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Auteur Jean HARZIG |
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Food scanner : Linfrarouge pour un diagnostic rapide
Jean HARZIG, AuteurFrançois Mulet, fondateur de Maraîchage sur sol vivant et de Ver de terre production, présente un nouvel outil permettant davoir rapidement accès à des indicateurs liés à la qualité des denrées alimentaires (pH, conductivité, potentiel Redox ). Ces indicateurs sont à analyser en parallèle des pratiques agronomiques. Cet outil est basé sur un scanner infrarouge qui, associé à des algorithmes basés sur le « machine learning », est capable de déduire certains paramètres physicochimiques des produits agricoles. Avec cet outil, lobjectif est de baisser significativement le coût des mesures de qualité du sol, afin de les rendre plus accessibles pour le pilotage agronomique et pour pouvoir effectuer des mesures de qualité tout au long de la filière. Dans cette interview, François Mulet explique, de manière plus détaillée : pourquoi ce nouvel outil a été créé ? Comment faire baisser le coût de ces mesures ? Pourquoi travailler sur le Redox ? Comment il compte développer cet outil ? En quoi cet outil peut être un tremplin pour les cultures sur sol vivant ?
Legros Bio : Un parcours hors normes à Saint-Charles
Jean HARZIG, AuteurLentreprise Legros Bio est plutôt méconnue des grands circuits de distribution français. Elle accomplit pourtant un parcours remarquable dans limport/export de produits biologiques pour des circuits de distribution spécialisés allemands, français, belges et britanniques. Cette société a été fondée par Yvonne Legros, une médecin nutritionniste allemande, qui, un jour, a décidé de se baser à Perpignan pour approvisionner les circuits bio doutre-Rhin dont elle avait une très bonne connaissance. Après une phase de démarrage un peu lente, lactivité a pris de lampleur pour atteindre, en vingt ans, 30 millions de chiffre daffaires pour 20 000 tonnes de produits commercialisés. Léquipe est maintenant composée dune quarantaine de personnes, majoritairement des femmes, de six nationalités différentes pour bien cerner les différents marchés. Le mode de gestion de lentreprise est extrêmement souple et autonome, reposant sur un management libre. Les relations avec les producteurs, principalement espagnols, sinscrivent dans la durée et reposent sur des contrats annuels. Lentreprise sest récemment rapprochée dAlternea, même si Yvonne Legros tient à ce que son entreprise conserve son indépendance.
Analyse des sols : Un nouvel outil au service de lagronomie
Jean HARZIG, AuteurLécologie en tant que science commence à fournir de nouveaux outils de diagnostic et dévaluation de la qualité et du fonctionnement dun sol. Dans cette interview, Lionel Ranjard, écologue et directeur de recherche à lInrae, explique comment l'étude de la biologie des sols peut permettre de déboucher sur des applications culturales plus abouties. Il est en effet désormais possible de caractériser la diversité microbienne dun sol, dévaluer ce quelle est capable de faire et de prévoir comment elle peut évoluer. Lionel Ranjard revient sur les différents travaux de recherche qui ont permis de développer ces connaissances et ces outils de diagnostic, explique comment ces avancées peuvent se traduire sur le terrain et apporte des éléments de réflexion sur la place des analyses microbiologiques au sein des différentes analyses de sols. Il donne également son avis sur lapproche développée par Greenback en tant quagence de notation des sols.
Le bio au challenge du local
Jean HARZIG, AuteurCet article compare les stratégies commerciales, appliquées aux fruits et légumes biologiques, de deux magasins basés non loin de la métropole stéphanoise : un hypermarché (Leclerc) et un magasin spécialisé (La Vie Claire). En complément de cet article, un tableau compare les prix dune vingtaine de fruits et légumes bio vendus par ces deux magasins (le relevé des prix a été effectué le 12 novembre 2020). La provenance des produits est également renseignée.
La distribution s'engage
Jean HARZIG, AuteurDans cet article, six enseignes de la distribution, dont Biocoop (les autres n'étant pas spécialisées en bio), répondent à plusieurs questions sur leur approvisionnement en fruits et légumes, ainsi que sur le devenir de leurs points de vente. Lune dentre elles concerne la régression des fruits et légumes français dans leurs rayons. A cette question, Biocoop répond que 80 % de son chiffre daffaires (tous produits confondus) est réalisé sur des produits français et que 30 % de ses fruits et légumes sont locaux (lapprovisionnement étant directement géré par les magasins). Une autre question concerne la répartition des risques et des bénéfices tout au long de la chaîne de valeurs : du producteur au consommateur, en passant par le commerce. Biocoop refuse que les agriculteurs soient une variable dajustement. Cest pourquoi cette enseigne développe le commerce équitable et travaille uniquement avec des groupements de producteurs, ce qui permet de mieux gérer les aléas du marché, tout en construisant une politique de prix à partir des coûts de production. Une autre question porte sur la crise Covid-19 qui a bousculé léchiquier de la distribution alimentaire. Face à ces changements, Biocoop explique vouloir développer le e-commerce.
Dossier carotte : Bassins de production en quête de complémentarité
Jean HARZIG, AuteurDans cet article consacré au marché de la carotte en France et au problème des emballages plastiques qui sont majoritairement utilisés pour conditionner les carottes vendues en filières longues (et à leur interdiction pour les petits volumes), une partie est dédiée à la carotte biologique cultivée en plein champ. Elle se développe très fortement dans les Hauts-de-France. La plupart des producteurs se lancent dailleurs directement en bio. Avec les rotations et les techniques de désherbage mécanique, beaucoup de parcelles biologiques souffrent moins de problèmes dadventices que celles conduites en conventionnel où les problèmes de morelles, de matricaires et de daturas sont de plus en plus complexes à gérer. Concernant les débouchés, après une montée de la carotte bio dans les enseignes, le marché arrive au bout de sa croissance : une régulation des volumes serait souhaitable. Les promotions sur les carottes bio ne sont pas désirées car les charges sont importantes en bio (fumure, semences, entretien des cultures, main duvre ). La filière bio peine aussi à trouver une variété adaptée à une production en primeur.
Dossier : pomme bio : Le défi d'un succès consolidé !
Jean HARZIG, AuteurA l'heure où la pomme bio est en plein essor, des questions se posent pour un développement équilibré de cette filière, d'autant plus que certaines prévisions semblent indiquer une croissance plus forte de la production que de la demande. Toutefois, les défis techniques à relever sont encore importants et pourraient compromettre, à plus ou moins long terme, les niveaux de production estimés. Dans ce dossier, une douzaine d'acteurs de la filière, en France et en Italie, arboriculteurs et/ou représentants de structures de mise en marché, témoignent et donnent leur vision de cet essor. Les résultats d'une enquête présentent également les perspectives de développement de plusieurs producteurs et metteurs en marché.
