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Auteur Véronique BARGAIN |
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La patate douce à l'essai
Véronique BARGAIN, AuteurDepuis quelques années, la demande en patate douce augmente en France, ce qui a poussé plusieurs stations expérimentales à créer des références techniques et économiques sur cette culture. Ainsi, la station expérimentale de Bretagne Sud (SEHBS), qui est gérée par la Chambre régionale dagriculture de Bretagne, a réalisé des essais sur la conduite de la patate douce en agriculture biologique. Ces essais ont porté sur plusieurs axes : 1 - les variétés : évaluation variétale de patates douces à chair orange ou blanche ; 2 - la densité de plantation : comparaison de différents écartements entre les plants, sur un ou deux rangs par planche ; 3 - le paillage : comparaison entre un paillage plastique, 2 bioplastiques et un paillage à base de chanvre ; 4 - la date de récolte : trouver la bonne date pour que les tubercules ne soient pas trop soumis au froid et à lhumidité durant lautomne. En plus de présenter les principaux résultats de ces essais, cet article apporte des références économiques. Il présente également un essai mené dans le Roussillon, par le Civam bio, sur la gestion du taupin pour cette culture : travail du sol, rotation, irrigation, évaluation de la pression avant plantation (par piégeage).
Pays de la Loire : Bio Loire Océan lance une variété de poireau
Véronique BARGAIN, AuteurBio Loire Océan a lancé une variété population de poireau : le Brainois dhiver. Bio Loire Océan est une association qui regroupe 70 producteurs bio situés en Pays de la Loire. Elle est investie depuis quinze ans dans un programme de sélection et de multiplication de semences paysannes. Après la carotte violette de la Loire, la tomate cerise noire du Layon, des tomates et poivrons multicolores, cette association de producteurs a développé le Brainois dhiver. Cette variété est adaptée aux récoltes allant de février-mars à mi-avril. Son rendement est inférieur aux semences hybrides, mais elle présente lavantage dêtre peu sensible à la rouille et dêtre très résistante au froid.
Des rations pour produire du lait bio en hiver
Véronique BARGAIN, AuteurLa station expérimentale de Trévarez (Finistère) a testé trois rations hivernales enrichies en protéines sur son troupeau de 75 vaches laitières conduit en AB. Une ration de base (composée de 5 kg de MS densilage de maïs, densilage dherbe à volonté et dun kilo de céréales) a successivement été enrichie par du tourteau de soja, de l'ensilage dherbe précoce (mélange RGH-TV), puis par de la luzerne. Limpact sur la production laitière a été mesuré pour chacune de ces rations corrigées, et la marge sur coût alimentaire a été calculée. La ration corrigée par le soja est la plus rentable. Toutefois, cet aliment est importé de loin (certaines laiteries interdisent dailleurs lutilisation daliments importés) et son emploi va à lencontre dun développement de lautonomie alimentaire de lexploitation. La ration corrigée avec de lensilage de RGH-TV récolté précocement améliore également la marge sur coût alimentaire (mais moins que le soja) tout en préservant lautonomie alimentaire de la ferme. Toutefois, il faut pouvoir récolter suffisamment de stock. Enfin, lintérêt économique de la ration corrigée par de la luzerne déshydratée dépend du prix du lait bio et de la luzerne bio (dans le cas où les bouchons de luzerne sont achetés). En revanche, faire déshydrater de la luzerne bio produite sur son exploitation savère intéressante dans tous les cas.
