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Auteur Véronique BARGAIN |
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La résistance aux nématodes avance
Véronique BARGAIN, AuteurLes nématodes à galles représentent un problème de plus en plus important en culture sous abris, notamment en Provence. Dans ce contexte, le programme de recherche Lactumel a testé la résistance d'environ 560 génotypes de laitues cultivées et sauvages à deux souches de nématodes (Meloidogyne incognita et Meloidogyne arenaria). Brigitte Maisonneuve, de l'INRA d'Avignon, estime les résultats encourageants : des génotypes sauvages résistants et partiellement résistants ont été identifiés. Sur les plants résistants, les nématodes pénètrent la racine, mais leur cycle se trouve bloqué et les pontes sont alors très réduites. Les chercheurs ont, par ailleurs, montré que la résistance aux nématodes reposait sur un déterminisme génétique simple. Pour Brigitte Maisonneuve, les sélectionneurs ont désormais les outils pour commencer un programme de sélection variétale de salades résistantes aux nématodes à galles du Sud-Est.
Un revenu et dix semaines de congés
Véronique BARGAIN, AuteurPatrick Dufour et Jean-Marie Lebeau ne sont pas issus du milieu agricole. Lorsqu'ils se sont installés en maraîchage bio diversifié et vente directe, en 2010, un de leurs objectifs prioritaires était d'avoir une exploitation qui soit rapidement rentable, avec un taux horaire par associé au moins égal au SMIC. Ils ont donc cherché à optimiser au mieux leur temps de travail et à limiter la pénibilité des tâches quotidiennes. Après une période de tâtonnements, puis l'arrivée d'un troisième associé, Martin Grienenberger, le GAEC Légumes & Co a trouvé son équilibre, avec une organisation rodée, régulièrement revue pour maintenir l'amélioration de la rentabilité et la réduction du temps de travail. Le temps de commercialisation, notamment, fait l'objet d'attention de leur part. La vente se fait à la ferme, en libre-service, chaque jeudi, et génère 50 % du chiffre d'affaires en 2h. Elle se fait aussi sur le marché, en Amap, et auprès de quelques cantines et restaurants. Pour la production, la vigilance reste de mise, toutes les tâches étant réfléchies dans l'objectif de gagner du temps. Grâce à une bonne planification, à la mécanisation et à l'autoconstruction, les trois associés ont réussi à dégager pour chacun 10 semaines de congés annuels et 1 250 euros de revenu fixe auquel viennent s'ajouter les bénéfices de l'année précédente, soit au final un revenu d'environ 1 700 euros par mois.
Des solutions pour lutter contre l'enherbement
Véronique BARGAIN, AuteurAu Sival, des entreprises ont présenté de nouveaux matériels de désherbage mécanique ou thermique, de désinfection des sols et de paillage : diffuseur thermique de désherbage sur le rang et de calcination des spores de tavelure en arboriculture ; géotextiles et paillages non tissés biodégradables, à base de chanvre ; bineuse pour biner sur le rang ; automate de désinfection des sols à la vapeur ; bineuse spécifique à la culture de petits fruits ; tracteur porte outil adapté au plein champ.
Toaster ses protéagineux pour plus d'autonomie et de traçabilité
Véronique BARGAIN, AuteurA la recherche d'autonomie et de garanties sur l'origine de leurs aliments, de plus en plus d'éleveurs sont attirés par le toastage de graines de protéagineux. D'abord utilisée en bovins et volailles, cette technologie fait désormais des émules chez les éleveurs ovins, comme Jérôme Chaigneau. Installé dans les Deux-Sèvres avec un troupeau de 600 brebis laitières, il a toujours produit du lupin pour nourrir son cheptel mais, depuis 2015, les graines sont toastées par la société de nutrition Pasquier Vgt'al. Alors qu'il fallait 350 g de lupin cru et en graines entières par jour et par brebis en lactation, il ne faut plus que 280 g de lupin toasté/jour/brebis, cela grâce à une meilleure valeur alimentaire et à une meilleure valorisation. Les toasteurs, fixes ou mobiles, sont souvent achetés par des Cuma.
Toaster ses protéagineux pour plus d'autonomie et de traçabilité
Véronique BARGAIN, AuteurInitié en bovins et volailles, le toastage des graines de protéagineux commence à intéresser les éleveurs caprins pour ses multiples intérêts. Cette technique permet de : - limiter la dégradation des protéines dans le rumen, en assurant une meilleure assimilation de celles-ci dans lintestin ; - augmenter les PDIE et PDIA des protéagineux ; - éliminer des facteurs antinutritionnels, du soja notamment ; - améliorer la conservation (95% MS). Dans les Deux-Sèvres, Anthony Maupoint et Patrice Ayrault élèvent 380 chèvres et 40 vaches sur 105 ha. Depuis 2016, ils se sont tournés vers un fabricant daliment pour toaster le lupin quils produisent, avec un coût de 60/t. Ils témoignent d'une amélioration du niveau de production (970 l/chèvre avec du lupin toasté contre 850-900 l avec du lupin cru) ainsi que du métabolisme (moins de diarrhées). Un tableau compare les valeurs alimentaires des graines toastées à celles des graines crues du lupin, de la féverole, du soja et du pois. Depuis deux ans, de nombreuses initiatives permettant de toaster ont vu le jour : mobile ou à poste fixe, acquis en CUMA ou par des entreprises. Il permet de valoriser aussi du soja produit sur lexploitation, afin de gagner en autonomie et en traçabilité. Plusieurs éleveurs caprins témoignent, dont Erramun Elichiry, en système bio dans les Pyrénées-Atlantiques, qui cultive 7 ha de soja et lapporte, toasté, à ses 80 chèvres (350g/jour avec du maïs et du méteil).
L'approbation des substances de base continue
Véronique BARGAIN, AuteurPatrick Marchand, de l'ITAB, a expliqué, lors d'une conférence au Sival : "Les substances de base sont des substances non préoccupantes, non toxiques, dont la destination principale n'est pas d'être utilisées à des fins phytosanitaires, mais qui peuvent néanmoins être utiles dans la protection sanitaire, et qui ne sont pas des biostimulants." Ces substances (bicarbonate de sodium, vinaigre, prêle...) sont, pour certaines, utilisées depuis longtemps en bio. Neuf substances de base ont déjà été approuvées par la Commission européenne. De nombreux autres dossiers sont en cours d'instruction ou de montage. Cependant, ne pouvant être vendues en tant que produits phytosanitaires, des problèmes de conditionnement, de présentation du produit, de règles d'utilisation... ne facilitent pas leur commercialisation.