Forum végétable : Production, sourcing, commerce : changement dépoque ?
Cécile PRALY, Auteur ; Jean HARZIG, AuteurUn engouement pour le sourcing local/national est actuellement observé en France. Ce mouvement vient nouer ou renouer des liens entre des acteurs qui ne se connaissaient pas ou plus, et questionne lévolution des relations entre la grande distribution et la production. Les différents articles qui composent ce dossier aident à décrypter et à illustrer les impacts de ce mouvement. Le premier article se focalise sur la vague du « local » : il définit ce que lon entend par sourcing local et rapporte une interview de Burkhard Schaer, un consultant spécialiste des filières bio et durables qui suit lévolution, depuis 10 ans, du sourcing local des magasins bio spécialisés. Le deuxième article sintéresse aux plateformes françaises de produits locaux : alors que les marchés de gros qui proposaient ce type de produits souffraient dune image désuète au début des années 2000, ils sont devenus des acteurs incontournables des circuits alimentaires régionaux. Larticle suivant rapporte les témoignages de deux grossistes spécialistes de la clientèle RHD : ils expliquent comment la demande grandissante de produits locaux fait évoluer en profondeur le travail de leurs acheteurs, ainsi que leurs partenariats avec des producteurs. Enfin, le dernier article illustre un nouveau type de partenariat entre des points de vente et des fournisseurs. Il sappuie, pour cela, sur lexemple des Alliances locales. Ces dernières sont des engagements directs et autonomes entre des adhérents E.Leclerc (points de vente) et des entrepreneurs locaux (fournisseurs), afin dassurer un approvisionnement local et de faire reconnaître ce savoir-faire par les consommateurs.
Quand le bio vient au contact du conventionnel
Jean HARZIG, AuteurA Bollène-Ecluse, dans le Vaucluse, un magasin Biocoop a ouvert sous le même toit quun point de vente Provenchalles. Ce dernier est centré sur la vente de fruits et légumes conventionnels. Ces deux enseignes sont séparées, avec chacune leur entrée. A Biocoop, les fruits et légumes sont disposés sur des rayons en bois, sur deux étages, avec un rebord en verre afin doptimiser la visibilité des produits. Les approvisionnements sont au maximum de proximité ou français (sur 62 références de légumes, 58 sont françaises). Provenchalles joue sa partition identitaire en présentant des fruits dans leur emballage de transport et des légumes en vrac sur des étals légers, dun seul niveau, sous des parasols verts et blancs. En plus de la description de la stratégie marketing de ces deux enseignes, un tableau compare les prix au kilo de 23 références de fruits ou de légumes vendus par ces deux magasins (les produits de Biocoop sont bio et ceux de Provenchalles sont issus de lagriculture conventionnelle). Ce tableau indique également lorigine des produits.
La Bio est-elle la réponse ?
Jean HARZIG, Auteur ; Cécile PRALY, AuteurEn amont de son forum davril 2019 sur le thème de « Alimentation et attentes sociétales : la bio est-elle la réponse ? », Vegetable posait, à onze spécialistes de la production biologique (chercheurs, producteurs bio et/ou conventionnels, responsables professionnels, metteurs en marché, consultants), quatre grandes questions : 1- Pourquoi le bio apparaît-il comme la « presque » seule solution aux attentes sociétales actuelles ? ; 2 - Quelles en sont les limites : agronomiques, techniques, économiques, sociologiques ? ; 3 - Quelles autres solutions existent ou sont à envisager pour répondre aux attentes sociétales ? ; 4 - A quelles conditions des systèmes agricoles plus vertueux peuvent-ils se développer ? Les réponses aux deux premières de ces questions sont présentées ici, celles relatives aux deux dernières questions faisant lobjet dun dossier dans le Vegetable de mars 2019. Des diverses réponses obtenues, on peut retenir certains points généraux. Parmi eux : sil y a des points de vue différents, il y a aussi des convergences et des enrichissements mutuels. Les polémiques virulentes opposant bio/conventionnel semblent plutôt être du passé. Reste que lAB ne répond pas à toutes les attentes sociétales (ex : être accessible pour tous), même si son message clé « pas de produits de synthèse » assoie son image auprès du consommateur en recherche de qualité et de santé. La question du coût reste en effet centrale. Notamment, comment éviter que le prix ne soit le seul régulateur de la relation offre/demande ou encore comment permettre une bio accessible à tous sans pour autant dégrader la rémunération des producteurs. Par ailleurs, les lignes bougent aussi en agriculture conventionnelle, parfois sous limpulsion de lAB, et larticulation entre ces deux modes de production reste aussi une question clé.
Biocoop : Distributeur bio, militant et pragmatique
Jean HARZIG, AuteurLe groupe coopératif Biocoop revendique la force de la dimension coopérative, illustrée par la nouvelle identité « la bio nous rassemble ». Il affirme ses valeurs face à la montée de la concurrence : une bio sociale, vertueuse, équitable, qui lutte contre le gaspillage alimentaire, et des produits locaux, 100 % bio, de saison, 100 % sans OGM, etc. Cest ainsi quen octobre 2018, elle apparaît pour la première fois à la TV avec un film réaffirmant ses valeurs. Biocoop ne sarrête pas là et continue son déploiement, aussi dans le but de sadapter aux nouveaux modes de vie. Il développe des formats de magasins mono-métiers (boucherie, boulangerie, crèmerie, etc.), des corners (campings, halles marchandes, etc.) pour répondre au besoin de proximité avec les clients, et des magasins satellites. Un magasin prototype « ADN » (Anti Déchet Nation) a vu le jour à Paris, lobjectif étant de faire ses courses sans aucun déchet. Enfin, Biocoop souvre à de nouveaux débouchés afin de sensibiliser de nouveaux consommateurs : Bioburger et Rutabago (paniers prêts à cuisiner).
C'est mon rayon : Bio clinique
Jean HARZIG, AuteurLes magasins bio des années 1990-2000 défiaient bien souvent les lois du merchandising. En 2019, ils sappuient habilement sur des codes afin de cultiver une image nature et propre. Deux magasins (Les Comptoirs de la Bio et Satoriz) de la banlieue montpelliéraine en témoignent : mobilier en bois, armoires réfrigérées, aspect des fruits et légumes conforme au conventionnel. Un encart présente les relevés de prix effectués en janvier 2019, dans les 2 magasins, pour des fruits et légumes.