Des variétés gustatives et résistantes pour le sol ; Améliorer les références en bio
Véronique BARGAIN, AuteurCes deux articles sont consacrés à des essais qui ont pour objectif didentifier des variétés de tomates répondant aux nouvelles attentes des consommateurs et des producteurs bio. Le premier article parle du projet Tegusta. Ce dernier a testé plus de 130 variétés de tomates, en bio et en conventionnel, dans trois régions françaises : en Provence (via Aprel), en Bretagne (via Terre dEssais) et en Alsace (via Planète Légumes). Ces essais devaient permettre didentifier des variétés de tomates plus gustatives et qui permettent une conduite agroécologique. Ainsi, outre le rendement et le goût, les autres critères recherchés sont la résistance à la cladosporiose et la résistance aux virus, notamment TSWV. En Provence, les essais (bio et conventionnels) ont plutôt porté sur des variétés de diversification ; en Bretagne, ils se sont concentrés sur des variétés grappes, ainsi que sur des variétés anciennes (et étaient exclusivement conduits en bio) ; et en Alsace, ils ont plutôt porté sur des tomates rondes et des variétés de diversification (en bio et en conventionnel). Le second article apporte des informations sur le programme de recherche Opti Abri Bio, piloté par lItab et qui a commencé en 2018, pour une durée de trois ans. Son objectif est didentifier les espèces et variétés de solanacées et de cucurbitacées les plus adaptées au maraîchage biologique sous abris. Pour les tomates, les essais se concentrent sur le type rond rouge.
Asperge : Du bio sur 80 hectares
Véronique BARGAIN, AuteurFrédéric et Laura Poupard se sont installés en 1998 sur une exploitation en polyculture-élevage située dans le Maine-et-Loire. Des asperges blanches étaient déjà produites auparavant et Frédéric a choisi de se spécialiser dans cette production. En 2008, il est passé en bio, à la fois par conviction mais aussi pour le challenge technique que cela représentait. Actuellement, lEARL Langevine cultive 75 à 80 ha dasperges blanches et vertes (dont 15 ha sous tunnels), 40 ha de cultures de diversification, 70 ha de céréales et 70 à 80 ha de prairies valorisées de manière extensive par des bovins. Frédéric et Laura emploient quatre salariés permanents et une trentaine de saisonniers. Ils produisent 400 t/an dasperges bio de différentes variétés afin détaler les récoltes du 1er mars au 25 juin. Lasperge blanche est plantée dans les sols plus sableux. Son itinéraire technique est le suivant : un apport de 10 t de MO (compost de fientes, de déchets verts et de fumier de bovin) chaque hiver, un buttage en janvier-février avec la pose du plastique afin de limiter les pontes de mouches, 5 à 6 passages de désherbage mécanique et une irrigation au goutte à goutte pour limiter lenherbement. Quant à lasperge verte, elle est implantée dans des sols plus argileux et demande des interventions supplémentaires (notamment des passages de désherbeur thermique entre les rangs).
« Avec le topping, nous optimisons le pâturage »
Véronique BARGAIN, AuteurEn Loire-Atlantique, Pascal et Kévin Brodu, à la tête dune exploitation en conversion vers lAB de 280 ha et 160 vaches Normandes, sont de fervents partisans du pâturage. Ils y consacrent 160 ha. Les prairies sont fertilisées (fumier, lisier, fientes compostées) pour maximiser le rendement et, depuis trois ans, le pâturage tournant dynamique est pratiqué sur la ferme afin de garder un certain niveau de production (7500 à 7800 L lait/vache). Les pâtures sont principalement composées de ray-grass anglais et trèfle blanc, 17 ha associant chicorée, plantain, trèfle et fétuque. Elles sont réparties en paddocks de 1,4 ha divisés en deux pour le jour et la nuit. Pour ne pas perdre dherbe, Kévin et Pascal pratiquent le topping. Lors des fortes poussées dherbe qui engendrent des refus ou lépiaison, ils fauchent. Cette étape permet aux vaches de manger plus facilement (moins d'amertume) et évite le surpâturage entre les bouses. Un mois après cette fauche, le paddock est reparti à neuf. Le topping nest pratiqué pour linstant que sur le ray-grass. Cette méthode est coûteuse en temps puisquelle suppose un temps de fauche quotidien à la période notamment de lensilage.