Le délicat créneau du melon bio
Véronique BARGAIN, AuteurLa production de melon bio reste délicate : risque de maladies (sclérotinia, oïdium, mildiou, bactériose, cladosporiose, fusariose, verticilliose) et de ravageurs (pucerons notamment), météo peu favorable, conduite technique complexe... Elle se développe toutefois, et les surfaces en France devraient légèrement augmenter. Le rendement, inférieur de 30 % par rapport au conventionnel, et le surcoût, dû notamment aux charges de main-duvre, sont compensés par une bonne valorisation de la production. Tel est le témoignage de Julien Godet et Tony Thibault (49), producteurs de melons du Haut-Poitou, qui se sont lancés dans le melon bio pour répondre à une réelle attente des clients, en choisissant des variétés rustiques. Contre les maladies, ils utilisent du cuivre et des produits à base d'algues. Xavier Dubreucq, consultant melon et salade sous abri, précise qu'il est également possible, pour lutter contre l'oïdium, d'utiliser du soufre. Catherine Mazollier (GRAB) indique que des essais de fertilisation organique liquide ont été réalisés, mais que la minéralisation s'avère trop lente. Catherine Taussig, de l'Association provençale de recherche et d'expérimentation légumière (Aprel), souligne l'importance de la résistance au puceron pour le choix variétal, en particulier dans le Sud. Malgré ces difficultés, les melonniers estiment que produire du melon bio est intéressant et que des transferts de technologies sont possibles vers le conventionnel.
Dossier : Les champignons sortent du bois
Véronique BARGAIN, Auteur ; Guy DUBON, Auteur ; Alain KERBIRIOU, Auteur ; ET AL., AuteurCertains champignons sont cultivés depuis des millénaires. Leur valeur gustative et leur intérêt culinaire attirent de plus en plus de consommateurs. Dans ce dossier, 5 champignons sont présentés sous langle des contraintes de production, des acteurs de la filière, du marché et de ses perspectives de développement : - Une production rationalisée : Champignon de Paris (la société bretonne Légulice veut développer la production et la consommation de champignons. Elle a rationalisé la production pour offrir un champignon de qualité, produit sans pesticides, et pour le valoriser au mieux) ; - En voie de développement : Shii-také (la culture du Shii-také ou Lentin est maîtrisée en France depuis de nombreuses années, notamment en Bretagne. Elle attend lintérêt des consommateurs qui semble progressivement émerger) ; - Une diversification de niche : Pleurote (en complément du Lentin, le Caté (station expérimentale bretonne) expérimente la production dautres espèces de champignons, comme les pleurotes, aussi réalisée sur les substrats pasteurisés pour développer une gamme despèces fongiques et étoffer loffre existante) ; - La morille pousse sous tunnel ; - La clé est dans le sol : Truffe (à linitiative de lassociation des trufficulteurs de lAude (ATA), une démonstration de matériels de travail du sol a réuni pas moins dune cinquantaine de trufficulteurs languedociens à Les Cassès dans lAude.)
Gagner en autonomie : Toaster ses graines de protéagineux à la ferme
Véronique BARGAIN, AuteurEn Vendée, la Cuma Défis 85 a fait lachat en 2015 dun toasteur mobile, à linitiative dun groupe déleveurs, bio ou non, notamment en bovins lait. Lobjectif était daccroître lautonomie alimentaire en valorisant mieux les protéagineux produits sur lexploitation. Plus facile que lextrusion, le toastage permet de limiter la dégradation des protéines dans le rumen, doù un gain en PDIE et PDIA. Cela détruit aussi les facteurs antinutritionnels thermosensibles des protéagineux (doù une meilleure disponibilité, par exemple, en trypsine). Cette technique permet aussi une meilleure conservation en asséchant les protéagineux et en éliminant bactéries et champignons, mais il est important de trier et nettoyer les mélanges avant toastage des protéagineux. Par ailleurs, les éleveurs doivent sorganiser pour un fonctionnement optimal du toasteur, placé sur une remorque routière pouvant être tirée par un tracteur. Les éleveurs qui ont substitué des grains toastés à leurs grains crus ont vu, en 2015 et 2016, leur production de lait augmenter. Ces résultats, à confirmer, sont prometteurs. Ce nest pas le seul cas de recours au toastage. Diverses autres initiatives existent, portées par des éleveurs ou des prestataires privés. Ainsi, une Cuma dans le Gers a acheté un toasteur mobile pour répondre à la demande déleveurs, notamment d'aviculteurs, qui voulaient valoriser au mieux le soja quils produisaient et ainsi se passer du soja importé et faciliter les filières tracées sans OGM.
Le melon actionne le levier variétal
Véronique BARGAIN, Auteur ; Alexandra SCHOENY, Auteur ; RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, AuteurLa sélection variétale est un levier pour réduire limpact des maladies et parasites sur les cultures. Ce dossier, consacré au melon de manière générale, présente les recherches conduites par les semenciers pour proposer des variétés résistantes, notamment à la fusariose, mais aussi au puceron et à loïdium. Le but de ces recherches est de proposer des variétés résistantes ayant de bonnes caractéristiques culturales et commerciales. Pour la lutte contre les pucerons, dautres modes de protection doivent être réfléchis (auxiliaires, abords de cultures). Dans les Bouches-du-Rhône, un groupe Ferme Dephy, regroupant des agriculteurs bio et conventionnels, suivi par la Chambre dagriculture, a pour but détudier les solutions naturelles de lutte contre les maladies et ravageurs. Un agriculteur, en bio, pratique notamment les lâchers dauxiliaires dans ses cultures de melon, associés avec des traitements naturels et il obtient de bons résultats. Cet agriculteur travaille également sur la gestion du sol pour lutter contre les maladies en inoculant son sol avec une préparation à base d'un champignon, et en gérant la fertilisation organique.
La patate douce, une production à découvrir
Véronique BARGAIN, AuteurOriginaire d'Amérique du Sud, la culture de patate douce voit sa production se développer en France. Cet article présente les principaux points techniques de la conduite de cette culture maraîchère : plantation, besoins en fertilisation, en irrigation, récolte, conservation... Les principales exigences de la culture de la patate douce concernent les besoins en chaleur et en eau. Assez peu sensible aux problèmes phytosanitaires, sa conduite en agriculture biologique est relativement aisée. Philippe Chanson, producteur conventionnel en Loire-Atlantique, témoigne.