Cest mon rayon Paris (75) : Chacun sa stratégie pour promouvoir le bio !
Jean HARZIG, AuteurBiocoop, enseigne spécialisée en bio, et Franprix, enseigne généraliste, améliorent, chacun à sa manière, la proximité des fruits et légumes bio commercialisés. Deux magasins témoins parisiens ont été visités. Le magasin Biocoop Parmentier propose une gamme de légumes très saisonnalisée (absence de tomates, poivrons, aubergines au mois davril) et priorisant lOrigine France. Au niveau du merchandising, Biocoop opte pour une présentation plus nature avec des rayons en bois, des contenants de transport, aucun produit préemballé... et le déploiement dune communication détaillant les possibilités offertes aux clients et les démarches du magasin. Concernant le magasin Franprix, celui-ci est en mutation positive. Au rayon des fruits et légumes, une étagère en bois composée de produits biologiques, principalement en vrac, fait face aux produits conventionnels, un choix courageux reposant sur la confiance aux consommateurs. Bien que la saisonnalité semble moins respectée que chez Biocoop, les efforts de lenseigne sont soulignés, notamment au niveau de lorigine France de nombreux produits, lorganisation et la présentation de point de vente (espace déjeuner, tenue du rayon, etc.). Un tableau fournit des relevés de prix de fruits et légumes bio dans les 2 magasins.
Carrefour Provencia : La dimension éthique du bio local
Jean HARZIG, AuteurLe groupe Provencia, fondé en 1963, détient une quarantaine de supermarchés et dhypermarchés dans la région Auvergne-Rhône-Alpes sous lenseigne Carrefour-Provencia. Ce groupe souhaite conforter son image de proximité en développant son approvisionnement local. Actuellement, les produits locaux et régionaux représentent 8 % de son offre et 20 % du rayon fruits et légumes. Pour les produits bio de ce rayon, le groupe Provencia souhaite privilégier les productions de proximité. Les dirigeants du groupe ont dailleurs chargé Jean-Marc Claustre (moniteur fruits et légumes) de chercher des producteurs prêts à se convertir au bio et à sengager dans un partenariat (sous forme dun accord) avec Carrefour-Provencia et CSD (la centrale dachat utilisée par ce groupe). De premiers tests ont été menés avec un binôme dagriculteurs, David Bernard et Alexandre Merle, basés en Haute-Savoie. Ils fournissent des légumes à quatre magasins. Carrefour-Provencia et CSD ont signé, avec eux, un premier contrat de trois ans qui a permis daccompagner économiquement et commercialement ces producteurs durant leur phase de conversion.
Casino : Le bio à la hausse
Jean HARZIG, AuteurLes différentes enseignes du groupe Casino (Casino, Géant, Monoprix, etc.) affichent une augmentation des ventes alimentaires de moins de 3 %, boostées par une augmentation des ventes alimentaires de produits issus de lagriculture biologique (de 13 à 21 %). La hausse de la consommation de produits bio se traduit aussi par louverture de neuf magasins Naturalia en 2018.
Les Comptoirs de la Bio dans la cour des grands
Jean HARZIG, AuteurPhilippe Bramedie a débuté dans la bio dès 14 ans, dans un domaine viticole, puis dans le commerce des huiles, et dans celui du quinoa Priméal. Ses nombreuses expériences professionnelles, par la suite, l'ont conduit à réfléchir à l'organisation des circuits de vente au détail. En 2012, il a fondé Les Comptoirs de la Bio, une enseigne de commerce alimentaire bio dont il est également président. Avec actuellement 150 points de vente en 2019 et des projets d'ouvertures, l'enseigne vise 400 magasins en 2023. Dans cet interview, Philippe Bramedie explique comment sont structurés Les Comptoirs de la Bio, comment est organisé le pôle produits frais et défend une vision de la bio qui privilégie des produits locaux et de saison, reliés à des cahiers des charges exigeants, pour une bio durable et non industrielle.
Dossier : 12ème Forum Végétable : La bio est-elle la réponse ?
Cécile PRALY, Auteur ; Jean HARZIG, AuteurAfin de préparer le Forum Végétable du 9 avril 2019, à Paris, deux articles font le point sur la filière fruits et légumes bio dans un contexte de changement d'échelle de la bio. Le premier article, "Multiplication des offres et segmentation de l'univers bio", s'intéresse à la multiplication des circuits de distribution des produits biologiques, en lien avec l'augmentation de la consommation. Le deuxième article poursuit la réflexion entamée dans le numéro de février de la revue avec la suite des questions posées à 11 spécialistes de l'AB, de l'agriculture biodynamique, de l'agroécologie ou de la certification haute valeur environnementale... Deux questions leur sont posées : - Quelles autres solutions existent ou sont à envisager pour répondre aux attentes sociétales (complémentaires, supérieures ou alternatives au bio) ? - A quelles conditions des systèmes agricoles plus vertueux (bio et autres) peuvent-ils se développer ?
Flamen vert : Comme une oasis dans le désert
Jean HARZIG, AuteurJonathan Véricel et Cyril Blanc, maraîchers bio du département de lAin, ont été lauréats, en 2019, du premier prix des Talents du Maraîchage. Leur projet se caractérise par une prise en compte forte du développement durable, avec notamment la volonté de favoriser la biodiversité (avec des aménagements pour la faune : haies, mares, abris ). En termes de production, la recherche de diversité maximale est visée, toute en veillant à des prix de vente contenus. Atypiques dans leur démarche, ces deux producteurs ont pu rester libres grâce à leur volonté de ne pas recourir à lemprunt. Ils sont aussi soutenus par un propriétaire solidaire de leur projet. Avec 15 hectares dont 6.5 en maraîchage, et après 10 ans de production, si la réussite est au rendez-vous, ces producteurs nont pas encore atteint tous leurs objectifs ; parmi eux, la mise en place dune gamme de 50 légumes (contre 20 à 30 actuellement) afin de générer plus demplois via la création de 4 autres exploitations indépendantes. Cependant, laccès au foncier reste un frein important pour aller plus loin et permettre linstallation dautres maraîchers.
Gare aux cocktails !
