lancé (2017-2019). Il teste entre autres des racines séchées de rhubarbe, car la bibliographie montre quelles peuvent avoir un effet fongicide et quelles stimulent les défenses naturelles des plantes. Cet essai est mené sur une parcelle bio de 35 ares du lycée agricole de Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire). Deux préparations sont testées : une décoction de rhubarbe, préparée le matin même car elle ne se conserve pas (100 g/ha de racines dilués dans 10 l deau, chauffés à 80 °C), et une teinture-mère (macération dans de lalcool de fruit à 55°C, incorporée à 500 ml/ha dans la bouillie de traitement). L'utilisation de la teinture-mère a pour objectif de faciliter le travail du viticulteur mais son utilisation nest pas autorisée pour linstant. Six modalités sont testées : témoin non traité, cuivre (2,6 kg/ha), cuivre ½ dose, cuivre ½ dose + teinture mère, cuivre ½ dose + décoction, cuivre ½ dose + alcool seul. En 2018, le rendement du témoin était de 35 hl/ha alors quil était de 60 hl/ha pour toutes les autres modalités. Les résultats sont donc encourageants.
Sol : Faire sa photo de profil
Véronique BARGAIN, AuteurRéaliser un profil de sol permet de mieux raisonner ses pratiques (fertilisation, irrigation, entretien). Une analyse de sol seule ne suffit pas. Par exemple, elle ne permet pas dévaluer à elle seule la fertilité dun sol car les minéraux peuvent être présents mais pas forcément disponibles pour les plantes, et elle doit être associée à un profil pour connaître l'état structural de son sol. Avant de le creuser, il est important de se poser quelques questions : quelle est la roche mère ? Le climat est-il lessivant ? Est-il minéralisant ? Quelle est la topographie de ma parcelle ? Il est aussi important destimer les ruissellements, la vitesse de ressuyage et dobserver la flore adventice qui apporte de précieuses informations. Le ou les profils peuvent alors être creusés et examinés. Lenracinement permet de déterminer la profondeur de sol prospectée par les racines et de détecter notamment une semelle de labour. Le couleur de la terre donne des informations sur la présence dhumus, de calcaire et sur la forme du fer (elle-même corrélée à la circulation de leau et à la présence doxygène dans le sol). Lhomogénéité de la couleur est également un indicateur sur la circulation de leau. La structure peut être appréciée en pressant une motte entre ses doigts, la compacité et la portance peuvent être estimées à laide dun couteau, et la texture (taux dargile, de calcaire actif et état de la matière organique) peut être évaluée grâce à quelques tests rapides.
Spiruline, tout baigne pour ce super-aliment
Véronique BARGAIN, AuteurAprès plusieurs expériences dans le secteur agricole, Ludovic Bzdrenga sest installé en tant que producteur de spiruline. Sur un terrain de 2,2 ha en Vendée, Ludovic Bzdrenga a installé trois bassins de production de 160 m². Récupérée sous forme de concentré, la spiruline est cultivée un à deux ans dans un milieu de culture composé deau courante, de bicarbonate de soude, de sel, dazote, de magnésium, de phosphore et de potassium. Elle nécessite une température supérieure à 20°C pour se développer. Les spirulines sont ensuite récoltées, séchées, concassées, conditionnées et vendues sur lexploitation, par internet, sur les marchés et dans les magasins. Le rendement est environ de 800 g à 1kg/m². Aujourdhui, la Fédération des spiruliniers de France, créée en 2010, estime la production de sa centaine de producteurs à 30 t/an. Cette activité est en fort développement et les techniques et le matériel saméliorent. Néanmoins, les premières difficultés de commercialisation voient le jour face à la concurrence avec des laboratoires qui sapprovisionnent avec des produits importés. Un travail avec la Fnab et lInao est en cours pour établir un cahier des charges bio.
Le thym, un bon couvre-sol en terrain séchant
Véronique BARGAIN, AuteurDans le cadre du Casdar inter-filières PlacoHB (2017-2020), des essais ont montré lintérêt du thym comme couvre-sol permanent sur le rang sur les parcelles viticoles séchantes. Lobjectif de ce projet, piloté par lAstredhor (institut technique de lhorticulture), est détudier lintérêt de différentes plantes pour enherber de manière permanente les endroits difficiles daccès et compliqués à travailler mécaniquement. Pour les rangs de vigne, il fallait trouver des espèces basses qui ne favorisent pas le gel au printemps, qui soient pérennes et résistantes au gel et à la sécheresse, qui couvrent rapidement le sol sans être concurrentielles pour la vigne, et qui ne relarguent pas dazote en été. Deux variétés de thym et de la turquette ont été implantées dans deux parcelles du lycée agricole de Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire). En parcelle séchante, Thymus longicaulis sest très bien développé : en deux ans, il a recouvert près de 80 % du rang alors que Thymus polytrichus nen a recouvert que 70 %. Ils ont tous les deux permis de diminuer lentretien, tout en augmentant le nombre despèces d'insectes (sans augmenter les nuisibles), et nont pas favorisé le gel au printemps. En ce qui concerne la croissance de la vigne, le rendement et la maturité, aucune différence na été observée avec les témoins dont le rang était désherbé mécaniquement.
Agriculture biologique : Le groupement Les chèvres bio France en plein développement
Véronique BARGAIN, AuteurCréé en 2014, le groupement de producteurs Les chèvres bio France compte aujourdhui 37 éleveurs situés de la Loire-Atlantique au bassin Lozère-Aveyron. Premier groupement de producteurs de lait de chèvres bio en France, il travaille en partenariat étroit avec un transformateur, la Lémance, et leur principal client, Biocoop, avec des valeurs fortes, comme léthique, la taille des élevages (pas plus de 600 chèvres par cheptel), ou encore limportance du pâturage. Une grille de prix sur 3 ans permet aux éleveurs davoir une visibilité suffisante. Face à la demande en forte croissance en lait de chèvre bio, la Lémance est à la recherche de nouveaux producteurs, avec aussi le souhait de trouver des réponses aux difficultés liées à la saisonnalité de la production de lait. Une grille de prix, avec une différenciation entre lait dhiver et lait dété, est dailleurs envisagée.
"Lautonomie protéique, cest un ensemble de détails"
Véronique BARGAIN, AuteurDepuis dix ans, en Loire-Atlantique, le GAEC Ste Catherine en vaches laitières et en conversion bio a actionné plusieurs leviers pour améliorer son autonomie alimentaire, et notamment protéique : - culture de luzerne, avec semis de méteil dans la luzerne pour sécuriser la première coupe (il empêche le salissement de la luzerne) ; - mise en place de différentes prairies multi-espèces (prairies de chicorée, plantain et trèfle violet, résistantes à la sécheresse ; prairies à base de ray-grass anglais, fétuque, fléole, trèfle blanc, trèfle squarozum et trèfle incarnat pour les parcelles plus éloignées) ; - développement de méteils différents selon quils sont destinés à une récolte grains ou fourrages ; - une bonne gestion de lherbe qui reste le point central pour une autonomie protéique (pâturage dynamique : pâturage dun are/vache/jour sur les parcelles accessibles pour avoir toujours une herbe appétente et de qualité, fil avant et fil arrière pour les prairies plus éloignées avec un cycle de 2 ou 3 jours de pâturage et coupes précoces pour assurer une bonne valeur alimentaire).
BioBreizh se développe
Véronique BARGAIN, AuteurL'organisation de producteurs APFLBB, ou BioBreizh, devenue coopérative en 2016, connaît une phase de développement importante. Depuis 1997, des producteurs de légumes biologiques bretons commercialisent leurs produits via cette structure. En 2017, les volumes de vente ont atteint 20 000 tonnes, pour un chiffre d'affaires de 20 millions d'euros (+ 31 % par rapport à 2016). La production, planifiée afin de limiter les invendus, répond à un cahier des charges plus strict que le règlement bio européen. BioBreizh travaille également sur la sélection végétale, notamment en chou-fleur et tomate.
Bretagne : Une gamme de légumes industrie bio
Véronique BARGAIN, AuteurGelagri, une filiale de la coopérative Triskalia, a lancé une gamme de légumes surgelés bio cuits garantis dorigine française. Pour Régis Pennarun, directeur marketing de Gelagri, la demande pour ce type de produit explose. Quatre références sont proposées : carottes en rondelles, brocolis en fleurettes, petits pois, haricots (et la gamme devrait sagrandir avec du chou-fleur, des épinards ). En 2018, 110 producteurs (principalement basés en Bretagne) ont cultivé 650 ha de légumes bio pour Gelagri, pour une production de 5000 tonnes. Pour favoriser le passage au bio des agriculteurs, les légumes sont payés 50 % de plus par rapport au conventionnel durant les deux années de transition.
Comprendre son sol pour raisonner la fertilisation
Véronique BARGAIN, AuteurIl est essentiel de connaître le fonctionnement de son sol et son état structural pour raisonner sa fertilisation. Cest pour cette raison que Jean-Pierre Scherer, pédologue et formateur, est intervenu lors d'une journée technique dans le cadre du groupe Dephy pomme de Poitou-Charentes. Selon lui, une analyse de sol est intéressante mais insuffisante pour raisonner la fertilisation : il faut connaître la structure de son sol pour pouvoir réfléchir aux apports. Après avoir décrit le processus de pédogénèse (formation dun sol), Jean-Pierre Scherer détaille comment le sol peut évoluer sur le long terme en fonction du climat et des pratiques. Il explique également lactivité des micro-organismes à léchelle dune année (minéralisation au printemps et humification à lautomne) et les répercussions que cela peut avoir sur les caractéristiques dun sol. Il décrit ensuite comment raisonner les apports suivant la capacité de fixation dun sol et les troubles que peuvent engendrer certaines carences dans son fonctionnement.
Dossier : La filière bio à un tournant stratégique
Véronique BARGAIN, AuteurLa production et le marché de lait bio en France sont en plein essor. Cette progression importante concerne tous les produits (lait conditionné, ultrafrais, poudre de lait, beurre et même les fromages qui étaient jusquà présent moins développés en bio) et toutes les filières (bovin, ovin et caprin). La collecte 2017 est ainsi supérieure de 30 % à celle de 2016 et les perspectives en matière de débouchés sont prometteuses. Ainsi, les opérateurs prévoient tous daugmenter fortement leur collecte et transformation (Sodiaal, Biolait, Eurial, Lactalis, Triballat Noyal, Danone, La Lémance, Terra Nova ). Les distributeurs suivent le même mouvement : plusieurs enseignes ont annoncé quelles allaient développer le bio : Carrefour, Intermarché, Auchan, Leclerc. Le secteur des magasins spécialisés poursuit sa dynamique (croissance à 2 chiffres pour Biocoop en 2016 et 2017). Lors des Etats généraux de lalimentation, la filière laitière sest engagée à doubler la production bio à 5 ans pour être en adéquation avec la demande. On voit ainsi, à travers ce dossier et les différents témoignages dacteurs de la filière laitière, que la bio change déchelle. Dans ce contexte, le président de Biolait souligne limportance de revenir aux fondamentaux du bio et notamment à lautonomie des systèmes qui reste primordiale.
Dossier : Le melon soigne sa protection
Véronique BARGAIN, Auteur ; Guy DUBON, AuteurEn agriculture conventionnelle, la protection du melon se base de plus en plus sur des méthodes alternatives. Ce dossier, composé de trois articles, en présente certaines. Le premier article est consacré aux solutions contre la bactériose : après avoir décrit les symptômes et le traitement le plus couramment utilisé (la bouillie bordelaise), larticle détaille des alternatives : modèle de prévision des risques bactériologiques, recherche de résistance variétale, recherche de produits de biocontrôle (peptides antimicrobiens). Le second article traite des méthodes à mettre en uvre durant linterculture contre les nématodes à galles : solarisation, couverts végétaux assainissants avec des modes daction variés (biofumigation, plantes pièges ou encore plantes de coupure). Le dernier article fait un point sur les produits de biocontrôle quil est possible dutiliser. En fin de dossier, un encart est réservé aux recherches variétales pour lutter contre la fusariose.
Dossier poireau : Une offre française portée par la bio
Véronique BARGAIN, AuteurLoffre française en plants de poireau commence à se développer, notamment en bio. Les pépiniéristes se lancent dans la production de plants biologiques, comme Placier Productions, ou augmentent leurs surfaces déjà dédiées au bio, comme Emeraude Plants qui a, en plus, créé une structure spécifique à cette activité, Atlantic Plants Bio, en Charente-Maritime.
Un GIEE pour valoriser des déchets verts
Véronique BARGAIN, AuteurDans le Morbihan, la communauté de communes de Questembert et le groupe de développement agricole SemAgri ont mis en place une plateforme de compostage des déchets verts. Deux fois par an, une vingtaine dagriculteurs viennent y prélever 3000 à 5000 m3 de compost. Pour analyser précisément limpact du compost sur les sols, dix agriculteurs ont monté un GIEE. Des comparaisons seront faites entre parcelles sèches et humides pour évaluer limpact sur la structure du sol, et entre du compost bâché ou non. Limpact économique sera également étudié.
Invitation à la ferme : Un réseau de transformateurs fermiers en plein essor
Véronique BARGAIN, AuteurA travers le réseau Invitation à la ferme, créé en 2015, 27 fermes laitières, en agriculture biologique ou en conversion, en bovins, ovins et caprins, mutualisent leurs moyens pour valoriser leurs produits transformés à la ferme en yaourts, fromages, desserts, etc. Elles bénéficient ainsi d'un accompagnement concernant le marché, le marketing, la transformation et le suivi technique du troupeau. Les produits laitiers sont transformés et conditionnés sur ces différentes fermes selon des recettes communes, puis sont vendus en GMS, en restauration collective, en circuits courts ou directement à la ferme. Pour les éleveurs qui témoignent dans cet article, cette organisation en réseau a permis d'améliorer leurs conditions de travail, voire même de franchir le pas de la transformation ou de la vente en direct.
Du nouveau sur le transport des animaux blessés et l'abattage à la ferme
Véronique BARGAIN, AuteurVingt actions ont été proposées dans le cadre de la Stratégie de la France pour le bien-être des animaux 2016-2020 et plusieurs dentre elles concernent le transport des animaux à labattoir. Un « Guide daptitude au transport » basé sur la réglementation européenne est actuellement en rédaction grâce à des travaux animés par Interbev qui réunissent des éleveurs, des chercheurs et la SNGTV (Société Nationale des Groupements Techniques Vétérinaires). Ce guide permet de mieux définir les animaux considérés comme inaptes au transport (blessure, faiblesse physiologique, pathologie). Par ailleurs, le certificat vétérinaire dinformation (CVI), déjà existant, doit être transformé en deux nouveaux CVI, lun étant destiné aux animaux vivants accidentés allant à labattoir (il doit être signé par léleveur, le vétérinaire ayant examiné lanimal, le conducteur et le vétérinaire de labattoir) et lautre est destiné aux carcasses danimaux abattus sur leur lieu d'élevage, mais seulement en cas d'accident (il doit être signé par léleveur, le vétérinaire ayant examiné lanimal, lopérateur ayant effectué la mise à mort et le vétérinaire de labattoir). De plus, la DGAL/SDPS prévoit, sous un an, la mise en place de cellules départementales pour accompagner les éleveurs en grande difficulté et pallier des défauts de soin. Elles reposeront sur un volet prévention et un volet urgence.
Le phosphate ferrique, un antilimace bio efficace
Véronique BARGAIN, AuteurL'antilimace Sluxx HP, à base de phosphate ferrique, est autorisé en bio et c'est une alternative aux produits à base de métaldéhyde. Larticle est composé de deux parties : la première partage lexpérience dutilisateurs de ce produit via le témoignage de Mickaël Frémont et dAndré Lebot du Gaec Les Émeraudes, en Loire-Atlantique ; la seconde expose les résultats des tests effectués par Terrena sur son efficacité. Le Gaec Les Émeraudes (exploitation polyculture élevage, 100 ha de cultures, 800 000 L de lait et un poulailler) est engagé dans la démarche « Nouvelle Agriculture » de Terrena qui encourage lutilisation dalternatives aux pesticides. Cette exploitation teste depuis deux ans cet antilimace qui se présente sous forme de granulés à 3 % de phosphate ferrique : après ingestion par la limace, celui-ci saccumule dans son organisme et bloque ses fonctions vitales (digestion, fonction hépatique et production de mucus), ce qui entraîne la mort de lanimal au bout de quelques jours. Cet antilimace est épandu après le semis du colza et son apport est raisonné à partir de piégeages (cartons posés au sol avec de lantilimace) accompagnés d'observations des dégâts. Les deux agriculteurs sont globalement satisfaits de cette solution même si elle est un peu moins efficace que le métaldéhyde. Le phosphate ferrique représente 40 à 50 % des ventes dantilimaces de la coopérative Terrena. Une comparaison de ce produit avec le métaldéhyde sur colza a été effectuée et aucune différence significative na été constatée avec des coûts équivalents de 22 /ha.