Réglementation, tarifs : De nouvelles dispositions pour relancer la méthanisation
Véronique BARGAIN, AuteurSi les projets de méthanisation ont été moins nombreux en 2015, les évolutions réglementaires et tarifaires décidées pourraient relancer la dynamique. Les pouvoirs publics ont pour objectif d'atteindre 1 000 installations en 2020 et 10 % du gaz consommé en France en 2030 issu d'énergies renouvelables. L'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), qui a suivi, en 2014-2015, le fonctionnement de sept projets de méthanisation de moins de 75 KWh, a souligné des taux de rentabilité variables pour la petite méthanisation. Pour ces installations, les nouveaux tarifs d'achat de l'électricité devraient permettre de dégager entre 6 000 et 18 000 euros supplémentaires par an. L'utilisation du biométhane comme carburant devrait aussi permettre le développement de cette production. Lors du Salon Biogaz Europe, le fabricant New Holland a présenté un prototype de tracteur fonctionnant au GNV ou au bioGNV.
Des ailes pour les racines !
RÉUSSIR FRUITS ET LÉGUMES, Auteur ; Véronique BARGAIN, AuteurLes mycorhizes s'attachent aux racines des végétaux et développent un réseau « d'hyphes fongiques » capable d'augmenter le système radicalaire des végétaux jusqu'à 700 %. Les mycorhizes offrent différents avantages : augmentation de l'absorption du phosphore, de l'azote ou de micronutriments, piégeage du carbone dans les sols, atténuation de stress abiotiques ou biotiques. Le projet Végé durable 2, programme Interreg France-Angleterre, a permis d'étudier les mycorhizes, et des essais ont également eu lieu sur la station expérimentale horticole de Bretagne Sud, en légumes biologiques. Différents essais montrent une amélioration du rendement, du calibre, de la précocité ou de la classification commerciale des cultures avec l'introduction de mycorhizes. A noter que pour certaines cultures, la mycorhization n'a pas d'effet, voire un effet dépressif. Induire une relation entre la plante et le champignon n'est pas toujours facile (notamment pour la carotte, le poireau). Différentes solutions sont testées. Les effets combinés de l'utilisation de mycorhizes et des rizobactéries bénéfiques ont aussi été testés.
Un automoteur pour les choux-fleurs
Véronique BARGAIN, AuteurLe concepteur du premier automoteur d'aide à la récolte de choux a mis au point une nouvelle version de la machine. La plateforme a été rallongée et permet d'avoir huit caisses de récolte en simultané, elle a été un peu abaissée pour plus de confort et est équipée de pneus plus larges sur les roues motrices pour faciliter son passage en conditions difficiles et moins abîmer le sol. L'automoteur apporte beaucoup de confort de travail et permet d'améliorer la productivité.
Bientôt une légumerie bio
Véronique BARGAIN, AuteurDébut 2016, une légumerie va entrer en fonction dans l'agglomération nantaise. Destinée à la préparation de légumes biologiques et locaux, issus de la ferme maraîchère du lycée Terre Atlantique, de l'espace test mis en place par la CIAP 44 et des producteurs de la région, cette légumerie devrait fournir une tonne de légumes par jour pour quatre lycées, trois collèges et la cuisine centrale de Nantes.
Biofumigation sous abri : semer au bon moment
Véronique BARGAIN, AuteurLa station expérimentale de Bretagne Sud, gérée par la Chambre d'agriculture du Morbihan, est depuis cinq ans le siège d'une expérience sur la biofumigation en maraîchage sous abri. Trois modalités sont comparées : - une modalité témoin avec une culture principale l'été et des intercultures en hiver et au printemps ; - une modalité biofumigation sous abri, avec une culture principale et un cycle de biofumigation ; - une modalité biofumigation à l'extérieur, avec une culture principale, une ou deux intercultures de vente et un mélange de biofumigation semé à l'extérieur puis ramené sous la serre. Si la biofumigation sous abri est la plus efficace, la biofumigation à l'extérieur permet de réduire le temps d'occupation du sol sous abri (un mois au lieu de trois). L'un des enjeux pour une efficacité optimale de cette pratique de désinfection des sols est de semer au bon moment.
En Bretagne : Un contexte favorable au développement de la bio
Véronique BARGAIN, AuteurEn Bretagne, la filière laitière bio se porte bien, avec, en 2014, 117 millions de litres de lait bio produits par 450 fermes, soit 22% du volume national. Aujourd'hui, dans un contexte d'environnement technico-économique favorable, les enjeux sont le renouvellement des générations, la transmission des fermes existantes, l'accompagnement des nouveaux producteurs et la recherche. Pour la Chambre d'agriculture d'Ille-et-Vilaine, l'établissement de passerelles entre bio et conventionnel pourrait faciliter le développement de la bio, mais aussi apporter des réponses aux défis de l'agriculture conventionnelle, avec des échanges de savoir-faire possibles en matière d'autonomie alimentaire, de médecines alternatives et d'agronomie.
Dossier : La pomme met les voiles
Maude LE CORRE, Auteur ; Véronique BARGAIN, AuteurCe dossier fait le point sur différents filets utilisés sur les pommiers. Les bâches antipluie peuvent ainsi avoir un effet anti-tavelure et anti-Gloeosporioses dans les vergers conduits en taille courte et dans les régions peu ventées. En revanche, ces bâches peuvent parfois favoriser l'oïdium et les pucerons lanigères. Ces bâches peuvent également avoir un effet tampon empêchant la formation de gel pour des températures inférieures à 5°C et inversement augmenter la température pour des températures supérieures à 20 °C. Elles peuvent également entraîner une augmentation des besoins en irrigation. Il paraît intéressant de limiter l'ouverture de ces bâches afin de ne pas gêner la coloration des fruits l'été et de limiter les besoins en irrigation et les risques d'exposition au vent. Un agriculteur témoigne sur l'utilisation de ce type de bâche, dont il est très satisfait, mais il s'interroge sur la durée de vie des bâches (notamment à cause des dégâts occasionnés par le vent). Le filet anticarpocapse, principalement utilisé en bio, est également présenté (filet monorang et filet monoparcelle). Il a également un effet contre la tordeuse orientale. Une filière de recyclage des filets paragrêle se met en place.