Bretagne : Répondre aux attentes des maraîchers diversifiés
Véronique BARGAIN, AuteurLa Station expérimentale de Bretagne Sud, basée à Auray (Morbihan), est dédiée au maraîchage diversifié, bio et conventionnel. Elle est pilotée par la Chambre dagriculture de Bretagne. Fin septembre 2019, près de 250 maraîchers ont participé à sa porte ouverte. À cette occasion, les résultats de plusieurs essais ont pu être présentés. Certains portaient sur la conservation des potimarrons : la meilleure période de récolte pour assurer à la fois la qualité gustative et la bonne conservation du produit semble être la mi-août. Les essais portant sur la culture de patates douces, en plein champ et sous abri, ont aussi été abordés : variétés, densité de plantation, paillage, fertilisation à base de luzerne fraîche. Enfin, un essai portant sur lamélioration des conditions de travail a été présenté. Trois conduites en maraîchage bio ont été comparées : une témoin, une robotisée (Oz), et une assistée (Toutilo). Les résultats montrent le gain de confort et la polyvalence de Toutilo, mais ce dernier présente un certain coût.
Comment gérer la nouvelle réglementation cuivre
Véronique BARGAIN, AuteurDepuis le 1er janvier 2019, la nouvelle réglementation européenne sur le cuivre ne concerne plus uniquement les agriculteurs bio. Dorénavant, ce sont tous les agriculteurs qui doivent respecter une limite de 28 kg/ha de cuivre sur sept ans. Cette dose inclut tous les apports de cuivre, aussi bien antifongiques que ceux contenus dans les engrais. En attendant la réévaluation des AMM (autorisations de mise sur le marché) par lAnses, il faut aussi respecter les recommandations demplois portées sur les étiquettes des produits, en plus des 28 kg/ha. Pour les agriculteurs bio, qui avaient auparavant une limite à 30 kg/ha sur cinq ans, le nouveau calcul de la quantité de cuivre entrera en vigueur à partir de 2019, car la nouvelle règlementation européenne prévaut sur la réglementation bio. Des contrôles pourraient être effectués par les services du ministère de lAgriculture. Une feuille de route, annoncée par le ministre de lAgriculture, pour se préparer à la diminution des apports en cuivre, a été élaborée.
La distribution bio spécialisée se mobilise
Véronique BARGAIN, AuteurLes surfaces certifiées en agriculture biologique ne cessent daugmenter et représentent aujourdhui, en France, plus de deux millions dhectares. 19 % des achats alimentaires bio sont représentés par les fruits et légumes. Concernant la commercialisation des produits bio, les GMS gagnent du terrain et représentent aujourdhui 50 % des produits commercialisés. À ce jour, la distribution bio spécialisée reste le premier circuit pour les fruits et légumes bio, avec plus de 730 M de chiffre daffaires contre 580 M pour les GMS et 370 M pour la vente directe. Pour se différencier, la distribution spécialisée affirme ses valeurs et se positionne en défenseuse de la bio. Ainsi, Biocoop, première chaîne de distribution bio spécialisée en France, soutient les producteurs et les filières équitables et prévoit lélimination des barquettes plastique des fraises en 2019. Le réseau Les Comptoirs de la Bio, par ailleurs, a noué un partenariat avec le Groupement Les Mousquetaires (Intermarché, Netto), et a pour objectif de travailler directement avec les producteurs plutôt quavec les grossistes.