Un premier pas vers la triple performance
Véronique BARGAIN, AuteurLa Chambre dAgriculture du Calvados a mis au point un outil dautodiagnostic sur la triple performance dune exploitation (performance économique, environnementale et sociale). Dans le cadre du PCAE (Plan de Compétitivité des Exploitations Agricoles), la triple performance est un critère déligibilité au dispositif daide « Agriculture normande performante ». Le diagnostic réalisé est basé sur le formulaire de ce dispositif. Lagriculteur peut alors sévaluer sur un plan économique : quel est mon ratio EBE/produit ? annuités/EBE ? Suis-je engagé dans des SIQO, dans la bio, la vente directe ? Une autre série de questions porte sur lenvironnement (valorisation de lherbe, autonomie fourragère, limitation des intrants ) et sur le volet social (main duvre, gestion du temps, repos/week-end). Cet outil a pu être testé lors dune porte ouverte. Pour chaque thème, les agriculteurs devaient passer sur un stand afin déchanger avec un conseiller et éventuellement trouver des pistes damélioration. Dans tous les cas, la mise en place de cet outil a permis de sensibiliser les éleveurs à la triple performance.
Sept ans d'essais en bio
Véronique BARGAIN, AuteurDepuis sept ans, seize programmes d'expérimentation en maraîchage et en arboriculture, spécifiques à la bio, ont été engagés dans les Pays de la Loire. Lensemble des résultats des essais sont disponibles sur le site internet de la Chambre d'Agriculture régionale. Un bref retour sur cinq dentre eux est proposé : - des plantes relais (orge) pour réduire le nombre de pucerons des cucurbitacées sous abris ; - la sélection participative à Bio Loire Océan ; - le fauchage contre les mouches mineuses du poireau ; - Quassia amara contre lhoplocampe du pommier ; - des plantes écrans (chanvre) contre la mouche de la carotte.
Trouver des alternatives aux antiparasitaires
Véronique BARGAIN, AuteurEn réponse aux attentes sociétales et face aux problèmes de chimiorésistance en élevage, de nombreuses recherches saxent sur des alternatives aux antiparasitaires chimiques. Selon Bernard Polack, de lÉcole Nationale Vétérinaire dAlfort, la génétique est une piste intéressante. Une étude réalisée sur des brebis laitières sélectionnées par voie mâle sur la résistance aux nématodes gastro-intestinaux, montre que celles-ci sont deux fois moins contaminées. Une autre piste actuellement à létude est celle des champignons nématophages, notamment larvicides ou ovicides. Les vaccins, la phytothérapie ou encore les alicaments font aussi partie des méthodes alternatives encore à létude dans le but de réduire la charge parasitaire des animaux.
Lalternative Pathosol
Véronique BARGAIN, AuteurDans le cadre de l'association régionale d'expérimentation légumière des Pays-de-la-Loire (Arelpal), le programme Pathosol recherche des solutions durables pour aider les maraîchers à lutter contre les bioagresseurs. Les techniques à l'étude sont l'introduction d'engrais verts dans les rotations, la solarisation et l'apport de biostimulants. Un essai a été mené sur l'introduction d'un engrais vert estival à base de graminées, implanté avant mâche et radis. Il n'a pas montré d'effets significatifs sur le sol ni sur les bioagresseurs en plein champ. Sous abris, la présence de certains pathogènes a été limitée (Pythium, Rhizoctonia). Toutefois, cet essai n'a été conduit que pendant deux ans et nécessiterait d'être poursuivi pour voir les effets des engrais verts à plus long terme. Concernant la solarisation, des effets intéressants apparaissent dès 150 h de solarisation sous abri. En plein champ, c'est aussi une solution intéressante avec des effets également sur l'enherbement. Enfin, trois biostimulants ont été testés sur aubergines sous abri dans le but de lutter contre Verticillium dalhiae : Vertal, Kanne et Bactériosol. Si la verticilliose a été autant présente que sur les plants témoins, les plants traités ont présenté de meilleurs rendements. A noter que ces essais n'ont pas été conduits en agriculture biologique, mais que les techniques testées peuvent s'y appliquer.
Associer arboriculture et ovins
Véronique BARGAIN, AuteurLassociation arboriculture-ovins est traditionnellement pratiquée dans le Sud-Est de la France, en Aquitaine et en Normandie et tend à se développer. En effet, cette technique permet de valoriser lherbe qui pousse dans les vergers tout en évitant au minimum une fauche et des traitements. Le pâturage des vergers est généralement mis en place en hiver, après la récolte et jusquau débourrement des arbres, et réalisé par les animaux dun éleveur voisin. Cependant, certains arboriculteurs cherchent à développer lélevage en diversification et le pâturage du verger toute lannée, en dehors de la période de récolte. Cet article présente les différentes techniques de réalisation de cette pratique, ainsi que ses avantages et inconvénients, et les précautions à prendre.
Des bandes fleuries pour se protéger du thrips
Véronique BARGAIN, AuteurLe thrips tabaci peut provoquer d'importants dégâts en culture de poireaux et impacter économiquement la production. Dans l'optique de développer la régulation naturelle de ce ravageur, le Ctifl de Carquefou, en Loire-Atlantique, la Fredon Nord-Pas-de-Calais et LCA ont testé l'attractivité de différentes espèces végétales vis-à-vis du thrips et de ses ennemis naturels. Sébastien Picault, du Ctifl de Carquefou, livre les résultats d'essais en bandes fleuries de quatre mètres de large, implantées en bordure de parcelle. Plusieurs espèces attirent les prédateurs du thrips, comme Aelothrips intermedius, mais également le thrips lui-même. C'est le cas de l'achillée millefeuille et du chrysanthème. Les Chénopodiacées et les Amaranthacées se montrent intéressantes, mais peuvent poser des problèmes d'enherbement. Par ailleurs, la féverole et la vesce, ainsi que la tanaisie semblent être des plantes clés car elles attirent respectivement les syrphes et les Orius, mais pas le thrips. Le Grab, de son côté, a testé des bandes composées de bleuets, de fèves et de céréales contre les pucerons.
Bretagne : 20 ans d'engagement dans la bio
Véronique BARGAIN, AuteurEngagé sur l'agriculture biologique depuis 1997, le groupement de producteurs Prince de Bretagne est aujourd'hui leader sur ce marché, avec 20 000 tonnes de légumes bio commercialisées en 2016. La gamme proposée s'est peu à peu diversifiée, avec aujourd'hui une trentaine de légumes produits par une cinquantaine d'agriculteurs. Ces derniers peuvent bénéficier de l'appui de la station expérimentale Terre d'Essais, dédiée à la bio, avec des légumes de plein champ et sous abris. Avec 20 autres producteurs en conversion ou en réflexion, l'offre de Prince de Bretagne devrait bientôt pouvoir atteindre les 30 000 tonnes.
Comment consommer moins d'antibiotiques
Véronique BARGAIN, Auteur ; Annick CONTÉ, AuteurPour réduire la consommation dantibiotiques, lapproche globale et les médecines complémentaires sont des leviers possibles. Tout dabord, une utilisation plus ciblée des antibiotiques, en évitant les prescriptions inutiles (pour la plupart des diarrhées des veaux ) permet de limiter leur utilisation. Des astuces pour limiter les traitements ou mieux les cibler sont données. Ensuite, les moyens de prévenir lapparition des pathologies sont abordés : quantité et qualité des aliments, apport en oligo-éléments et vitamines, drainage du foie à laide dhoméopathie et phytothérapie, limitation du stress, adaptation du logement des animaux (absence de courants dair, litière, etc.). Le témoignage de Pierre-André Beaupère, éleveur de vaches laitières en conventionnel, démontre lefficacité des traitements homéopathiques et phytothérapiques. Des solutions homéopathiques et phytothérapiques de stimulation de limmunité sont présentées, notamment dans le cas de traitements visant à drainer le foie ; de lutte contre les mammites, les traumatismes de la mise-bas ou la délivrance, le stress. Enfin, les objectifs du plan Ecoantibio 2, de 2017 à 2021, décliné en vingt actions, sont présentés.
Etre arboriculteur et éleveur
Véronique BARGAIN, AuteurL'unité Ecodéveloppement de l'Inra, impliquée dans le groupe d'échange et de réflexion "Vergers + durables", s'est intéressée aux systèmes agricoles associant arboriculture et élevage ovin, avec pâturage dans les vergers, y compris dans les vergers basse tige. Des enquêtes ont ainsi été réalisées dans le Sud-Est, le Sud-Ouest et l'Ouest de la France. Cette pratique peut concerner deux exploitations agricoles spécifiques ou une seule exploitation diversifiée. Dans ces deux cas, elle peut nécessiter des adaptations plus ou moins importantes selon qu'il s'agisse d'un pâturage permanent ou d'un pâturage sur une partie de l'année seulement : organisation du pâturage, gestion des traitements (le cuivre étant toxique à haute dose pour les ovins), démarches administratives et réglementaires, etc. Toutefois, les avantages en termes de gestion de l'enherbement et des maladies et ravageurs restent intéressants. En effet, les ovins, en piétinant les feuilles tombées au sol, limitent les risques de propagation de la tavelure. Ils limitent aussi la présence de campagnols.
GIS Piclég : ça avance
Véronique BARGAIN, AuteurLe GIS Piclég vise à mobiliser les acteurs de la recherche et du développement pour proposer des systèmes de culture respectueux de lenvironnement et économiquement performants. Il a été créé en 2007 par Légumes de France, lInra et le Ctifl avec une convention de 10 ans. Des avancées et résultats ont été obtenus dans de nombreux domaines (biocontrôle de la mouche du chou, protection contre les pathogènes du sol, résistances aux nématodes) et une nouvelle convention de 10 ans devrait être signée pour continuer dans cette dynamique.
Les modes de destruction des engrais verts
Véronique BARGAIN, AuteurDans le cadre du projet régional Pays de la Loire Atila 2016-2019, des essais sont menés au Ctifl de Carquefou (Loire-Atlantique) sur les modes de destruction des engrais verts. Implantés avant une culture de chou-fleur, deux couverts hivernaux sont testés (Chlorofiltre 31, mélange davoine rude, de vesce commune et de trèfle dAlexandrie ; ainsi que Chlorofiltre 30H, associant du seigle, de la vesce commune et du trèfle incarnat) selon trois modalités de destruction. Une première modalité en travail du sol classique (enfouissement), une deuxième en travail modéré ou strip-till (roulage avec rouleau Faca) et une troisième par occultation (roulage, puis bâchage pendant deux-trois semaines). Les premiers résultats montrent des points positifs et négatifs pour chacun des trois modes, en termes de structure du sol, de sensibilité aux ravageurs, ainsi que denracinement et de rendement du chou. La destruction par occultation semble un bon compromis, estime Sébastien Picault, ingénieur de recherche et dexpérimentation au Ctifl. Les essais vont se poursuivre avec un engrais vert moins robuste et qui ne monte pas trop haut, comme le trèfle. Un encart décrit la méthode strip-till issue de lagriculture de conservation.
La mouche du chou bientôt sous biocontrôle
Véronique BARGAIN, AuteurLa technique du push-pull devrait être bientôt utilisable sur choux brocolis, grâce aux recherches menées ces dernières années à l'INRA de Rennes. La technique retenue est la diffusion deucalyptol dans les cultures pour repousser linsecte ravageur et/ou attirer les auxiliaires, et la culture du chou chinois en bordure de la parcelle de choux comme culture piège. Cette technique a été testée de manière expérimentale et semble adaptée à la lutte contre la mouche du chou. Cependant, des précisions quant à la mise en place de ce système (type de diffusion, éloignement du chou chinois, etc.), ainsi quune expérimentation à grande échelle permettront de ladapter au mieux. Des études ont également montré lintérêt des auxiliaires aériens et de surface dans la protection contre la mouche du chou et le puceron.
La pénibilité en maraîchage bio
Véronique BARGAIN, AuteurLors de ses journées portes ouvertes, la station expérimentale en maraîchage biologique de Bretagne Sud a présenté aux visiteurs diverses solutions techniques permettant de réduire la pénibilité du travail pour les maraîchers, fortement soumis aux troubles musculosquelettiques. Parmi les pistes proposées, celle de la robotisation est testée depuis trois ans sur la station, avec le robot Oz développé par Naïo Technologies. Conçu pour le désherbage mécanique, il peut également apporter une aide pour d'autres opérations (plantation, récolte...), permettant ainsi de mieux rentabiliser l'investissement qu'il nécessite. L'automoteur Toutilo, la récolteuse en conducteur marchand et le porte-outil automoteur Culti'track de Terrateck sont également testés. D'autres expérimentations menées sur la station sont présentées en encart : tunnel mobile, matériaux biodégradables, protection contre le mildiou, et conservation du potimarron.
Une production petite mais dynamique en Bretagne
Véronique BARGAIN, AuteurAvec moins dune trentaine déleveurs et 4 000 à 5 000 brebis, la Bretagne est une petite région pour la production de lait de brebis. La filière de Triballat-Noyal sest tournée vers le bio en 2000. Elle rassemble sept éleveurs dIlle-et-Vilaine avec chacun 300 brebis en moyenne de race Lacaune. Environ 600 000 litres y sont collectés et transformés en fromages frais et fromages affinés toute lannée, vendus sous la marque Vrai. En plus de cette filière organisée, une vingtaine déleveurs transformateurs conduisent des troupeaux de 60 à 120 brebis, principalement en bio. Avec des pratiques délevage extensives, le plus souvent à lherbe, sans désaisonnement, le lait est transformé en yaourts, fromages blancs et tommes vendus en direct sur les marchés, en Amap, en Biocoop et en magasins de producteurs. Les agneaux sont engraissés sur place ou vendus à 10kg à la coopérative Ovi-Ouest. Alain Gouedard, de la Chambre dAgriculture de Bretagne, témoigne que la plupart des éleveurs sen sortent bien et sont plutôt en manque de lait.
Relever le défi technique de la bio
Véronique BARGAIN, AuteurDepuis 1997, la marque de fruits et légumes Prince de Bretagne est engagée en agriculture biologique. Pour accompagner ses producteurs dans ce défi technique, l'expérimentation et de nouveaux outils de production ont été développés. La station expérimentale Terre d'Essais, par exemple, est dédiée exclusivement à l'agriculture bio depuis 1998. Dans cet article, six grands principes de production de légumes biologiques sont présentés : - revoir son système, avec notamment la nécessité de diversifier les productions et les rotations ; - adapter les variétés à la production, avec les niveaux de résistance et de tolérance comme critères de choix importants ; - protéger les cultures, en utilisant des méthodes basées sur la résistance, les auxiliaires et l'observation ; - produire en pleine terre, y compris sous abri ; - préserver la vie des sols, avec des techniques adaptées ; - désherber avec des techniques comme les engrais verts, les faux-semis, les paillages, ou encore le désherbage mécanique et utiliser de nouveaux outils proposés par les fabricants.
La résistance aux nématodes avance
Véronique BARGAIN, AuteurLes nématodes à galles représentent un problème de plus en plus important en culture sous abris, notamment en Provence. Dans ce contexte, le programme de recherche Lactumel a testé la résistance d'environ 560 génotypes de laitues cultivées et sauvages à deux souches de nématodes (Meloidogyne incognita et Meloidogyne arenaria). Brigitte Maisonneuve, de l'INRA d'Avignon, estime les résultats encourageants : des génotypes sauvages résistants et partiellement résistants ont été identifiés. Sur les plants résistants, les nématodes pénètrent la racine, mais leur cycle se trouve bloqué et les pontes sont alors très réduites. Les chercheurs ont, par ailleurs, montré que la résistance aux nématodes reposait sur un déterminisme génétique simple. Pour Brigitte Maisonneuve, les sélectionneurs ont désormais les outils pour commencer un programme de sélection variétale de salades résistantes aux nématodes à galles du Sud-Est.