Les élevages passés en bio s'en sortent bien
Véronique BARGAIN, AuteurUne étude du réseau Gab-Frab sur quatorze exploitations laitières bretonnes montre que leurs résultats économiques s'améliorent cinq ans après le début de la conversion. La conversion à l'agriculture biologique s'est avérée d'autant plus facile, dans le cadre de cette étude, que la situation sanitaire et économique de l'élevage était saine au départ. Les trajectoires techniques majoritaires vont vers une augmentation du pâturage et une baisse du maïs ensilage. Malgré la baisse globale de production laitière, les résultats économiques des élevages sont meilleurs et les coûts alimentaires plus faibles. L'article compare quelques critères technico-économiques des fermes de l'étude avec les groupes de référence du Rica entre 2008 et 2013. Un éleveur bio des Côtes d'Armor, Jean-François Orain, témoigne de l'amélioration de ses résultats économiques.
Favoriser les échanges directs entre polyculteurs et éleveurs bio
Véronique BARGAIN, AuteurA la suite de la sécheresse de 2011 qui avait provoqué une pénurie de fourrage chez les éleveurs bio du Nord-Pas-de-Calais, le GABNOR a mis en place une démarche visant à favoriser les échanges directs entre éleveurs et polyculteurs sans élevage, ces derniers trouvant là un débouché intéressant. Après s'être rencontrés la première année, éleveurs et polyculteurs ont pu ensuite poursuivre leurs échanges via un outil en ligne mis à disposition par le GABNOR, qui suit l'évolution de la démarche. Les échanges ont été, depuis, élargis à la paille et au fumier, et un axe de développement concerne la production de mélanges céréaliers destinés aux éleveurs.
Légumier bio, pourquoi pas vous ?
Véronique BARGAIN, AuteurEntre 2010 et 2013, des opérateurs techniques et économiques de la filière légumes de plein champ biologiques de six régions du nord et du centre de la France se sont associés autour du programme Casdar LPC Bio (Légumes de plein champ biologiques), porté par Bio Centre. L'objectif était de développer cette filière via la conversion de producteurs conventionnels et la diversification de céréaliers bio. Pour cela, des accompagnements techniques et des contractualisations ont été mis en place. Ainsi, la production de légumes de plein champ biologiques a progressé de 60 % dans ces régions entre 2009 et 2012, contre une progression de 47 % dans les autres régions.
Mutualiser les moyens des éleveurs transformateurs bio
Véronique BARGAIN, AuteurAfin d'étendre leur réseau sur toute la France, les éleveurs du réseau "Invitation à la Ferme", qui rassemble pour le moment cinq exploitations bio de Loire-Atlantique, Vendée, Ille-et-Vilaine et Finistère, ont créé la société du même nom, avec un objectif de 100 fermes en 2017-2018. Le but est de mutualiser des moyens d'action pour permettre aux éleveurs adhérents de développer la vente de leurs produits laitiers bio fermiers en direction de la grande distribution.
Le problème de Didymella bryoniae
Véronique BARGAIN, AuteurDepuis quelques années, le champignon Didymella bryoniae est devenu un problème majeur en concombre. Il se développe sur les tissus morts en condition humide, mais il peut aussi contaminer des tissus vivants par contact ou lors de la germination des spores. Ces infections peuvent entraîner la perte des plants et favoriser d'autres pathogènes. Le champignon peut enfin attaquer les fruits et c'est alors très problématique : avortement, altération de la forme ou pourriture du fruit visible ou non. Aucun traitement n'est utilisable pour ce pathogène, mis à part un fongicide bio qui a un effet retard et non curatif. Le principal moyen de protection reste donc la prophylaxie (désinfection, nettoyage des serres, désinfection des couteaux, éviter les tas de déchets non compostés à proximité des serres). La gestion du chauffage et de l'aération des serres est également essentielle pour éviter la condensation sur les plants.
Produire des céréales bio est une opportunité pour les éleveurs
Véronique BARGAIN, AuteurLa demande croissante en céréales biologiques offre des perspectives aux éleveurs bio ou souhaitant se convertir. Que ce soit à destination de l'alimentation humaine ou animale, pour Denis Paturel, d'Agro Bio Europe, les débouchés pour les céréales bio sont garantis. Dans ce contexte, les éleveurs bénéficient d'un atout fort, la présence de prairies dans la rotation. Les éleveurs doivent cependant connaître les contraintes sur le plan technique, en matière de travail du sol, de fertilisation, de conduite des cultures...
L'association céréales-protéagineux, c'est payant
Véronique BARGAIN, AuteurLe Gaec Ursule, en Vendée, cultive des méteils en agriculture biologique depuis 1997 et travaille à l'autonomie en concentrés des 100 vaches laitières grâce à de la féverole, du pois fourrager, du lupin et du tourteau de colza fermier. Le lupin a été abandonné à cause du salissement. Les associations de céréales avec du pois augmentent le rendement, réduisent les attaques de bruches et le salissement. Les céréales et les protéagineux sont respectivement semés à 30 % et 90 % de la dose en culture pure, il y a donc une augmentation de densité de semis. La féverole de printemps est semée à 50 grains/m2 avec de l'avoine. Les pois de printemps sont semés à 90 grains/m2 avec de l'orge à 40 kg/ha. Le lupin d'hiver est semé à 40 grains/m2 en octobre, puis l'orge ou le blé associés sont semés par la suite à 100 kg/ha.
Dossier : Les étapes d'une transmission en douceur
Véronique BARGAIN, AuteurA partir d'expériences localisées, en France, et de témoignages d'agriculteurs, le dossier aborde les points suivants : - Le financement, point clé de la transmission ; - Une cessation hors cadre bien menée (Deux-Sèvres) ; - Un outil innovant d'accompagnement à l'installation (Loire-Atlantique) ; - Une reconversion réussie pour Aline Pineau (Maine-et-Loire).
Dossier : Installation : place aux jeunes
Véronique BARGAIN, Auteur ; Damien HARDY, AuteurLe renouvellement des générations est devenu une priorité pour maintenir la filière caprine. C'est ce qu'a révélé un colloque sur l'installation et la transmission organisé dans les Deux-Sèvres en mai 2014. En Région Poitou-Charentes, 48% des éleveurs caprins partiront en retraite d'ici dix ans. Alors que la filière s'est beaucoup développée jusqu'en 2008 par la création d'ateliers, la transmission des exploitations est désormais une priorité. Mais, pour intéresser des jeunes, il est nécessaire d'apporter des arguments en termes de débouchés, de rentabilité, de revenus, et aussi de bien-être au travail. Le dossier rassemble les articles suivants : - Accompagner l'installation avec l'appui des structures et des laiteries ; - S'installer autrement ; - En Loire-Atlantique, un outil innovant d'accompagnement à l'installation ; - Rendre son exploitation transmissible ; - S'installer n'est pas toujours facile ; - Se former à l'élevage caprin à distance.
