Détail de l'auteur
Auteur Véronique BARGAIN |
Documents disponibles écrits par cet auteur (202)


![]()
![]()
La distribution bio spécialisée se mobilise
Véronique BARGAIN, AuteurLes surfaces certifiées en agriculture biologique ne cessent daugmenter et représentent aujourdhui, en France, plus de deux millions dhectares. 19 % des achats alimentaires bio sont représentés par les fruits et légumes. Concernant la commercialisation des produits bio, les GMS gagnent du terrain et représentent aujourdhui 50 % des produits commercialisés. À ce jour, la distribution bio spécialisée reste le premier circuit pour les fruits et légumes bio, avec plus de 730 M de chiffre daffaires contre 580 M pour les GMS et 370 M pour la vente directe. Pour se différencier, la distribution spécialisée affirme ses valeurs et se positionne en défenseuse de la bio. Ainsi, Biocoop, première chaîne de distribution bio spécialisée en France, soutient les producteurs et les filières équitables et prévoit lélimination des barquettes plastique des fraises en 2019. Le réseau Les Comptoirs de la Bio, par ailleurs, a noué un partenariat avec le Groupement Les Mousquetaires (Intermarché, Netto), et a pour objectif de travailler directement avec les producteurs plutôt quavec les grossistes.
![]()
![]()
Diversifier les variétés et les points de vente
Véronique BARGAIN, AuteurPascale et Xavier Doussinault se sont installés, en 2005, en production de pommes bio, dans les Côtes dArmor. Leur verger compte actuellement 3 ha de pommiers, 1 ha de poiriers, framboisiers, rhubarbes, kiwis, coings et groseilles, ainsi quun atelier de transformation en jus. L'exploitation emploie un salarié à plein temps, ainsi que des saisonniers, et produit entre 60 et 70 t de pommes par an, dont 40 t de pommes à couteau. Le reste des pommes est transformé. Pour commercialiser un maximum en circuits courts, Pascale et Xavier ont fait le choix de diversifier les variétés de pommes, même si cela peut représenter une contrainte dans la conduite des vergers. Les variétés vendues uniquement en pommes à couteau (Reine des Reinettes, Elstar, Jubilé, Melrose, Topaz, Goldrush) représentent 0,5 ha et sont greffées sur M9, un porte-greffe à faible vigueur. Le reste est implanté avec des variétés rustiques, résistantes à la tavelure et mixtes (pommes à jus et à couteau), comme Florina, Querina, Suntan, ou Reinette dArmorique. Elles sont greffées sur M106 (plus vigoureux). Pour gagner du temps, ces variétés sont récoltées différemment : la partie réservée aux pommes à couteau est cueillie en un passage, sans escabeau et selon les objectifs de stockage ; le tri des fruits se fait à la récolte, ce qui évite léclaircissage ; les arbres sont ensuite secoués et les pommes restantes sont ramassées pour la transformation.
![]()
![]()
Dossier : Le melon multiplie les projets
Guy DUBON, Auteur ; Véronique BARGAIN, AuteurBien quécrit dans un contexte conventionnel, ce dossier, consacré à des projets de recherche et développement portant sur la culture du melon, présente des alternatives intéressantes pour lAB. Le projet AGRECOMel (Transition vers des systèmes AGRo-ÉCOlogiques innovants en culture de Melon) vise à réduire les IFT de cette culture dau moins 60 % (en culture conventionnelle et hors produits de biocontrôle). Cinq leviers sont présentés afin de réduire le recours aux produits phytosanitaires : 1 La résistance génétique et le greffage ; 2 Les mesures agronomiques ; 3 Lamélioration de la biodiversité fonctionnelle ; 4 Le biocontrôle ; 5 Les outils de prévision des risques. Le programme Synergies cherche à maîtriser les fusarioses (Fusarium spp.) dans les cultures de melon et dail, en prenant en compte la diversité des sols et en mobilisant des leviers agroécologiques. Il a commencé par un travail denquête afin didentifier les facteurs qui expliquent le développement de cette maladie. Le programme GONem (Groupe Opérationnel sur la gestion des NEMatodes à Galles en maraîchage en PACA) vise à évaluer et à déployer des leviers contre les nématodes à galles, notamment dans les systèmes sous abris où ils sont plus présents. Le projet Casdar Melvaresi a pour objectif de caractériser les résistances de différentes variétés de melon face aux principales maladies (fusariose, bactériose, clasdosporiose et mildiou). Le projet Parasol étudie les systèmes racinaires despèces maraîchères, dont le melon, afin de permettre aux plants davoir une meilleure résistance aux stress biotiques et abiotiques. Enfin, un projet à linitiative du CPA (Comité des Plastiques en Agriculture) va réaliser un état des lieux sur lutilisation de paillages plastiques biodégradables en culture de melon.
![]()
![]()
Les effeuilleuses mécaniques en test
Véronique BARGAIN, AuteurEn juin 2019, deux effeuilleuses pneumatiques (leffeuilleuse Vortex du constructeur Olmi et leffeuilleuse RedPulse du constructeur Fruit Tec) ont fait lobjet dune démonstration, lors dune journée technique organisée à la station dexpérimentation de La Morinière (Indre-et-Loire). Lune de ces effeuilleuses avait également été intégrée dans un essai visant à tester différentes stratégies déclaircissage dans un verger de pommiers conduit en AB. Trois techniques déclaircissage avaient été comparées : une modalité basée uniquement sur des applications de bouillie sulfocalcique (BSC) (trois passages à 20 L/ha), et deux modalités combinant un passage doutil (loutil Darwin ou leffeuilleuse Vortex) aux trois applications de BSC. La modalité combinant leffeuilleuse Vortex et la BSC a eu un effet légèrement inférieur à celui de la BSC seule. Le recours à loutil Darwin a conduit à un suréclaircissage. En parallèle de cet article, un encart détaille un essai portant sur lutilisation du porte-greffe G11cov en verger de pommiers bio (les résultats de ce dernier avaient également été présentés lors de la journée technique de la station de La Morinière).
![]()
![]()
L'électricité, une nouvelle piste pour le désherbage
Véronique BARGAIN, AuteurÀ létude depuis les années 80, le désherbage électrique fait de nouveau lobjet de recherches. Il consiste à faire passer un courant électrique de haute tension à travers la plante afin de faire éclater ses cellules. Un temps de contact de 0,01 à 1 seconde est suffisant suivant le type dadventice, son stade de développement et sa densité. Le courant est créé par un générateur relié à la prise de force dun tracteur. Il entre en contact avec les parties aériennes des plantes à laide dune électrode positive. Une électrode négative le récupère et ferme le circuit électrique. Lefficacité du désherbage électrique dépend de la biomasse, de sa nature, de lhumidité et de lénergie appliquée. Le matériel le plus avancé dans son développement est le Xpower (appelé Électroherb avant quun accord de distribution soit signé entre Zasso et CNH). Cet outil peut atteindre 3 000 Watts. Il mesure 3 m de large et est proposé pour le désherbage en plein, la destruction de couverts et le défanage des pommes de terre. Zasso-CNH mène actuellement des essais pour créer un outil inter-rang et un outil inter-cep pour la viticulture.