Un revenu et dix semaines de congés
Véronique BARGAIN, AuteurPatrick Dufour et Jean-Marie Lebeau ne sont pas issus du milieu agricole. Lorsqu'ils se sont installés en maraîchage bio diversifié et vente directe, en 2010, un de leurs objectifs prioritaires était d'avoir une exploitation qui soit rapidement rentable, avec un taux horaire par associé au moins égal au SMIC. Ils ont donc cherché à optimiser au mieux leur temps de travail et à limiter la pénibilité des tâches quotidiennes. Après une période de tâtonnements, puis l'arrivée d'un troisième associé, Martin Grienenberger, le GAEC Légumes & Co a trouvé son équilibre, avec une organisation rodée, régulièrement revue pour maintenir l'amélioration de la rentabilité et la réduction du temps de travail. Le temps de commercialisation, notamment, fait l'objet d'attention de leur part. La vente se fait à la ferme, en libre-service, chaque jeudi, et génère 50 % du chiffre d'affaires en 2h. Elle se fait aussi sur le marché, en Amap, et auprès de quelques cantines et restaurants. Pour la production, la vigilance reste de mise, toutes les tâches étant réfléchies dans l'objectif de gagner du temps. Grâce à une bonne planification, à la mécanisation et à l'autoconstruction, les trois associés ont réussi à dégager pour chacun 10 semaines de congés annuels et 1 250 euros de revenu fixe auquel viennent s'ajouter les bénéfices de l'année précédente, soit au final un revenu d'environ 1 700 euros par mois.
Des solutions pour lutter contre l'enherbement
Véronique BARGAIN, AuteurAu Sival, des entreprises ont présenté de nouveaux matériels de désherbage mécanique ou thermique, de désinfection des sols et de paillage : diffuseur thermique de désherbage sur le rang et de calcination des spores de tavelure en arboriculture ; géotextiles et paillages non tissés biodégradables, à base de chanvre ; bineuse pour biner sur le rang ; automate de désinfection des sols à la vapeur ; bineuse spécifique à la culture de petits fruits ; tracteur porte outil adapté au plein champ.
Toaster ses protéagineux pour plus d'autonomie et de traçabilité
Véronique BARGAIN, AuteurInitié en bovins et volailles, le toastage des graines de protéagineux commence à intéresser les éleveurs caprins pour ses multiples intérêts. Cette technique permet de : - limiter la dégradation des protéines dans le rumen, en assurant une meilleure assimilation de celles-ci dans lintestin ; - augmenter les PDIE et PDIA des protéagineux ; - éliminer des facteurs antinutritionnels, du soja notamment ; - améliorer la conservation (95% MS). Dans les Deux-Sèvres, Anthony Maupoint et Patrice Ayrault élèvent 380 chèvres et 40 vaches sur 105 ha. Depuis 2016, ils se sont tournés vers un fabricant daliment pour toaster le lupin quils produisent, avec un coût de 60/t. Ils témoignent d'une amélioration du niveau de production (970 l/chèvre avec du lupin toasté contre 850-900 l avec du lupin cru) ainsi que du métabolisme (moins de diarrhées). Un tableau compare les valeurs alimentaires des graines toastées à celles des graines crues du lupin, de la féverole, du soja et du pois. Depuis deux ans, de nombreuses initiatives permettant de toaster ont vu le jour : mobile ou à poste fixe, acquis en CUMA ou par des entreprises. Il permet de valoriser aussi du soja produit sur lexploitation, afin de gagner en autonomie et en traçabilité. Plusieurs éleveurs caprins témoignent, dont Erramun Elichiry, en système bio dans les Pyrénées-Atlantiques, qui cultive 7 ha de soja et lapporte, toasté, à ses 80 chèvres (350g/jour avec du maïs et du méteil).
Toaster ses protéagineux pour plus d'autonomie et de traçabilité
Véronique BARGAIN, AuteurA la recherche d'autonomie et de garanties sur l'origine de leurs aliments, de plus en plus d'éleveurs sont attirés par le toastage de graines de protéagineux. D'abord utilisée en bovins et volailles, cette technologie fait désormais des émules chez les éleveurs ovins, comme Jérôme Chaigneau. Installé dans les Deux-Sèvres avec un troupeau de 600 brebis laitières, il a toujours produit du lupin pour nourrir son cheptel mais, depuis 2015, les graines sont toastées par la société de nutrition Pasquier Vgt'al. Alors qu'il fallait 350 g de lupin cru et en graines entières par jour et par brebis en lactation, il ne faut plus que 280 g de lupin toasté/jour/brebis, cela grâce à une meilleure valeur alimentaire et à une meilleure valorisation. Les toasteurs, fixes ou mobiles, sont souvent achetés par des Cuma.
L'approbation des substances de base continue
Véronique BARGAIN, AuteurPatrick Marchand, de l'ITAB, a expliqué, lors d'une conférence au Sival : "Les substances de base sont des substances non préoccupantes, non toxiques, dont la destination principale n'est pas d'être utilisées à des fins phytosanitaires, mais qui peuvent néanmoins être utiles dans la protection sanitaire, et qui ne sont pas des biostimulants." Ces substances (bicarbonate de sodium, vinaigre, prêle...) sont, pour certaines, utilisées depuis longtemps en bio. Neuf substances de base ont déjà été approuvées par la Commission européenne. De nombreux autres dossiers sont en cours d'instruction ou de montage. Cependant, ne pouvant être vendues en tant que produits phytosanitaires, des problèmes de conditionnement, de présentation du produit, de règles d'utilisation... ne facilitent pas leur commercialisation.
Le délicat créneau du melon bio
Véronique BARGAIN, AuteurLa production de melon bio reste délicate : risque de maladies (sclérotinia, oïdium, mildiou, bactériose, cladosporiose, fusariose, verticilliose) et de ravageurs (pucerons notamment), météo peu favorable, conduite technique complexe... Elle se développe toutefois, et les surfaces en France devraient légèrement augmenter. Le rendement, inférieur de 30 % par rapport au conventionnel, et le surcoût, dû notamment aux charges de main-duvre, sont compensés par une bonne valorisation de la production. Tel est le témoignage de Julien Godet et Tony Thibault (49), producteurs de melons du Haut-Poitou, qui se sont lancés dans le melon bio pour répondre à une réelle attente des clients, en choisissant des variétés rustiques. Contre les maladies, ils utilisent du cuivre et des produits à base d'algues. Xavier Dubreucq, consultant melon et salade sous abri, précise qu'il est également possible, pour lutter contre l'oïdium, d'utiliser du soufre. Catherine Mazollier (GRAB) indique que des essais de fertilisation organique liquide ont été réalisés, mais que la minéralisation s'avère trop lente. Catherine Taussig, de l'Association provençale de recherche et d'expérimentation légumière (Aprel), souligne l'importance de la résistance au puceron pour le choix variétal, en particulier dans le Sud. Malgré ces difficultés, les melonniers estiment que produire du melon bio est intéressant et que des transferts de technologies sont possibles vers le conventionnel.
Dossier : Les champignons sortent du bois
Véronique BARGAIN, Auteur ; Guy DUBON, Auteur ; Alain KERBIRIOU, Auteur ; ET AL., AuteurCertains champignons sont cultivés depuis des millénaires. Leur valeur gustative et leur intérêt culinaire attirent de plus en plus de consommateurs. Dans ce dossier, 5 champignons sont présentés sous langle des contraintes de production, des acteurs de la filière, du marché et de ses perspectives de développement : - Une production rationalisée : Champignon de Paris (la société bretonne Légulice veut développer la production et la consommation de champignons. Elle a rationalisé la production pour offrir un champignon de qualité, produit sans pesticides, et pour le valoriser au mieux) ; - En voie de développement : Shii-také (la culture du Shii-také ou Lentin est maîtrisée en France depuis de nombreuses années, notamment en Bretagne. Elle attend lintérêt des consommateurs qui semble progressivement émerger) ; - Une diversification de niche : Pleurote (en complément du Lentin, le Caté (station expérimentale bretonne) expérimente la production dautres espèces de champignons, comme les pleurotes, aussi réalisée sur les substrats pasteurisés pour développer une gamme despèces fongiques et étoffer loffre existante) ; - La morille pousse sous tunnel ; - La clé est dans le sol : Truffe (à linitiative de lassociation des trufficulteurs de lAude (ATA), une démonstration de matériels de travail du sol a réuni pas moins dune cinquantaine de trufficulteurs languedociens à Les Cassès dans lAude.)
Gagner en autonomie : Toaster ses graines de protéagineux à la ferme
Véronique BARGAIN, AuteurEn Vendée, la Cuma Défis 85 a fait lachat en 2015 dun toasteur mobile, à linitiative dun groupe déleveurs, bio ou non, notamment en bovins lait. Lobjectif était daccroître lautonomie alimentaire en valorisant mieux les protéagineux produits sur lexploitation. Plus facile que lextrusion, le toastage permet de limiter la dégradation des protéines dans le rumen, doù un gain en PDIE et PDIA. Cela détruit aussi les facteurs antinutritionnels thermosensibles des protéagineux (doù une meilleure disponibilité, par exemple, en trypsine). Cette technique permet aussi une meilleure conservation en asséchant les protéagineux et en éliminant bactéries et champignons, mais il est important de trier et nettoyer les mélanges avant toastage des protéagineux. Par ailleurs, les éleveurs doivent sorganiser pour un fonctionnement optimal du toasteur, placé sur une remorque routière pouvant être tirée par un tracteur. Les éleveurs qui ont substitué des grains toastés à leurs grains crus ont vu, en 2015 et 2016, leur production de lait augmenter. Ces résultats, à confirmer, sont prometteurs. Ce nest pas le seul cas de recours au toastage. Diverses autres initiatives existent, portées par des éleveurs ou des prestataires privés. Ainsi, une Cuma dans le Gers a acheté un toasteur mobile pour répondre à la demande déleveurs, notamment d'aviculteurs, qui voulaient valoriser au mieux le soja quils produisaient et ainsi se passer du soja importé et faciliter les filières tracées sans OGM.
Le melon actionne le levier variétal
Véronique BARGAIN, Auteur ; Alexandra SCHOENY, Auteur ; RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurLa sélection variétale est un levier pour réduire limpact des maladies et parasites sur les cultures. Ce dossier, consacré au melon de manière générale, présente les recherches conduites par les semenciers pour proposer des variétés résistantes, notamment à la fusariose, mais aussi au puceron et à loïdium. Le but de ces recherches est de proposer des variétés résistantes ayant de bonnes caractéristiques culturales et commerciales. Pour la lutte contre les pucerons, dautres modes de protection doivent être réfléchis (auxiliaires, abords de cultures). Dans les Bouches-du-Rhône, un groupe Ferme Dephy, regroupant des agriculteurs bio et conventionnels, suivi par la Chambre dagriculture, a pour but détudier les solutions naturelles de lutte contre les maladies et ravageurs. Un agriculteur, en bio, pratique notamment les lâchers dauxiliaires dans ses cultures de melon, associés avec des traitements naturels et il obtient de bons résultats. Cet agriculteur travaille également sur la gestion du sol pour lutter contre les maladies en inoculant son sol avec une préparation à base d'un champignon, et en gérant la fertilisation organique.
La patate douce, une production à découvrir
Véronique BARGAIN, AuteurOriginaire d'Amérique du Sud, la culture de patate douce voit sa production se développer en France. Cet article présente les principaux points techniques de la conduite de cette culture maraîchère : plantation, besoins en fertilisation, en irrigation, récolte, conservation... Les principales exigences de la culture de la patate douce concernent les besoins en chaleur et en eau. Assez peu sensible aux problèmes phytosanitaires, sa conduite en agriculture biologique est relativement aisée. Philippe Chanson, producteur conventionnel en Loire-Atlantique, témoigne.
Réglementation, tarifs : De nouvelles dispositions pour relancer la méthanisation
Véronique BARGAIN, AuteurSi les projets de méthanisation ont été moins nombreux en 2015, les évolutions réglementaires et tarifaires décidées pourraient relancer la dynamique. Les pouvoirs publics ont pour objectif d'atteindre 1 000 installations en 2020 et 10 % du gaz consommé en France en 2030 issu d'énergies renouvelables. L'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), qui a suivi, en 2014-2015, le fonctionnement de sept projets de méthanisation de moins de 75 KWh, a souligné des taux de rentabilité variables pour la petite méthanisation. Pour ces installations, les nouveaux tarifs d'achat de l'électricité devraient permettre de dégager entre 6 000 et 18 000 euros supplémentaires par an. L'utilisation du biométhane comme carburant devrait aussi permettre le développement de cette production. Lors du Salon Biogaz Europe, le fabricant New Holland a présenté un prototype de tracteur fonctionnant au GNV ou au bioGNV.
Des ailes pour les racines !
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, Auteur ; Véronique BARGAIN, AuteurLes mycorhizes s'attachent aux racines des végétaux et développent un réseau « d'hyphes fongiques » capable d'augmenter le système radicalaire des végétaux jusqu'à 700 %. Les mycorhizes offrent différents avantages : augmentation de l'absorption du phosphore, de l'azote ou de micronutriments, piégeage du carbone dans les sols, atténuation de stress abiotiques ou biotiques. Le projet Végé durable 2, programme Interreg France-Angleterre, a permis d'étudier les mycorhizes, et des essais ont également eu lieu sur la station expérimentale horticole de Bretagne Sud, en légumes biologiques. Différents essais montrent une amélioration du rendement, du calibre, de la précocité ou de la classification commerciale des cultures avec l'introduction de mycorhizes. A noter que pour certaines cultures, la mycorhization n'a pas d'effet, voire un effet dépressif. Induire une relation entre la plante et le champignon n'est pas toujours facile (notamment pour la carotte, le poireau). Différentes solutions sont testées. Les effets combinés de l'utilisation de mycorhizes et des rizobactéries bénéfiques ont aussi été testés.
Un automoteur pour les choux-fleurs
Véronique BARGAIN, AuteurLe concepteur du premier automoteur d'aide à la récolte de choux a mis au point une nouvelle version de la machine. La plateforme a été rallongée et permet d'avoir huit caisses de récolte en simultané, elle a été un peu abaissée pour plus de confort et est équipée de pneus plus larges sur les roues motrices pour faciliter son passage en conditions difficiles et moins abîmer le sol. L'automoteur apporte beaucoup de confort de travail et permet d'améliorer la productivité.
Bientôt une légumerie bio
Véronique BARGAIN, AuteurDébut 2016, une légumerie va entrer en fonction dans l'agglomération nantaise. Destinée à la préparation de légumes biologiques et locaux, issus de la ferme maraîchère du lycée Terre Atlantique, de l'espace test mis en place par la CIAP 44 et des producteurs de la région, cette légumerie devrait fournir une tonne de légumes par jour pour quatre lycées, trois collèges et la cuisine centrale de Nantes.
Biofumigation sous abri : semer au bon moment
Véronique BARGAIN, AuteurLa station expérimentale de Bretagne Sud, gérée par la Chambre d'agriculture du Morbihan, est depuis cinq ans le siège d'une expérience sur la biofumigation en maraîchage sous abri. Trois modalités sont comparées : - une modalité témoin avec une culture principale l'été et des intercultures en hiver et au printemps ; - une modalité biofumigation sous abri, avec une culture principale et un cycle de biofumigation ; - une modalité biofumigation à l'extérieur, avec une culture principale, une ou deux intercultures de vente et un mélange de biofumigation semé à l'extérieur puis ramené sous la serre. Si la biofumigation sous abri est la plus efficace, la biofumigation à l'extérieur permet de réduire le temps d'occupation du sol sous abri (un mois au lieu de trois). L'un des enjeux pour une efficacité optimale de cette pratique de désinfection des sols est de semer au bon moment.
