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Auteur Véronique BARGAIN |
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« J'élève 220 brebis sans bâtiment ni foin »
Véronique BARGAIN, AuteurFabien Letort élève 220 brebis Landes de Bretagne, en agriculture biologique, sur 82 ha despaces naturels littoraux près de Pornic (Loire-Atlantique). Il sest installé en 2016, après avoir suivi des études agricoles et dans lenvironnement, et avoir créé une entreprise décopâturage. Le Conseil départemental cherchait à mettre en place une gestion plus écologique de 30 ha despaces littoraux avec de forts enjeux au niveau de la biodiversité. L'éleveur a alors signé une convention de huit ans avec le département, a récupéré 40 ha de prairies supplémentaires, et a acheté des brebis. Ces dernières pâturent toute lannée : elles sont en plein-air intégral et mangent uniquement la végétation naturelle (léleveur ne récolte pas de fourrage). Les surfaces pâturées se partagent entre des prairies précoces, des prairies ombragées, des bois, des friches Fabien Letort a établi un plan de gestion agropastoral avec des acteurs locaux et avec PâturAjust (réseau technique pour la valorisation des végétations naturelles par lélevage). La surface est répartie en 70 parcs de 1-1,5 ha, pâturés pendant 1 à 4 jours. Le recours à une race adaptée (rustique et économe), la valorisation en circuits courts (par la vente directe et par l'intermédiaire d'un magasin de producteurs) avec un bassin de consommation à proximité, le contexte pédoclimatique favorable et le parcellaire regroupé permettent à ce système en plein air intégral biologique de bien fonctionner.
"Nous misons sur le foin séché et le pâturage"
Véronique BARGAIN, AuteurCréé en 2006 par l'association de trois fermes, le GAEC La Croix Brillet, dans le Maine-et-Loire, en bio depuis 2015, élève 135 vaches PrimHolstein avec une productivité actuellement de 10 500 litres par an et par mère, sans ensilage de maïs et avec lachat de 30 tonnes de soja. Tout est réfléchi pour optimiser la ration, avec une priorité donnée à la qualité de lherbe récoltée et au pâturage, ce dernier étant facilité par un parcellaire très groupé, près des bâtiments. Un séchoir en grange a été installé et amélioré pour disposer dun foin de qualité. Lherbe est fauchée au meilleur stade, quitte à enrubanner si le volume à récolter dépasse les capacités de séchage. La ration est mélangée avec un bol adapté au foin, pour en améliorer lhomogénéité et ainsi limiter les problèmes alimentaires. De lenrubannage de colza fourrager est distribué pour ses qualités nutritives et son appétence, qui booste lingestion. Avec le projet de transformer prochainement 500 000 litres de lait en fromages, le colza sera réduit (risque de donner un goût au fromage). Par ailleurs, du maïs grain humide est ajouté à la ration. En cas dexcédent, il est récolté sec et ajouté au concentré fermier à 18 % de MAT fabriqué sur la ferme. Les vaches reçoivent toute lannée un complément énergétique, même au printemps. Les résultats techniques et économiques sont là, avec un troupeau en bonne santé.
Patate douce : De nouvelles variétés à essayer
Véronique BARGAIN, AuteurEn France, la forte demande en patate douce stimule sa production. Si les variétés à chair orange sont les plus présentes dans nos étals, d'autres variétés, à chair blanche ou violette, peuvent être intéressantes. Afin d'identifier les plus adaptées à nos terroirs, plusieurs essais variétaux sont menés en France, en agriculture biologique et/ou conventionnelle, sur des stations expérimentales (comme celle de Bretagne Sud dans le Morbihan, ou Terre d'essais dans le Finistère), ou chez des maraîchers (comme en Côte-d'Or). Les principaux résultats obtenus ces dernières années sont présentés dans cet article.