![]()
![]()
Favoriser la régulation naturelle des ravageurs
Véronique BARGAIN, AuteurLe 4 juin 2019, le centre Ctifl de Carquefou a ouvert ses portes afin de présenter les résultats des expérimentations 2018 et les essais 2019 qui portaient, notamment, sur lutilisation des plantes de services. Dans le cadre du projet Reguleg (2018-2020), porté par le Ctifl, les chercheurs ont démontré lintérêt des plantes banques contre les pucerons en culture daubergine et de laitue dété. Dans le projet Agath, la coriandre a été identifiée comme plante répulsive contre les thrips en culture légumière. Dans le cadre du projet Brassidel, porté par lInra de Rennes, des essais sont en cours pour identifier des résistances à la mouche du chou. Par ailleurs, des essais sur céleri ont mis en évidence lobtention dun rendement et dune biomasse plus élevés après destruction du couvert végétal précédent par occultation plutôt que par strip-till ou rotobêche.
![]()
![]()
Le nouvel âge du désherbage
Maude LE CORRE, Auteur ; Véronique BARGAIN, Auteur ; Guy DUBON, Auteur ; ET AL., AuteurDans un contexte conventionnel de suppression du glyphosate, ce cahier de Réussir Fruits & Légumes fait le point sur les alternatives aux herbicides chimiques utilisables sur fruits et légumes. Certaines dentre elles sont déjà bien utilisées par les agriculteurs biologiques (désherbage mécanique, faux-semis, paillage et mulch, couverts végétaux ) ou connues (désherbage thermique, pâturage danimaux dans les vergers, solarisation, occultation). Des focus sont également réalisés sur la robotique et sur la lutte biologique (notamment sur des bioherbicides à base de champignons, de bactéries ou dinsectes). La gestion du stock grainier du sol, ainsi que les plantes exotiques envahissantes sont aussi abordées. Une bande dessinée reprend également lhistoire du désherbage. Par ailleurs, une étude sociologique vise à cerner la perception des plantes spontanées en milieu urbain.
![]()
![]()
Ondes électromagnétiques : des éleveurs engagent des procédures judiciaires
Véronique BARGAIN, AuteurLes éleveurs de lassociation Anast (Animaux sous tension) vont engager des procédures judiciaires afin de faire reconnaître les troubles induits par des ondes électromagnétiques sur leurs animaux. Les responsables visés (opérateurs de lélectricité, opérateurs des télécommunications ) seront attaqués pour « trouble anormal du voisinage ». Actuellement, une douzaine de dossiers sont complets, selon Serge Provost, président de lAnast. LAnast a aussi saisi le tribunal administratif de Paris pour réclamer, au ministère de lAgriculture et au GPSE (Groupement Permanent de Sécurité Électrique), les rapports dexpertises produits par le GPSE. Des éleveurs laitiers ayant des robots de traite indiquent également quils disposent de chiffres prouvant la différence de production avant et après linstallation de la source dondes électromagnétiques, ainsi que le retour à une production normale lorsque les ondes sarrêtent.
![]()
![]()
Un parrainage pour transmettre et se former
Véronique BARGAIN, AuteurMarc Mermet souhaitait sinstaller en ovins bio sur une exploitation où le développement dune activité touristique était possible. Quant à Gérard Beaudouin, il réfléchissait à la transmission de son exploitation bio qui comptait 45 ha, 250 brebis de race vendéenne et un camping. Le projet de Marc et de sa femme Géraldine (monitrice déquitation) lui a paru cohérent et il a donc décidé de suivre une formation de parrainage pour transmettre son exploitation convenablement. Nayant pas d'expérience agricole, Marc avait seulement suivi quatre semaines de stage au cours de son BPREA, ce dernier a apprécié le parrainage de 18 mois mis en place qui a largement facilité la transmission. Depuis janvier 2018, Marc Mermet a repris lexploitation et a reconduit le système tel quil était et, encore aujourdhui, il fait parfois appel à Gérard Beaudoin. Marc a pris en location 38 ha supplémentaires pour les brebis, les cultures et les 40 chevaux et poneys du centre équestre de sa femme. La reprise du camping na pas encore été possible car les banques trouvent le projet risqué et refusent de le financer. Néanmoins, Marc a pour objectif de développer davantage la vente directe et le tourisme dans son exploitation.
![]()
![]()
Plus intéressant pour la féverole : Les initiatives de toastage des protéagineux se multiplient
Véronique BARGAIN, AuteurLe toastage des protéagineux intéresse de plus en plus les éleveurs (surtout en bio et en élevage laitier). Les projets de toasteurs se multiplient depuis trois ans. En Vendée, la Cuma Défis 85 a acheté un toasteur de la marque italienne Mecmar en 2015. Il est couplé à un système de ventilation et est déplacé grâce à une remorque dans neuf points de rendez-vous pour une trentaine déleveurs. 350 t/an sont ainsi traitées. Dans le Sud-Ouest, deux toasteurs Mecmar circulent également et profitent à une centaine déleveurs de volailles ou de ruminants. Depuis 2016, la société Bretonne Protéa Thermic sest aussi dotée dun toasteur installé sur un camion. Il est proposé en prestations de service dans le Grand Ouest, le Nord, lEst et le Centre : 200 éleveurs y ont eu recours, dont plus de la moitié sont en bio. Dans les Deux-Sèvres, le fabriquant daliments Pasquier VGT'AL sest doté dun toasteur fixe quil propose également en prestations de service. Dans les Monts du Lyonnais, un groupe de 10 éleveurs bio s'est orienté vers un toasteur électrique Dilts-Wetzel (contrairement aux autres qui fonctionnent au fioul). Ces exemples sont accompagnés de données technico-économiques (coût du toastage environ 50 à 70 /t), dexplications sur le procédé et sur les impacts du toastage sur la production laitière (baisse du coût de la ration, augmentation des PDIE et PDIA, voire de la production de lait).
![]()
![]()
Répondre à la demande en pomme bio
Véronique BARGAIN, AuteurLa demande en fruits et légumes, bio et locaux, en restauration collective, saccroît, notamment suite à la loi EGAlim. Selon lAgence BIO, 86 % des établissements proposant du bio, achètent des fruits bio, dont 80 % de la pomme. Le développement des vergers de pommes bio est donc un enjeu. Le grossiste TerreAzur Bretagne confirme la forte demande et est à la recherche de pommes bio locales pour y répondre. Alain Rouault, responsable de la cuisine centrale de Plérin (1400 repas/jour), a développé des partenariats avec des producteurs locaux afin dalimenter sa cuisine. La question des vergers en conversion reste compliquée car, bien quil y ait des aides, les producteurs ont du mal à valoriser leur production face à des acteurs qui veulent absolument du bio.
