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Auteur Jeremias LÜTOLD |
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Chers et bientôt sans tourbe?
Jeremias LÜTOLD, AuteurEn Suisse, la production de plants maraîchers et de plants de plantes aromatiques et médicinales est rare, et cette activité agricole sera potentiellement mise à mal par l'obligation progressive de diminuer la part de tourbe dans les substrats. L'objectif est de limiter la part de tourbe à 70 % en 2025 et à 40 % d'ici 2028. Bio Suisse vise un objectif de 60 % de tourbe maximum dès 2025. Si des alternatives existent, il subsiste encore des freins techniques et financiers à leur développement, et la concurrence étrangère reste rude. L'ACP Erlengut, à Steffisburg, est une exploitation maraîchère certifiée Demeter de 2,6 hectares qui produit, en parallèle des légumes, 500 000 plants par an, pour son autoconsommation et pour la vente à d'autres producteurs. Les maraîchers témoignent dans cet article.
Une aubaine aromatique
Jeremias LÜTOLD, Auteur ; Caroline MARÉCHAL GUELLEC, AuteurAu Kosovo, l'agriculture biologique est encore peu répandue. Toutefois, avec l'appui du FiBL et de ses actions sur le transfert de connaissances, de la production à la commercialisation (publication de fiches techniques en albanais, serbe et anglais, organisation d'ateliers et formations...), les filières bio se développent, en particulier pour les plantes aromatiques et médicinales. Cette filière concerne tout particulièrement les femmes, à l'image de la société 99 Lule (99 Fleurs), qui fait travailler, sous une certification commune, une cinquantaine de femmes sur 3200 hectares, répartis dans 12 villages, et dont les produits (tisanes, cosmétiques...) sont vendus au Kosovo. C'est aussi le cas de l'entreprise suisse Erboristi Lendi, qui achète des plantes aromatiques séchées et des fleurs auprès d'une exploitation du Kosovo. Ces partenariats permettent aux productrices kosovares de générer leurs propres revenus et ouvrent de nouvelles perspectives.
Le travail porte des fleurs délicates
Jeremias LÜTOLD, AuteurNiklaus Bolliger et Andi Schmid sont tous les deux arboriculteurs bio en Suisse et se sont lancés, le premier en pommes et le second en pêches, dans la sélection variétale en agriculture biologique. Ces démarches individuelles s'avèrent particulièrement innovantes à deux égards : la sélection fruitière est peu répandue en Suisse, de même que les processus de sélection impliquant dès le départ les conditions de culture biologique. Pourtant, il leur paraît particulièrement important de pouvoir mettre à disposition des agriculteurs des variétés les plus adaptées possibles au contexte local et au mode de production, bien que les conditions climatiques soient très variables d'une année sur l'autre.
Les sols sont pris dans un étau
Jeremias LÜTOLD, AuteurEn Suisse, l’essai longue durée DOC compare, depuis 1978, des systèmes de grandes cultures cultivés selon des conduites conventionnelle, biologique ou biodynamique. Des toitures ont été installées au-dessus de certaines parcelles de cet essai pour mimer, de manière artificielle, les effets d’une sécheresse. Les premiers résultats, en lien avec cet effet « sécheresse », avaient, tout d’abord, montré que le système en agriculture biologique avait une meilleure capacité à stocker l’eau dans son sol (par rapport au système conventionnel), et qu’il favorisait la diversité microbienne, ainsi que l’activité biologique des sols. Depuis, toujours à partir de cet effet « sécheresse » dans l’essai DOC, Martina Lori (FiBL) a aussi mis en évidence des différences de minéralisation de l’azote en conditions sèches dans les sols biologiques et conventionnels : les sols biologiques ont fourni davantage d’azote (tiré de la matière organique fraîche) que les sols conventionnels. L’approvisionnement en azote est donc plus sécurisé dans les sols biologiques. De son côté, Marie-Louise Schärer (Université de Bale) a recherché, sur l’essai DOC, d'éventuelles différences par rapport à l’humidité du sol, à l’évaporation et à la profondeur d’absorption de l’eau par les racines de blé d’automne et de soja. Les résultats montrent qu’il n’y a pas de différences entre le système bio et le système conventionnel concernant l’évaporation et la profondeur d’absorption. En revanche, l’humidité du sol, dans la zone des racines, est plus importante en bio. L’agriculture biologique offre donc des avantages sur le plan de l’utilisation de l’eau.