Diversifier les variétés et les points de vente
Véronique BARGAIN, AuteurPascale et Xavier Doussinault se sont installés, en 2005, en production de pommes bio, dans les Côtes dArmor. Leur verger compte actuellement 3 ha de pommiers, 1 ha de poiriers, framboisiers, rhubarbes, kiwis, coings et groseilles, ainsi quun atelier de transformation en jus. L'exploitation emploie un salarié à plein temps, ainsi que des saisonniers, et produit entre 60 et 70 t de pommes par an, dont 40 t de pommes à couteau. Le reste des pommes est transformé. Pour commercialiser un maximum en circuits courts, Pascale et Xavier ont fait le choix de diversifier les variétés de pommes, même si cela peut représenter une contrainte dans la conduite des vergers. Les variétés vendues uniquement en pommes à couteau (Reine des Reinettes, Elstar, Jubilé, Melrose, Topaz, Goldrush) représentent 0,5 ha et sont greffées sur M9, un porte-greffe à faible vigueur. Le reste est implanté avec des variétés rustiques, résistantes à la tavelure et mixtes (pommes à jus et à couteau), comme Florina, Querina, Suntan, ou Reinette dArmorique. Elles sont greffées sur M106 (plus vigoureux). Pour gagner du temps, ces variétés sont récoltées différemment : la partie réservée aux pommes à couteau est cueillie en un passage, sans escabeau et selon les objectifs de stockage ; le tri des fruits se fait à la récolte, ce qui évite léclaircissage ; les arbres sont ensuite secoués et les pommes restantes sont ramassées pour la transformation.
Dossier : Le melon multiplie les projets
Guy DUBON, Auteur ; Véronique BARGAIN, AuteurBien quécrit dans un contexte conventionnel, ce dossier, consacré à des projets de recherche et développement portant sur la culture du melon, présente des alternatives intéressantes pour lAB. Le projet AGRECOMel (Transition vers des systèmes AGRo-ÉCOlogiques innovants en culture de Melon) vise à réduire les IFT de cette culture dau moins 60 % (en culture conventionnelle et hors produits de biocontrôle). Cinq leviers sont présentés afin de réduire le recours aux produits phytosanitaires : 1 La résistance génétique et le greffage ; 2 Les mesures agronomiques ; 3 Lamélioration de la biodiversité fonctionnelle ; 4 Le biocontrôle ; 5 Les outils de prévision des risques. Le programme Synergies cherche à maîtriser les fusarioses (Fusarium spp.) dans les cultures de melon et dail, en prenant en compte la diversité des sols et en mobilisant des leviers agroécologiques. Il a commencé par un travail denquête afin didentifier les facteurs qui expliquent le développement de cette maladie. Le programme GONem (Groupe Opérationnel sur la gestion des NEMatodes à Galles en maraîchage en PACA) vise à évaluer et à déployer des leviers contre les nématodes à galles, notamment dans les systèmes sous abris où ils sont plus présents. Le projet Casdar Melvaresi a pour objectif de caractériser les résistances de différentes variétés de melon face aux principales maladies (fusariose, bactériose, clasdosporiose et mildiou). Le projet Parasol étudie les systèmes racinaires despèces maraîchères, dont le melon, afin de permettre aux plants davoir une meilleure résistance aux stress biotiques et abiotiques. Enfin, un projet à linitiative du CPA (Comité des Plastiques en Agriculture) va réaliser un état des lieux sur lutilisation de paillages plastiques biodégradables en culture de melon.
Les effeuilleuses mécaniques en test
Véronique BARGAIN, AuteurEn juin 2019, deux effeuilleuses pneumatiques (leffeuilleuse Vortex du constructeur Olmi et leffeuilleuse RedPulse du constructeur Fruit Tec) ont fait lobjet dune démonstration, lors dune journée technique organisée à la station dexpérimentation de La Morinière (Indre-et-Loire). Lune de ces effeuilleuses avait également été intégrée dans un essai visant à tester différentes stratégies déclaircissage dans un verger de pommiers conduit en AB. Trois techniques déclaircissage avaient été comparées : une modalité basée uniquement sur des applications de bouillie sulfocalcique (BSC) (trois passages à 20 L/ha), et deux modalités combinant un passage doutil (loutil Darwin ou leffeuilleuse Vortex) aux trois applications de BSC. La modalité combinant leffeuilleuse Vortex et la BSC a eu un effet légèrement inférieur à celui de la BSC seule. Le recours à loutil Darwin a conduit à un suréclaircissage. En parallèle de cet article, un encart détaille un essai portant sur lutilisation du porte-greffe G11cov en verger de pommiers bio (les résultats de ce dernier avaient également été présentés lors de la journée technique de la station de La Morinière).