![]()
![]()
La rhubarbe testée contre le mildiou
Véronique BARGAIN, AuteurDepuis 2014, la Chambre dAgriculture des Pays de la Loire coordonne des essais sur lutilisation dextraits végétaux en alternative au cuivre contre le mildiou de la vigne. Le premier programme (2014-2016) avait testé plusieurs extraits et obtenu de bon résultats, notamment avec lachillée millefeuille. Un second volet a été lancé (2017-2019). Il teste entre autres des racines séchées de rhubarbe, car la bibliographie montre quelles peuvent avoir un effet fongicide et quelles stimulent les défenses naturelles des plantes. Cet essai est mené sur une parcelle bio de 35 ares du lycée agricole de Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire). Deux préparations sont testées : une décoction de rhubarbe, préparée le matin même car elle ne se conserve pas (100 g/ha de racines dilués dans 10 l deau, chauffés à 80 °C), et une teinture-mère (macération dans de lalcool de fruit à 55°C, incorporée à 500 ml/ha dans la bouillie de traitement). L'utilisation de la teinture-mère a pour objectif de faciliter le travail du viticulteur mais son utilisation nest pas autorisée pour linstant. Six modalités sont testées : témoin non traité, cuivre (2,6 kg/ha), cuivre ½ dose, cuivre ½ dose + teinture mère, cuivre ½ dose + décoction, cuivre ½ dose + alcool seul. En 2018, le rendement du témoin était de 35 hl/ha alors quil était de 60 hl/ha pour toutes les autres modalités. Les résultats sont donc encourageants.
![]()
![]()
Sol : Faire sa photo de profil
Véronique BARGAIN, AuteurRéaliser un profil de sol permet de mieux raisonner ses pratiques (fertilisation, irrigation, entretien). Une analyse de sol seule ne suffit pas. Par exemple, elle ne permet pas dévaluer à elle seule la fertilité dun sol car les minéraux peuvent être présents mais pas forcément disponibles pour les plantes, et elle doit être associée à un profil pour connaître l'état structural de son sol. Avant de le creuser, il est important de se poser quelques questions : quelle est la roche mère ? Le climat est-il lessivant ? Est-il minéralisant ? Quelle est la topographie de ma parcelle ? Il est aussi important destimer les ruissellements, la vitesse de ressuyage et dobserver la flore adventice qui apporte de précieuses informations. Le ou les profils peuvent alors être creusés et examinés. Lenracinement permet de déterminer la profondeur de sol prospectée par les racines et de détecter notamment une semelle de labour. Le couleur de la terre donne des informations sur la présence dhumus, de calcaire et sur la forme du fer (elle-même corrélée à la circulation de leau et à la présence doxygène dans le sol). Lhomogénéité de la couleur est également un indicateur sur la circulation de leau. La structure peut être appréciée en pressant une motte entre ses doigts, la compacité et la portance peuvent être estimées à laide dun couteau, et la texture (taux dargile, de calcaire actif et état de la matière organique) peut être évaluée grâce à quelques tests rapides.
![]()
![]()
Spiruline, tout baigne pour ce super-aliment
Véronique BARGAIN, AuteurAprès plusieurs expériences dans le secteur agricole, Ludovic Bzdrenga sest installé en tant que producteur de spiruline. Sur un terrain de 2,2 ha en Vendée, Ludovic Bzdrenga a installé trois bassins de production de 160 m². Récupérée sous forme de concentré, la spiruline est cultivée un à deux ans dans un milieu de culture composé deau courante, de bicarbonate de soude, de sel, dazote, de magnésium, de phosphore et de potassium. Elle nécessite une température supérieure à 20°C pour se développer. Les spirulines sont ensuite récoltées, séchées, concassées, conditionnées et vendues sur lexploitation, par internet, sur les marchés et dans les magasins. Le rendement est environ de 800 g à 1kg/m². Aujourdhui, la Fédération des spiruliniers de France, créée en 2010, estime la production de sa centaine de producteurs à 30 t/an. Cette activité est en fort développement et les techniques et le matériel saméliorent. Néanmoins, les premières difficultés de commercialisation voient le jour face à la concurrence avec des laboratoires qui sapprovisionnent avec des produits importés. Un travail avec la Fnab et lInao est en cours pour établir un cahier des charges bio.
![]()
![]()
Le thym, un bon couvre-sol en terrain séchant
Véronique BARGAIN, AuteurDans le cadre du Casdar inter-filières PlacoHB (2017-2020), des essais ont montré lintérêt du thym comme couvre-sol permanent sur le rang sur les parcelles viticoles séchantes. Lobjectif de ce projet, piloté par lAstredhor (institut technique de lhorticulture), est détudier lintérêt de différentes plantes pour enherber de manière permanente les endroits difficiles daccès et compliqués à travailler mécaniquement. Pour les rangs de vigne, il fallait trouver des espèces basses qui ne favorisent pas le gel au printemps, qui soient pérennes et résistantes au gel et à la sécheresse, qui couvrent rapidement le sol sans être concurrentielles pour la vigne, et qui ne relarguent pas dazote en été. Deux variétés de thym et de la turquette ont été implantées dans deux parcelles du lycée agricole de Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire). En parcelle séchante, Thymus longicaulis sest très bien développé : en deux ans, il a recouvert près de 80 % du rang alors que Thymus polytrichus nen a recouvert que 70 %. Ils ont tous les deux permis de diminuer lentretien, tout en augmentant le nombre despèces d'insectes (sans augmenter les nuisibles), et nont pas favorisé le gel au printemps. En ce qui concerne la croissance de la vigne, le rendement et la maturité, aucune différence na été observée avec les témoins dont le rang était désherbé mécaniquement.
![]()
![]()
Agriculture biologique : Le groupement Les chèvres bio France en plein développement
Véronique BARGAIN, AuteurCréé en 2014, le groupement de producteurs Les chèvres bio France compte aujourdhui 37 éleveurs situés de la Loire-Atlantique au bassin Lozère-Aveyron. Premier groupement de producteurs de lait de chèvres bio en France, il travaille en partenariat étroit avec un transformateur, la Lémance, et leur principal client, Biocoop, avec des valeurs fortes, comme léthique, la taille des élevages (pas plus de 600 chèvres par cheptel), ou encore limportance du pâturage. Une grille de prix sur 3 ans permet aux éleveurs davoir une visibilité suffisante. Face à la demande en forte croissance en lait de chèvre bio, la Lémance est à la recherche de nouveaux producteurs, avec aussi le souhait de trouver des réponses aux difficultés liées à la saisonnalité de la production de lait. Une grille de prix, avec une différenciation entre lait dhiver et lait dété, est dailleurs envisagée.
![]()
![]()
"Lautonomie protéique, cest un ensemble de détails"
Véronique BARGAIN, AuteurDepuis dix ans, en Loire-Atlantique, le GAEC Ste Catherine en vaches laitières et en conversion bio a actionné plusieurs leviers pour améliorer son autonomie alimentaire, et notamment protéique : - culture de luzerne, avec semis de méteil dans la luzerne pour sécuriser la première coupe (il empêche le salissement de la luzerne) ; - mise en place de différentes prairies multi-espèces (prairies de chicorée, plantain et trèfle violet, résistantes à la sécheresse ; prairies à base de ray-grass anglais, fétuque, fléole, trèfle blanc, trèfle squarozum et trèfle incarnat pour les parcelles plus éloignées) ; - développement de méteils différents selon quils sont destinés à une récolte grains ou fourrages ; - une bonne gestion de lherbe qui reste le point central pour une autonomie protéique (pâturage dynamique : pâturage dun are/vache/jour sur les parcelles accessibles pour avoir toujours une herbe appétente et de qualité, fil avant et fil arrière pour les prairies plus éloignées avec un cycle de 2 ou 3 jours de pâturage et coupes précoces pour assurer une bonne valeur alimentaire).