Dossier Normaliser les méthodes de calcul de l'empreinte eau
Véronique BARGAIN, Auteur ; Rita LEMOINE, AuteurL'eau est une ressource vitale mais qui se raréfie : utilisation de plus en plus importante, disponibilité disparate selon les régions, problèmes de pollution Ainsi, la gestion de cette ressource devient un enjeu environnemental fort. C'est notamment le cas en agriculture, les systèmes de production étant intimement liés à cette ressource. Concernant les produits laitiers, aujourd'hui, plusieurs méthodes de calcul de l'empreinte eau existent. Elles prennent en compte des critères différents et il apparaît donc nécessaire de les harmoniser. Pour cela, un projet de normalisation du calcul de l'empreinte eau devrait aboutir à une norme ISO d'ici l'automne 2014. Ce dossier traite également : - des coûts de la recherche de substances dangereuses pour les industriels ; - d'un guide méthodologique sur le calcul de l'empreinte eau, en cours de rédaction par la Fédération internationale du lait (FIL) ; - d'un référentiel des consommations en eau des élevages laitiers ; - de la baisse de la consommation en usine de transformation laitière.
Dossier : Le statut des animaux en question
Rita LEMOINE, Auteur ; Jean-Marc BECHE, Auteur ; Véronique BARGAIN, Auteur ; ET AL., AuteurLa réflexion sur le statut de l'animal remet-elle en cause l'élevage ? Pour nourrir le débat, le Cniel a réuni éleveurs, philosophes et anthropologues autour de l'évolution de la perception des animaux dans la société. L'urbanisation éloigne les consommateurs des élevages, menant à une ignorance des relations éleveur-animal : L'anthropomorphisme glisse facilement des animaux de compagnie aux animaux d'élevage. L'actualité du passage de « bien meuble » à « être sensible » dans le Code civil reflète cette mutation, bien que les animaux restent soumis au régime juridique des biens corporels. Le dossier retrace l'évolution du cadre légal et l'accroissement des règlementations sur le bien-être animal, puis fait place à des témoignages. Une éleveuse souligne l'importance de faire connaître le quotidien agricole aux citadins. Par contraste, la situation du statut animal en Inde est décrite, où les vaches sont certes vénérées, mais l'Inde est aussi le premier exportateur mondial de viande bovine. Selon le professeur de philosophie Francis Wolff, l'animalisme découle de la culpabilité urbaine quant à l'industrialisation des élevages, qui pousse à une revendication libératrice : « A défaut de pouvoir libérer le prolétariat [ ] les nouveaux courants anti-humanistes veulent « libérer les animaux ». Pourtant, a-t-on trouvé une définition consensuelle de l'animal ? Une bactérie est-elle un animal ? La motricité est-elle un facteur déterminant ? L'animalisme postule que « l'homme est un animal comme les autres ». Cette revendication d'indistinction traduit la crise d'une communauté qui ne sait plus ce qui doit être l'objet d'une attention morale. L'anthropologue Jean-Pierre Digard rapporte trois types de relations aux animaux : l'élevage, les relations affectives aux animaux de compagnie, et les relations fictives conçues comme un idéal à atteindre par la mouvance animalitaire. Pour lui, la question de nos rapports aux animaux doit être celle de notre intérêt à leur égard, par exemple la préservation des espèces sauvages pour le maintien de la biodiversité ou les productions de qualité.
La patate douce pour rationaliser les rotations sous abri
Véronique BARGAIN, AuteurSous abri, les principales productions possibles, en été, sont les solanacées et les cucurbitacées. Or, il y a une pression sanitaire importante sur ces familles, liée aux pucerons, aleurodes, mildiou, oïdium, et qui est difficile à combattre en bio. Philippe Mahé, directeur de l'exploitation bio du lycée agricole de Suscinio, à Morlaix (Finistère), explique le choix qu'il a fait de la patate douce, plante de la famille des convolvulacées très peu sensible sur le plan sanitaire, pour établir une rotation sur trois ans. Il en décrit la mise en place et la récolte. La patate douce, en plus de rationaliser la rotation, fera aussi l'objet d'une production de plants.
La biodiversité fonctionnelle est sur les rails
Véronique BARGAIN, AuteurLa biodiversité fonctionnelle a fait l'objet d'une journée organisée par l'INRA et le CTIFL, à la station CTIFL de Carquefou (44), le 13 juin 2013. Les essais menés dans le cadre du projet Biodivleg ont montré que certaines espèces de staphylins et carabidés sont des prédateurs significatifs des mouches du genre Delia. Les staphylins semblent se diffuser activement dans la parcelle parce qu'ils y sont attirés tandis que les carabidés ne passent de la haie à la parcelle que si la haie est surpeuplée. Un essai est mis en place sur poireau pour tester l'efficacité de bandes et de patchs floraux en bordure de parcelle sur la régulation naturelle du thrips. Cependant, il reste difficile de savoir si les auxiliaires se sont réellement alimentés sur les fleurs ; des méthodes sont à l'étude sur ce point. L'utilisation de plantes pièges constituant une barrière autour des parcelles est aussi étudiée, tout comme les plantes répulsives et attractives. Des travaux menés à Agrocampus Ouest montrent que l'environnement paysager influence la colonisation des cultures de choux par la mouche du chou et la répartition des auxiliaires. L'augmentorium, une installation qui piège les ravageurs mais pas les auxiliaires, a donné des résultats intéressants à la Réunion.
Dossier : La filière laitière mobilisée pour l'environnement
Véronique BARGAIN, Auteur ; Rita LEMOINE, Auteur ; RLF, AuteurLe dernier rapport de la FAO « Lutter contre le changement climatique grâce à l'élevage : une évaluation globale des émissions et des possibilités d'atténuation » ramène la part des gaz à effet de serre (GES) à 14,5% au lieu de 18% dans le précédent rapport de 2006. La part du lait est estimée à 2,9%. Ce rapport précise aussi que les émissions de GES par l'élevage pourraient être réduites de 30% en optimisant ses pratiques en termes de conduite d'élevage, d'alimentation animale ou de gestion du fumier. Ce rapport tient compte des prairies et aussi de l'impact de l'élevage sur d'autres facteurs environnementaux comme l'eau ou la biodiversité. Depuis trois ans, plusieurs actions ont été engagées par divers acteurs à différentes échelles (Monde, Europe, France ) sur ces questions de l'impact de la filière lait sur l'environnement. Ce dossier en présente certaines, comme le Carbon Dairy, un plan pour réduire les émissions carbone de l'élevage de 20% d'ici 10 ans, porté en France par divers acteurs privés. La FAO, avec l'implication de gouvernements, d'acteurs de la production, de l'environnement ou de la recherche, appuie le programme LEAP qui vise à valider scientifiquement les méthodes d'évaluation des impacts environnementaux selon des méthodologies harmonisées, ainsi que Global Agenda of actions, plateforme d'échanges, de concertation et de propositions politiques. De même, l'INRA pilote un programme de recherche européen sur l'atténuation de l'impact de l'élevage sur le changement climatique et sur son adaptation à ce dernier. Les industriels de la filière lait s'impliquent dans certains de ces programmes et conduisent en propre une action au niveau européen sur l'évaluation et la communication environnementales, cherchant à faire entendre leurs points de vue sur ces questions de la prise en compte des impacts environnementaux dans le développement de la filière laitière.