En Bretagne : Un contexte favorable au développement de la bio
Véronique BARGAIN, AuteurEn Bretagne, la filière laitière bio se porte bien, avec, en 2014, 117 millions de litres de lait bio produits par 450 fermes, soit 22% du volume national. Aujourd'hui, dans un contexte d'environnement technico-économique favorable, les enjeux sont le renouvellement des générations, la transmission des fermes existantes, l'accompagnement des nouveaux producteurs et la recherche. Pour la Chambre d'agriculture d'Ille-et-Vilaine, l'établissement de passerelles entre bio et conventionnel pourrait faciliter le développement de la bio, mais aussi apporter des réponses aux défis de l'agriculture conventionnelle, avec des échanges de savoir-faire possibles en matière d'autonomie alimentaire, de médecines alternatives et d'agronomie.
Dossier : La pomme met les voiles
Maude LE CORRE, Auteur ; Véronique BARGAIN, AuteurCe dossier fait le point sur différents filets utilisés sur les pommiers. Les bâches antipluie peuvent ainsi avoir un effet anti-tavelure et anti-Gloeosporioses dans les vergers conduits en taille courte et dans les régions peu ventées. En revanche, ces bâches peuvent parfois favoriser l'oïdium et les pucerons lanigères. Ces bâches peuvent également avoir un effet tampon empêchant la formation de gel pour des températures inférieures à 5°C et inversement augmenter la température pour des températures supérieures à 20 °C. Elles peuvent également entraîner une augmentation des besoins en irrigation. Il paraît intéressant de limiter l'ouverture de ces bâches afin de ne pas gêner la coloration des fruits l'été et de limiter les besoins en irrigation et les risques d'exposition au vent. Un agriculteur témoigne sur l'utilisation de ce type de bâche, dont il est très satisfait, mais il s'interroge sur la durée de vie des bâches (notamment à cause des dégâts occasionnés par le vent). Le filet anticarpocapse, principalement utilisé en bio, est également présenté (filet monorang et filet monoparcelle). Il a également un effet contre la tordeuse orientale. Une filière de recyclage des filets paragrêle se met en place.
Les élevages passés en bio s'en sortent bien
Véronique BARGAIN, AuteurUne étude du réseau Gab-Frab sur quatorze exploitations laitières bretonnes montre que leurs résultats économiques s'améliorent cinq ans après le début de la conversion. La conversion à l'agriculture biologique s'est avérée d'autant plus facile, dans le cadre de cette étude, que la situation sanitaire et économique de l'élevage était saine au départ. Les trajectoires techniques majoritaires vont vers une augmentation du pâturage et une baisse du maïs ensilage. Malgré la baisse globale de production laitière, les résultats économiques des élevages sont meilleurs et les coûts alimentaires plus faibles. L'article compare quelques critères technico-économiques des fermes de l'étude avec les groupes de référence du Rica entre 2008 et 2013. Un éleveur bio des Côtes d'Armor, Jean-François Orain, témoigne de l'amélioration de ses résultats économiques.
Favoriser les échanges directs entre polyculteurs et éleveurs bio
Véronique BARGAIN, AuteurA la suite de la sécheresse de 2011 qui avait provoqué une pénurie de fourrage chez les éleveurs bio du Nord-Pas-de-Calais, le GABNOR a mis en place une démarche visant à favoriser les échanges directs entre éleveurs et polyculteurs sans élevage, ces derniers trouvant là un débouché intéressant. Après s'être rencontrés la première année, éleveurs et polyculteurs ont pu ensuite poursuivre leurs échanges via un outil en ligne mis à disposition par le GABNOR, qui suit l'évolution de la démarche. Les échanges ont été, depuis, élargis à la paille et au fumier, et un axe de développement concerne la production de mélanges céréaliers destinés aux éleveurs.
Légumier bio, pourquoi pas vous ?
Véronique BARGAIN, AuteurEntre 2010 et 2013, des opérateurs techniques et économiques de la filière légumes de plein champ biologiques de six régions du nord et du centre de la France se sont associés autour du programme Casdar LPC Bio (Légumes de plein champ biologiques), porté par Bio Centre. L'objectif était de développer cette filière via la conversion de producteurs conventionnels et la diversification de céréaliers bio. Pour cela, des accompagnements techniques et des contractualisations ont été mis en place. Ainsi, la production de légumes de plein champ biologiques a progressé de 60 % dans ces régions entre 2009 et 2012, contre une progression de 47 % dans les autres régions.
Mutualiser les moyens des éleveurs transformateurs bio
Véronique BARGAIN, AuteurAfin d'étendre leur réseau sur toute la France, les éleveurs du réseau "Invitation à la Ferme", qui rassemble pour le moment cinq exploitations bio de Loire-Atlantique, Vendée, Ille-et-Vilaine et Finistère, ont créé la société du même nom, avec un objectif de 100 fermes en 2017-2018. Le but est de mutualiser des moyens d'action pour permettre aux éleveurs adhérents de développer la vente de leurs produits laitiers bio fermiers en direction de la grande distribution.
Le problème de Didymella bryoniae
Véronique BARGAIN, AuteurDepuis quelques années, le champignon Didymella bryoniae est devenu un problème majeur en concombre. Il se développe sur les tissus morts en condition humide, mais il peut aussi contaminer des tissus vivants par contact ou lors de la germination des spores. Ces infections peuvent entraîner la perte des plants et favoriser d'autres pathogènes. Le champignon peut enfin attaquer les fruits et c'est alors très problématique : avortement, altération de la forme ou pourriture du fruit visible ou non. Aucun traitement n'est utilisable pour ce pathogène, mis à part un fongicide bio qui a un effet retard et non curatif. Le principal moyen de protection reste donc la prophylaxie (désinfection, nettoyage des serres, désinfection des couteaux, éviter les tas de déchets non compostés à proximité des serres). La gestion du chauffage et de l'aération des serres est également essentielle pour éviter la condensation sur les plants.
Produire des céréales bio est une opportunité pour les éleveurs
Véronique BARGAIN, AuteurLa demande croissante en céréales biologiques offre des perspectives aux éleveurs bio ou souhaitant se convertir. Que ce soit à destination de l'alimentation humaine ou animale, pour Denis Paturel, d'Agro Bio Europe, les débouchés pour les céréales bio sont garantis. Dans ce contexte, les éleveurs bénéficient d'un atout fort, la présence de prairies dans la rotation. Les éleveurs doivent cependant connaître les contraintes sur le plan technique, en matière de travail du sol, de fertilisation, de conduite des cultures...
L'association céréales-protéagineux, c'est payant
Véronique BARGAIN, AuteurLe Gaec Ursule, en Vendée, cultive des méteils en agriculture biologique depuis 1997 et travaille à l'autonomie en concentrés des 100 vaches laitières grâce à de la féverole, du pois fourrager, du lupin et du tourteau de colza fermier. Le lupin a été abandonné à cause du salissement. Les associations de céréales avec du pois augmentent le rendement, réduisent les attaques de bruches et le salissement. Les céréales et les protéagineux sont respectivement semés à 30 % et 90 % de la dose en culture pure, il y a donc une augmentation de densité de semis. La féverole de printemps est semée à 50 grains/m2 avec de l'avoine. Les pois de printemps sont semés à 90 grains/m2 avec de l'orge à 40 kg/ha. Le lupin d'hiver est semé à 40 grains/m2 en octobre, puis l'orge ou le blé associés sont semés par la suite à 100 kg/ha.
Dossier : Les étapes d'une transmission en douceur
Véronique BARGAIN, AuteurA partir d'expériences localisées, en France, et de témoignages d'agriculteurs, le dossier aborde les points suivants : - Le financement, point clé de la transmission ; - Une cessation hors cadre bien menée (Deux-Sèvres) ; - Un outil innovant d'accompagnement à l'installation (Loire-Atlantique) ; - Une reconversion réussie pour Aline Pineau (Maine-et-Loire).
Dossier : Installation : place aux jeunes
Véronique BARGAIN, Auteur ; Damien HARDY, AuteurLe renouvellement des générations est devenu une priorité pour maintenir la filière caprine. C'est ce qu'a révélé un colloque sur l'installation et la transmission organisé dans les Deux-Sèvres en mai 2014. En Région Poitou-Charentes, 48% des éleveurs caprins partiront en retraite d'ici dix ans. Alors que la filière s'est beaucoup développée jusqu'en 2008 par la création d'ateliers, la transmission des exploitations est désormais une priorité. Mais, pour intéresser des jeunes, il est nécessaire d'apporter des arguments en termes de débouchés, de rentabilité, de revenus, et aussi de bien-être au travail. Le dossier rassemble les articles suivants : - Accompagner l'installation avec l'appui des structures et des laiteries ; - S'installer autrement ; - En Loire-Atlantique, un outil innovant d'accompagnement à l'installation ; - Rendre son exploitation transmissible ; - S'installer n'est pas toujours facile ; - Se former à l'élevage caprin à distance.
Dossier Normaliser les méthodes de calcul de l'empreinte eau
Véronique BARGAIN, Auteur ; Rita LEMOINE, AuteurL'eau est une ressource vitale mais qui se raréfie : utilisation de plus en plus importante, disponibilité disparate selon les régions, problèmes de pollution Ainsi, la gestion de cette ressource devient un enjeu environnemental fort. C'est notamment le cas en agriculture, les systèmes de production étant intimement liés à cette ressource. Concernant les produits laitiers, aujourd'hui, plusieurs méthodes de calcul de l'empreinte eau existent. Elles prennent en compte des critères différents et il apparaît donc nécessaire de les harmoniser. Pour cela, un projet de normalisation du calcul de l'empreinte eau devrait aboutir à une norme ISO d'ici l'automne 2014. Ce dossier traite également : - des coûts de la recherche de substances dangereuses pour les industriels ; - d'un guide méthodologique sur le calcul de l'empreinte eau, en cours de rédaction par la Fédération internationale du lait (FIL) ; - d'un référentiel des consommations en eau des élevages laitiers ; - de la baisse de la consommation en usine de transformation laitière.
Dossier : Le statut des animaux en question
Rita LEMOINE, Auteur ; Jean-Marc BECHE, Auteur ; Véronique BARGAIN, Auteur ; ET AL., AuteurLa réflexion sur le statut de l'animal remet-elle en cause l'élevage ? Pour nourrir le débat, le Cniel a réuni éleveurs, philosophes et anthropologues autour de l'évolution de la perception des animaux dans la société. L'urbanisation éloigne les consommateurs des élevages, menant à une ignorance des relations éleveur-animal : L'anthropomorphisme glisse facilement des animaux de compagnie aux animaux d'élevage. L'actualité du passage de « bien meuble » à « être sensible » dans le Code civil reflète cette mutation, bien que les animaux restent soumis au régime juridique des biens corporels. Le dossier retrace l'évolution du cadre légal et l'accroissement des règlementations sur le bien-être animal, puis fait place à des témoignages. Une éleveuse souligne l'importance de faire connaître le quotidien agricole aux citadins. Par contraste, la situation du statut animal en Inde est décrite, où les vaches sont certes vénérées, mais l'Inde est aussi le premier exportateur mondial de viande bovine. Selon le professeur de philosophie Francis Wolff, l'animalisme découle de la culpabilité urbaine quant à l'industrialisation des élevages, qui pousse à une revendication libératrice : « A défaut de pouvoir libérer le prolétariat [ ] les nouveaux courants anti-humanistes veulent « libérer les animaux ». Pourtant, a-t-on trouvé une définition consensuelle de l'animal ? Une bactérie est-elle un animal ? La motricité est-elle un facteur déterminant ? L'animalisme postule que « l'homme est un animal comme les autres ». Cette revendication d'indistinction traduit la crise d'une communauté qui ne sait plus ce qui doit être l'objet d'une attention morale. L'anthropologue Jean-Pierre Digard rapporte trois types de relations aux animaux : l'élevage, les relations affectives aux animaux de compagnie, et les relations fictives conçues comme un idéal à atteindre par la mouvance animalitaire. Pour lui, la question de nos rapports aux animaux doit être celle de notre intérêt à leur égard, par exemple la préservation des espèces sauvages pour le maintien de la biodiversité ou les productions de qualité.
La patate douce pour rationaliser les rotations sous abri
Véronique BARGAIN, AuteurSous abri, les principales productions possibles, en été, sont les solanacées et les cucurbitacées. Or, il y a une pression sanitaire importante sur ces familles, liée aux pucerons, aleurodes, mildiou, oïdium, et qui est difficile à combattre en bio. Philippe Mahé, directeur de l'exploitation bio du lycée agricole de Suscinio, à Morlaix (Finistère), explique le choix qu'il a fait de la patate douce, plante de la famille des convolvulacées très peu sensible sur le plan sanitaire, pour établir une rotation sur trois ans. Il en décrit la mise en place et la récolte. La patate douce, en plus de rationaliser la rotation, fera aussi l'objet d'une production de plants.
La biodiversité fonctionnelle est sur les rails
Véronique BARGAIN, AuteurLa biodiversité fonctionnelle a fait l'objet d'une journée organisée par l'INRA et le CTIFL, à la station CTIFL de Carquefou (44), le 13 juin 2013. Les essais menés dans le cadre du projet Biodivleg ont montré que certaines espèces de staphylins et carabidés sont des prédateurs significatifs des mouches du genre Delia. Les staphylins semblent se diffuser activement dans la parcelle parce qu'ils y sont attirés tandis que les carabidés ne passent de la haie à la parcelle que si la haie est surpeuplée. Un essai est mis en place sur poireau pour tester l'efficacité de bandes et de patchs floraux en bordure de parcelle sur la régulation naturelle du thrips. Cependant, il reste difficile de savoir si les auxiliaires se sont réellement alimentés sur les fleurs ; des méthodes sont à l'étude sur ce point. L'utilisation de plantes pièges constituant une barrière autour des parcelles est aussi étudiée, tout comme les plantes répulsives et attractives. Des travaux menés à Agrocampus Ouest montrent que l'environnement paysager influence la colonisation des cultures de choux par la mouche du chou et la répartition des auxiliaires. L'augmentorium, une installation qui piège les ravageurs mais pas les auxiliaires, a donné des résultats intéressants à la Réunion.
Dossier : La filière laitière mobilisée pour l'environnement
Véronique BARGAIN, Auteur ; Rita LEMOINE, Auteur ; RLF, AuteurLe dernier rapport de la FAO « Lutter contre le changement climatique grâce à l'élevage : une évaluation globale des émissions et des possibilités d'atténuation » ramène la part des gaz à effet de serre (GES) à 14,5% au lieu de 18% dans le précédent rapport de 2006. La part du lait est estimée à 2,9%. Ce rapport précise aussi que les émissions de GES par l'élevage pourraient être réduites de 30% en optimisant ses pratiques en termes de conduite d'élevage, d'alimentation animale ou de gestion du fumier. Ce rapport tient compte des prairies et aussi de l'impact de l'élevage sur d'autres facteurs environnementaux comme l'eau ou la biodiversité. Depuis trois ans, plusieurs actions ont été engagées par divers acteurs à différentes échelles (Monde, Europe, France ) sur ces questions de l'impact de la filière lait sur l'environnement. Ce dossier en présente certaines, comme le Carbon Dairy, un plan pour réduire les émissions carbone de l'élevage de 20% d'ici 10 ans, porté en France par divers acteurs privés. La FAO, avec l'implication de gouvernements, d'acteurs de la production, de l'environnement ou de la recherche, appuie le programme LEAP qui vise à valider scientifiquement les méthodes d'évaluation des impacts environnementaux selon des méthodologies harmonisées, ainsi que Global Agenda of actions, plateforme d'échanges, de concertation et de propositions politiques. De même, l'INRA pilote un programme de recherche européen sur l'atténuation de l'impact de l'élevage sur le changement climatique et sur son adaptation à ce dernier. Les industriels de la filière lait s'impliquent dans certains de ces programmes et conduisent en propre une action au niveau européen sur l'évaluation et la communication environnementales, cherchant à faire entendre leurs points de vue sur ces questions de la prise en compte des impacts environnementaux dans le développement de la filière laitière.