![]()
![]()
BioBreizh se développe
Véronique BARGAIN, AuteurL'organisation de producteurs APFLBB, ou BioBreizh, devenue coopérative en 2016, connaît une phase de développement importante. Depuis 1997, des producteurs de légumes biologiques bretons commercialisent leurs produits via cette structure. En 2017, les volumes de vente ont atteint 20 000 tonnes, pour un chiffre d'affaires de 20 millions d'euros (+ 31 % par rapport à 2016). La production, planifiée afin de limiter les invendus, répond à un cahier des charges plus strict que le règlement bio européen. BioBreizh travaille également sur la sélection végétale, notamment en chou-fleur et tomate.
![]()
![]()
Bretagne : Une gamme de légumes industrie bio
Véronique BARGAIN, AuteurGelagri, une filiale de la coopérative Triskalia, a lancé une gamme de légumes surgelés bio cuits garantis dorigine française. Pour Régis Pennarun, directeur marketing de Gelagri, la demande pour ce type de produit explose. Quatre références sont proposées : carottes en rondelles, brocolis en fleurettes, petits pois, haricots (et la gamme devrait sagrandir avec du chou-fleur, des épinards ). En 2018, 110 producteurs (principalement basés en Bretagne) ont cultivé 650 ha de légumes bio pour Gelagri, pour une production de 5000 tonnes. Pour favoriser le passage au bio des agriculteurs, les légumes sont payés 50 % de plus par rapport au conventionnel durant les deux années de transition.
![]()
![]()
Comprendre son sol pour raisonner la fertilisation
Véronique BARGAIN, AuteurIl est essentiel de connaître le fonctionnement de son sol et son état structural pour raisonner sa fertilisation. Cest pour cette raison que Jean-Pierre Scherer, pédologue et formateur, est intervenu lors d'une journée technique dans le cadre du groupe Dephy pomme de Poitou-Charentes. Selon lui, une analyse de sol est intéressante mais insuffisante pour raisonner la fertilisation : il faut connaître la structure de son sol pour pouvoir réfléchir aux apports. Après avoir décrit le processus de pédogénèse (formation dun sol), Jean-Pierre Scherer détaille comment le sol peut évoluer sur le long terme en fonction du climat et des pratiques. Il explique également lactivité des micro-organismes à léchelle dune année (minéralisation au printemps et humification à lautomne) et les répercussions que cela peut avoir sur les caractéristiques dun sol. Il décrit ensuite comment raisonner les apports suivant la capacité de fixation dun sol et les troubles que peuvent engendrer certaines carences dans son fonctionnement.
![]()
![]()
Dossier : La filière bio à un tournant stratégique
Véronique BARGAIN, AuteurLa production et le marché de lait bio en France sont en plein essor. Cette progression importante concerne tous les produits (lait conditionné, ultrafrais, poudre de lait, beurre et même les fromages qui étaient jusquà présent moins développés en bio) et toutes les filières (bovin, ovin et caprin). La collecte 2017 est ainsi supérieure de 30 % à celle de 2016 et les perspectives en matière de débouchés sont prometteuses. Ainsi, les opérateurs prévoient tous daugmenter fortement leur collecte et transformation (Sodiaal, Biolait, Eurial, Lactalis, Triballat Noyal, Danone, La Lémance, Terra Nova ). Les distributeurs suivent le même mouvement : plusieurs enseignes ont annoncé quelles allaient développer le bio : Carrefour, Intermarché, Auchan, Leclerc. Le secteur des magasins spécialisés poursuit sa dynamique (croissance à 2 chiffres pour Biocoop en 2016 et 2017). Lors des Etats généraux de lalimentation, la filière laitière sest engagée à doubler la production bio à 5 ans pour être en adéquation avec la demande. On voit ainsi, à travers ce dossier et les différents témoignages dacteurs de la filière laitière, que la bio change déchelle. Dans ce contexte, le président de Biolait souligne limportance de revenir aux fondamentaux du bio et notamment à lautonomie des systèmes qui reste primordiale.
![]()
![]()
Dossier : Le melon soigne sa protection
Véronique BARGAIN, Auteur ; Guy DUBON, AuteurEn agriculture conventionnelle, la protection du melon se base de plus en plus sur des méthodes alternatives. Ce dossier, composé de trois articles, en présente certaines. Le premier article est consacré aux solutions contre la bactériose : après avoir décrit les symptômes et le traitement le plus couramment utilisé (la bouillie bordelaise), larticle détaille des alternatives : modèle de prévision des risques bactériologiques, recherche de résistance variétale, recherche de produits de biocontrôle (peptides antimicrobiens). Le second article traite des méthodes à mettre en uvre durant linterculture contre les nématodes à galles : solarisation, couverts végétaux assainissants avec des modes daction variés (biofumigation, plantes pièges ou encore plantes de coupure). Le dernier article fait un point sur les produits de biocontrôle quil est possible dutiliser. En fin de dossier, un encart est réservé aux recherches variétales pour lutter contre la fusariose.
![]()
![]()
Dossier poireau : Une offre française portée par la bio
Véronique BARGAIN, AuteurLoffre française en plants de poireau commence à se développer, notamment en bio. Les pépiniéristes se lancent dans la production de plants biologiques, comme Placier Productions, ou augmentent leurs surfaces déjà dédiées au bio, comme Emeraude Plants qui a, en plus, créé une structure spécifique à cette activité, Atlantic Plants Bio, en Charente-Maritime.
![]()
![]()
Un GIEE pour valoriser des déchets verts
Véronique BARGAIN, AuteurDans le Morbihan, la communauté de communes de Questembert et le groupe de développement agricole SemAgri ont mis en place une plateforme de compostage des déchets verts. Deux fois par an, une vingtaine dagriculteurs viennent y prélever 3000 à 5000 m3 de compost. Pour analyser précisément limpact du compost sur les sols, dix agriculteurs ont monté un GIEE. Des comparaisons seront faites entre parcelles sèches et humides pour évaluer limpact sur la structure du sol, et entre du compost bâché ou non. Limpact économique sera également étudié.
![]()
![]()
Invitation à la ferme : Un réseau de transformateurs fermiers en plein essor
Véronique BARGAIN, AuteurA travers le réseau Invitation à la ferme, créé en 2015, 27 fermes laitières, en agriculture biologique ou en conversion, en bovins, ovins et caprins, mutualisent leurs moyens pour valoriser leurs produits transformés à la ferme en yaourts, fromages, desserts, etc. Elles bénéficient ainsi d'un accompagnement concernant le marché, le marketing, la transformation et le suivi technique du troupeau. Les produits laitiers sont transformés et conditionnés sur ces différentes fermes selon des recettes communes, puis sont vendus en GMS, en restauration collective, en circuits courts ou directement à la ferme. Pour les éleveurs qui témoignent dans cet article, cette organisation en réseau a permis d'améliorer leurs conditions de travail, voire même de franchir le pas de la transformation ou de la vente en direct.
