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Auteur Lauriane PLÉNIÈRE |
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Mélanges prairiaux : Mélanges de prairie suisses : Du rêve à la réalité !
Lauriane PLÉNIÈRE, AuteurChaque fin d’année, le groupe Lait Bio du secteur Bédée/Montfort, animé par Agrobio35, réalise un voyage d’étude. Après la Franche-Comté, l’Irlande et les Pays-Bas, les éleveurs de ce groupe sont partis en Suisse, en 2022, afin de mieux connaître les mélanges prairiaux suisses. Ces derniers sont réputés comme productifs et plus stables dans le temps que les autres mélanges. Toutefois, beaucoup d’éleveurs du groupe ont testé au moins un mélange suisse dans leur carrière sans constater de grandes différences par rapport aux autres mélanges. Une spécialisation des espèces a même été observée pour plusieurs d’entre eux, au bout de deux à trois ans (ex : il ne reste plus que du RGA et du trèfle blanc dans la prairie). Pour discuter de ces mélanges, le groupe Lait Bio d’Agrobio35 a rencontré Pierre Aeby, ingénieur agronome de l’Institut agricole de Grangeneuve et ancien président de l’ADCF (Association suisse pour le Développement de la Culture Fourragère). Il a rappelé que les « pseudos » mélanges suisses commercialisés en France ne correspondent pas à ceux vendus en Suisse avec le label ADCF. Les contrôles sur la qualité des semences ne sont pas équivalents en France. Pierre Aeby a aussi précisé que ces mélanges ont été testés uniquement en Suisse ; donc, rien ne prouve que les variétés des mélanges suisses se comporteront de la même manière dans d’autres contextes pédoclimatiques. Par ailleurs, les recherches sur de nouvelles espèces et variétés fourragères ne sont pas conduites de la même manière en France et en Suisse, et elles ne répondent pas exactement à la même finalité.
Le pâturage est au bout du chemin
Lauriane PLÉNIÈRE, AuteurL'accès au pâturage passe souvent par les chemins, parfois empruntés plusieurs fois par jour en élevage laitier. Aussi, ces voies doivent être aisées et agréables pour la circulation des animaux et des éleveurs. Pour avoir des chemins durables, quelques règles sont à respecter. Tout d'abord, il convient de penser et de concevoir chaque chemin en fonction de l'usage qu'il en sera fait : le chemin sera-t-il emprunté seulement par le troupeau ou également par des engins agricoles ? Sa topographie, son revêtement, la qualité des bordures devront permettre la circulation simple et rapide des vaches, sans risques de blessures pour leurs pieds. Enfin, il est conseillé aux éleveurs de penser aussi à l'apport d'eau sur les parcelles. L'acheminement par tuyau est préconisé pour limiter le passage de la tonne à eau.
Techniques alternatives : Et si on murmurait à l’oreille des vaches ?
Lauriane PLÉNIÈRE, AuteurPauline Garcia est comportementaliste animalière pour Etho-Diversité, et également éleveuse de vaches allaitantes dans le Cantal. Elle propose des pistes d’amélioration du bien-être des animaux grâce à l’analyse de leur comportement. Cinq points sont à prendre en compte : absence de faim/soif ; d’inconfort ; de douleur/maladie ; de peur ; et expression d’un comportement animal normal. Les vaches se focalisent, en premier lieu, sur leur vue, qui est basée sur les contrastes ; certains détails seront donc très perturbants s’ils brillent (flaque d’eau, bâche d’ensilage, etc.). L’ouïe est le second sens le plus utilisé ; les vaches sont particulièrement vulnérables aux sons aigus. Enfin, gratter une vache, au garrot par exemple, (avec ou sans brosse) permet d’améliorer la relation avec l’éleveur.se. Les troupeaux sont très hiérarchisés; ainsi, lors des déplacements, il est préférable de se placer devant le troupeau pour se positionner comme meneur.se ; de même, favoriser une bonne relation avec les vaches meneuses facilite la conduite du troupeau. Pour cela, Pauline Garcia conseille de créer du lien au plus tôt avec les génisses, en associant la présence humaine à de la nourriture, par exemple, et en brossant l’animal régulièrement. En plus d’améliorer le bien-être animal, cette méthode permettra de faciliter les traitements en plein air des vaches.
En zone séchante : Le pâturage broute un peu
Lauriane PLÉNIÈRE, AuteurEn Bretagne aussi, il existe des territoires où « faire de l’herbe » n’est pas chose facile pour cause de pluviométrie relativement faible, associée à des sols très séchants. C’est le cas notamment dans le sud de l’Ille-et-Vilaine, territoire où le pâturage en été reste très aléatoire, même hors période de sécheresse. S’inspirant de démarches comparables menées dans le Tarn, l’Aveyron ou le Gers, un groupe d’éleveurs d'Ille-et-Vilaine s’est engagé, depuis 3 ans, dans des essais sur des prairies temporaires multiespèces en s’appuyant sur l’outil et la méthode Capflor®, qui permet de concevoir des mélanges adaptés localement, à partir des retours de terrain, le tout avec l’accompagnement d’INRAe. Les mélanges testés ont amené ces producteurs d’Ille-et-Vilaine à se questionner : des mélanges sans RGA ? Pourquoi des doses en trèfle blanc si basses ? Comment gérer le pâturage sur ces prairies ? Cependant, les premiers résultats rassurent, avec des valeurs alimentaires intéressantes, même si l’expérimentation doit se poursuivre pour connaître le comportement, sur le long terme, de ces mélanges Capflor®.