Pas à pas vers la modernité
Véronique BARGAIN, AuteurEric Souffleux est maraîcher bio, installé depuis 2009 en Loire-Atlantique, sur 5,5 ha, dont 3 ha de plein champ et 2000 m² de tunnels. Il utilise la traction animale pour être moins dépendant du pétrole. Il produit ainsi une trentaine de légumes, de quoi alimenter 120 à 130 paniers vendus chaque semaine en AMAP. Il a appris peu à peu à travailler avec le cheval et avec des outils adaptés : deux kassines, un polynol et un bucher, des porte-outils permettant de travailler sur buttes sur différentes largeurs. Pour Eric Souffleux, la traction animale permet une meilleure maîtrise du désherbage, moins de compaction et de feuilles écrasées dans les passe-pieds. Il estime avoir augmenté ses rendements de 15 % la première année d'utilisation des chevaux. Le temps de travail est équivalent et la pénibilité n'est pas la même : il marche beaucoup mais n'a pas de torticolis, pas de secousses, pas de bruit, etc. De nombreuses améliorations seraient encore possibles en traction animale, mais il faudrait pour cela que des constructeurs s'y intéressent. Les outils et méthodes qu'il utilise lui ont été fournis par Prommata, une association qui aide les personnes souhaitant travailler en traction animale.
Des alliacées pour désinfecter les sols
Véronique BARGAIN, AuteurLes plantes de la famille des alliacées contiennent certaines substances qui, lorsque la plante est broyée, se réarrangent en composés soufrés. Différentes expérimentations ont montré l'effet de ces composés sur les insectes, sur les maladies fongiques ou encore sur les nématodes qui se conservent dans le sol. Les produits qui ont été testés sont des écarts de tri et déchets d'oignons et de poireaux, ainsi que différents principes actifs des Alliacées. Tous ont montré une efficacité intéressante contre Pythium ultimum sur culture de concombre. Un des principes actifs des alliacées, le DMDS (diméthyldisulfure), est également efficace sur Sclerotinia sclerotiorum sur salade, et devrait être l'objet d'une demande d'homologation en 2012. Les alliacées sauvages, très riches en DMDS, représentent une alternative intéressante pour l'agriculture biologique.
L'aménagement de parcelles pour limiter la pression des ravageurs
Sébastien PICAULT, Auteur ; Véronique BARGAIN, AuteurDans l'objectif d'attirer et/ou de maintenir les auxiliaires aux abords des parcelles cultivées, des infrastructures agro-écologiques peuvent être mises en place (haies, bandes enherbées, mélanges fleuris). Ainsi, les populations de ravageurs peuvent être maîtrisées par la présence de leurs prédateurs et parasitoïdes. On parle alors de biodiversité fonctionnelle. Dans ce contexte, le projet Biodivleg étudie l'effet de la présence de haies sur la régulation naturelle de mouches dans différentes cultures de Brassicacées. L'effet potentiel des haies n'a pas pu être clairement identifié et les méthodes de l'étude doivent être affinées pour les prochains essais. En ce qui concerne les populations de pucerons sur culture de laitues, le Ctifl teste depuis trois ans l'effet de différents aménagements agro-écologiques. Dans les parcelles concernées, l'accroissement des populations d'auxiliaires est plus rapide et la durée d'infestation par les pucerons est plus courte.
Découverte : Chez Thierry Briand en Loire-Atlantique : Des brebis Shropshire pour entretenir vergers et sapins
Véronique BARGAIN, AuteurOriginaire d'Angleterre et introduite en France il y a huit ans, la race Shropshire présente la particularité de ne pas manger les résineux et de ne pas attaquer l'écorce des arbres. Importée à l'origine par le Parc naturel régional du Morvan pour l'entretien des plantations de sapins de Noël, elle a aussi montré son intérêt pour entretenir des vergers haute tige. En 2008, le Gaec des Grands Champs et trois autres arboriculteurs français ont importé 110 agnelles et 5 béliers Shropshire qu'ils ont acheté 250 euros et 900 euros chacun à l'association anglaise des éleveurs de moutons Shropshire. Aujourd'hui, le Gaec dispose de 50 brebis, 16 agnelles et deux béliers. Un encart précise comment une quarantaine d'exploitations utilisent le Shropshire en France : le plus gros troupeau est détenu par un producteur de mirabelles tandis qu'un viticulteur d'Alsace en utilise pour nettoyer les vignes après la vendange ; l'utilisation des Shropshire en production de sapins de Noël est en forte régression aujourd'hui (difficulté avec la gestion du temps de travail). Un point est fait, par ailleurs, sur la qualité de la race Shropshire.
Le désherbage thermique monte en pression
Sébastien PICAULT, Auteur ; Véronique BARGAIN, AuteurEn culture de carottes biologiques, le désherbage représente un des principaux freins techniques car c'est une plante peu compétitive vis-à-vis des adventices. Sur le rang notamment, seul le désherbage manuel fait aujourd'hui preuve d'une efficacité satisfaisante. A la station du Ctifl de Carquefou, des essais sont menés sur plusieurs stratégies combinant outils mécaniques et désherbage thermique. Le désherbage vapeur a aussi été testé et s'avère être la technique la plus efficace. Toutefois, cette solution est énergivore, coûteuse et destructrice pour la microflore et la microfaune du sol. Les producteurs bio sont donc à la recherche d'autres alternatives. Parmi les stratégies combinant mécanique et thermique, la plus forte efficacité est obtenue avec un désherbage en plein environ huit jours après le semis, suivi de désherbages thermiques entre les rangs tous les dix jours. Même si cette solution permet d'atteindre de bons rendements sans désherbage manuel, ce dernier reste la méthode la moins pénalisante pour la culture.
Dossier : Circuits courts : les bons tuyaux
Costie PRUILH, Auteur ; Emeline BIGNON, Auteur ; Véronique BARGAIN, AuteurAvec une demande importante des consommateurs, les producteurs sont de plus en plus nombreux à se tourner vers les circuits courts, que ce soit pour la vente en magasins, via des AMAP, ou sur des marchés. Même si ces circuits présentent des atouts (retour de la valeur ajoutée dans les fermes, création d'emplois non-délocalisables, nouvelle dynamique de territoire), certains appellent à la prudence dans un contexte économique difficile actuellement et où les références sur ces débouchés sont encore rares. Une étude de marché avant de se lancer, une bonne maîtrise technique et économique de la commercialisation et une vision à long terme sont indispensables. Dans ce dossier, plusieurs circuits de commercialisation sont présentés : vente à la ferme et sur les marchés, circuit court en GMS, restauration collective, magasin de producteurs, distributeurs de lait, vente par internet. Des conseils sur les techniques de vente sont donnés et quelques initiatives concrètes sont mises en avant.
Dossier : La filière laitière biologique
Véronique BARGAIN, AuteurAprès une phase de forte expansion, de 2008 à 2010, la croissance des produits laitiers bio s'est toutefois ralentie fin 2011. Plusieurs facteurs expliquent cela : la crise, le report sur des produits locaux, un problème de qualité lié à la recherche du bio à bas prix, un problème de cohérence entre l'offre et les attentes des consommateurs Parallèlement, les volumes collectés augmentent et les conversions se poursuivent : la filière commence donc à s'interroger sur son avenir. Le bio semble encore porteur en GMS et des leviers peuvent aussi être actionnés : améliorer la visibilité en rayon, changer l'image parfois austère du bio, développer la RHF, l'export En France, les principaux produits laitiers bio sont les produits basiques, mais la gamme s'élargit peu à peu : yaourts aux fruits, allégés, lait en poudre On assiste à une montée des MDD bio et certaines GMS se dotent de magasins spécialisés bio. Une tendance aujourd'hui est de rechercher plus de cohérence en développant le bio local. Enfin, l'aspect qualitatif est devenu essentiel. La restauration collective est aussi un marché qui continue de progresser, mais qui concerne surtout le yaourt. La proximité semble là aussi de plus en plus importante. A l'échelle européenne, l'Allemagne est le premier pays producteur et le premier marché bio. Au Danemark, en Autriche et en Suisse, la part du bio est la plus élevée. Le dossier est complété par différents exemples : - Biolait : groupement de 545 producteurs basé sur un fonctionnement éthique et solidaire, qui prévoit de collecter près de 30 % du lait bio en 2014 ; - Le Système U qui, pour garantir l'origine française du lait bio à marque U, a signé un partenariat avec Biolait. ; - Le réseau Biocoop, toujours en croissance ; - La coopérative Bio du Maine qui mise sur la double entrée bio et terroir ; - Les 2 Vaches, marque créée par Danone.
Engrais verts et pucerons au cur des journées Itab
Véronique BARGAIN, AuteurLa Bretagne connaît, depuis plus d'une dizaine d'années, un fort développement de ses surfaces en fruits et légumes biologiques, notamment grâce à une bonne structuration de cette filière. En décembre dernier, la région a accueilli les journées techniques nationales de l'Itab (à Rennes). Plusieurs thématiques ont été abordées : la diversité des débouchés, la mise en place d'engrais verts en maraîchage, les pucerons en arboriculture et le problème de la patuline (mycotoxine) dans les produits à base de pommes. En encart, un zoom est fait sur le développement de la filière cidricole biologique.
Hervé Delestre veut vendre local et mutualiser
Véronique BARGAIN, AuteurPour Hervé Delestre, arboriculteur bio dans l'agglomération rennaise, la volonté de vendre ses produits localement faisait partie à part entière de son projet d'installation. Celui-ci a pu se concrétiser grâce à l'acquisition d'un îlot de 24 ha avec quatre autres producteurs. Aujourd'hui, chacun gère sa production spécifique (fruits, légumes, plantes aromatiques et ornementales), avec du matériel acquis en commun mais adapté aux différents besoins. La mutualisation entre les quatre producteurs couvre toute la filière puisque la commercialisation des produits est également commune sur un marché et via des paniers notamment. Cette organisation leur permet de proposer des paniers complets aux consommateurs qui se tournent de plus en plus vers les produits locaux. Elle a aussi permis de limiter les coûts d'investissements de chacun et de partager le temps nécessaire à la commercialisation entre les quatre agriculteurs.
Du mieux mais des progrès restent nécessaires
Véronique BARGAIN, AuteurUne enquête de l'Itab, réalisée en 2011 auprès de 120 producteurs de légumes biologiques, a montré que depuis trois ans, ceux-ci achètent de plus en plus de semences. Pourtant, ils ne sont pas toujours satisfaits de l'offre selon les espèces considérées. Il existe encore un besoin fort en variétés adaptées à l'agriculture biologique, notamment pour le brocoli, le melon, le chou-fleur, l'oignon et le radis.
Un référentiel pour accompagner et piloter les exploitations laitières bio
Véronique BARGAIN, AuteurA l'initiative d'un groupe d'éleveurs, le GAB de Loire-Atlantique a créé un référentiel qui permettra de mieux accompagner les exploitations laitières biologiques. Basées sur l'étude d'une trentaine de fermes sur une période de six ans, les références présentées sont structurelles, technico-économiques, environnementales (diagnostic avec la méthode Dialecte), et socio-territoriales (diagnostic avec la méthode Idea). Une partie du référentiel est consacrée à l'impact de certains facteurs sur la ferme.
Le réseau Biocoop toujours en croissance
Véronique BARGAIN, AuteurAprès une croissance modeste en 2010 (+2 %), liée à la crise et au développement des produits bio dans la grande distribution, le réseau Biocoop a progressé de 10 % en 2011. Aujourd'hui, il rassemble 325 magasins et 4 plates-formes de distribution sur toute la France. Pour la filière Fruits et Légumes, 22 000 tonnes de produits sont concernés, dont 40 % sont importés (principalement des fruits exotiques et sans contre-saison). Aujourd'hui, le réseau travaille avec 430 producteurs de fruits et légumes, réunis dans sept groupements.
Une association pour promouvoir le lait cru
Véronique BARGAIN, AuteurLe 28 mai 2011 est née l'"Association pour la promotion du lait cru et de ses produits dérivés", à l'initiative d'éleveurs laitiers de Loire-Atlantique. Cette association regroupe 15 éleveurs du département aux profils très différents, puisqu'ils sont installés en bio ou en conventionnel, et vendent leur lait cru par des circuits de commercialisation très différents allant de la vente à la ferme à la GMS ou à la restauration collective. L'objectif de l'association est de promouvoir les atouts du lait cru et de casser son image négative auprès des consommateurs. Ainsi, elle prévoit de baser sa communication sur les aspects nutritionnels du lait cru avec l'aide d'un nutritionniste et elle a mis en place un cahier des charges axé sur l'hygiène et la sécurité alimentaire. Les éleveurs envisagent de faire appel à une agence de communication, de trouver une marque ou un logo pour l'association et d'organiser une journée « lait » avec visites d'exploitations. Ils désirent rapidement rencontrer des intervenants de la restauration collective pour leur fournir des produits.
Du bio et des circuits courts
Véronique BARGAIN, AuteurInstallé depuis 1978 à Sion-les-Mines (Loire-Atlantique), François Lebret converti ses terres en bio en 1989, puis son troupeau en 2000, par conviction écologique. En 2008, son association avec Elodie Crossouard lui a permis de se dégager du temps tout en assurant sa succession. Aujourd'hui, l'exploitation compte 146 ha et 510 brebis. La moitié de la surface est en herbe, le reste en culture pour la vente et l'autoconsommation. Les éleveurs ont basé leur troupeau sur la race Romane, qui se désaisonne bien, afin de produire des agneaux toute l'année. Le troupeau compte également d'autres races. La production d'agneaux toute l'année est néanmoins la difficulté de leur système. Leurs débouchés sont des coopératives bio, des supermarchés bio et deux bouchers, en circuit court (le Gaec fait abattre les bêtes et les livre lui-même à ses clients). Les associés remarquent que les débouchés dans les magasins biologiques spécialisés ont tendance à baisser, au profit des grandes surfaces.
En Charente-Maritime : Un bon complément pour une petite exploitation (Dossier : Agritourisme)
Véronique BARGAIN, AuteurEn 1991, Régine a repris l'exploitation de ses parents, située à Mortagne-sur-Gironde (Charente-Maritime), et a développé l'élevage ovin en agriculture biologique. Par ailleurs, depuis dix ans, elle accueille des vacanciers, de Pâques à mi-septembre. Elle cultive aujourd'hui 50 ha de terres dont 40 hectares de prairies, et élève 160 brebis qu'elle commercialise en vente directe. Après avoir reçu des enfants en gîtes pendant six ans, elle propose aujourd'hui six emplacements de camping, un gîte pour dix personnes, une table paysanne réservée aux résidents du camping et du gîte et la location d'ânes bâtés avec itinéraires de balades. Pour Régine, membre du réseau Accueil Paysan, l'accueil des vacanciers est avant tout basé sur les relations humaines... Au plan matériel, Régine a aménagé le gîte, une salle de cantine et installé des sanitaires, une piscine et des jeux pour enfants. La communication s'appuie surtout sur Internet. L'agritourisme apporte 30 % du revenu de l'exploitation de Régine. En termes de travail, c'est un temps plein, pour l'été, alors que les brebis sont à l'herbe à proximité ou à quelques kilomètres. Après la saison, les brebis sont ramenées sur l'exploitation et pâturent notamment sur le camping. L'éleveuse a, pour l'avenir, d'autres projets, comme développer la randonnée avec les ânes.
Conduite : Couverts végétaux : que choisir?
Véronique BARGAIN, Auteur 2011Le choix des espèces d'un couvert végétal doit être intégré dans une réflexion globale sur le système de culture. En fonction des objectifs visés, certaines espèces peuvent être bénéfiques alors que d'autres peuvent avoir des conséquences négatives. Le choix des espèces doit tenir compte de leur famille, qui doit être différente de celles de l'assolement et, au-delà des espèces, le choix de la variété est également important, certaines propriétés pouvant varier d'une variété à l'autre. Le contexte pédo-climatique, ainsi que la saison d'implantation sont aussi déterminants. Il peut également être judicieux d'utiliser des mélanges permettant une complémentarité des effets et de sécuriser l'implantation. Un tableau de l'Itab et de l'Unilet recense les intérêts et limites des principales espèces utilisées en couvert.
Dossier - Hors série agriculture biologique
Guy DUBON, Auteur ; Véronique BARGAIN, Auteur ; Mireille NAVARETTE, Auteur ; ET AL., AuteurCe numéro Hors série de Réussir Fruits & Légumes propose une sélection d'articles de numéros précédents et des inédits sur l'agriculture biologique. Au travers de témoignages, d'enquêtes ou de résultats d'expérimentation, ce Hors série fait le point sur la filière agriculture biologique, mais aborde aussi des thématiques plus techniques, dans les domaines du matériel végétal, de la biodiversité fonctionnelle, des conduites culturales, du travail du sol et du désherbage et de la protection des végétaux.