Jean HARZIG, AuteurLaurence Payrastre, chargée de recherches à lInra de Toulouse, sintéresse aux impacts dune exposition chronique aux pesticides à travers lalimentation ; cest-à-dire d'une exposition quotidienne à un mélange de pesticides à faibles doses (aussi appelé cocktail). Elle est interviewée à ce sujet : la situation concernant lexposition aux pesticides en France est-elle grave ? La législation permet-elle un contrôle efficient qui garantit la santé de la population ? Quelle différence de toxicité entre une matière active et une spécialité commerciale ? Lagriculture biologique confère-t-elle un meilleur niveau de protection au consommateur ?... Selon cette spécialiste, il reste beaucoup de questions à élucider concernant les cocktails car leurs effets sont complexes et difficiles à quantifier. De plus, dautres contaminants non alimentaires peuvent également avoir des impacts sur la santé humaine, comme le bisphénol A, qui facilite le passage des pesticides à travers la barrière intestinale. Une alimentation riche en produits bio réduit de 90 % lexposition aux pesticides organophosphorés (lune des familles de pesticides qui présente le plus de risques de toxicité), et elle évite à moyen/long terme les effets cocktails. Toutefois, la toxicité de certains produits utilisés en AB, par exemple l'azadirachtine (huile de neem), ne doit pas être négligée car ces produits sont aussi biologiquement actifs.
Un gâteau alimentaire de 96 % à conquérir : L'interview du mois : Claude Gruffat
Jean HARZIG, AuteurClaude Gruffat, président de Biocoop et de Natexbio, fait le point sur les perspectives de développement des entreprises de la bio. "L'avenir de la bio est devant nous, déclare-t-il, le champ des possibles est énorme pour la décennie à venir, notamment pour les commerçants spécialisés en bio, en France en particulier. Sans négliger le fait que la bio a aussi pesé 450 M en 2017 en RHD". Claude Gruffat dresse un portrait du commerce bio dans ce contexte de marché porteur, qui recèle, selon lui, 96 % de parts de marché à conquérir. Il exprime sa vision à travers un ensemble de questions : Comment a évolué la prise de conscience du consommateur qui génère cette dynamique ? ; Le prix des produits bio et son impact sur le pouvoir d'achat ; La question de l'emballage et du vrac ; La structuration des filières ; Y a-t-il une bio à plusieurs vitesses selon le pays d'origine ?
L'interview du mois : Arnaud Gauffier : Du bio sur sol vivant svp !
Jean HARZIG, AuteurArnaud Gauffier, responsable agriculture à WWF France, témoigne de la place que les fruits et légumes devraient tenir dans notre alimentation, tant dun point de vue qualité que durabilité. Il aborde le besoin de reconstruire des liens entre ville et campagne, notamment au travers du développement des filières locales. Dun point de vue agronomique, la conversion en bio ou ladoption de toutes autres pratiques respectueuses de lenvironnement permettraient à la fois de répondre à une demande sociétale et à un enjeu environnemental. Dans chacun de ces cas, Arnaud Gauffier énonce le besoin de conforter le soutien au développement, notamment financier.
Offre bio en magasin : Un rayon, deux ambiances !
Jean HARZIG, AuteurEn plus de leur présence dans les magasins spécialisés, les fruits et légumes bio sont de plus en plus présents dans la grande distribution, ce mode de distribution atteignant même plus de 50 % du chiffre daffaires en valeur (source : Kantar Worldpanel). Cependant, loffre entre ces deux points de vente est différente sur de nombreux points. Premièrement, au niveau de la présentation des produits : dans les magasins spécialisés, loffre est principalement en vrac, alors que le conditionnement en plastique est souvent la règle dans les grandes surfaces. Deuxièmement, la taille de loffre est très variable. Les GMS présentent entre 12 et 65 références, contre 96 pour Biocoop par exemple. Ajouté à cela, les magasins spécialisés respectent davantage la saisonnalité. Quatrième point de distinction, lorigine France des produits, pour les enseignes enquêtées. La part dorigine France varie de 50% à 78% pour les magasins bio, contre 17 % à 57 % pour les magasins généralistes. Deux typologies très distinctes de consommateurs de fruits et légumes bio peuvent être identifiées : 74 % de ménages qui achètent peu de fruits et légumes bio et en grande surface et d'autres, moins nombreux, qui se dirigent vers des magasins spécialisés et consomment davantage (2,6 fois plus en termes de dépenses). Un potentiel de développement est présent dans les deux circuits.
Oser sortir des modèles agronomiques
Jean HARZIG, AuteurOlivier Husson est agronome au Cirad. Son expérience en cultures tropicales, ainsi que ses recherches sur le sol et les plantes, lui ont permis denrichir sa palette danalyses agronomiques, en y incluant loutil Redox (réduction-oxydation). Pour lui, le pH, le potentiel Redox et la conductivité électrique constituent, de manière générale, trois paramètres essentiels à la santé. Concernant les plantes, il faut savoir que les champignons se développent en milieu acide oxydé, les virus en milieu basique oxydé et les bactéries en milieu basique réduit. Les risques de maladie sont donc considérablement abaissés en milieu acide réduit. Le potentiel Redox participe aussi (avec le pH) à équilibrer la nutrition de la plante. Une plante qui se développe sur un sol trop oxydé doit consacrer de lénergie pour se « désoxyder » et « désoxyder » son environnement (énergie quelle ne met pas au service de sa croissance). De plus, certains vétérinaires expliquent quun sol oxydé produit des plantes trop oxydées qui induisent des problèmes chez les animaux. Il est possible de transférer cette logique aux hommes. Il semble alors intéressant de maintenir les plantes dans un milieu équilibré. La matière organique, les macérations et les biostimulants peuvent être utilisés pour maintenir cet équilibre. Le Redox offre également de nouvelles pistes en matière de sélection variétale, de fertilisation et de protection des plantes.
Paillage : Oser le chanvre !
Jean HARZIG, AuteurEn matière de paillage, de nouveaux matériaux sont disponibles. La société Géochanvre propose en effet des matériaux issus de circuits dapprovisionnement locaux et réfléchis pour être compatibles avec la mouvance dagriculture sur sol vivant. Cette start-up, créée en 2014 et basée en Bourgogne, fabrique des géotextiles et des toiles de paillage en fibres végétales françaises. Elle sappuie sur une technologie spécifique par projection deau sous haute pression pour produire un textile végétal non tissé et sans adjuvant. Ce procédé permet de valoriser des pailles locales (chanvre, lin, ortie). La toile obtenue peut être utilisée pour lutter contre les adventices, réchauffer le sol, mais elle permet aussi dinduire des économies deau avec son effet buvard. Il est également possible de réaliser un semis direct dessus puisquelle est composée uniquement de matière organique. Sur le plan sanitaire, lentreprise fait en sorte dutiliser des pailles indemnes de produits phytosanitaires. Fort des résultats agronomiques obtenus chez ses clients, Frédéric Roure, créateur de la société, souhaite reproduire ce modèle dans dautres régions afin de continuer à travailler en circuits courts.