L'électricité, une nouvelle piste pour le désherbage
Véronique BARGAIN, AuteurÀ létude depuis les années 80, le désherbage électrique fait de nouveau lobjet de recherches. Il consiste à faire passer un courant électrique de haute tension à travers la plante afin de faire éclater ses cellules. Un temps de contact de 0,01 à 1 seconde est suffisant suivant le type dadventice, son stade de développement et sa densité. Le courant est créé par un générateur relié à la prise de force dun tracteur. Il entre en contact avec les parties aériennes des plantes à laide dune électrode positive. Une électrode négative le récupère et ferme le circuit électrique. Lefficacité du désherbage électrique dépend de la biomasse, de sa nature, de lhumidité et de lénergie appliquée. Le matériel le plus avancé dans son développement est le Xpower (appelé Électroherb avant quun accord de distribution soit signé entre Zasso et CNH). Cet outil peut atteindre 3 000 Watts. Il mesure 3 m de large et est proposé pour le désherbage en plein, la destruction de couverts et le défanage des pommes de terre. Zasso-CNH mène actuellement des essais pour créer un outil inter-rang et un outil inter-cep pour la viticulture.
Favoriser la régulation naturelle des ravageurs
Véronique BARGAIN, AuteurLe 4 juin 2019, le centre Ctifl de Carquefou a ouvert ses portes afin de présenter les résultats des expérimentations 2018 et les essais 2019 qui portaient, notamment, sur lutilisation des plantes de services. Dans le cadre du projet Reguleg (2018-2020), porté par le Ctifl, les chercheurs ont démontré lintérêt des plantes banques contre les pucerons en culture daubergine et de laitue dété. Dans le projet Agath, la coriandre a été identifiée comme plante répulsive contre les thrips en culture légumière. Dans le cadre du projet Brassidel, porté par lInra de Rennes, des essais sont en cours pour identifier des résistances à la mouche du chou. Par ailleurs, des essais sur céleri ont mis en évidence lobtention dun rendement et dune biomasse plus élevés après destruction du couvert végétal précédent par occultation plutôt que par strip-till ou rotobêche.
Le nouvel âge du désherbage
Maude LE CORRE, Auteur ; Véronique BARGAIN, Auteur ; Guy DUBON, Auteur ; ET AL., AuteurDans un contexte conventionnel de suppression du glyphosate, ce cahier de Réussir Fruits & Légumes fait le point sur les alternatives aux herbicides chimiques utilisables sur fruits et légumes. Certaines dentre elles sont déjà bien utilisées par les agriculteurs biologiques (désherbage mécanique, faux-semis, paillage et mulch, couverts végétaux ) ou connues (désherbage thermique, pâturage danimaux dans les vergers, solarisation, occultation). Des focus sont également réalisés sur la robotique et sur la lutte biologique (notamment sur des bioherbicides à base de champignons, de bactéries ou dinsectes). La gestion du stock grainier du sol, ainsi que les plantes exotiques envahissantes sont aussi abordées. Une bande dessinée reprend également lhistoire du désherbage. Par ailleurs, une étude sociologique vise à cerner la perception des plantes spontanées en milieu urbain.
Ondes électromagnétiques : des éleveurs engagent des procédures judiciaires
Véronique BARGAIN, AuteurLes éleveurs de lassociation Anast (Animaux sous tension) vont engager des procédures judiciaires afin de faire reconnaître les troubles induits par des ondes électromagnétiques sur leurs animaux. Les responsables visés (opérateurs de lélectricité, opérateurs des télécommunications ) seront attaqués pour « trouble anormal du voisinage ». Actuellement, une douzaine de dossiers sont complets, selon Serge Provost, président de lAnast. LAnast a aussi saisi le tribunal administratif de Paris pour réclamer, au ministère de lAgriculture et au GPSE (Groupement Permanent de Sécurité Électrique), les rapports dexpertises produits par le GPSE. Des éleveurs laitiers ayant des robots de traite indiquent également quils disposent de chiffres prouvant la différence de production avant et après linstallation de la source dondes électromagnétiques, ainsi que le retour à une production normale lorsque les ondes sarrêtent.