![]()
![]()
Du nouveau sur le transport des animaux blessés et l'abattage à la ferme
Véronique BARGAIN, AuteurVingt actions ont été proposées dans le cadre de la Stratégie de la France pour le bien-être des animaux 2016-2020 et plusieurs dentre elles concernent le transport des animaux à labattoir. Un « Guide daptitude au transport » basé sur la réglementation européenne est actuellement en rédaction grâce à des travaux animés par Interbev qui réunissent des éleveurs, des chercheurs et la SNGTV (Société Nationale des Groupements Techniques Vétérinaires). Ce guide permet de mieux définir les animaux considérés comme inaptes au transport (blessure, faiblesse physiologique, pathologie). Par ailleurs, le certificat vétérinaire dinformation (CVI), déjà existant, doit être transformé en deux nouveaux CVI, lun étant destiné aux animaux vivants accidentés allant à labattoir (il doit être signé par léleveur, le vétérinaire ayant examiné lanimal, le conducteur et le vétérinaire de labattoir) et lautre est destiné aux carcasses danimaux abattus sur leur lieu d'élevage, mais seulement en cas d'accident (il doit être signé par léleveur, le vétérinaire ayant examiné lanimal, lopérateur ayant effectué la mise à mort et le vétérinaire de labattoir). De plus, la DGAL/SDPS prévoit, sous un an, la mise en place de cellules départementales pour accompagner les éleveurs en grande difficulté et pallier des défauts de soin. Elles reposeront sur un volet prévention et un volet urgence.
![]()
![]()
Le phosphate ferrique, un antilimace bio efficace
Véronique BARGAIN, AuteurL'antilimace Sluxx HP, à base de phosphate ferrique, est autorisé en bio et c'est une alternative aux produits à base de métaldéhyde. Larticle est composé de deux parties : la première partage lexpérience dutilisateurs de ce produit via le témoignage de Mickaël Frémont et dAndré Lebot du Gaec Les Émeraudes, en Loire-Atlantique ; la seconde expose les résultats des tests effectués par Terrena sur son efficacité. Le Gaec Les Émeraudes (exploitation polyculture élevage, 100 ha de cultures, 800 000 L de lait et un poulailler) est engagé dans la démarche « Nouvelle Agriculture » de Terrena qui encourage lutilisation dalternatives aux pesticides. Cette exploitation teste depuis deux ans cet antilimace qui se présente sous forme de granulés à 3 % de phosphate ferrique : après ingestion par la limace, celui-ci saccumule dans son organisme et bloque ses fonctions vitales (digestion, fonction hépatique et production de mucus), ce qui entraîne la mort de lanimal au bout de quelques jours. Cet antilimace est épandu après le semis du colza et son apport est raisonné à partir de piégeages (cartons posés au sol avec de lantilimace) accompagnés d'observations des dégâts. Les deux agriculteurs sont globalement satisfaits de cette solution même si elle est un peu moins efficace que le métaldéhyde. Le phosphate ferrique représente 40 à 50 % des ventes dantilimaces de la coopérative Terrena. Une comparaison de ce produit avec le métaldéhyde sur colza a été effectuée et aucune différence significative na été constatée avec des coûts équivalents de 22 /ha.
![]()
![]()
Un premier pas vers la triple performance
Véronique BARGAIN, AuteurLa Chambre dAgriculture du Calvados a mis au point un outil dautodiagnostic sur la triple performance dune exploitation (performance économique, environnementale et sociale). Dans le cadre du PCAE (Plan de Compétitivité des Exploitations Agricoles), la triple performance est un critère déligibilité au dispositif daide « Agriculture normande performante ». Le diagnostic réalisé est basé sur le formulaire de ce dispositif. Lagriculteur peut alors sévaluer sur un plan économique : quel est mon ratio EBE/produit ? annuités/EBE ? Suis-je engagé dans des SIQO, dans la bio, la vente directe ? Une autre série de questions porte sur lenvironnement (valorisation de lherbe, autonomie fourragère, limitation des intrants ) et sur le volet social (main duvre, gestion du temps, repos/week-end). Cet outil a pu être testé lors dune porte ouverte. Pour chaque thème, les agriculteurs devaient passer sur un stand afin déchanger avec un conseiller et éventuellement trouver des pistes damélioration. Dans tous les cas, la mise en place de cet outil a permis de sensibiliser les éleveurs à la triple performance.
![]()
![]()
Sept ans d'essais en bio
Véronique BARGAIN, AuteurDepuis sept ans, seize programmes d'expérimentation en maraîchage et en arboriculture, spécifiques à la bio, ont été engagés dans les Pays de la Loire. Lensemble des résultats des essais sont disponibles sur le site internet de la Chambre d'Agriculture régionale. Un bref retour sur cinq dentre eux est proposé : - des plantes relais (orge) pour réduire le nombre de pucerons des cucurbitacées sous abris ; - la sélection participative à Bio Loire Océan ; - le fauchage contre les mouches mineuses du poireau ; - Quassia amara contre lhoplocampe du pommier ; - des plantes écrans (chanvre) contre la mouche de la carotte.
![]()
![]()
Trouver des alternatives aux antiparasitaires
Véronique BARGAIN, AuteurEn réponse aux attentes sociétales et face aux problèmes de chimiorésistance en élevage, de nombreuses recherches saxent sur des alternatives aux antiparasitaires chimiques. Selon Bernard Polack, de lÉcole Nationale Vétérinaire dAlfort, la génétique est une piste intéressante. Une étude réalisée sur des brebis laitières sélectionnées par voie mâle sur la résistance aux nématodes gastro-intestinaux, montre que celles-ci sont deux fois moins contaminées. Une autre piste actuellement à létude est celle des champignons nématophages, notamment larvicides ou ovicides. Les vaccins, la phytothérapie ou encore les alicaments font aussi partie des méthodes alternatives encore à létude dans le but de réduire la charge parasitaire des animaux.
![]()
![]()
Lalternative Pathosol
Véronique BARGAIN, AuteurDans le cadre de l'association régionale d'expérimentation légumière des Pays-de-la-Loire (Arelpal), le programme Pathosol recherche des solutions durables pour aider les maraîchers à lutter contre les bioagresseurs. Les techniques à l'étude sont l'introduction d'engrais verts dans les rotations, la solarisation et l'apport de biostimulants. Un essai a été mené sur l'introduction d'un engrais vert estival à base de graminées, implanté avant mâche et radis. Il n'a pas montré d'effets significatifs sur le sol ni sur les bioagresseurs en plein champ. Sous abris, la présence de certains pathogènes a été limitée (Pythium, Rhizoctonia). Toutefois, cet essai n'a été conduit que pendant deux ans et nécessiterait d'être poursuivi pour voir les effets des engrais verts à plus long terme. Concernant la solarisation, des effets intéressants apparaissent dès 150 h de solarisation sous abri. En plein champ, c'est aussi une solution intéressante avec des effets également sur l'enherbement. Enfin, trois biostimulants ont été testés sur aubergines sous abri dans le but de lutter contre Verticillium dalhiae : Vertal, Kanne et Bactériosol. Si la verticilliose a été autant présente que sur les plants témoins, les plants traités ont présenté de meilleurs rendements. A noter que ces essais n'ont pas été conduits en agriculture biologique, mais que les techniques testées peuvent s'y appliquer.