Dossier : Stop au gaspillage des terres
Emeline BIGNON, Auteur ; Gabriel OMNÈS, Auteur ; Véronique BARGAIN, Auteur ; ET AL., AuteurL'urbanisation grignote de plus en plus les terres agricoles provoquant un mitage de l'espace agricole qui perturbe le fonctionnement des exploitations. Si des textes comme la loi SRU de 2000, la loi Grenelle 2 ou la loi de modernisation agricole de 2010 intègrent la protection des terres agricoles, dans la pratique, cela ne résout pas tout. Ce dossier traite, au travers de différents articles, du gaspillage des terres agricoles. Le premier article présente un état des lieux du développement de l'urbanisation sur les terres agricoles : l'artificialisation des terres représente environ 78 000 ha de terres par an et le rythme ne cesse de s'accélérer, ce qui a eu pour conséquence une augmentation des prix de l'ordre de 1,9% en 2010. Le prix est en moyenne de 5 230 /ha. De plus, cette artificialisation se fait souvent sur des terres au bon potentiel agronomique. Dans les autres pays européens, le pouvoir décisionnaire n'est pas aux mains des maires, ce qui permet de mieux contraindre l'urbanisation (moins de pression de proximité...). Un deuxième et troisième article expliquent le rôle des collectivités dans l'attribution des permis de construire et donnent des conseils pour que chacun puisse s'investir dans la préservation du patrimoine foncier. La dernière partie du dossier présente quelques démarches mises en place dans les régions pour préserver les terres agricoles : en Loire-Atlantique, autour de la métropole rennaise et dans le pays voironnais en Isère.
Elevages bio : un état sanitaire global satisfaisant mais davantage de cellules
Véronique BARGAIN, AuteurCet article présente les principaux résultats d'une enquête, menée en Bretagne, auprès de 29 producteurs laitiers biologiques, sur l'état sanitaire des troupeaux. Douze critères ont été analysés. Ce bilan montre que l'état sanitaire des troupeaux biologiques est satisfaisant : mortalité des veaux comparable aux conventionnels bretons, tout comme les fièvres de lait. Les avortements sont légèrement inférieurs en AB, les acétonémies, les non-délivrances et métrites sont très rares. La différence majeure est le nombre plus élevé de cellules dans les élevages biologiques (45% des élevages avec plus de 300 000 cellules en moyenne), sans être proportionnel au taux de métrites cliniques, ni en lien avec le niveau de production ou le type de conduite.
Protection : La piste des cultures associées
Véronique BARGAIN, Auteur 2011La culture associée d'espèces différentes, utilisées en maraîchage et étudiée depuis une dizaine d'années dans différents pays, est actuellement à l'étude dans le projet régional Pays de la Loire concernant l'utilisation de légumineuses. Si les cultures associées présentent des avantages pour la fertilisation et la diminution des intrants, elles permettent également de protéger les cultures des ravageurs, comme l'indique Bruno Jaloux, maître de conférence en entomologie Protection des plantes à l'INPH. Pour le puceron, l'absence de couverture végétale crée un contraste entre la culture et le sol nu, permettant une localisation aisée de la plante hôte car le puceron est attiré par la couleur verte. Une plante de couverture réduit donc ce contraste et limite la colonisation de la culture. C'est le même mécanisme concernant l'attractivité par l'odeur, une plante pouvant devenir moins attractive lorsqu'elle est associée à une autre espèce. A l'heure actuelle, de nombreux essais sont en cours d'expérimentation, mais les résultats sont très variables.
Les semences biologiques prennent racine
Véronique BARGAIN, AuteurL'offre de semences biologiques s'est nettement améliorée depuis deux ans (plusieurs espèces sont désormais disponibles en bio en quantité suffisante et ne peuvent plus faire l'objet de dérogations et d'autres espèces devraient bientôt passer hors dérogation). Cependant, Juliette Leroux de la Fnab (Fédération nationale d'agriculture biologique des régions de France) constate l'augmentation du nombre de dérogations pour l'utilisation de semences non traitées. Ceci est dû notamment au fait que les semences biologiques doivent à la fois respecter le cahier des charges de l'agriculture biologique et celui de la production de semences, ce qui rend leur production très technique. Selon une enquête Itab, les résistances aux maladies et aux stress abiotiques, ainsi que le goût sont des critères de choix essentiels pour les producteurs bio. Or, faute de variétés spécifiques, les variétés utilisées sont les mêmes qu'en conventionnel. Depuis 2001, un réseau de criblage variétal a été mis en place par l'Itab et le Ctifl (Centre technique interprofessionnel des fruits et légumes). Des démarches de sélection participative intègrent les attentes de toute la filière. Des semenciers spécialisés ou non cherchent à développer et relocaliser leur offre de semences biologiques. Mais, outre une connaissance imparfaite des besoins en termes de quantité et variétés recherchées, ils se heurtent au manque de multiplicateurs. Pour susciter de nouvelles vocations, des structures ont organisées, lors du dernier Sival (Salon des matériels et des techniques viticoles, horticoles, arboricoles et légumiers), une conférence sur le thème « Produire des semences, pourquoi pas ! ». Des encarts sont réservés au principe de production de plants de fraisiers, à la recherche dans les ressources génétiques, à la base de données www.semences-biologiques.org.
Bonnes perspectives pour le lait bio
Véronique BARGAIN, AuteurLa consommation des produits laitiers bio est en hausse. Entre 2008 et 2009, la consommation en GMS et hard-discount de lait bio a cru de 27,1%, celle de produits ultra-frais de 29,7% et celle du beurre de 18,1%. Pour faire face à cette accroissement de la demande, la collecte de lait bio a représenté 243 millions de litres de lait en France, soit 1,2% du marché, et la collecte devrait augmenter de 40 à 45% d'ici 2011. La hausse des prix du lait et de la consommation dans les pays exportateurs laisse espérer un recul des importations sur cette filière qui couvre aujourd'hui un tiers des besoins en lait bio en France. Ce contexte rend les acteurs de la filière bio optimistes même s'ils restent conscients que ce développement ne doit pas se faire au détriment des valeurs éthiques et environnementales propres à l'agriculture bio.
Bretagne : Passer le cap de la conversion
Véronique BARGAIN, AuteurLa période de conversion est souvent une difficulté importante à surmonter. Jean-Yves Le Bihan, producteur à Plougoulm (29), explique sa conversion en bio en 2008, déçu par un système conventionnel non rémunérateur, et mû par un besoin de se diversifier. Aujourd'hui, il exploite 36 hectares, dont 25 hectares de légumes de plein champ et le reste en blé et maïs. Il a dû adapter sa production à la demande des consommateurs de produits biologiques. Les deux premières années ont été plus difficiles, du fait de la vente des produits au prix du conventionnel. Ces années de conversion passées, il ne reste que quelques problèmes techniques à résoudre avec l'aide des techniciens et autres producteurs biologiques.
Chez Denis, la priorité est donnée à l'autonomie alimentaire
Véronique BARGAIN, AuteurDenis Gemin, éleveur de 240 brebis, exploite, en agriculture biologique, 47 hectares, à Freigné, dans le Maine-et-Loire. Pour lui, l'autonomie alimentaire est une priorité. La majorité des brebis mettent bas de février à avril. Pour valoriser l'herbe d'automne, il a acheté 40 brebis Île-de-France avec l'idée d'avancer les mises bas sur septembre-octobre. L'herbe pâturée est la base de l'alimentation (les brebis ne rentrent que 3 à 4 mois par an). Les prairies temporaires sont constituées d'un mélange d'espèces (graminées et légumineuses). Le pâturage tournant est optimisé en utilisant de petites parcelles de 1 à 2 ha pour des lots de 40 à 50 brebis afin de limiter la pression sur l'herbe et le parasitisme. Les brebis restent sur ces parcelles durant 3 semaines. La prairie est ensuite mise au repos, 3 semaines. Les agneaux vont aussi à l'herbe et sont finis, en fonction de leur date de naissance, à l'herbe ou aux céréales et foin. L'éleveur cultive, par ailleurs, des mélanges triticale-pois, de la féverole, de l'avoine et du blé. Ce système lui permet d'être totalement autonome pour l'alimentation des animaux. Il est parfois même excédentaire en foin. Le coût alimentaire par brebis est de 38 pour une productivité moyenne de 113 %.
Dossier : Agritourisme : L'attrait des champs
Gabriel OMNÈS, Auteur ; Véronique BARGAIN, AuteurBeaucoup d'agriculteurs pensent à se diversifier en ces temps de « crise économique ». L'agritourisme se développe de plus en plus avec des activités très variées. Il existe une demande assez forte de locations de salles pour des mariages ou séminaires. Pour constituer des compléments de revenus, les agriculteurs peuvent consacrer du temps (en hiver) pour réhabiliter d'anciens bâtiments qui n'ont plus d'usage agricole. Ces projets s'adaptent à la taille de l'exploitation avec parfois une seule chambre d'hôtes ou des lieux destinés à l'accueil de groupes. Des thèmes peuvent être mis en place pour promouvoir certaines régions, comme la Route du Blé en Beauce. Des associations sont créées telles que Terre de Beauce, afin de valoriser le terroir par des animateurs compétents. Les « labels » sont de plus en plus nombreux : Bienvenue à la ferme, de Ferme en ferme, Gîtes de France... Pour que ces projets de diversification soient une réussite, il faut être motivé, avoir des compétences relationnelles, rencontrer des animateurs ou des personnes d'expérience. Les activités originales attirent beaucoup de touristes. C'est le cas du Moulin de Moidrey (Manche) qui propose des visites sur la fabrication de la farine. Ces visites génèrent 60 % des revenus, mais représentent un investissement en temps important. Plus de 80 % de la farine est vendue sur place. D'autres activités comme un labyrinthe de maïs, du swin-golf et l'accueil de groupes permettent souvent de faire vivre le conjoint de l'exploitant sur une ferme. C'est le cas de Maryline Jarry (en Maine-et-Loire), qui a développé toutes ces activités qui représentent aujourd'hui 32 % du chiffre d'affaires total de l'exploitation. Elle a créé des liens ou partenariats avec d'autres producteurs ou acteurs du tourisme (hôtels, restaurants...). Il existe également des itinéraires paysans qui sont des sorties pédestres conduites par des agriculteurs (Thierry et Véronique Baurain) pour faire connaître les productions et les paysages d'une région comme par exemple la Haute-Provence. Il est alors possible de tout savoir sur le petit épeautre, de la culture en agriculture biologique à la transformation à la ferme. Une gamme de produits au petit épeautre est vendue sur l'exploitation (30 % des ventes).
"Être près de la ville, un atout pour la vente directe"
Véronique BARGAIN, AuteurEn 2007, Christelle Guérin s'est installée à Vannes, sur des terres du Conservatoire du Littoral, à proximité de la ville. Suite à la volonté du Conservatoire d'installer un agriculteur sur les rives du Vincin, elle a décidé de suivre un BPREA et d'être candidate. Sur quinze projets, le sien a été retenu. Le projet - ovins en agriculture biologique et en vente directe, animations pédagogiques et chambres d'hôtes - répondait aux attentes du Conservatoire du Littoral et de la ville de Vannes, gestionnaires du site. Christelle dispose de 27 ha et d'un corps de ferme où elle habite avec son mari et ses trois enfants. Tous ses agneaux sont vendus en direct, dans le voisinage et à deux Amap et une Biocoop. Christelle assure aussi des animations auprès d'écoles. Une chambre d'hôte a été ouverte au printemps 2010. Christelle précise les avantages et les inconvénients à être installée entre la mer et la ville et rappelle que la position du site inclut des espaces boisés classés et impose le respect de nombreux règlements (code de l'urbanisme et de l'environnement, loi littoral...).
Filières : De la terre à la bière, bretonne et fière de l'être
Véronique BARGAIN, AuteurAlors que des microbrasseries ont la volonté de produire des bières de qualité, la Frab (Fédération régionale des agriculteurs biologiques) Bretagne a pris l'initiative, en 2005, de mettre en relation des producteurs en agriculture biologique et ces microbrasseries. L'idée étant de fournir celles-ci en orge bretonne et de proposer un nouveau débouché aux producteurs. Née de cette rencontre, l'association "De la terre à la bière" rassemble une quinzaine de producteurs de Bretagne, un collecteur de la SA Pinault, neuf brasseurs et un distillateur. Après avoir commencé par une seule bière bio, certains brasseurs ont élargi leur gamme. Chaque année, des surfaces d'orge sont mises en place sous contrat avec des transformateurs. Elles occupaient 70 hectares en 2010, avec des producteurs répartis sur toute la région. L'objectif de l'association est de ramener progressivement l'étape du maltage en Bretagne (puisque l'essentiel de l'orge est malté en Belgique). Des encarts sont réservés à l'avis d'un producteur et au coût de production de l'orge à l'hectare.
Marché : Faire face au boom de la bio
Véronique BARGAIN, Auteur"De 2005 à 2009, les quantités de fruits et légumes bio achetées ont doublé, alors que la tendance générale est plutôt à la stagnation du marché des fruits et légumes frais", constate Xavier Vernin, du Ctifl (Centre technique interprofessionnel des fruits et légumes). En 2008, les fruits et légumes bio ont généré un chiffre d'affaires de 0,5 milliards d'euros, soit 3 % du chiffre d'affaires global des fruits et légumes frais. Ceux-ci représentent 17 % des achats alimentaires bio... L'article explique le contexte de développement du marché des légumes bio (élargissement de la clientèle, fréquence des achats, augmentation moyenne des prix), indique la progression des magasins spécialisés bio et fait un rappel quant à l'accroissement, entre 2007 et 2008, du nombre d'exploitations en France produisant des légumes et des fruits frais biologiques. Par ailleurs, concernant la montée de la production des légumes biologiques, le cas de la Bretagne est pris en exemple, notamment la situation à Prince de Bretagne (35 producteurs adhèrent à la section bio) : type de légumes bio produits, conversion (impliquant une désintensification des exploitations...), désherbage (matériel mécanique ou thermique), organisation (producteurs aidés par l'Organisation bretonne de sélection, la station expérimentale de Pleurmeur-Gautier...), exportation des légumes, vente en France...
Plus d'efficacité avec la biodynamie
Véronique BARGAIN, AuteurMalgré les bons résultats techniques de son élevage, Gérard Merlet, éleveur d'ovins viande Label Rouge en Loire-Atlantique, observait des irrégularités entre les animaux, probablement dues à des troubles digestifs. Fin 2008, il a décidé d'utiliser la préparation biodynamique de plantes dynamisées Option 3M, qui a une action digestive et métabolique. L'éleveur est très satisfait de cette solution puisque depuis un an, il observe une amélioration de son troupeau sur de nombreux points : état de santé général, résultats de reproduction, efficacité alimentaire, croissance des agneaux, baisse de la mortalité. Ces améliorations sont observées aussi bien sur les brebis que sur les agneaux.
Remettre l'agronomie au coeur des pratiques
Véronique BARGAIN, AuteurPlusieurs des pratiques culturales adoptées en agriculture biologique sont transférables en conventionnel. L'article revient sur ces pratiques : allongement des rotations limitant les pertes d'azote ; maîtrise de l'enherbement et des bio-agresseurs ; couvert végétal en interculture limitant les fuites d'azote, favorisant la vie biologique et la structure du sol ; précocité d'implantation permettant de capter les nitrates et une levée rapide ; mélange d'espèces présentant des intérêts variés (couverture rapide, action en profondeur) ; techniques sans labour (gain de temps, non inversion des couches et moins de fragmentation, concentration de la matière organique en surface...) ; emploi de compost comme amendement pour l'entretien du statut organique et de la structure du sol. Dans un entretien, Guy Vasseur, président des Chambres d'agriculture, rappelle que l'objectif de Tech & Bio est de montrer les techniques utilisées en bio et qui peuvent l'être en conventionnel, revient sur le développement de l'agriculture biologique (réponse à une demande, atout de la possibilité de conversion partielle, intérêt de l'harmonisation des cahiers des charges en Europe qui devrait freiner les importations).