Présence incognito !
Jean HARZIG, AuteurLe 11 décembre 2018, les offres en fruits et légumes bio ont été relevées sur les sites internet de deux drives (E.Leclerc Drive et Chrono Drive de Clermont-Ferrand, 63). Ce mode dachat a connu une progression exponentielle depuis les années 2010 et semble avoir trouvé sa place dans les habitudes de consommation des Français. Les produits dappel (les produits frais) voient leur offre progressivement sadapter et sétoffer. Point de vue fruits et légumes, le nombre de références proposées (bio et conventionnelles confondues) est équivalent sur ces deux sites internet. La gamme bio est implantée dans loffre fruits et légumes générale mais est plus lisible dans les parties réservées à lalimentation biologique. Chez E.Leclerc Drive, 17 fruits et 24 légumes bio sont proposés. Loffre est similaire chez Chrono Drive, avec 20 fruits et 23 légumes bio. Ces offres sont encore en deçà de ce que lon peut trouver dans les points de vente traditionnels, mais elles permettent daller à lessentiel. Une autre différence a été constatée avec les achats en magasin : le drive oblige à acheter un format de conditionnement et non à acheter au kilo, ce qui ne facilite pas les comparaisons de prix pour les consommateurs. Les prix relevés sont synthétisés dans un tableau, ainsi que la provenance de 22 fruits et légumes bio.
Le bio fait recette
Jean HARZIG, AuteurLe 12 novembre 2018, en région parisienne, des relevés de prix ont été effectués dans deux magasins bio. Les magasins choisis correspondent à deux enseignes émergentes dans le secteur de lalimentation bio (Bio c Bon et Naturalia). Les prix et les provenances affichés pour plusieurs fruits et légumes bio sont synthétisés dans un tableau. Quelques informations sont également apportées sur les produits disponibles, sur lagencement des rayons et sur les choix marketing de ces deux enseignes.
De l'humus, toujours de l'humus, encore de lhumus !
Jean HARZIG, AuteurKonrad Schreiber, agronome chargé de mission à lInstitut de lagriculture durable, est lun des porte-paroles dune révolution agronomique basée sur la fertilité des sols et sur une agriculture vivante. Dans cette interview, il offre sa vision sur les systèmes de culture. Pour lui, il faut impérativement recharger les sols en humus et en matière organique, notamment pour gagner en résilience face au froid et à la sécheresse. Il faut ainsi transformer les sols en puits de carbone. Pour y parvenir, il recommande de bannir les outils de travail du sol et de toujours avoir des sols couverts. Pour lui, c'est un changement radical de raisonnement et de société avec des systèmes qui n'utilisent que la biologie. Pour illustrer ses propos, Konrad Schreiber applique son raisonnement à un verger conduit selon les principes de lagriculture durable. Il apporte également son point de vue sur les approches Ecophyto et HVE (Haute Valeur Environnementale) : pour lui, il ne suffit pas de réduire la chimie, il faut basculer sur une réflexion centrée sur des alternatives.
Alimentation bio : De record en record au risque du manque !
Jean HARZIG, AuteurMalgré un rythme de conversions soutenu (2016 et 2017), la forte croissance de la consommation bio en France pose la question des pénuries possibles d'approvisionnement. 85 % des consommateurs attendent que le bio soit issu de productions locales et soit accessible chez un commerçant proche de leur lieu de vie. Cet article reprend les chiffres clés de la production bio (Agence BIO). Avec l'épicerie, les fruits et légumes sont les moteurs de croissance des ventes de produits bio sur tous les circuits de distribution. Ce qui pose nettement le problème de l'approvisionnement de ces rayons : la pénurie, notamment de produits locaux, ralentit une progression qui pourrait être encore plus forte.
Bilan de 12 ans d'expérimentation Bioreco : Comment produire autrement ?
Jean HARZIG, AuteurLexpérimentation Bioreco à la station INRA de Gotheron a pour but de comparer dans le temps trois modes de production de pommes (bio, raisonné, bas intrants), sur 3 variétés, sur laspect des bio agresseurs et du nombre de traitements. Cette étude, menée sur 12 ans, démontre que la réduction des traitements est possible et que le choix variétal est important dans le cadre de la lutte contre la tavelure. La production bio est fortement impactée par la problématique des pucerons et parfois par lutilisation du cuivre et du soufre, s'ils sont utilisés à forte dose.
Le bio sur Paris
Jean HARZIG, AuteurLe groupe Carrefour a racheté, fin 2016, Greenweez.com, site internet créé en 2008 et qui se revendique comme le numéro 1 des courses bio en ligne, avec une offre de 30 000 références. Depuis 2017, Greenweez propose un rayon produits frais bio, dont les commandes sont livrées en 24h. Un tableau présente les relevés de prix de plusieurs fruits et légumes bio qui font partie de cette offre, en livraison à domicile (Greenweez), et les compare aux prix des mêmes produits affichés au magasin Carrefour bio situé près de la gare de Lyon à Paris.
Dossier Bio : Des enjeux complexes
Jean HARZIG, Auteur ; Julie MARTIN, Auteur ; Tomas GARCÍA AZCÁRATE, AuteurFace au développement important de lAB en France et en Europe, ce dossier tente danalyser le risque quencoure la Bio par rapport à ce changement d'échelle. En effet, face à un consommateur sappuyant parfois sur une vision simplifiée dune AB porteuse de toutes les vertus versus une agriculture conventionnelle à bannir, et des acteurs économiques de plus en plus nombreux à souhaiter bénéficier de la manne de ce marché en forte progression, les tensions sont fortes. Certains voudraient notamment voir le cahier des charges bio sassouplir afin, notamment, de massifier la production en AB. Comment tenir compte alors des valeurs liées à lAB ? Dautant plus que lon peut observer une convergence de pratiques entre producteurs biologiques et conventionnels en lien avec une recherche croissante de réduction de lusage des intrants chimiques. Ces éléments faisaient dire à M. Le Foll, ministre de lagriculture, en novembre 2016 : "[ ]. Si on nest que dans une logique de parts de marché, on risque de perdre les spécificités de la bio. [ ] Quelles conséquences en termes de qualité et de rémunération ?". Le développement de lAB en Espagne, qui compte 18 % des surfaces européennes engagées en bio, amène certains à imaginer une AB à deux visages : de grandes structures de production, axées sur les circuits longs et lexportation, et une agriculture locale, de proximité, à taille humaine, basée sur un contrat de confiance entre producteur et acheteur.
