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Auteur Véronique BARGAIN |
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"Jai misé sur lherbe pour être autonome"
Véronique BARGAIN, AuteurAnthony Paillier, après avoir été très intensif, a décidé, en 2007, dextensifier son élevage ovins viande pour être plus autonome et d'engraisser ses agneaux uniquement à lherbe. Ainsi, il est passé dune SAU de 42 hectares pour 550 brebis à, aujourdhui, 117 hectares pour 350 brebis et 20 vaches allaitantes. Il a choisi dassocier les 2 espèces pour leur complémentarité au pâturage et pour la vente directe, quil a aussi mise en place. Il a aussi fortement diversifié ses ressources alimentaires, notamment fourragères, avec des prairies à flore variée, des méteils, des luzernières associées à du trèfle, ou encore des couverts végétaux cultivés en dérobées dété, comme du colza-moha. Il privilégie les semis sous couvert, qui permettent la réduction des problèmes de salissure et une meilleure implantation des prairies. Il étale les agnelages, de janvier à mars, pour les agnelles et, de fin avril à juin, pour les autres brebis. Il nachète pas de concentré et engraisse ses agneaux uniquement à lherbe, avec une production danimaux assez légers (17 kg de carcasse) qui répondent à la demande de ses clients. Il veut réduire la durée de lengraissement (les agneaux sont rarement vendus à moins de 6 mois) en changeant de race : aujourdhui en Vendéennes croisées Charollais, il souhaite aller vers la Charmoise. Pour valoriser au mieux tous ces changements, ce producteur a fait le choix du bio en 2019, qui représente pour lui une démarche logique, mais aussi un atout pour la vente.
Manger local en restauration collective
Véronique BARGAIN, AuteurCet article présente différentes initiatives mises en place en Loire-Atlantique afin de développer l'approvisionnement en produits locaux, dont des produits bio, de la restauration collective. La plupart d'entre elles sont répertoriées, depuis 2017, au sein d'un réseau local. Sont présentés le projet de centrale d'achat pour les cantines ; l'accompagnement des collectivités...
"Nous voulons faire le maximum de lait avec les fourrages disponibles"
Véronique BARGAIN, AuteurCet article retrace le parcours du Gaec La Niro, en Vendée, de la création de l'exploitation en 1981 à l'installation du troisième associé en 2020, en passant par la conversion à l'agriculture biologique en 2018. Cette ferme de 80 hectares élève 51 vaches laitières montbéliardes et cultive du maïs ensilage, du méteil récolté en grain, de la betterave fourragère, des prairies temporaires et naturelles et, depuis 2020, des légumes. Parmi les nombreux projets du GAEC, on compte l'installation d'un séchoir en grange thermosolaire. Depuis plusieurs années maintenant, l'objectif des associés est de produire mieux avec moins, en visant l'autonomie : autonomie alimentaire, mais aussi décisionnelle, avec notamment une partie du lait vendu en direct.
Un nouvel arrêté pour la lutte contre la flavescence dorée
Véronique BARGAIN, AuteurLe 27 avril 2021, un arrêté définissant les méthodes de lutte contre la flavescence dorée en viticulture a été publié au Journal officiel. Les principales obligations et mesures à mettre en uvre, notamment par les viticulteurs et les pépiniéristes, sont présentées dans cet article. Ce nouvel arrêté rend possible la production de plants bio à la condition que, si les traitements utilisés ne permettent pas de lutter contre les stades larvaires et adultes du vecteur de la maladie, le matériel végétal doit subir un traitement à l'eau chaude.
Les plants froids au premier rang
Véronique BARGAIN, AuteurLa demande croissante en légumes biologiques, le développement des circuits courts et des filières utilisant moins de pesticides stimulent la recherche de plants froids par les maraîchers sur différents légumes. Ces espèces leur permettent, en effet, de diversifier leurs assolements et, pour celles qui étaient traditionnellement semées, l'utilisation de plants facilite la conduite sans herbicides. Aussi, les acteurs de la filière, et en premier plan les pépiniéristes, s'organisent pour satisfaire la demande.