Pâturer en toute saison pour réduire le concentré
Véronique BARGAIN, AuteurLa journée régionale ovine de Bretagne a mis en avant limportance de maîtriser la consommation de concentré. A cette occasion, Vincent Bellet (de lInstitut de lÉlevage) a rappelé que « la consommation de concentré par kilo de carcasse produit est le deuxième facteur de maîtrise de la marge brute, après la productivité numérique ». Selon les systèmes de production, cette consommation varie, en moyenne, de 8 à 11 kg de concentré / kg de carcasse produit. Pour réduire cette consommation, le premier levier est de développer le pâturage des animaux à forts besoins, cest-à-dire les brebis en lactation et éventuellement les agneaux. Lidée est de caler les lactations sur la pousse de printemps, voire sur la pousse dautomne (qui est favorisée par le changement climatique). Pratiquer le pâturage tournant dynamique permet également de mieux valoriser lherbe. Autre piste : le pâturage de couverts végétaux hivernaux sur sa ferme ou chez des voisins. Il existe aussi dautres possibilités, comme baisser le chargement ou jouer sur la génétique, notamment sur la valeur laitière des brebis (pour diminuer les concentrés mangés par les agneaux) et la prolificité.
"Pour la précocité et le confort de travail"
Installée à St-Rémy-de-Provence, dans les Bouches-du-Rhône, Camille Poulet produit divers fruits et légumes, en agriculture biologique et en conventionnel, dont des tomates de variétés anciennes et des tomates cerises sous une serre multichapelle double paroi dédiée au bio. L'agricultrice y produit aussi un peu de concombre en été et des salades en hiver. D'une surface d'un hectare, cette serre présente plusieurs avantages, dont une meilleure maîtrise du climat sous la serre, une meilleure homogénéité de production, et la possibilité de récolter des tomates dès le début du mois de mai. La maraîchère réfléchit d'ailleurs à l'installation d'une seconde serre de ce type.
"Produire des jeunes pousses toute l'année"
Véronique BARGAIN, AuteurDans le Finistère, Frédéric et Jean-Pierre Boutouiller ont deux exploitations agricoles, l'une en agriculture biologique et l'autre en agriculture conventionnelle. Ils cultivent des jeunes pousses de salades (roquette, laitue, épinard...), des pommes de terre primeur et des légumes. En 2014, ils ont fait le choix d'installer des serres froides. Elles leur permettent depuis de produire des jeunes pousses toute l'année. C'est également grâce à ces abris qu'ils ont pu se lancer dans la production de pommes de terre primeur.
Réduire la pression de cochenille rouge du poirier
Véronique BARGAIN, AuteurLa cochenille rouge du poirier est un ravageur particulièrement préoccupant pour les producteurs de mirabelles en agriculture biologique, fragilisant les arbres qui en sont porteurs. Plusieurs méthodes de lutte sont testées, depuis quelques années, par l'Arefe (Association régionale d'expérimentation fruitière de l'Est) : taille des branches infestées, nettoyage de l'arbre au nettoyeur haute-pression, application de chaux sur le bas de l'arbre, lâchers de coccinelles... Toutes, relativement partielles en matière d'efficacité, méritent cependant d'être approfondies.
Rééquilibrer le marché bio grâce aux leviers européens
Véronique BARGAIN, AuteurLa filière laitière biologique connaît une crise depuis 2021. Afin de retrouver un équilibre entre l'offre et la demande, il est possible, pour les acteurs de la filière, de mobiliser des leviers européens, et notamment des dérogations dites "durabilité" aux règles de l'OMC (organisation commune des marchés agricoles). C'est ce qu'a fait Bioland, en Allemagne, dont la coordinatrice filière lait bio apporte son témoignage dans cet article. La mise en place de programmes opérationnels pour financer les organisations de producteurs (OP) et les associations d'organisations de producteurs (AOP) est une autre piste évoquée.
Bretagne : Prince-de-Bretagne vise 20 % de bio
Véronique BARGAIN, AuteurPrince-de-Bretagne regroupe 1700 maraîchers, dont 151 en agriculture biologique (chiffres 2020). A l'occasion d'une conférence de presse, la marque a présenté ses objectifs pour 2030, parmi lesquels 20 % de volumes en bio et 20 % de volumes cultivés sans pesticides.