![]()
![]()
Associer arboriculture et ovins
Véronique BARGAIN, AuteurLassociation arboriculture-ovins est traditionnellement pratiquée dans le Sud-Est de la France, en Aquitaine et en Normandie et tend à se développer. En effet, cette technique permet de valoriser lherbe qui pousse dans les vergers tout en évitant au minimum une fauche et des traitements. Le pâturage des vergers est généralement mis en place en hiver, après la récolte et jusquau débourrement des arbres, et réalisé par les animaux dun éleveur voisin. Cependant, certains arboriculteurs cherchent à développer lélevage en diversification et le pâturage du verger toute lannée, en dehors de la période de récolte. Cet article présente les différentes techniques de réalisation de cette pratique, ainsi que ses avantages et inconvénients, et les précautions à prendre.
![]()
![]()
Des bandes fleuries pour se protéger du thrips
Véronique BARGAIN, AuteurLe thrips tabaci peut provoquer d'importants dégâts en culture de poireaux et impacter économiquement la production. Dans l'optique de développer la régulation naturelle de ce ravageur, le Ctifl de Carquefou, en Loire-Atlantique, la Fredon Nord-Pas-de-Calais et LCA ont testé l'attractivité de différentes espèces végétales vis-à-vis du thrips et de ses ennemis naturels. Sébastien Picault, du Ctifl de Carquefou, livre les résultats d'essais en bandes fleuries de quatre mètres de large, implantées en bordure de parcelle. Plusieurs espèces attirent les prédateurs du thrips, comme Aelothrips intermedius, mais également le thrips lui-même. C'est le cas de l'achillée millefeuille et du chrysanthème. Les Chénopodiacées et les Amaranthacées se montrent intéressantes, mais peuvent poser des problèmes d'enherbement. Par ailleurs, la féverole et la vesce, ainsi que la tanaisie semblent être des plantes clés car elles attirent respectivement les syrphes et les Orius, mais pas le thrips. Le Grab, de son côté, a testé des bandes composées de bleuets, de fèves et de céréales contre les pucerons.
![]()
![]()
Bretagne : 20 ans d'engagement dans la bio
Véronique BARGAIN, AuteurEngagé sur l'agriculture biologique depuis 1997, le groupement de producteurs Prince de Bretagne est aujourd'hui leader sur ce marché, avec 20 000 tonnes de légumes bio commercialisées en 2016. La gamme proposée s'est peu à peu diversifiée, avec aujourd'hui une trentaine de légumes produits par une cinquantaine d'agriculteurs. Ces derniers peuvent bénéficier de l'appui de la station expérimentale Terre d'Essais, dédiée à la bio, avec des légumes de plein champ et sous abris. Avec 20 autres producteurs en conversion ou en réflexion, l'offre de Prince de Bretagne devrait bientôt pouvoir atteindre les 30 000 tonnes.
![]()
![]()
Comment consommer moins d'antibiotiques
Véronique BARGAIN, Auteur ; Annick CONTÉ, AuteurPour réduire la consommation dantibiotiques, lapproche globale et les médecines complémentaires sont des leviers possibles. Tout dabord, une utilisation plus ciblée des antibiotiques, en évitant les prescriptions inutiles (pour la plupart des diarrhées des veaux ) permet de limiter leur utilisation. Des astuces pour limiter les traitements ou mieux les cibler sont données. Ensuite, les moyens de prévenir lapparition des pathologies sont abordés : quantité et qualité des aliments, apport en oligo-éléments et vitamines, drainage du foie à laide dhoméopathie et phytothérapie, limitation du stress, adaptation du logement des animaux (absence de courants dair, litière, etc.). Le témoignage de Pierre-André Beaupère, éleveur de vaches laitières en conventionnel, démontre lefficacité des traitements homéopathiques et phytothérapiques. Des solutions homéopathiques et phytothérapiques de stimulation de limmunité sont présentées, notamment dans le cas de traitements visant à drainer le foie ; de lutte contre les mammites, les traumatismes de la mise-bas ou la délivrance, le stress. Enfin, les objectifs du plan Ecoantibio 2, de 2017 à 2021, décliné en vingt actions, sont présentés.
![]()
![]()
Etre arboriculteur et éleveur
Véronique BARGAIN, AuteurL'unité Ecodéveloppement de l'Inra, impliquée dans le groupe d'échange et de réflexion "Vergers + durables", s'est intéressée aux systèmes agricoles associant arboriculture et élevage ovin, avec pâturage dans les vergers, y compris dans les vergers basse tige. Des enquêtes ont ainsi été réalisées dans le Sud-Est, le Sud-Ouest et l'Ouest de la France. Cette pratique peut concerner deux exploitations agricoles spécifiques ou une seule exploitation diversifiée. Dans ces deux cas, elle peut nécessiter des adaptations plus ou moins importantes selon qu'il s'agisse d'un pâturage permanent ou d'un pâturage sur une partie de l'année seulement : organisation du pâturage, gestion des traitements (le cuivre étant toxique à haute dose pour les ovins), démarches administratives et réglementaires, etc. Toutefois, les avantages en termes de gestion de l'enherbement et des maladies et ravageurs restent intéressants. En effet, les ovins, en piétinant les feuilles tombées au sol, limitent les risques de propagation de la tavelure. Ils limitent aussi la présence de campagnols.
![]()
![]()
GIS Piclég : ça avance
Véronique BARGAIN, AuteurLe GIS Piclég vise à mobiliser les acteurs de la recherche et du développement pour proposer des systèmes de culture respectueux de lenvironnement et économiquement performants. Il a été créé en 2007 par Légumes de France, lInra et le Ctifl avec une convention de 10 ans. Des avancées et résultats ont été obtenus dans de nombreux domaines (biocontrôle de la mouche du chou, protection contre les pathogènes du sol, résistances aux nématodes) et une nouvelle convention de 10 ans devrait être signée pour continuer dans cette dynamique.
![]()
![]()
Les modes de destruction des engrais verts
Véronique BARGAIN, AuteurDans le cadre du projet régional Pays de la Loire Atila 2016-2019, des essais sont menés au Ctifl de Carquefou (Loire-Atlantique) sur les modes de destruction des engrais verts. Implantés avant une culture de chou-fleur, deux couverts hivernaux sont testés (Chlorofiltre 31, mélange davoine rude, de vesce commune et de trèfle dAlexandrie ; ainsi que Chlorofiltre 30H, associant du seigle, de la vesce commune et du trèfle incarnat) selon trois modalités de destruction. Une première modalité en travail du sol classique (enfouissement), une deuxième en travail modéré ou strip-till (roulage avec rouleau Faca) et une troisième par occultation (roulage, puis bâchage pendant deux-trois semaines). Les premiers résultats montrent des points positifs et négatifs pour chacun des trois modes, en termes de structure du sol, de sensibilité aux ravageurs, ainsi que denracinement et de rendement du chou. La destruction par occultation semble un bon compromis, estime Sébastien Picault, ingénieur de recherche et dexpérimentation au Ctifl. Les essais vont se poursuivre avec un engrais vert moins robuste et qui ne monte pas trop haut, comme le trèfle. Un encart décrit la méthode strip-till issue de lagriculture de conservation.