Un parrainage pour transmettre et se former
Véronique BARGAIN, AuteurMarc Mermet souhaitait sinstaller en ovins bio sur une exploitation où le développement dune activité touristique était possible. Quant à Gérard Beaudouin, il réfléchissait à la transmission de son exploitation bio qui comptait 45 ha, 250 brebis de race vendéenne et un camping. Le projet de Marc et de sa femme Géraldine (monitrice déquitation) lui a paru cohérent et il a donc décidé de suivre une formation de parrainage pour transmettre son exploitation convenablement. Nayant pas d'expérience agricole, Marc avait seulement suivi quatre semaines de stage au cours de son BPREA, ce dernier a apprécié le parrainage de 18 mois mis en place qui a largement facilité la transmission. Depuis janvier 2018, Marc Mermet a repris lexploitation et a reconduit le système tel quil était et, encore aujourdhui, il fait parfois appel à Gérard Beaudoin. Marc a pris en location 38 ha supplémentaires pour les brebis, les cultures et les 40 chevaux et poneys du centre équestre de sa femme. La reprise du camping na pas encore été possible car les banques trouvent le projet risqué et refusent de le financer. Néanmoins, Marc a pour objectif de développer davantage la vente directe et le tourisme dans son exploitation.
Plus intéressant pour la féverole : Les initiatives de toastage des protéagineux se multiplient
Véronique BARGAIN, AuteurLe toastage des protéagineux intéresse de plus en plus les éleveurs (surtout en bio et en élevage laitier). Les projets de toasteurs se multiplient depuis trois ans. En Vendée, la Cuma Défis 85 a acheté un toasteur de la marque italienne Mecmar en 2015. Il est couplé à un système de ventilation et est déplacé grâce à une remorque dans neuf points de rendez-vous pour une trentaine déleveurs. 350 t/an sont ainsi traitées. Dans le Sud-Ouest, deux toasteurs Mecmar circulent également et profitent à une centaine déleveurs de volailles ou de ruminants. Depuis 2016, la société Bretonne Protéa Thermic sest aussi dotée dun toasteur installé sur un camion. Il est proposé en prestations de service dans le Grand Ouest, le Nord, lEst et le Centre : 200 éleveurs y ont eu recours, dont plus de la moitié sont en bio. Dans les Deux-Sèvres, le fabriquant daliments Pasquier VGT'AL sest doté dun toasteur fixe quil propose également en prestations de service. Dans les Monts du Lyonnais, un groupe de 10 éleveurs bio s'est orienté vers un toasteur électrique Dilts-Wetzel (contrairement aux autres qui fonctionnent au fioul). Ces exemples sont accompagnés de données technico-économiques (coût du toastage environ 50 à 70 /t), dexplications sur le procédé et sur les impacts du toastage sur la production laitière (baisse du coût de la ration, augmentation des PDIE et PDIA, voire de la production de lait).
Répondre à la demande en pomme bio
Véronique BARGAIN, AuteurLa demande en fruits et légumes, bio et locaux, en restauration collective, saccroît, notamment suite à la loi EGAlim. Selon lAgence BIO, 86 % des établissements proposant du bio, achètent des fruits bio, dont 80 % de la pomme. Le développement des vergers de pommes bio est donc un enjeu. Le grossiste TerreAzur Bretagne confirme la forte demande et est à la recherche de pommes bio locales pour y répondre. Alain Rouault, responsable de la cuisine centrale de Plérin (1400 repas/jour), a développé des partenariats avec des producteurs locaux afin dalimenter sa cuisine. La question des vergers en conversion reste compliquée car, bien quil y ait des aides, les producteurs ont du mal à valoriser leur production face à des acteurs qui veulent absolument du bio.