L'interview du mois : Claude Gruffat : Pour une bio porteuse d'un projet de société
Jean HARZIG, AuteurDans cet interview, Claude Gruffat, président de Biocoop, rappelle les valeurs fondamentales de ce réseau engagé pour une alimentation de qualité et durable pour tous. En plein essor, le réseau des Biocoop repose sur un modèle basé sur la coopération plutôt que sur les lois du marché, et sur une approche militante de l'agriculture biologique. Quatre familles d'acteurs sont associées au sein de la coopérative pour uvrer à un autre mode de production et de consommation alimentaire : les magasins bio (420), les groupements de producteurs bio sociétaires (17), les salariés associés des magasins ou de la coopérative ou des groupements de producteurs et les associations de consommateurs. Claude Gruffat s'exprime sur sa vision de la bio, les défis de l'augmentation de la demande en produits bio et l'engagement de Biocoop pour garantir une bio qui inclut des valeurs sociales et environnementales.
L'interview du mois : Florent Guhl : Dépasser la conformité ou l'équivalence
Jean HARZIG, AuteurFlorent Guhl, directeur de l'Agence BIO, rappelle le rôle et les missions de l'Agence BIO et explique les mécanismes relatifs à l'agrément des produits bio des pays tiers. 12 pays tiers disposent d'un règlement bio évalué "équivalent" au règlement européen par la Commission Européenne, et 154 pays suivis par 59 organismes certificateurs disposent d'un cahier des charges reconnu "équivalent" par la Commission Européenne. Pour Florent Guhl, le régime d'"équivalence" est plus souple et plus réaliste que les principes de conformité et de réciprocité. En effet, la question de la réciprocité pose problème, par exemple, lorsque les États-Unis interdisent les sulfites dans les vins bio alors qu'ils sont autorisés par le règlement bio de l'UE. Le principe de conformité, quant à lui, entrave l'adaptation aux spécificités du terrain. L'enjeu central reste quoi quil en soit la confiance dans le système de contrôle exercé dans le pays d'origine. Florent Guhl sexprime ensuite sur les solutions envisageables pour réduire les distorsions, dénoncées, par exemple, dans la filière banane des Antilles françaises. Il rappelle également le rôle des organismes certificateurs et des cahiers des charges.
L'interview du mois : Nicolas Sinoir, animateur national de l'Atelier Paysan : « Conjuguer innovation "low tech" et autonomie »
Jean HARZIG, AuteurL'Atelier Paysan est né de la volonté d'un groupe de maraîchers bio de Rhône-Alpes qui, au début des années 2000, se sont mis en quête d'outils adaptés à des sols lourds et difficiles et aux techniques de culture en planches permanentes. Ils ont fini par concevoir eux-mêmes, après voyages d'études et réflexions collectives, trois outils qu'ils vont fabriquer, et qu'ils feront évoluer par la suite : la butteuse à planche, le vibroplanche et le cultibutte. En 2011, portés par lidée fondatrice que beaucoup doutils pertinents sont élaborés par les paysans et que ces derniers sont un maillon essentiel dune révolution agronomique en cours, Joseph Templier, maraîcher en Isère, et Fabrice Clerc, alors technicien à lAdabio, élargissent la démarche de conception et déchange autour de la machine agricole autoconstruite. Pour lAtelier Paysan, la technique agricole sous-tend un choix de société et la machine est un vrai enjeu de politique agricole. Dans cette interview, Nicolas Sinoir, animateur national de la structure, explique en quoi le projet de lAtelier Paysan, à la fois technique et engagé, est au service dune agriculture autonome, paysanne et biologique. Il présente les actions mises en place pour accompagner, partout en France, la conception doutils adaptés, efficaces, ergonomiques, ainsi que leur fabrication en autoconstruction par des groupes dagriculteurs. L'Atelier Paysan s'engage aussi pour la relocalisation des filières alimentaires et le développement de la transformation à la ferme.
Journée nationale : Accueillir la faune et la flore
Jean HARZIG, AuteurDe solides connaissances sont déjà disponibles sur les mécanismes de la nature et les possibilités conférées par une biodiversité fonctionnelle au verger. Comment, dès lors, mettre en uvre des objectifs de réduction des intrants et protéger efficacement les cultures ? Un groupe de chercheurs de lInra et du Ctifl a entrepris danalyser les services écosystémiques rendus en vergers de pommiers et a identifié les systèmes aboutissant aux compromis les plus favorables entre services au sein des systèmes virtuels de ce type de vergers. Cent cinquante personnes se sont retrouvées pour approfondir ces problématiques lors de la Journée nationale de la faune et de la flore, en mai 2017, au Ctifl de Balandran (30).
De vrais progrès !
Jean HARZIG, AuteurDeux enseignes bio, La Vie Claire et Biocoop, cohabitent dans la vaste zone commerciale de Romans (26). Les deux magasins se caractérisent par un rayon fruits et légumes bien présent, témoignant des nets progrès réalisés dans tous les magasins bio en France depuis 15 ans dans ce rayon. Les deux magasins font l'objet d'une présentation générale, puis d'une comparaison des prix pratiqués pour 22 fruits et légumes frais par chacun d'eux, à partir des relevés effectués le 15 juin 2017.
Agriculture biologique : Filière fruits et légumes : Regard sur 20 ans de mutation
Jean HARZIG, AuteurPatrick Marcotte, directeur du CIVAM bio des Pyrénées Orientales, analyse l'évolution de la bio pour la filière fruits et légumes sur les 20 dernières années. Ce secteur a connu une véritable révolution culturale et culturelle : le nombre d'exploitations en filière longue en bio a explosé alors qu'avant, les exploitations bio étaient plutôt tournées vers les circuits courts. Les prix des produits en circuits longs sont devenus plus raisonnables, les produits sont mieux travaillés en magasin, les rayons plus soignés. Ces progrès ont permis le maintien d'exploitations moyennes qui n'auraient pas su résister en conventionnel. De plus, du fait de la consommation citoyenne, le sourcing s'est relocalisé en France. On assiste à l'intensification des pratiques culturales, notamment dans les pays de Sud, cependant, le bio dit « industriel » reste encore loin du conventionnel hors-sol. Aujourd'hui, le développement de la bio est accompagné par la recherche-développement, par des organismes de recherche spécialisés en bio ou par des stations expérimentales régionales autrefois dédiées au conventionnel.