![]()
![]()
La mouche du chou bientôt sous biocontrôle
Véronique BARGAIN, AuteurLa technique du push-pull devrait être bientôt utilisable sur choux brocolis, grâce aux recherches menées ces dernières années à l'INRA de Rennes. La technique retenue est la diffusion deucalyptol dans les cultures pour repousser linsecte ravageur et/ou attirer les auxiliaires, et la culture du chou chinois en bordure de la parcelle de choux comme culture piège. Cette technique a été testée de manière expérimentale et semble adaptée à la lutte contre la mouche du chou. Cependant, des précisions quant à la mise en place de ce système (type de diffusion, éloignement du chou chinois, etc.), ainsi quune expérimentation à grande échelle permettront de ladapter au mieux. Des études ont également montré lintérêt des auxiliaires aériens et de surface dans la protection contre la mouche du chou et le puceron.
![]()
![]()
La pénibilité en maraîchage bio
Véronique BARGAIN, AuteurLors de ses journées portes ouvertes, la station expérimentale en maraîchage biologique de Bretagne Sud a présenté aux visiteurs diverses solutions techniques permettant de réduire la pénibilité du travail pour les maraîchers, fortement soumis aux troubles musculosquelettiques. Parmi les pistes proposées, celle de la robotisation est testée depuis trois ans sur la station, avec le robot Oz développé par Naïo Technologies. Conçu pour le désherbage mécanique, il peut également apporter une aide pour d'autres opérations (plantation, récolte...), permettant ainsi de mieux rentabiliser l'investissement qu'il nécessite. L'automoteur Toutilo, la récolteuse en conducteur marchand et le porte-outil automoteur Culti'track de Terrateck sont également testés. D'autres expérimentations menées sur la station sont présentées en encart : tunnel mobile, matériaux biodégradables, protection contre le mildiou, et conservation du potimarron.
![]()
![]()
Une production petite mais dynamique en Bretagne
Véronique BARGAIN, AuteurAvec moins dune trentaine déleveurs et 4 000 à 5 000 brebis, la Bretagne est une petite région pour la production de lait de brebis. La filière de Triballat-Noyal sest tournée vers le bio en 2000. Elle rassemble sept éleveurs dIlle-et-Vilaine avec chacun 300 brebis en moyenne de race Lacaune. Environ 600 000 litres y sont collectés et transformés en fromages frais et fromages affinés toute lannée, vendus sous la marque Vrai. En plus de cette filière organisée, une vingtaine déleveurs transformateurs conduisent des troupeaux de 60 à 120 brebis, principalement en bio. Avec des pratiques délevage extensives, le plus souvent à lherbe, sans désaisonnement, le lait est transformé en yaourts, fromages blancs et tommes vendus en direct sur les marchés, en Amap, en Biocoop et en magasins de producteurs. Les agneaux sont engraissés sur place ou vendus à 10kg à la coopérative Ovi-Ouest. Alain Gouedard, de la Chambre dAgriculture de Bretagne, témoigne que la plupart des éleveurs sen sortent bien et sont plutôt en manque de lait.
![]()
![]()
Relever le défi technique de la bio
Véronique BARGAIN, AuteurDepuis 1997, la marque de fruits et légumes Prince de Bretagne est engagée en agriculture biologique. Pour accompagner ses producteurs dans ce défi technique, l'expérimentation et de nouveaux outils de production ont été développés. La station expérimentale Terre d'Essais, par exemple, est dédiée exclusivement à l'agriculture bio depuis 1998. Dans cet article, six grands principes de production de légumes biologiques sont présentés : - revoir son système, avec notamment la nécessité de diversifier les productions et les rotations ; - adapter les variétés à la production, avec les niveaux de résistance et de tolérance comme critères de choix importants ; - protéger les cultures, en utilisant des méthodes basées sur la résistance, les auxiliaires et l'observation ; - produire en pleine terre, y compris sous abri ; - préserver la vie des sols, avec des techniques adaptées ; - désherber avec des techniques comme les engrais verts, les faux-semis, les paillages, ou encore le désherbage mécanique et utiliser de nouveaux outils proposés par les fabricants.
![]()
![]()
La résistance aux nématodes avance
Véronique BARGAIN, AuteurLes nématodes à galles représentent un problème de plus en plus important en culture sous abris, notamment en Provence. Dans ce contexte, le programme de recherche Lactumel a testé la résistance d'environ 560 génotypes de laitues cultivées et sauvages à deux souches de nématodes (Meloidogyne incognita et Meloidogyne arenaria). Brigitte Maisonneuve, de l'INRA d'Avignon, estime les résultats encourageants : des génotypes sauvages résistants et partiellement résistants ont été identifiés. Sur les plants résistants, les nématodes pénètrent la racine, mais leur cycle se trouve bloqué et les pontes sont alors très réduites. Les chercheurs ont, par ailleurs, montré que la résistance aux nématodes reposait sur un déterminisme génétique simple. Pour Brigitte Maisonneuve, les sélectionneurs ont désormais les outils pour commencer un programme de sélection variétale de salades résistantes aux nématodes à galles du Sud-Est.
![]()
![]()
Un revenu et dix semaines de congés
Véronique BARGAIN, AuteurPatrick Dufour et Jean-Marie Lebeau ne sont pas issus du milieu agricole. Lorsqu'ils se sont installés en maraîchage bio diversifié et vente directe, en 2010, un de leurs objectifs prioritaires était d'avoir une exploitation qui soit rapidement rentable, avec un taux horaire par associé au moins égal au SMIC. Ils ont donc cherché à optimiser au mieux leur temps de travail et à limiter la pénibilité des tâches quotidiennes. Après une période de tâtonnements, puis l'arrivée d'un troisième associé, Martin Grienenberger, le GAEC Légumes & Co a trouvé son équilibre, avec une organisation rodée, régulièrement revue pour maintenir l'amélioration de la rentabilité et la réduction du temps de travail. Le temps de commercialisation, notamment, fait l'objet d'attention de leur part. La vente se fait à la ferme, en libre-service, chaque jeudi, et génère 50 % du chiffre d'affaires en 2h. Elle se fait aussi sur le marché, en Amap, et auprès de quelques cantines et restaurants. Pour la production, la vigilance reste de mise, toutes les tâches étant réfléchies dans l'objectif de gagner du temps. Grâce à une bonne planification, à la mécanisation et à l'autoconstruction, les trois associés ont réussi à dégager pour chacun 10 semaines de congés annuels et 1 250 euros de revenu fixe auquel viennent s'ajouter les bénéfices de l'année précédente, soit au final un revenu d'environ 1 700 euros par mois.