Revaloriser les auxiliaires naturels
Véronique BARGAIN, Auteur2010 a été déclarée par l'ONU « année internationale de la biodiversité ». Profitant de ce contexte et de l'urgence de réduire l'usage de produits phytopharmaceutiques, la recherche étudie de plus en plus le rôle des auxiliaires et l'importance de la biodiversité fonctionnelle. Il s'agit de favoriser un habitat pour ces auxiliaires afin qu'ils régulent les populations de ravageurs. Différents projets sont en cours, notamment le projet Biodivleg du Ctifl, qui étudie les populations d'auxiliaires en fonction de différents aménagements tels que haies, talus ou bandes fleuries. Une autre recherche, mise en place par le Grab, consiste en l'installation de bandes fleuries entre les abris de tomates pour attirer des punaises mirides prédatrices. L'étude des espèces de plantes a permis de sélectionner comme plantes « hôtes » le souci officinal et l'inule visqueuse. Ces plantes restent néanmoins sensibles à la sécheresse et à la concurrence des adventices. Les résultats doivent être confirmés par des essais au champ. Les espèces de plantes (10 à 15) doivent être variées et différentes de la culture en place pour trouver un bon équilibre entre prédateurs et ravageurs.
Les techniques utilisées en bio pour maîtriser l'enherbement
Véronique BARGAIN, AuteurLa gestion de l'enherbement est essentielle en agriculture biologique. Cette filière a, au fil des ans, développé différentes techniques qui peuvent aussi être utilisées en agriculture conventionnelle. La maîtrise des adventices nécessite tout d'abord la mise en uvre de mesures préventives : rotations longues faisant alterner des semis de printemps, d'été et d'automne ; introduction de cultures annuelles « étouffantes », de variétés couvrantes, ou à bonne vigueur au démarrage, et introduction de cultures pérennes ; interrangs de taille variable ; interculture ; labour ; faux semis ; déchaumage ; semis tardif. Le mode d'action de chacune de ces techniques est décrit brièvement. Le témoignage d'un éleveur bio illustre l'importance de ces mesures préventives. Le désherbage mécanique intervient ensuite en curatif. Les modalités d'utilisation de la herse étrille, de la houe rotative et de la bineuse sont précisées. A noter que des systèmes de guidage sont en plein développement, pour un passage plus rapide de la machine. Le désherbinage cité en fin d'article qui comporte un désherbage chimique, est bien sûr interdit en bio.
Dossier : BIO : Paré pour le décollage
Christian GLORIA, Auteur ; Véronique BARGAIN, Auteur ; Gabriel OMNÈS, AuteurCe dossier regroupe divers articles (généraux ou témoignages) sur les besoins d'évolution de la filière "grandes cultures" en agriculture biologique, notamment en terme d'adéquation entre l'offre et la demande ou en terme de structuration. Un tableau du contexte actuel de la filière est dressé : une demande soutenue, le renforcement des aides publiques, une offre encore très limitée, la nécessité d'organiser l'offre bio de proximité en sont les points forts. De nombreuses aides publiques, aussi bien nationales que locales, sont disponibles, mais elles doivent venir en coup de pouce. Baisser les prix des produits bio est aussi un point important, mais dépendra d'une meilleure structuration des filières et d'une augmentation des volumes produits. Divers témoignages de producteurs ou de transformateurs illustrent le potentiel de la Bio dans le domaine des grandes cultures, mais aussi certains principes essentiels, notamment le fait que la demande en produits bio soit durable, la nécessité de produire pour un marché et non de produire pour produire ou encore l'intérêt de la contractualisation pluriannuelle entre producteurs et transformateurs pour sécuriser la filière. A noter qu'une réflexion est menée à l'échelle globale de l'AB pour la création d'une nouvelle marque Bio, privée et collective. Le dossier conclut sur l'exemple de la forte dynamique du développement de la Bio dans la Drôme.
Dossier Felscope : Le développement durable est-il éco-compétitif ?
Véronique BARGAIN, Auteur ; Valérie GALLIA, Auteur ; Guy DUBON, AuteurParce que l'économie est l'un des trois piliers du développement durable, la question de la rentabilité des actions menées dans ce sens mérite d'être posée. Après une introduction générale relative à l'engagement des entreprises et des coopératives sur la voie du développement durable : réduction des pesticides, des engrais, de la consommation d'eau et d'énergie... mais aussi plus juste rémunération des producteurs, meilleure prise en compte du personnel..., ainsi que sur l'impact d'un tel engagement (pas de plus-value immédiate sur les prix mais meilleure image de l'entreprise, réalisation d'économies au-delà des coûts de d'investissement, développement de nouveaux marchés, implication des salariés dans le travail...), le dossier renvoie à plusieurs travaux. Il revient sur la mesure de la durabilité (Bilan Carbone , analyse du cycle de vie) ; décrit les résultats d'un essai implanté à la Serfel (Station d'expérimentation fruits à noyaux de la façade méditerranéenne) dans le Gard, depuis 2000, portant sur la production de pêches et la comparaison stricte de deux itinéraires PFI et Bio sur les plans technique et économique ; relate les recherches de Christophe Baley, du laboratoire polymères de l'Université de Bretagne sud, pour remplacer notamment les plastiques utilisés dans l'emballage des fruits et des légumes ; présente certaines réalisations futures comme celles du Pôle Compétitivité "Industrie et Agro-Ressources" de Champagne-Ardennes et Picardie relatives à des emballages biosourcés (grâce à la valorisation de la biomasse par la bio-énergie, les agromatériaux, les biomolécules et les ingrédients végétaux) ; analyse les effets de la vente aux paniers, perçue comme l'une des formes les plus concrètes du développement durable de proximité.
Dossier : Les nouvelles formes de vente en circuit court
Laurence GEFFROY, Auteur ; Véronique BARGAIN, Auteur ; Benoît ESMENGIAUD ; ET AL.Le ministère de l'Agriculture a créé un groupe de travail sur le développement des circuits courts de distribution et de commercialisation, comprenant l'ensemble des acteurs publics, institutionnels et professionnels concernés et qui s'inscrit dans la conclusion des Assises de l'agriculture et du Grenelle de l'environnement. Parallèlement, Educagri a publié un ouvrage de Gilles Maréchal, intitulé "Les circuits courts alimentaires, bien manger dans les territoires". Ce dossier sur les circuits courts analyse, à travers des témoignages, les nouvelles formes de vente de proximité qui apparaissent avec les magasins collectifs, les Amap ou Internet. Jean-Michel Boiron, en Ille-et-Vilaine, éleveur bio avec 280 brebis, vend sa production dans deux magasins collectifs ; En Bretagne, des travaux ont été engagés pour mieux connaître les circuits courts (les premiers résultats sont présentés grâce à un entretien avec Blaise Berger, chargé de mission "Systèmes alimentaires locaux" (FRCivam)) ; En Provence-Alpes-Côte-d'Azur, la filière ovine régionale a mis en place un suivi d'exploitations pratiquant la vente directe, coordonné par les techniciens des Chambres d'agriculture, afin de comprendre cette dynamique ; Dans les Alpes-de-Haute-Provence, à Forcalcaquier, Roland et Michel Savornin élèvent 450 brebis en agriculture biologique, et vendent leur viande sur commande et au marché, participant également à plusieurs Amap ; En Loir-et-Cher, Jeanine Bernard valorise la viande des agneaux produits sur l'exploitation de son mari et commercialise ses plats cuisinés par le biais de la vente à la ferme.
Lin et chanvre surfent sur la mode du bio-isolant
Véronique BARGAIN, AuteurAprès trois années de réflexion et 6 millions d'euros d'investissements, le projet d'une usine de biomatériaux, "Câlin" de la coopérative Cavac, installée à Sainte-Gemme-La-Plaine (85), s'est concrétisé. L'usine est fonctionnelle depuis janvier 2009. L'idée de Câlin est celle d'un isolant naturel pour l'habitat associant des fibres de lin et de chanvre produites par des adhérents de la coopérative. L'article revient sur plusieurs points : capacités de production de l'usine, approvisionnement de la filière en fibres et ouverture sur d'autres débouchés pour les graines, marché des isolants, bilan carbone... L'article renvoie, par ailleurs, à l'activité de François Vincent, à Potasse, en Vendée, qui s'est lancé, en 2009, dans la culture du chanvre et du lin : particularité de ces cultures, semis et récolte du chanvre, charges imputables au chanvre.
En Mayenne : Des fourrages déshydratés avec du biogaz
Véronique BARGAIN, AuteurLa Codema, coopérative de déshydratation de Mayenne, est l'un des trois lauréats des Trophées de l'agriculture durable remis le 25 février 2009 par le ministère de l'Agriculture. La Codema déshydrate des fourrages à l'aide de biogaz issu de la fermentation de déchets ménagers (issus d'un centre d'enfouissement situé à Changé (53)). Créée en 1997, la coopérative n'a cessé depuis de se développer à mesure qu'augmentait la production de biogaz. Selon Stéphanie Hamon, directrice de la coopérative, "la Codema compte 550 adhérents dans un rayon de 20 km et produit 23 000 tonnes de produits secs par an, dont 13 500 tonnes de fourrages et 8 000 tonnes de maïs." Sont évoqués le fonctionnement de la Codema (dont les adhérents sont principalement des éleveurs bovins lait et viande), l'acheminement du biogaz jusqu'à l'usine de déshydratation, la création d'une nouvelle unité de déshydratation.
"Notre passage en bio entraîne peu de changements"
Véronique BARGAIN, AuteurGilles Fraslin et Nicole Sellier ont repris, il y a quelques années, une exploitation de 33 ha et son atelier de poules pondeuses et y ont créé un atelier ovin de 110 brebis, tous les produits étant commercialisés en vente directe. Avec l'aide du GAB 44, ils ont étudié la faisabilité d'une conversion en agriculture biologique en prenant en compte divers points clés, détaillés ici : - la partie végétale (assolement, rotation, potentiel des sols, fertilisation, plan d'épandage ) ; - l'alimentation (ration, autonomie alimentaire) ; - l'approche sanitaire (méthodes de lutte antiparasitaire) ; - les bâtiments et le matériel ; - l'approche économique. Du fait de bonnes conditions pédologiques et de pratiques actuelles proches du bio, avec notamment un souci d'autonomie, la conversion devrait entraîner peu de changements pour la partie végétale et l'atelier ovin. L'atelier poule est plus problématique du fait de l'achat de 40% des rations et ne devrait pas être converti dans l'immédiat. Côté économique, l'incidence du passage en bio devrait conduire à une amélioration du résultat de 10 000 .
Des recherches pour optimiser le système allaitant bio
Véronique BARGAIN, AuteurCet article présente des résultats issus d'études menées par des chercheurs de la station de l'INRA de Theix sur les ovins viande en bio. Les suivis de fermes AB montrent que la marge par brebis est aussi variable en bio qu'en conventionnel, avec, comme principaux facteurs déterminants, la productivité numérique et les charges alimentaires. Les questions relatives à l'autonomie alimentaire et à la gestion des pâturages sont donc essentielles. Dans ce cadre, plusieurs recherches ont été ou sont menées à Theix. La première a porté sur la comparaison entre un système herbager avec une mise bas par an et un système accéléré à 1.4 mise bas par an, engraissement des agneaux en bergerie l'hiver et apport de concentrés au printemps. Cette étude a montré que le système herbager avait une marge de 65 euros par brebis contre 59 pour le système accéléré. Le système herbager concilie donc au mieux rentabilité et cahier des charges. Les autres études en cours portent sur la gestion du parasitisme (notamment par des traitements alternatifs comme la consommation de sainfoin), la qualité des viandes d'agneaux bio (notamment l'impact du trèfle blanc sur la flaveur de la viande), ou encore sur les facteurs pouvant concourir à la sécurisation de ces systèmes, comme l'étalement des mises bas.
Transformation à la ferme : "Créer un atelier demande beaucoup de temps"
Véronique BARGAIN, AuteurLe GAEC du Rublé a mis en place un atelier de transformation de produits laitiers biologiques et expose ici les motivations de leur démarche, le parcours réalisé pour parvenir à leurs fins et le fonctionnement actuel de l'atelier. Si les débouchés n'ont pas été trop problématiques à trouver du fait de la demande formulée par quatre AMAP, la mise en place de l'atelier s'est révélée plus problématique car il n'existe pas de guide précis à ce sujet. Le matériel, le bâtiment et sa conception, qui ont nécessité un investissement de 120 000 , sont présentés en encart. Quatre points clés à prendre en compte avant de démarrer un atelier sont détaillés, à savoir : - définir la gamme de produits ; - se former ; - faire les démarches administratives ; - faire des démarches commerciales et de la communication.
274 hectares bio high-tech
Ludovic Guerton et Sébastien Chevalier sont associés dans le Gaec l'Offraire à Mouchamps, en Vendée. Les 274 hectares du Gaec, sur lesquels ils cultivent du maïs, du blé, du pois et de la féverole, ont été convertis en bio en 2000 dans le cadre d'un contrat territorial d'exploitation. Alors qu'ils passent près de 600 heures par an sur le tracteur, ils en ont équipé un du système RTK d'autoguidage par GPS (Autofarm) dès 2004. Ils ont investi en commun avec un voisin cultivant 200 hectares en bio. Ils ont choisi "ce système pour sa précision à deux centimètres et ses débits de chantier". Le fonctionnement du système, ses utilisations possibles dans les différentes étapes de culture (semis, binage, passage de herse étrille, épandage de compost), les économies et l'investissement qu'il génère sont exposés. Par ailleurs, une présentation est faite des résultats économiques de leur exploitation et des méthodes de culture liées à la fertilisation, à l'implantation de couverts ou à l'assolement.
Agroforesterie : Le Gaec Pilet associe arbres et cultures
Véronique BARGAIN, AuteurCet article présente la plantation d'arbres au sein de parcelles cultivables. Cela permet de produire à la fois les cultures nécessaires à l'alimentation des animaux et la production de bois d'uvre, sur le long terme. Témoignage de Dominique Pilet, agriculteur à Machecoul, en Loire-Atlantique.
Avancer les vêlages n'est pas forcément évident et intéressant
Pour compenser la perte liée à la baisse du prix du lait, une des solutions pourrait consister à avancer les vêlages en juin juillet pour bénéficier de plus values bio plus importantes. La Chambre d'Agriculture des Pays de la Loire a étudié, sur la campagne 2004-2005, l'impact des changements de période de vêlage sur la production laitière et les résultats dans des élevages bio. Il en ressort que les vêlages de juin juillet maximisent la valeur ajoutée pour les éleveurs qui livrent à une laiterie à forte saisonnalité. Pour une laiterie à faible saisonnalité, la meilleure période est plutôt février-mars.
Conversion à l'agriculture biologique dans la Sarthe : Les rendements diminuent, les marges augmentent
Stéphane et Nathalie Dreux sont en fin de conversion. Ils ne regrettent rien, ils travaillent aujourd'hui d'une façon qu'ils jugent plus harmonieuse et réalisent de meilleures marges. Sur leurs deux années d'agriculture biologique, ils n'ont pas rencontré pour l'instant de gros problèmes techniques. Si les rendements ont diminué, 31 quintaux par hectare de blé au lieu de 55-60 habituellement, les marges ont augmenté. De trois cultures en mode conventionnel, ils sont passés à sept productions : blé, orge, maïs, colza, féverole de printemps, féverole d'hiver, triticale auxquelles se rajoutent les jachères et les prairies ainsi que les parcs pour les volailles.
Distribution : Créer un vrai commerce équitable
Lors du colloque Felscope, organisé par Réussir Fruits et Légumes, Christian Jacquiau, économiste spécialiste de la grande distribution, a fait le point sur ce mode de commercialisation et cherché des pistes pour recréer un vrai commerce équitable. Il revient notamment sur l'expansion des grandes surfaces en France, l'apparition des centrales d'achat et d'un ensemble de remises constituant les marges arrière. Au total, selon le Secrétariat d'Etat au Commerce, le taux moyen de marges arrière serait aujourd'hui de 40 et 50%. En comptant une marge avant (différence entre prix d'achat et prix de vente) de 10%, un produit vendu 100 ne serait donc payé que 40 à 50 au producteur. Les conséquences sont la perte des commerces de proximité, la paupérisation du monde agricole, la délocalisation des industriels, le non respect de l'environnement, la diminution des emplois et les forts écarts de prix entre le producteur et le consommateur. Depuis 30 ans, pour encadrer la grande distribution, des lois ont été votées. En 2003, une circulaire ministérielle émanant du Secrétariat d'Etat au Commerce visait comme objectif de réduire les marges arrière de 2% par an. Mais dans les faits, elles augmentent de 2% par an. L'économiste suggère de revenir à un encadrement de la grande distribution, de légiférer et de faire appliquer les lois pour réduire les marges arrière. Les magasins spécialisés et les magasins de producteurs apparaissent aussi comme des solutions intéressantes.