Pas à pas vers la modernité
Véronique BARGAIN, AuteurEric Souffleux est maraîcher bio, installé depuis 2009 en Loire-Atlantique, sur 5,5 ha, dont 3 ha de plein champ et 2000 m² de tunnels. Il utilise la traction animale pour être moins dépendant du pétrole. Il produit ainsi une trentaine de légumes, de quoi alimenter 120 à 130 paniers vendus chaque semaine en AMAP. Il a appris peu à peu à travailler avec le cheval et avec des outils adaptés : deux kassines, un polynol et un bucher, des porte-outils permettant de travailler sur buttes sur différentes largeurs. Pour Eric Souffleux, la traction animale permet une meilleure maîtrise du désherbage, moins de compaction et de feuilles écrasées dans les passe-pieds. Il estime avoir augmenté ses rendements de 15 % la première année d'utilisation des chevaux. Le temps de travail est équivalent et la pénibilité n'est pas la même : il marche beaucoup mais n'a pas de torticolis, pas de secousses, pas de bruit, etc. De nombreuses améliorations seraient encore possibles en traction animale, mais il faudrait pour cela que des constructeurs s'y intéressent. Les outils et méthodes qu'il utilise lui ont été fournis par Prommata, une association qui aide les personnes souhaitant travailler en traction animale.
Des alliacées pour désinfecter les sols
Véronique BARGAIN, AuteurLes plantes de la famille des alliacées contiennent certaines substances qui, lorsque la plante est broyée, se réarrangent en composés soufrés. Différentes expérimentations ont montré l'effet de ces composés sur les insectes, sur les maladies fongiques ou encore sur les nématodes qui se conservent dans le sol. Les produits qui ont été testés sont des écarts de tri et déchets d'oignons et de poireaux, ainsi que différents principes actifs des Alliacées. Tous ont montré une efficacité intéressante contre Pythium ultimum sur culture de concombre. Un des principes actifs des alliacées, le DMDS (diméthyldisulfure), est également efficace sur Sclerotinia sclerotiorum sur salade, et devrait être l'objet d'une demande d'homologation en 2012. Les alliacées sauvages, très riches en DMDS, représentent une alternative intéressante pour l'agriculture biologique.
L'aménagement de parcelles pour limiter la pression des ravageurs
Sébastien PICAULT, Auteur ; Véronique BARGAIN, AuteurDans l'objectif d'attirer et/ou de maintenir les auxiliaires aux abords des parcelles cultivées, des infrastructures agro-écologiques peuvent être mises en place (haies, bandes enherbées, mélanges fleuris). Ainsi, les populations de ravageurs peuvent être maîtrisées par la présence de leurs prédateurs et parasitoïdes. On parle alors de biodiversité fonctionnelle. Dans ce contexte, le projet Biodivleg étudie l'effet de la présence de haies sur la régulation naturelle de mouches dans différentes cultures de Brassicacées. L'effet potentiel des haies n'a pas pu être clairement identifié et les méthodes de l'étude doivent être affinées pour les prochains essais. En ce qui concerne les populations de pucerons sur culture de laitues, le Ctifl teste depuis trois ans l'effet de différents aménagements agro-écologiques. Dans les parcelles concernées, l'accroissement des populations d'auxiliaires est plus rapide et la durée d'infestation par les pucerons est plus courte.
Découverte : Chez Thierry Briand en Loire-Atlantique : Des brebis Shropshire pour entretenir vergers et sapins
Véronique BARGAIN, AuteurOriginaire d'Angleterre et introduite en France il y a huit ans, la race Shropshire présente la particularité de ne pas manger les résineux et de ne pas attaquer l'écorce des arbres. Importée à l'origine par le Parc naturel régional du Morvan pour l'entretien des plantations de sapins de Noël, elle a aussi montré son intérêt pour entretenir des vergers haute tige. En 2008, le Gaec des Grands Champs et trois autres arboriculteurs français ont importé 110 agnelles et 5 béliers Shropshire qu'ils ont acheté 250 euros et 900 euros chacun à l'association anglaise des éleveurs de moutons Shropshire. Aujourd'hui, le Gaec dispose de 50 brebis, 16 agnelles et deux béliers. Un encart précise comment une quarantaine d'exploitations utilisent le Shropshire en France : le plus gros troupeau est détenu par un producteur de mirabelles tandis qu'un viticulteur d'Alsace en utilise pour nettoyer les vignes après la vendange ; l'utilisation des Shropshire en production de sapins de Noël est en forte régression aujourd'hui (difficulté avec la gestion du temps de travail). Un point est fait, par ailleurs, sur la qualité de la race Shropshire.
Le désherbage thermique monte en pression
Sébastien PICAULT, Auteur ; Véronique BARGAIN, AuteurEn culture de carottes biologiques, le désherbage représente un des principaux freins techniques car c'est une plante peu compétitive vis-à-vis des adventices. Sur le rang notamment, seul le désherbage manuel fait aujourd'hui preuve d'une efficacité satisfaisante. A la station du Ctifl de Carquefou, des essais sont menés sur plusieurs stratégies combinant outils mécaniques et désherbage thermique. Le désherbage vapeur a aussi été testé et s'avère être la technique la plus efficace. Toutefois, cette solution est énergivore, coûteuse et destructrice pour la microflore et la microfaune du sol. Les producteurs bio sont donc à la recherche d'autres alternatives. Parmi les stratégies combinant mécanique et thermique, la plus forte efficacité est obtenue avec un désherbage en plein environ huit jours après le semis, suivi de désherbages thermiques entre les rangs tous les dix jours. Même si cette solution permet d'atteindre de bons rendements sans désherbage manuel, ce dernier reste la méthode la moins pénalisante pour la culture.