L'interview du mois : Leo Coutellec : Redonner du sens à l'agriculture et à l'alimentation
Jean HARZIG, AuteurLéo Coutellec est engagé depuis 10 ans dans le Mouvement des Amap, d'abord en Rhône-Alpes, puis en Bourgogne. Il est aujourd'hui porte-parole du Miramap, le Mouvement Inter-Régional des Amap. Ce mouvement uvre pour une transition agricole et alimentaire qui passe par une nouvelle alliance vertueuse entre le monde paysan et la société. Dans cet interview, il parle de son engagement pour une agriculture paysanne, du rôle des Amap pour permettre d'accélérer la transition agricole vers plus de soutenabilité écologique, économique et sociale. Pour lui, de nouvelles solidarités sont en train de se construire, et le consommateur devient aussi co-producteur d'un autre modèle agricole.
L'interview du mois : Marc Dufumier : Changement de paradigme agricole
Jean HARZIG, AuteurPour Marc Dufumier, l'agroécologie, c'est ce que l'agronomie n'aurait jamais dû cesser d'être. "On s'est trompé, dit-il, en pensant résoudre la question des rendements en se polarisant sur la génétique. Le rendement ne doit plus se mesurer à l'échelle de la plante, mais à celle de l'agro-système". Marc Dufumier appelle à une évolution technique majeure des systèmes agricoles, en procédant par étapes via la transition écologique, sur fond de remise à plat de la PAC et de valorisation des services écologiques et sociaux rendus par l'agriculture. Dans cet article, il apporte sa vision et son analyse de la crise actuelle de l'agriculture française, de la crise du lait, des atouts de l'agriculture française, mais aussi de la question des engrais phosphatés et de la gestion des bioagresseurs.
Montée en gamme dans le bio
Jean HARZIG, AuteurCur de Nature, enseigne du groupe Auchan, distribue des produits bio dans des points de vente offrant un véritable confort de visite aux clients. A Paris, près de la gare du Nord, un magasin de cette enseigne propose un espace de vente étudié pour répondre à une attente des consommateurs. Très tendance, il représente en effet une certaine manière de consommer des produits bio, où l'on cherche à se faire du bien tout en associant santé, respect de l'environnement, confort et esthétique, et en restant dans des tarifs accessibles. Des relevés de prix ont été effectués en novembre 2016 dans ce magasin et dans le magasin Naturalia du boulevard Magenta, représentatif d'une famille de magasins plus "classiques".
Agriculture biologique : Regard sur la production maraîchère : De sérieux défis à relever !
Jean HARZIG, AuteurElie Dunand, agronome et conseiller en production maraîchère, pose un regard sur les enjeux liés à la production légumière biologique. Pour lui, la faible maîtrise de la fertilisation azotée organique en maraîchage bio est un frein à son développement (à-coups de minéralisation, surdosage de matière organique dans certains sols ). Les producteurs de légumes doivent aussi faire face à laccélération de larrivée de nouveaux ravageurs (aleurodes, Tuta absoluta ). Le maraîchage étant conduit traditionnellement dans des terres riches, Elie Dunand estime que la culture intensive de légumes bio ne sera sans doute pas possible, à long terme et sans conséquences, dans des sols plus pauvres, pour lesquels une culture légumière en rotation avec des cultures céréalières ou fourragères lui semble préférable (avec une fertilisation et une irrigation réduites par rapport aux parcelles plus intensives). Par ailleurs, avec la multiplication des cultures en pots conduites selon les techniques de la bio (en plantes aromatiques notamment), fertilisées avec des engrais organiques à haut niveau de solubilisation, la distance avec lagriculture conventionnelle se réduit nettement, même si ces produits nont pas le label AB. La sélection potagère bio pose également problème. Peu de sélectionneurs ont un programme de sélection dédié à lAB, en travaillant notamment sur la rapidité de levée qui est un aspect majeur pour réussir une culture. Enfin, la réglementation en matière de protection des plantes est aussi un frein au développement de la culture légumière bio.
Du direct producteur et du bio
Jean HARZIG, Auteur"Du direct producteur et du bio", tels sont les deux registres sur lesquels joue la nouvelle enseigne Naturenville, qui rode avec succès son concept dans le XVème arrondissement parisien. Ouvert au printemps 2014, le concept du magasin est assez large pour attirer des clientèles au profil assez différent. Il propose aux consommateurs des produits frais directement issus des productions de Normandie ou d'autres régions proches de l'Ile-de-France, à des prix très raisonnables. Un laboratoire de fraîche découpe a été installé dès l'ouverture et les deux références préparées sur place connaissent un véritable succès, appelant un enrichissement de la gamme.
L'interview du mois : Guilhem Cheron : Manger mieux, manger juste !
Jean HARZIG, AuteurGuilhem Cheron a créé "La Ruche qui dit oui", un circuit court reliant les producteurs locaux et les consommateurs, via une plateforme internet. Aujourd'hui, environ 700 points de retrait de produits alimentaires paysans de proximité sont répartis dans l'Hexagone, mettant en contact direct, chaque semaine, 100 000 ménages et 4 500 agriculteurs. Ce système est en plein essor. Son créateur raconte l'origine du projet, son fonctionnement, ses valeurs et principes, mais aussi les enjeux sociaux et les perspectives de développement. Il estime que, le système ayant pris beaucoup d'ampleur, il est désormais nécessaire de maîtriser son développement pour qu'il conserve son authenticité, tout en continuant à porter un projet d'innovation, dans l'offre, dans l'organisation, dans la logistique, dans les relations au sein du réseau...
ProNatura : Le leader de la bio en France consolide ses positions
Jean HARZIG, AuteurProNatura, grossiste en fruits et légumes bio, a présenté un chiffre d'affaires de 87 millions d'euros pour 2014, soit dix fois plus que les autres opérateurs de sa catégorie. Lionel Wolberg a pris la succession de la direction de cette entreprise il y a environ deux ans. Selon lui, malgré ce succès, les marges de progrès sont encore considérables. Numéro 1 des fruits et légumes bio en France, ProNatura affirme son ambition d'une croissance forte, et se dote de moyens adaptés, pour être au plus près des attentes et besoins de ses clients, comme l'explique le dirigeant.
Rendre la Bio accessible
Jean HARZIG, AuteurLes magasins Bio c' Bon se sont lancé le défi de proposer des produits bio à des prix accessibles. Le point de vente situé place Pigalle, à Paris, bénéficie d'une bonne visibilité dans un quartier populaire déjà bien doté en points de vente alimentaires. L'un d'eux, Carrefour City, propose, aux côtés des produits conventionnels, un certain nombre de produits biologiques. Un tableau comparatif répertorie les relevés de prix effectués en mai 2015 dans les deux magasins, sur une sélection de produits parmi les plus courants, en fruits et légumes, en bio et en conventionnel. Le magasin Bio c' Bon parisien, organisé sur 3 niveaux, est décrit. L'enseigne, qui vient de dépasser sa centième ouverture depuis sa création en septembre 2008 et possède un deuxième point de vente dans la capitale, se développe aussi en Italie.