Dossier serres et énergies : A la recherche d'une autonomie "éco-énergétique"
Guy DUBON, Auteur ; Véronique BARGAIN, AuteurLes "éco-énergie" sont des solutions durables de part les gains économiques engendrés et la réduction des effets de la combustion des énergies fossiles sur le climat. Leur disponibilité et leur localisation pourraient faire évoluer le parc de serres français. Référant aux expériences de différents producteurs (Michel Le Gall dans le Finistère, la Scea Les serres de Goulaine en Loire-Atlantique, la Scea Légumenfrais en Champagne, le groupe Vila dans le Sud de la France, l'Earl Transon dans le Loiret), à des projets (projet "Serre capteur d'énergie" pour lequel une serre expérimentale sera conçue sur le centre Ctifl de Balandran) ou à différents équipements (équipement du Cate), le dossier revient sur les moyens mis en oeuvre pour chauffer les serres : pompe à chaleur, bois , paille, géothermie, serre fermée, méthanisation.
Une exploitation aux normes, bien intégrée dans son environnement
A proximité du Lac de Grand lieu (Est de Nantes), espace sensible et protégé, Gérard et Odile Monnier élèvent 42 vaches laitières en bio, sur 136 ha dont 75 ha de marais inondables. La mise aux normes des bâtiments est détaillée dans l'article. Le traitement des effluents de la salle de traite se fait grâce à un filtre planté de roseaux.
A la fromagerie Cap'Lait, en Maine-et-Loire : Un atelier collectif de transformation de lait bio
Parce qu'ils avaient le souci d'assurer la valorisation de leur lait, six éleveurs biologiques (représentant un million de litres de lait), situés au sud-ouest du Maine-et-Loire, se sont engagés et ont créé la SARL Cap'Lait. Leur activité a débuté en octobre 2006. Ils ont embauché Philippe Fradin, un fromager expérimenté et ont fait appel à la femme d'un des éleveurs pour le marketing de leurs produits. La gamme des produits a également été bien étudiée : camembert P'tit Lay, tome, fromage blanc lissé et battu, faisselles, yaourts nature et aux fruits... Le lait des six éleveurs est collecté et livré par Biolait qui continue à gérer les quotas et qui revend à Cap'Lait les volumes souhaités. Cap'Lait a transformé 200 000 litres de lait en 2007 et envisage de passer à 320 000 litres en 2008 et à 500 000 litres d'ici 2-3 ans.
Le poireau prend les mouches
Depuis 2003, des attaques de Phytomyza gymnostoma, une mouche mineuse, sont signalées dans plusieurs bassins de production (dans la Manche, présence de Liriomyza nietzkei, autre mineuse, dont les dégâts sont moindres). Phytomyza gymnostoma est un diptère ravageur des alliums cultivés, avec une préférence pour le poireau. L'intégralité du cycle biologique se fait sur la culture, avec une estivation et un repos hivernal : au printemps, les femelles réalisent des piqûres nutritionnelles sous forme de points blancs alignés, très facilement identifiables par le producteur. La femelle pond ensuite dans les feuilles, les asticots se développent dans l'espace inter-épidermique créant des galeries rectilignes qui ne pourrissent pas. A la saison chaude, il y a un arrêt de développement des pupes (estivation). Les dégâts peuvent être considérables, surtout en production biologique : jeunes plants qui vrillent et, à l'automne, éclatement du fût et poussées latérales des feuilles. Les moyens de lutte sont très limités : utilisation de filets anti-insectes, mesures prophylactiques. Les perspectives à court terme seraient de mieux connaître les dates de vols pour pouvoir anticiper. L'utilisation d'hyménoptères parasitoïdes naturels est une autre piste.
Du taillis de saule pour le bois-énergie et l'épuration
Dominique Pilet, éleveur en Loire-Atlantique, s'intéresse depuis longtemps à l'agroforesterie et à récemment planté 5 hectares de son exploitation selon ce système. Il témoigne ici de la mise en place sur son installation d'un essai de 0,8ha de taillis de saule à très courte rotation (TTCR). Cette culture aux capacités épuratrices lui permettrai d'améliorer l'épuration de ses effluents d'élevage et de toucher les DPU jachères cultures énergétique. Mais il pense surtout qu'il existe de nombreux débouchés en chauffage individuel, collectif ou agricole. Il espère ainsi prendre un peu d'avance et initier une filière bois-énergie sur le département. Mais beaucoup de points restent à solutionner comme les méthodes de récolte et de stockage des tiges. Les solutions existantes sont d'équiper une ensileuse avec une tête spéciale qui permet de récolter des plaquettes humides, ou alors d'investir dans une récolteuse de tige entière. C'est pour cette dernière solution qu'a adopté la Cuma Breizh Energie pour récolter les 120ha plantés dans le Grand Ouest. Pour l'association Aile qui travaille sur le sujet, les TTCR seront surtout intéressants pour les collectivités et les industriels souhaitant finir l'épuration d'effluents ou de boues. Pour les agriculteurs, ils ne sont pas rentables s'il sont axés uniquement sur la production de bois mais peuvent le devenir s'il y a autoconsommation, vente du bois à proximité ou encore épuration d'effluents
Collecte, recyclage, valorisation : La flambée du pétrole relance le recyclage
Collecte des films plastiques et acheminement vers des opérateurs en activité en France, importation par la Chine de films usagés retraités sur place, tels sont des éléments de réponse au recyclage des matières plastiques utilisées en agriculture. Mais pour assurer un développement de l'activité et la pérenniser, le Comité des Plastiques en Agriculture (CPA) et l'Ademe ont créé, en 2005, un groupe de travail réunissant les principaux intervenants de la filière (producteurs de films, coopératives, recycleurs...). L'article retrace les démarches et les avantages associés à l'existence d'une filière de traitement et de valorisation des matières plastiques.
Dossier : Energie et agriculture : L'énergie dégage de nouveaux horizons
Sont exposés des éléments de réponse et les mises en oeuvre sur le terrain permettant de réduire les dépenses énergétiques au sein des filières agricoles : - Bilan sur l'exploitation : Connaître et maîtriser sa consommation énergétique ; - Aux Jardins de Cocagne de Rhône-Alpes : "Un outil qui permet de progresser" ; - Commerce : La distribution anglaise passe au vert ; - Logistique : Le transport durable est en route ; - Un corridor ferroviaire pour le fret de Stockholm à Algésiras ; - Philippe Binard, responsable de Freshfel Europe : "Mieux comprendre la "facture carbone" des fruits et légumes".
Des panneaux photovoltaïques sur le toit de la stabulation
Le choix d'installer des panneaux solaires sur leur bâtiment d'exploitation s'inscrit, pour le GAEC des Genêts, dans une démarche de développement durable. Témoignage sur les conditions techniques de l'installation, les démarches administratives, le contrat de vente avec EDF et l'investissement engagé.
Triballat Noyal en Ille-et-Vilaine : Du lait de brebis en complément de gamme
Triballat Noyal est reconnu pour la valorisation de produits laitiers issus de lait de vache. Le groupe est ainsi le premier fabricant français de produits frais biologiques, vendus en grandes surfaces sous la marque Vrai. Il est engagé depuis cinq ans dans la transformation de lait de brebis. Cette nouvelle activité a reposé sur l'installation de troupeaux en production biologique et l'engagement d'éleveurs qui débutent en conversion : cinq éleveurs d'Ille-et-Vilaine exploitent 1 500 brebis de race Lacaune pour un volume, en 2006, de 450 000 litres de lait. La gamme ainsi élaborée est élargie avec le rachat de la société Bergerie de Lozère (Lozère) et de la fromagerie Les Aliziers (Aveyron). Au total, la collecte et la transformation de lait reposent sur 40 Ml de lait de vache conventionnel, 5 Ml de lait de vache biologique, 6 Ml de lait de chèvre et 450 000 l de lait de brebis biologique.
En Bretagne, Nicolas et Emily Michaud produisent du lait de brebis bio
Derniers installés d'un groupe d'éleveurs d'Ille-et-Vilaine, Nicolas et Emily Michaud, éleveurs à Saint-Germain-en-Cogles, acquièrent peu à peu les techniques leur permettant de livrer du lait de brebis biologique de mi-novembre à fin juillet. Au-delà de leur installation proprement dite et de l'organisation du travail, la plus grande difficulté a résidé dans l'alimentation notamment pour la ration d'hiver. L'article témoigne de leur activité : ils espèrent, en 2006, atteindre l'objectif de 240 brebis pleines pour un volume de 75 000 litres de lait.
Un marché en développement
Selon la dernière enquête CSA-Agence Bio, 47% des français ont consommé des produits bio en 2005, contre 44% en 2004 et 37% en 2003. L'article fait le point sur les critères de production et de consommation de produits biologiques, en France, et rappelle que si la consommation progresse, la production se développe plus lentement.
Chez Philippe et Karine Jouan dans le Morbihan, de la crème glacée "extra" pour valoriser le lait
Exemple d'un couple d'exploitants élevant, en AB, 60 VL Normandes pour un quota de 320 000 l sur 62 ha. Une partie de leur lait est transformée en glaces vendues à des restaurateurs et des GMS, ou en vente directe. La glace est un produit que l'on fabrique quand on le souhaite et que l'on peut stocker. Pour apprendre à transformer leur lait, les agriculteurs ont fait appel à un consultant privé. 30 parfums sont proposés (non bio). Le chiffre d'affaires de l'activité s'élève à 79 000 euros pour 2004 et a nécessité un investissement de 180 000 euros.
La démarche Bonébel allie nutrition et terroir
La recette du pain Bonébel, produit à partir de blés et de sel marin de Loire-Atlantique, comportant 25% de blé entier écrasé, avec une teneur en sel réduite et l'utilisation d'un levain naturel, réunit aujourd'hui boulangers, meuniers et agriculteurs, dans un esprit de filière et avec signature de contrats à chaque étape.
Plantation et paillage facilitent la production d'oignon
La production d'oignons biologiques se heurte à des problèmes techniques importants liés notamment à l'enherbement et à la maîtrise du mildiou. Différentes techniques ont été testées au Ctifl de Carquefou pour faciliter la conduite.
Asperge verte : L'intérêt des paillages biodégradables
Pour proposer une alternative aux films plastiques utilisés en production d'asperges vertes, le CEHM a testé l'utilisation des paillages biodégradables. Après un premier essai test en 2002, un essai plus complet a été réalisé en 2003 : 5 paillages de deux épaisseurs (17 et 25 um) et quatre colorations (transparent, vert, noir, marron) ont été comparés au témoin Isolène 25 um sur la variété Dariana. Les observations réalisées ont confirmé les intérêts multiples des paillages biodégradables pour la production d'asperges vertes : Economie de main d'oeuvre : les films plus fragiles sont plus facilement percés par les turions quand ils sortent (ce qui élimine une intervention des cueilleurs à ce stade) ; Possibilité d'étaler la production : le paillage a un effet sur le rendement et la précocité selon la coloration du film ; Effet herbistatique : les films colorés empêchent la levée des adventices. Bien que plus coûteux à l'achat que les films polyéthylène, les films biodégradables présentent d'ores et déjà de nombreux intérêts dont un essentiel : plus de problème de récupération et de recyclage.
Bio à Saint-Etienne du Bois, en Vendée : Les Remaud allient vente directe et contractualisation
Pour compenser le tassement des marges, Etienne et Evelyne Remaud, éleveurs contractualisés en aviculture biologique, ont lancé la vente directe de volailles pour une petite part de leur production. L'ensemble du processus ayant conduit à la vente directe est décrit, les critères technico-économiques sont exposés.
Contrôler les ravageurs : La technique des cultures pièges
L'utilisation la plus connue de cultures pièges est l'introduction de plantes pièges dans les rotations pour lutter contre les nématodes à galles mais aussi contre les nématodes à kystes. Plusieurs espèces sont ainsi étudiées pour leurs propriétés nématicides dont les tagètes, la crotolaire, le radis fourrager... Leurs modes d'action sont très variés : blocage du développement des nématodes dans les racines, barrière physique à la pénétration des larves, libération de substances nématicides après enfouissement. Malgré des contraintes techniques fortes, l'utilisation de cultures pièges en maraîchage reste une solution intéressante et efficace au vu des résultats des essais menés au GRAB et SRPV Poitou-Charentes. Elle intéresse non seulement les agriculteurs bio mais également d'autres producteurs soucieux de l'environnement qui la voient comme une alternative à la désinfection chimique.
Pays-Bas : Le choix de l'agriculture durable
Face aux conséquences environnementales du modèle d'agriculture intensive développé jusqu'ici, les Pays-Bas mettent l'accent sur l'agriculture durable. Entre 1990 et 2000, en fruits et légumes, les insecticides ont été réduits de moitié et des produits de traitement ont été interdits. Un nouveau plan, prévoit de réduire d'ici 2010 la charge polluante des phytosanitaires de 95 % par rapport à 1998. De plus, pour économiser l'énergie, les serristes néerlandais utilisent la chaleur résiduelle de l'industrie, les éoliennes et la cogénération. La réalisation d'une serrre autonome en énergie -la chaleur de l'été est stockée sous forme d'eau chaude pour être utilisée en hiver- est testée en grandeur nature. Ce secteur des serres, de plus en plus concentré, mise sur une adaptation permanente à la demande, sur la certification internationale et sur la fourniture de services (emballages, stockages...) avec, le cas échéant, la délocalisation de la production en Pologne, Turquie...
Taupins, une nouvelle approche de la lutte : les adultes pris au piège
Pour lutter contre les taupins, des études cherchent à maîtriser les populations par le contrôle des larves. Plusieurs produits sont notamment testés : les tourteaux de ricin ou de neem, le cyanamide calcique, ou le purin de fougère.
Agneau Label Rouge de Vendée : A la recherche d'éleveurs
Quand d'autres filières peinent à écouler leurs surplus, la filière Agneau Label Rouge de Vendée recherche des éleveurs. Ce Label Rouge Agneau de boucherie a été créé en 1994, en partenariat avec l'entreprise Vendée Loire Viandes, déjà engagée dans des démarches qualité en viande bovine. Cette démarche a été confortée par la crise de la vache folle, et en 2002, ce sont 40 éleveurs de Vendée, du Sud de la Loire-Atlantique, de l'Ouest des Deux-Sèvres, et des cantons limitrophes, qui ont produit 9 600 agneaux selon le cahier des charges du label, avec un taux de labellisation de 72 %. Basée sur une démarche de partenariat, cette filière offre à ses éleveurs la garantie de débouchés et prix rémunérateurs. Cet article est complété par la présentation de l'exploitation de Christophe Bobineau, éleveur, et président de la section Label Rouge du Mouton Vendéen.
La filière du lin oléagineux signe Bleu Blanc Coeur
Comme l'herbe de printemps, la graine de lin est riche en omega 3. Et cette teneur en acides gras de type omega 3 en fait une matière première de choix pour l'alimentation animale. C'est sur ces bases qu'à l'initiative de la société Valorex, fabricant d'alimentation animale d'Ile-et-Vilaine, est née l'association Bleu Blanc Coeur, dont l'objectif est de promouvoir l'utilisation de la graine de lin dans l'alimentation des animaux d'élevage. 24 000 tonnes de graines y sont destinées chaque année, représentant 12 000 hectares.
Offrir une autre image avec les volailles certifiées
Depuis quatre ans, Philippe Lefeuvre, éleveur à Rennes, produit des volailles certifiées avec l'association "Volailles Terre d'Emeraude". Une production qu'il a choisie pour des raisons d'environnement, d'image et de débouchés.