Dossier : Circuits courts : les bons tuyaux
Costie PRUILH, Auteur ; Emeline BIGNON, Auteur ; Véronique BARGAIN, AuteurAvec une demande importante des consommateurs, les producteurs sont de plus en plus nombreux à se tourner vers les circuits courts, que ce soit pour la vente en magasins, via des AMAP, ou sur des marchés. Même si ces circuits présentent des atouts (retour de la valeur ajoutée dans les fermes, création d'emplois non-délocalisables, nouvelle dynamique de territoire), certains appellent à la prudence dans un contexte économique difficile actuellement et où les références sur ces débouchés sont encore rares. Une étude de marché avant de se lancer, une bonne maîtrise technique et économique de la commercialisation et une vision à long terme sont indispensables. Dans ce dossier, plusieurs circuits de commercialisation sont présentés : vente à la ferme et sur les marchés, circuit court en GMS, restauration collective, magasin de producteurs, distributeurs de lait, vente par internet. Des conseils sur les techniques de vente sont donnés et quelques initiatives concrètes sont mises en avant.
Dossier : La filière laitière biologique
Véronique BARGAIN, AuteurAprès une phase de forte expansion, de 2008 à 2010, la croissance des produits laitiers bio s'est toutefois ralentie fin 2011. Plusieurs facteurs expliquent cela : la crise, le report sur des produits locaux, un problème de qualité lié à la recherche du bio à bas prix, un problème de cohérence entre l'offre et les attentes des consommateurs Parallèlement, les volumes collectés augmentent et les conversions se poursuivent : la filière commence donc à s'interroger sur son avenir. Le bio semble encore porteur en GMS et des leviers peuvent aussi être actionnés : améliorer la visibilité en rayon, changer l'image parfois austère du bio, développer la RHF, l'export En France, les principaux produits laitiers bio sont les produits basiques, mais la gamme s'élargit peu à peu : yaourts aux fruits, allégés, lait en poudre On assiste à une montée des MDD bio et certaines GMS se dotent de magasins spécialisés bio. Une tendance aujourd'hui est de rechercher plus de cohérence en développant le bio local. Enfin, l'aspect qualitatif est devenu essentiel. La restauration collective est aussi un marché qui continue de progresser, mais qui concerne surtout le yaourt. La proximité semble là aussi de plus en plus importante. A l'échelle européenne, l'Allemagne est le premier pays producteur et le premier marché bio. Au Danemark, en Autriche et en Suisse, la part du bio est la plus élevée. Le dossier est complété par différents exemples : - Biolait : groupement de 545 producteurs basé sur un fonctionnement éthique et solidaire, qui prévoit de collecter près de 30 % du lait bio en 2014 ; - Le Système U qui, pour garantir l'origine française du lait bio à marque U, a signé un partenariat avec Biolait. ; - Le réseau Biocoop, toujours en croissance ; - La coopérative Bio du Maine qui mise sur la double entrée bio et terroir ; - Les 2 Vaches, marque créée par Danone.
Engrais verts et pucerons au cur des journées Itab
Véronique BARGAIN, AuteurLa Bretagne connaît, depuis plus d'une dizaine d'années, un fort développement de ses surfaces en fruits et légumes biologiques, notamment grâce à une bonne structuration de cette filière. En décembre dernier, la région a accueilli les journées techniques nationales de l'Itab (à Rennes). Plusieurs thématiques ont été abordées : la diversité des débouchés, la mise en place d'engrais verts en maraîchage, les pucerons en arboriculture et le problème de la patuline (mycotoxine) dans les produits à base de pommes. En encart, un zoom est fait sur le développement de la filière cidricole biologique.
Hervé Delestre veut vendre local et mutualiser
Véronique BARGAIN, AuteurPour Hervé Delestre, arboriculteur bio dans l'agglomération rennaise, la volonté de vendre ses produits localement faisait partie à part entière de son projet d'installation. Celui-ci a pu se concrétiser grâce à l'acquisition d'un îlot de 24 ha avec quatre autres producteurs. Aujourd'hui, chacun gère sa production spécifique (fruits, légumes, plantes aromatiques et ornementales), avec du matériel acquis en commun mais adapté aux différents besoins. La mutualisation entre les quatre producteurs couvre toute la filière puisque la commercialisation des produits est également commune sur un marché et via des paniers notamment. Cette organisation leur permet de proposer des paniers complets aux consommateurs qui se tournent de plus en plus vers les produits locaux. Elle a aussi permis de limiter les coûts d'investissements de chacun et de partager le temps nécessaire à la commercialisation entre les quatre agriculteurs.
Du mieux mais des progrès restent nécessaires
Véronique BARGAIN, AuteurUne enquête de l'Itab, réalisée en 2011 auprès de 120 producteurs de légumes biologiques, a montré que depuis trois ans, ceux-ci achètent de plus en plus de semences. Pourtant, ils ne sont pas toujours satisfaits de l'offre selon les espèces considérées. Il existe encore un besoin fort en variétés adaptées à l'agriculture biologique, notamment pour le brocoli, le melon, le chou-fleur, l'oignon et le radis.
Un référentiel pour accompagner et piloter les exploitations laitières bio
Véronique BARGAIN, AuteurA l'initiative d'un groupe d'éleveurs, le GAB de Loire-Atlantique a créé un référentiel qui permettra de mieux accompagner les exploitations laitières biologiques. Basées sur l'étude d'une trentaine de fermes sur une période de six ans, les références présentées sont structurelles, technico-économiques, environnementales (diagnostic avec la méthode Dialecte), et socio-territoriales (diagnostic avec la méthode Idea). Une partie du référentiel est consacrée à l'impact de certains facteurs sur la ferme.
Le réseau Biocoop toujours en croissance
Véronique BARGAIN, AuteurAprès une croissance modeste en 2010 (+2 %), liée à la crise et au développement des produits bio dans la grande distribution, le réseau Biocoop a progressé de 10 % en 2011. Aujourd'hui, il rassemble 325 magasins et 4 plates-formes de distribution sur toute la France. Pour la filière Fruits et Légumes, 22 000 tonnes de produits sont concernés, dont 40 % sont importés (principalement des fruits exotiques et sans contre-saison). Aujourd'hui, le réseau travaille avec 430 producteurs de fruits et légumes, réunis dans sept groupements.