Du bio et du durable !
Jean HARZIG, AuteurSaveurs des Clos développe deux axes majeurs dans son offre de produits : la marque déposée « Durable ! » et une offre axée sur les produits biologiques. La diversification doit permettre une offre de 2 000 t de fruits à noyau labellisés en bio en 2013, d'atteindre 6% des volumes en agriculture biologique et leur permettre de devenir fournisseur référent sur ce créneau. Le développement de cette offre se fera par le biais de deux marques déposées propres au bio : « Salut'Terre » en GMS et « Si t'es bio » en circuits traditionnels. L'essentiel de l'article porte sur le développement de leur gamme "agriculture durable" destinée aux consommateurs sensibilisés au développement durable.
Entretien avec Rebekka Belk : Le commerce au service du développement
Jean HARZIG, AuteurRebekka Belk, responsable de marché chez Max Havelaar France, explique ce que sont les valeurs du commerce équitable, et reprend l'historique du développement de ce concept, qui permet de connecter les consommateurs et les producteurs par le biais d'un label. Celui-ci garantit des revenus stables et équitables pour le producteur et assure au consommateur le respect de standards du commerce équitable, tout au long de la chaîne de commercialisation. La FLO (Fairtrade Labelling Organisations International), créée en 1997, a permis de structurer la filière. Depuis, tous les réseaux de producteurs du commerce équitable, ainsi que les associations nationales, en font partie. Le Fairtrade repose sur un cahier des charges et une certification, qui impose le collectif, et donc le regroupement des producteurs dans un réseau, ou une coopérative. Max Havelaar a une approche collaborative avec des multinationales et des GMS qui développent ou distribuent des produits issus du commerce équitable, consomment des produits en interne, ou habillent leur personnel avec du coton équitable. Certaines enseignes y ont bien trouvé leur compte, à l'instar du distributeur britannique Sainsbury's.
Pour une agriculture et une alimentation de qualité et de proximité
Jean HARZIG, AuteurBernard Cressens est conseiller scientifique à WWF France. Il livre, dans cette interview, sa vision des enjeux agricoles, alimentaires, environnementaux, sanitaires, et de la nécessité d'une prise de conscience et d'une évolution des pratiques pour une alimentation et une agriculture durable. Pour Bernard Cressens, les consommateurs doivent renouer avec l'alimentation et notamment changer leur comportement et lieux d'achat. Suite aux nombreux scandales sanitaires, les ONG ont lancé des actions médiatiques fortes, bien que, selon Bernard Cressens, il soit regrettable que ce soit souvent les discours des extrêmes qui soient présentés par les médias. Au travers des crises, l'agriculture est souvent stigmatisée dans sa globalité et sans prendre en compte les différents modes de production. Mais nous connaîtrons certainement d'autres crises avec les nanoparticules et la profusion de molécules chimiques de synthèse, dont certains effets ne sont pas encore connus ; la société est demandeuse d'un regard indépendant sur ces questions. Afin d'aboutir à une agriculture durable d'un point de vue environnemental, Bernard Cressens croit à une agriculture de terroirs de haute qualité, ne pouvant concurrencer des pays très compétitifs comme le Brésil ou l'Ukraine que par des signes de qualité.
Comment nourrir l'humanité en maintenant la biodiversité ?
Jean HARZIG, AuteurL'université de rentrée de WWF-France, en septembre 2010, était dédiée à la biodiversité. L'un des axes de réflexion concernait l'agriculture, qui peut être responsable de déforestation, surexploitation des sols, perte de matière organique, surconsommation d'eau, pollution chimique Peut-on nourrir l'humanité en maintenant la biodiversité ? Actuellement, l'agriculture produit plus de rations alimentaires que nécessaire, mais avec une mauvaise répartition. Ainsi, un milliard de personnes souffrent de la faim, et un autre milliard de malnutrition. Bernard Cressens, conseiller scientifique au WWF, s'inquiète d'une montée continue d'une alimentation à base de produits transformés, mais aussi des OGM et des nanotechnologies. Parmi les pistes citées pour préserver la biodiversité, la plus prometteuse est l'écologie industrielle, qui vise à faire des déchets des uns les ressources des autres. Par exemple, à l'image de ce qui se fait en Chine, des digesteurs pourraient valoriser les déchets des porcheries bretonnes pour en faire des engrais utilisables par les serristes. L'écologie industrielle revient à relier les industries entre elles et à valoriser des ressources qui étaient perdues jusqu'ici.
Label Fairtrade : Quand le commerce se veut équitable
Jean HARZIG, AuteurLa banane est produite à hauteur de 69, 2 millions de tonnes, principalement dans les pays en voie de développement (PVD), Amérique Latine..., et procure (fruit strictement) un travail à environ 4 millions de personnes dans le monde. Chaque européen consomme en moyenne 10 kg de bananes par an. Face à cette consommation massive, les enjeux sont particulièrement sensibles en termes économiques, sociaux et environnementaux. La banane est pourvoyeuse d'emplois, mais souvent précaires ; dans un contexte de prix bas historiques, la pression sur les rendements est forte... Depuis une vingtaine d'années, le label Fairtrade (marque déposée de la Fairtrade Labelling Organisations International (FLO)) s'efforce d'apporter des solutions pour tirer cette filière vers le haut : garantie d'un prix minimal ; le planteur qui s'inscrit obligatoirement dans une coopérative reçoit une prime de développement pour des investissements collectifs... ; organisations démocratiques ; encouragement financier au développement de filières de production biologique... Aujourd'hui 81 organisations de producteurs sont certifiées et bénéficient de l'ensemble du dispositif du commerce équitable : dix pays producteurs sont cernés. En 2009, la filière banane Fairtrade a traité 311 000 t, soit 2 % du commerce mondial. Les parts de marché sont très variables selon les pays. La France affiche 3 % de parts de marché. Cependant, la banane équitable représente 14 % du marché français de la banane biologique (100 % des bananes Fairtrade vendues en France sont biologiques). Un encart est notamment réservé à l'évolution actuelle du marché européen de la banane, ainsi qu'à des statistiques (produits labellisés Fairtrade/Max Havelaar dans le monde).