La rhubarbe testée contre le mildiou
Véronique BARGAIN, AuteurDepuis 2014, la Chambre dAgriculture des Pays de la Loire coordonne des essais sur lutilisation dextraits végétaux en alternative au cuivre contre le mildiou de la vigne. Le premier programme (2014-2016) avait testé plusieurs extraits et obtenu de bon résultats, notamment avec lachillée millefeuille. Un second volet a été lancé (2017-2019). Il teste entre autres des racines séchées de rhubarbe, car la bibliographie montre quelles peuvent avoir un effet fongicide et quelles stimulent les défenses naturelles des plantes. Cet essai est mené sur une parcelle bio de 35 ares du lycée agricole de Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire). Deux préparations sont testées : une décoction de rhubarbe, préparée le matin même car elle ne se conserve pas (100 g/ha de racines dilués dans 10 l deau, chauffés à 80 °C), et une teinture-mère (macération dans de lalcool de fruit à 55°C, incorporée à 500 ml/ha dans la bouillie de traitement). L'utilisation de la teinture-mère a pour objectif de faciliter le travail du viticulteur mais son utilisation nest pas autorisée pour linstant. Six modalités sont testées : témoin non traité, cuivre (2,6 kg/ha), cuivre ½ dose, cuivre ½ dose + teinture mère, cuivre ½ dose + décoction, cuivre ½ dose + alcool seul. En 2018, le rendement du témoin était de 35 hl/ha alors quil était de 60 hl/ha pour toutes les autres modalités. Les résultats sont donc encourageants.
Sol : Faire sa photo de profil
Véronique BARGAIN, AuteurRéaliser un profil de sol permet de mieux raisonner ses pratiques (fertilisation, irrigation, entretien). Une analyse de sol seule ne suffit pas. Par exemple, elle ne permet pas dévaluer à elle seule la fertilité dun sol car les minéraux peuvent être présents mais pas forcément disponibles pour les plantes, et elle doit être associée à un profil pour connaître l'état structural de son sol. Avant de le creuser, il est important de se poser quelques questions : quelle est la roche mère ? Le climat est-il lessivant ? Est-il minéralisant ? Quelle est la topographie de ma parcelle ? Il est aussi important destimer les ruissellements, la vitesse de ressuyage et dobserver la flore adventice qui apporte de précieuses informations. Le ou les profils peuvent alors être creusés et examinés. Lenracinement permet de déterminer la profondeur de sol prospectée par les racines et de détecter notamment une semelle de labour. Le couleur de la terre donne des informations sur la présence dhumus, de calcaire et sur la forme du fer (elle-même corrélée à la circulation de leau et à la présence doxygène dans le sol). Lhomogénéité de la couleur est également un indicateur sur la circulation de leau. La structure peut être appréciée en pressant une motte entre ses doigts, la compacité et la portance peuvent être estimées à laide dun couteau, et la texture (taux dargile, de calcaire actif et état de la matière organique) peut être évaluée grâce à quelques tests rapides.
Spiruline, tout baigne pour ce super-aliment
Véronique BARGAIN, AuteurAprès plusieurs expériences dans le secteur agricole, Ludovic Bzdrenga sest installé en tant que producteur de spiruline. Sur un terrain de 2,2 ha en Vendée, Ludovic Bzdrenga a installé trois bassins de production de 160 m². Récupérée sous forme de concentré, la spiruline est cultivée un à deux ans dans un milieu de culture composé deau courante, de bicarbonate de soude, de sel, dazote, de magnésium, de phosphore et de potassium. Elle nécessite une température supérieure à 20°C pour se développer. Les spirulines sont ensuite récoltées, séchées, concassées, conditionnées et vendues sur lexploitation, par internet, sur les marchés et dans les magasins. Le rendement est environ de 800 g à 1kg/m². Aujourdhui, la Fédération des spiruliniers de France, créée en 2010, estime la production de sa centaine de producteurs à 30 t/an. Cette activité est en fort développement et les techniques et le matériel saméliorent. Néanmoins, les premières difficultés de commercialisation voient le jour face à la concurrence avec des laboratoires qui sapprovisionnent avec des produits importés. Un travail avec la Fnab et lInao est en cours pour établir un cahier des charges bio.