Bretagne : Un système très bas intrants est possible
Véronique BARGAIN, AuteurLa station expérimentale de Bretagne sud est surtout axée sur le maraîchage diversifié, bio et conventionnel. Une expérimentation, menée dans le cadre du projet SystM-OR, a montré quil était possible de réduire les intrants phytosanitaires de 80 à 90% en maraîchage conventionnel de plein champ. Un autre axe de la station concerne lorganisation du travail et la réduction de la pénibilité. En 2021, la culture de cacahuètes sous tunnel a également été testée. La mise en place sest faite en mars, avec une irrigation à la levée et à la floraison. La culture dure 100 jours et les plantes sont mises à sécher 10 jours au sol (rendement 1 kg/m2).
Le colza bio en quête de volumes
Véronique BARGAIN, AuteurLa culture du colza en agriculture biologique est relativement complexe : difficultés à l'implantation (concurrence avec les adventices), ravageurs et alimentation en azote. Pourtant, le colza est particulièrement intéressant pour allonger les rotations, et la demande en bio est là, aussi bien en alimentation humaine (huile) qu'en alimentation animale (tourteau). Pour encourager les agriculteurs bio, les systèmes de contractualisation se multiplient.
Connaître son sol pour adapter ses pratiques
Véronique BARGAIN, AuteurLe réseau GAB-Frab Bretagne et le GAB 44 ont organisé une semaine sur la thématique des sols. La méthode Hérody a été présentée à cette occasion. Cette méthode permet de comprendre le fonctionnement dun sol dans lobjectif de laméliorer. Le fonctionnement dun sol repose à la fois sur sa texture, sur sa structure et sur les matières organiques quil contient. La méthode Hérody caractérise plusieurs formes de matière organique (MO) : la MO fugitive (facile à décomposer), la MO stable (dont la décomposition est plus longue) et parfois des NiNi (MO ni assimilables, ni solubilisables, en raison de la présence de chaînes carbonées difficilement dégradables par les micro-organismes). La majorité des sols bretons sont riches en NiNi du fait de la présence daluminium, issu de la roche mère, qui se fixe sur les chaînes carbonées et les rend inaccessibles aux microorganismes.
Couvrir ses vignes peut aussi les protéger (in "Dossier Gel")
Véronique BARGAIN, AuteurEn viticulture, plusieurs dispositifs de couverture ont été testés, afin de protéger les vignes contre le gel : voiles dhivernage en Anjou, Viti-Tunnel dans le Bordelais (couverture automatique des vignes par un tunnel, en cas de pluie, de grêle ou de gel, grâce à des capteurs) et panneaux solaires dans les Pyrénées-Orientales. Globalement, la couverture des vignes est efficace sur de faibles gelées et permet de gagner 1 à 2 degrés, mais avec un impact environnemental à préciser (matériaux de couverture) et un investissement en temps (installation des voiles) et en argent (en particulier pour les installations fixes).
Détecter du datura dans le sarrasin bio
Véronique BARGAIN, AuteurEn 2020, lUfab (Union française dagriculture biologique, groupe Le Gouessant), en partenariat avec Telespazio France, a testé la télédétection, par drone, de plants de datura au sein de 50 ha de sarrasin. Les images prises par le drone ont été analysées par un logiciel et ont permis de détecter et de géolocaliser deux plants de datura. Ces derniers ont été repérés car ils dépassaient la culture, mais, sur place, dautres plants, plus petits que le sarrasin, ont été identifiés. Ces zones ont ainsi été exclues de la récolte et le reste a pu être valorisé.
Détruire une prairie sans labour ni glyphosate
Véronique BARGAIN, AuteurDans le cadre du projet Praigly, 10 éleveurs, dont 7 en agriculture biologique, ont été interrogés sur leurs pratiques de destruction des prairies sans labour ni glyphosate. Cet article présente un bilan de leurs expériences et les outils qu'ils utilisent.