« Le sorgho multicoupe est un bon fourrage en cas de déficit hydrique »
Véronique BARGAIN, AuteurLe GAEC Le Mas dIllins exploite 150 ha et produit plus de 700 000 L de lait avec ses 100 vaches laitières. Il est situé en Isère, à 300 m daltitude, et doit faire face à des conditions climatiques de plus en plus séchantes. Lexploitation reçoit, en moyenne, 750 mm de pluie par an, mais les déficits hydriques sont devenus récurrents à lautomne. Lors du passage de la ferme en bio, en 2016, les associés ont fait le choix darrêter le maïs (dont les rendements devenaient très aléatoires), de renforcer le pâturage et de viser lautonomie protéique. Pour faire face aux déficits hydriques, ils ont cherché une culture fourragère qui pousse en été. Ils ont alors opté pour le sorgho fourrager multicoupe. Ce dernier présentait lavantage dutiliser la même chaîne de mécanisation que lherbe et ne nécessitait pas dinvestissements supplémentaires. Jérôme Laval, lun des associés du GAEC, apporte son expérience : itinéraire technique, rendement et valorisation du sorgho dans les rations des vaches laitières.
110 chèvres bio en Vendée : Plus de trois Smic à deux avec 40 heures de travail par semaine
Véronique BARGAIN, AuteurAntoine Bernard et Claire Mimault élèvent 110 chèvres Alpines, en bio, à Mervent, en Vendée, sur 56 hectares, dont 38 ha en prairies naturelles. La majorité du lait produit est collectée par Chèvres Bio France, et le reste est transformé à la ferme. Depuis 2019, une salariée assure la traite, quatre soirs par semaine. Les éleveurs parlent de leur système de production, dans lequel ils ont limité les investissements et les charges. Ils ont également cherché à se libérer du temps de travail, grâce au pâturage et à la vente à la ferme et en AMAP, plutôt que sur les marchés. Ils arrivent à se dégager 1,66 SMIC chacun.
L'autoguidage RTK pour gagner en précision
Véronique BARGAIN, AuteurLe GAEC Le Saint cultive en agriculture biologique 100 ha de légumes de plein champ destinés au marché du frais. Cette ferme, située dans le Finistère, est en bio depuis 1997 et compte trois associés : Bernard Le Saint, sa femme et, depuis 2016, leur fils. Lorsque le GAEC sest converti en bio, seuls des légumes faciles à conduire en AB étaient cultivés (choux-fleurs, brocolis, échalotes ). Les cultures se sont ensuite diversifiées (pommes de terre, plants de pommes de terre, carottes, petits pois, haricots verts, épinards ) pour allonger les rotations et diminuer les risques économiques. Cinq hectares sont également destinés aux céréales pour produire des semences fermières de couverts végétaux. Chaque année, 30 à 40 ha de couverts sont implantés (le sol nest jamais nu). Pour gérer les adventices, en plus des leviers offerts par les rotations culturales diversifiées et par les couverts végétaux, le GAEC sest équipé : bineuse, herse-étrille, désherbeur thermique Quatre tracteurs sont munis dun système dautoguidage électrique au volant (les associés de ce GAEC détaillent comment ce système leur permet de gagner en performance, en temps de travail et en confort). Un encart est réservé au désherbeur thermique Hoaf qui est utilisé pour désherber les carottes.
Bientôt une solution dabattage à la ferme
Véronique BARGAIN, AuteurEn France, le premier test dabattage à la ferme a été réalisé, le 25 février 2020, par les éleveurs de lassociation AALVie (Abattage des animaux sur leur lieu de vie), avec lappui de la Direction départementale de la protection des populations de Loire-Atlantique (DDPP). Le projet repose sur le déploiement de vingt caissons mobiles reliés à deux unités de mise en carcasse. Il est porté par 150 éleveurs et répond à un besoin en solutions dabattage, notamment depuis la fermeture de labattoir de Challans. Si le projet concerne, dans un premier temps, labattage de bovins, il prévoit aussi labattage dovins, de porcins et de caprins. Une ligne spécifique pour ces petits animaux est prévue dans chaque unité de mise en carcasse. Il faut savoir quil ny a plus de solution dabattage pour les petits animaux en Loire-Atlantique. Par exemple, Fabien Letort, éleveur ovin, est obligé de parcourir 150 km aller-retour pour faire abattre ses agneaux destinés à la vente directe.