Une association pour promouvoir le lait cru
Véronique BARGAIN, AuteurLe 28 mai 2011 est née l'"Association pour la promotion du lait cru et de ses produits dérivés", à l'initiative d'éleveurs laitiers de Loire-Atlantique. Cette association regroupe 15 éleveurs du département aux profils très différents, puisqu'ils sont installés en bio ou en conventionnel, et vendent leur lait cru par des circuits de commercialisation très différents allant de la vente à la ferme à la GMS ou à la restauration collective. L'objectif de l'association est de promouvoir les atouts du lait cru et de casser son image négative auprès des consommateurs. Ainsi, elle prévoit de baser sa communication sur les aspects nutritionnels du lait cru avec l'aide d'un nutritionniste et elle a mis en place un cahier des charges axé sur l'hygiène et la sécurité alimentaire. Les éleveurs envisagent de faire appel à une agence de communication, de trouver une marque ou un logo pour l'association et d'organiser une journée « lait » avec visites d'exploitations. Ils désirent rapidement rencontrer des intervenants de la restauration collective pour leur fournir des produits.
Du bio et des circuits courts
Véronique BARGAIN, AuteurInstallé depuis 1978 à Sion-les-Mines (Loire-Atlantique), François Lebret converti ses terres en bio en 1989, puis son troupeau en 2000, par conviction écologique. En 2008, son association avec Elodie Crossouard lui a permis de se dégager du temps tout en assurant sa succession. Aujourd'hui, l'exploitation compte 146 ha et 510 brebis. La moitié de la surface est en herbe, le reste en culture pour la vente et l'autoconsommation. Les éleveurs ont basé leur troupeau sur la race Romane, qui se désaisonne bien, afin de produire des agneaux toute l'année. Le troupeau compte également d'autres races. La production d'agneaux toute l'année est néanmoins la difficulté de leur système. Leurs débouchés sont des coopératives bio, des supermarchés bio et deux bouchers, en circuit court (le Gaec fait abattre les bêtes et les livre lui-même à ses clients). Les associés remarquent que les débouchés dans les magasins biologiques spécialisés ont tendance à baisser, au profit des grandes surfaces.
En Charente-Maritime : Un bon complément pour une petite exploitation (Dossier : Agritourisme)
Véronique BARGAIN, AuteurEn 1991, Régine a repris l'exploitation de ses parents, située à Mortagne-sur-Gironde (Charente-Maritime), et a développé l'élevage ovin en agriculture biologique. Par ailleurs, depuis dix ans, elle accueille des vacanciers, de Pâques à mi-septembre. Elle cultive aujourd'hui 50 ha de terres dont 40 hectares de prairies, et élève 160 brebis qu'elle commercialise en vente directe. Après avoir reçu des enfants en gîtes pendant six ans, elle propose aujourd'hui six emplacements de camping, un gîte pour dix personnes, une table paysanne réservée aux résidents du camping et du gîte et la location d'ânes bâtés avec itinéraires de balades. Pour Régine, membre du réseau Accueil Paysan, l'accueil des vacanciers est avant tout basé sur les relations humaines... Au plan matériel, Régine a aménagé le gîte, une salle de cantine et installé des sanitaires, une piscine et des jeux pour enfants. La communication s'appuie surtout sur Internet. L'agritourisme apporte 30 % du revenu de l'exploitation de Régine. En termes de travail, c'est un temps plein, pour l'été, alors que les brebis sont à l'herbe à proximité ou à quelques kilomètres. Après la saison, les brebis sont ramenées sur l'exploitation et pâturent notamment sur le camping. L'éleveuse a, pour l'avenir, d'autres projets, comme développer la randonnée avec les ânes.
Conduite : Couverts végétaux : que choisir?
Véronique BARGAIN, Auteur 2011Le choix des espèces d'un couvert végétal doit être intégré dans une réflexion globale sur le système de culture. En fonction des objectifs visés, certaines espèces peuvent être bénéfiques alors que d'autres peuvent avoir des conséquences négatives. Le choix des espèces doit tenir compte de leur famille, qui doit être différente de celles de l'assolement et, au-delà des espèces, le choix de la variété est également important, certaines propriétés pouvant varier d'une variété à l'autre. Le contexte pédo-climatique, ainsi que la saison d'implantation sont aussi déterminants. Il peut également être judicieux d'utiliser des mélanges permettant une complémentarité des effets et de sécuriser l'implantation. Un tableau de l'Itab et de l'Unilet recense les intérêts et limites des principales espèces utilisées en couvert.
Dossier - Hors série agriculture biologique
Guy DUBON, Auteur ; Véronique BARGAIN, Auteur ; Mireille NAVARETTE, Auteur ; ET AL., AuteurCe numéro Hors série de Réussir Fruits & Légumes propose une sélection d'articles de numéros précédents et des inédits sur l'agriculture biologique. Au travers de témoignages, d'enquêtes ou de résultats d'expérimentation, ce Hors série fait le point sur la filière agriculture biologique, mais aborde aussi des thématiques plus techniques, dans les domaines du matériel végétal, de la biodiversité fonctionnelle, des conduites culturales, du travail du sol et du désherbage et de la protection des végétaux.
Dossier : Stop au gaspillage des terres
Emeline BIGNON, Auteur ; Gabriel OMNÈS, Auteur ; Véronique BARGAIN, Auteur ; ET AL., AuteurL'urbanisation grignote de plus en plus les terres agricoles provoquant un mitage de l'espace agricole qui perturbe le fonctionnement des exploitations. Si des textes comme la loi SRU de 2000, la loi Grenelle 2 ou la loi de modernisation agricole de 2010 intègrent la protection des terres agricoles, dans la pratique, cela ne résout pas tout. Ce dossier traite, au travers de différents articles, du gaspillage des terres agricoles. Le premier article présente un état des lieux du développement de l'urbanisation sur les terres agricoles : l'artificialisation des terres représente environ 78 000 ha de terres par an et le rythme ne cesse de s'accélérer, ce qui a eu pour conséquence une augmentation des prix de l'ordre de 1,9% en 2010. Le prix est en moyenne de 5 230 /ha. De plus, cette artificialisation se fait souvent sur des terres au bon potentiel agronomique. Dans les autres pays européens, le pouvoir décisionnaire n'est pas aux mains des maires, ce qui permet de mieux contraindre l'urbanisation (moins de pression de proximité...). Un deuxième et troisième article expliquent le rôle des collectivités dans l'attribution des permis de construire et donnent des conseils pour que chacun puisse s'investir dans la préservation du patrimoine foncier. La dernière partie du dossier présente quelques démarches mises en place dans les régions pour préserver les terres agricoles : en Loire-Atlantique, autour de la métropole rennaise et dans le pays voironnais en Isère.