![]()
![]()
Des solutions pour lutter contre l'enherbement
Véronique BARGAIN, AuteurAu Sival, des entreprises ont présenté de nouveaux matériels de désherbage mécanique ou thermique, de désinfection des sols et de paillage : diffuseur thermique de désherbage sur le rang et de calcination des spores de tavelure en arboriculture ; géotextiles et paillages non tissés biodégradables, à base de chanvre ; bineuse pour biner sur le rang ; automate de désinfection des sols à la vapeur ; bineuse spécifique à la culture de petits fruits ; tracteur porte outil adapté au plein champ.
![]()
![]()
Toaster ses protéagineux pour plus d'autonomie et de traçabilité
Véronique BARGAIN, AuteurA la recherche d'autonomie et de garanties sur l'origine de leurs aliments, de plus en plus d'éleveurs sont attirés par le toastage de graines de protéagineux. D'abord utilisée en bovins et volailles, cette technologie fait désormais des émules chez les éleveurs ovins, comme Jérôme Chaigneau. Installé dans les Deux-Sèvres avec un troupeau de 600 brebis laitières, il a toujours produit du lupin pour nourrir son cheptel mais, depuis 2015, les graines sont toastées par la société de nutrition Pasquier Vgt'al. Alors qu'il fallait 350 g de lupin cru et en graines entières par jour et par brebis en lactation, il ne faut plus que 280 g de lupin toasté/jour/brebis, cela grâce à une meilleure valeur alimentaire et à une meilleure valorisation. Les toasteurs, fixes ou mobiles, sont souvent achetés par des Cuma.
![]()
![]()
Toaster ses protéagineux pour plus d'autonomie et de traçabilité
Véronique BARGAIN, AuteurInitié en bovins et volailles, le toastage des graines de protéagineux commence à intéresser les éleveurs caprins pour ses multiples intérêts. Cette technique permet de : - limiter la dégradation des protéines dans le rumen, en assurant une meilleure assimilation de celles-ci dans lintestin ; - augmenter les PDIE et PDIA des protéagineux ; - éliminer des facteurs antinutritionnels, du soja notamment ; - améliorer la conservation (95% MS). Dans les Deux-Sèvres, Anthony Maupoint et Patrice Ayrault élèvent 380 chèvres et 40 vaches sur 105 ha. Depuis 2016, ils se sont tournés vers un fabricant daliment pour toaster le lupin quils produisent, avec un coût de 60/t. Ils témoignent d'une amélioration du niveau de production (970 l/chèvre avec du lupin toasté contre 850-900 l avec du lupin cru) ainsi que du métabolisme (moins de diarrhées). Un tableau compare les valeurs alimentaires des graines toastées à celles des graines crues du lupin, de la féverole, du soja et du pois. Depuis deux ans, de nombreuses initiatives permettant de toaster ont vu le jour : mobile ou à poste fixe, acquis en CUMA ou par des entreprises. Il permet de valoriser aussi du soja produit sur lexploitation, afin de gagner en autonomie et en traçabilité. Plusieurs éleveurs caprins témoignent, dont Erramun Elichiry, en système bio dans les Pyrénées-Atlantiques, qui cultive 7 ha de soja et lapporte, toasté, à ses 80 chèvres (350g/jour avec du maïs et du méteil).
![]()
![]()
L'approbation des substances de base continue
Véronique BARGAIN, AuteurPatrick Marchand, de l'ITAB, a expliqué, lors d'une conférence au Sival : "Les substances de base sont des substances non préoccupantes, non toxiques, dont la destination principale n'est pas d'être utilisées à des fins phytosanitaires, mais qui peuvent néanmoins être utiles dans la protection sanitaire, et qui ne sont pas des biostimulants." Ces substances (bicarbonate de sodium, vinaigre, prêle...) sont, pour certaines, utilisées depuis longtemps en bio. Neuf substances de base ont déjà été approuvées par la Commission européenne. De nombreux autres dossiers sont en cours d'instruction ou de montage. Cependant, ne pouvant être vendues en tant que produits phytosanitaires, des problèmes de conditionnement, de présentation du produit, de règles d'utilisation... ne facilitent pas leur commercialisation.
![]()
![]()
Le délicat créneau du melon bio
Véronique BARGAIN, AuteurLa production de melon bio reste délicate : risque de maladies (sclérotinia, oïdium, mildiou, bactériose, cladosporiose, fusariose, verticilliose) et de ravageurs (pucerons notamment), météo peu favorable, conduite technique complexe... Elle se développe toutefois, et les surfaces en France devraient légèrement augmenter. Le rendement, inférieur de 30 % par rapport au conventionnel, et le surcoût, dû notamment aux charges de main-duvre, sont compensés par une bonne valorisation de la production. Tel est le témoignage de Julien Godet et Tony Thibault (49), producteurs de melons du Haut-Poitou, qui se sont lancés dans le melon bio pour répondre à une réelle attente des clients, en choisissant des variétés rustiques. Contre les maladies, ils utilisent du cuivre et des produits à base d'algues. Xavier Dubreucq, consultant melon et salade sous abri, précise qu'il est également possible, pour lutter contre l'oïdium, d'utiliser du soufre. Catherine Mazollier (GRAB) indique que des essais de fertilisation organique liquide ont été réalisés, mais que la minéralisation s'avère trop lente. Catherine Taussig, de l'Association provençale de recherche et d'expérimentation légumière (Aprel), souligne l'importance de la résistance au puceron pour le choix variétal, en particulier dans le Sud. Malgré ces difficultés, les melonniers estiment que produire du melon bio est intéressant et que des transferts de technologies sont possibles vers le conventionnel.
![]()
![]()
Dossier : Les champignons sortent du bois
Véronique BARGAIN, Auteur ; Guy DUBON, Auteur ; Alain KERBIRIOU, Auteur ; ET AL., AuteurCertains champignons sont cultivés depuis des millénaires. Leur valeur gustative et leur intérêt culinaire attirent de plus en plus de consommateurs. Dans ce dossier, 5 champignons sont présentés sous langle des contraintes de production, des acteurs de la filière, du marché et de ses perspectives de développement : - Une production rationalisée : Champignon de Paris (la société bretonne Légulice veut développer la production et la consommation de champignons. Elle a rationalisé la production pour offrir un champignon de qualité, produit sans pesticides, et pour le valoriser au mieux) ; - En voie de développement : Shii-také (la culture du Shii-také ou Lentin est maîtrisée en France depuis de nombreuses années, notamment en Bretagne. Elle attend lintérêt des consommateurs qui semble progressivement émerger) ; - Une diversification de niche : Pleurote (en complément du Lentin, le Caté (station expérimentale bretonne) expérimente la production dautres espèces de champignons, comme les pleurotes, aussi réalisée sur les substrats pasteurisés pour développer une gamme despèces fongiques et étoffer loffre existante) ; - La morille pousse sous tunnel ; - La clé est dans le sol : Truffe (à linitiative de lassociation des trufficulteurs de lAude (ATA), une démonstration de matériels de travail du sol a réuni pas moins dune cinquantaine de trufficulteurs languedociens à Les Cassès dans lAude.)