Le biocontrôle pour lutter contre les infections du veau
Véronique BARGAIN, AuteurLe système immunitaire des très jeunes veaux étant fragile, la société Dietexion propose un mélange bactérien pour limiter linstallation de bactéries pathogènes dans la litière (comme E. coli, Streptococcus uberis, ou encore Staphylococcus aureus), permettant ainsi de diminuer certaines diarrhées de cause bactérienne. Ce produit de biocontrôle se présente sous forme de poudre (soluble ou asséchante) à appliquer sur la zone de couchage, et peut être utilisé en élevage biologique.
Le commerce équitable sinstalle dans le paysage ; « Nous travaillons à livre ouvert »
Véronique BARGAIN, Auteur ; Gabriel OMNÈS, AuteurCes deux articles portent sur des filières françaises pratiquant le commerce équitable. Le premier effectue un état des lieux : les initiatives de commerce équitable origine France fleurissent depuis 2014, date à laquelle la loi a défini le terme « commerce équitable » dans le cadre de relations franco-françaises. Lobjectif étant de garantir une rémunération juste aux producteurs (actuellement, près de 8 000 producteurs sont engagés dans de telles filières). Par exemple, Franck et Grégory Bluteau, deux agriculteurs bio, vendent 50 tonnes de blé à la coopérative Cavac, avec le label Agri-Éthique qu'elle a créé. Cette filière leur garantit un prix de 500 /t pendant cinq ans. Plus de la moitié des produits vendus sur le marché commerce équitable origine France sont des céréales transformées. Les produits bio représentent plus de 50 % des produits équitables français. Pour certifier ces produits d'origine française, trois labels privés coexistent (Biopartenaire, Fair For Life et Agri-Éthique), ainsi que deux marques (« Ensemble » de Biocoop et « Paysans dici » dEthiquable). Dautres marques dassociations de consommateurs ou de distributeurs revendiquent le fait de verser des prix rémunérateurs aux producteurs, sans forcément respecter lintégralité des critères du commerce équitable. Le second article se penche plus spécifiquement sur une filière labellisée par Biopartenaire : cette dernière porte sur 800 tonnes de blé bio produites en Seine-et-Marne, transformées par les Moulins Bourgeois, puis employées par la boulangerie Belledonne.
Les Côteaux Nantais engagés en biodynamie
Véronique BARGAIN, AuteurLes Côteaux Nantais ont été créés en 1943, par Jacques Moreau et René Delhommeau. Ils occupaient alors deux hectares. Maintenant, ils regroupent 103 ha de vergers, une station fruitière et une unité de transformation. Ils produisent, en moyenne, 1 500 à 2 000 tonnes de pommes par an, 400 t/an de poires, ainsi que des prunes, des pêches, des kiwis, des coings, des fraises, de la rhubarbe le tout en biodynamie. Lexploitation a connu une première évolution en 1970 en sengageant dans la bio, puis elle est passée en biodynamie en 1995. Cette méthode de production (méthode Rudolf Steiner) repose principalement sur lobservation : chaque arbre est observé au moins deux fois par semaine. Deux pleins-temps sont dailleurs dédiés aux observations. Un autre point essentiel est la pulvérisation de préparations pour stimuler la vie du sol et les plantes. Toutes ces préparations sont dynamisées et appliquées en fonction du calendrier lunaire.