Le thym, un bon couvre-sol en terrain séchant
Véronique BARGAIN, AuteurDans le cadre du Casdar inter-filières PlacoHB (2017-2020), des essais ont montré lintérêt du thym comme couvre-sol permanent sur le rang sur les parcelles viticoles séchantes. Lobjectif de ce projet, piloté par lAstredhor (institut technique de lhorticulture), est détudier lintérêt de différentes plantes pour enherber de manière permanente les endroits difficiles daccès et compliqués à travailler mécaniquement. Pour les rangs de vigne, il fallait trouver des espèces basses qui ne favorisent pas le gel au printemps, qui soient pérennes et résistantes au gel et à la sécheresse, qui couvrent rapidement le sol sans être concurrentielles pour la vigne, et qui ne relarguent pas dazote en été. Deux variétés de thym et de la turquette ont été implantées dans deux parcelles du lycée agricole de Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire). En parcelle séchante, Thymus longicaulis sest très bien développé : en deux ans, il a recouvert près de 80 % du rang alors que Thymus polytrichus nen a recouvert que 70 %. Ils ont tous les deux permis de diminuer lentretien, tout en augmentant le nombre despèces d'insectes (sans augmenter les nuisibles), et nont pas favorisé le gel au printemps. En ce qui concerne la croissance de la vigne, le rendement et la maturité, aucune différence na été observée avec les témoins dont le rang était désherbé mécaniquement.
Agriculture biologique : Le groupement Les chèvres bio France en plein développement
Véronique BARGAIN, AuteurCréé en 2014, le groupement de producteurs Les chèvres bio France compte aujourdhui 37 éleveurs situés de la Loire-Atlantique au bassin Lozère-Aveyron. Premier groupement de producteurs de lait de chèvres bio en France, il travaille en partenariat étroit avec un transformateur, la Lémance, et leur principal client, Biocoop, avec des valeurs fortes, comme léthique, la taille des élevages (pas plus de 600 chèvres par cheptel), ou encore limportance du pâturage. Une grille de prix sur 3 ans permet aux éleveurs davoir une visibilité suffisante. Face à la demande en forte croissance en lait de chèvre bio, la Lémance est à la recherche de nouveaux producteurs, avec aussi le souhait de trouver des réponses aux difficultés liées à la saisonnalité de la production de lait. Une grille de prix, avec une différenciation entre lait dhiver et lait dété, est dailleurs envisagée.
"Lautonomie protéique, cest un ensemble de détails"
Véronique BARGAIN, AuteurDepuis dix ans, en Loire-Atlantique, le GAEC Ste Catherine en vaches laitières et en conversion bio a actionné plusieurs leviers pour améliorer son autonomie alimentaire, et notamment protéique : - culture de luzerne, avec semis de méteil dans la luzerne pour sécuriser la première coupe (il empêche le salissement de la luzerne) ; - mise en place de différentes prairies multi-espèces (prairies de chicorée, plantain et trèfle violet, résistantes à la sécheresse ; prairies à base de ray-grass anglais, fétuque, fléole, trèfle blanc, trèfle squarozum et trèfle incarnat pour les parcelles plus éloignées) ; - développement de méteils différents selon quils sont destinés à une récolte grains ou fourrages ; - une bonne gestion de lherbe qui reste le point central pour une autonomie protéique (pâturage dynamique : pâturage dun are/vache/jour sur les parcelles accessibles pour avoir toujours une herbe appétente et de qualité, fil avant et fil arrière pour les prairies plus éloignées avec un cycle de 2 ou 3 jours de pâturage et coupes précoces pour assurer une bonne valeur alimentaire).