Cultiver des paillis valorisables en intercep
Véronique BARGAIN, AuteurLe projet de recherche Domino (projet Eranet Core-Organic) a pour objectif daméliorer la durabilité et lempreinte écologique des vergers et vignobles bio. Il rassemble treize partenaires européens, dont le Ctifl, et a été lancé en 2018 pour trois ans. Lun des axes étudiés dans ce projet est limplantation dune culture sur le rang afin de maîtriser lenherbement tout en générant un revenu complémentaire. Pour cela, il a fallu trouver des espèces au développement rapide (pour concurrencer les adventices), avec un enracinement peu profond (pour quelles ninterfèrent pas avec le développement racinaire de la vigne ou des arbres), pérennes (pour assurer une couverture du sol toute lannée) et adaptées aux conditions locales. Trois couverts ont été retenus : de la potentille, des fraisiers et des herbes médicinales. Des essais ont été mis en place en 2018 et 2019 par deux partenaires italiens pour les tester. Si les résultats obtenus en 2019 sont concluants en verger, ils le sont moins en viticulture (les couverts ne sont pas assez développés). De plus, la récolte des couverts est difficile : elle implique labsence de traitements durant leur période de production (ou alors des traitements autorisés à la fois sur la culture et sur le couvert). De nouveaux essais sont prévus en 2020.
Dossier : Les clés dune méthanisation vertueuse
Costie PRUILH, Auteur ; Bernard GRIFFOUL, Auteur ; Véronique BARGAIN, Auteur ; ET AL., AuteurLa France compte actuellement près de 600 unités de méthanisation agricole. Plus de mille trois cents autres unités seraient en projet. Bien quelles puissent contribuer au maintien de lélevage, les controverses liées aux méthaniseurs se sont multipliées, ces dernières années. En cause, des pollutions provoquées par certaines unités ou des systèmes trop dépendants des cultures qui, lors de sécheresses, font monter les enchères sur les fourrages et co-produits nécessaires aux éleveurs. Il est essentiel que lemballement pour la méthanisation naboutisse pas au montage de projets peu cohérents ou qui ne sinscriraient pas dans leur territoire. Ce dossier, consacré à la méthanisation vertueuse, commence par expliquer pourquoi et comment la méthanisation agricole, quelle soit petite, moyenne ou très grande, peut être agroécologique et participer au développement territorial. Dans une interview, Jean-Marc Onno, président de lAAMF (Association des agriculteurs méthaniseurs de France), décrit le modèle défendu par lAAMF, ainsi que les différents travaux réalisés par cette association pour que les ateliers de méthanisation soient plus cohérents (maîtrise technique, guide de bonnes pratiques, charte ). Les deux articles suivants apportent des informations sur la valorisation des co-produits de la méthanisation : lun explique comment le digestat, sil est bien utilisé, peut être bénéfique en matière de fertilisation ; lautre présente lun des premiers méthaniseurs avec récupération de CO2 (le biogaz est constitué à 55 % de CH4 et à 45 % de CO2, ce dernier peut être utilisé pour les tomates sous serre). Ce dossier fournit ensuite les principaux résultats dun suivi, réalisé par lInstitut de lÉlevage durant un an, sur deux petites unités de méthanisation : ces dernières sont rentables à condition de viser une autonomie en intrants la plus complète possible. Le dernier article présente une très grande unité de méthanisation, lunité Agrimaire (3 600 kW de puissance), qui sinscrit dans un objectif déconomie circulaire et repose à 85 % sur des effluents délevage qui proviennent de 110 fermes.
Fraise : Des pistes pour améliorer la lutte biologique
Véronique BARGAIN, AuteurPour lutter contre les pucerons en culture de fraisiers sous serre, les lâchers dhyménoptères parasitoïdes du genre Aphidius montrent des résultats aléatoires. Pour mieux identifier les espèces de pucerons présentes sur fraisiers, ainsi que leurs antagonistes parasitoïdes, Estelle Postic a commencé une thèse, dans le cadre du projet AphidInnov et à linitiative de lAssociation dOrganisations de Producteurs nationale (AOPn) Fraises de France. Lanalyse dun millier de pucerons prélevés sur différents bassins de production a montré la présence de bactéries symbiotiques (Hamiltonella defensa principalement) chez de nombreux individus. Ces bactéries bloquent le développement des ufs des parasitoïdes, protégeant ainsi le puceron hôte et expliquant en partie léchec de la lutte biologique. Une solution pourrait être de rechercher, dans la diversité génétique des antagonistes parasitoïdes, ceux arrivant à contourner cette symbiose protectrice. Estelle Postic indique que ces données sont à prendre en compte pour lélevage dauxiliaires, mais aussi pour favoriser la régulation naturelle, en laissant entrer les auxiliaires dans les serres.