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Auteur Amandine DEBOISSE
Commentaire :
GAB72
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Contre les coups de chaud estivaux : le voile d’ombrage
Amandine DEBOISSE, AuteurL’augmentation, en fréquence et en intensité, des périodes de canicules et de forte chaleur en été, liée au changement climatique, impose des adaptations pour protéger les cultures. L’usage de filets d’ombrage, ou de filets climatiques, est une solution envisageable (aussi nommés voiles d’ombrage et voiles climatiques). Les cultures les plus sensibles sont les salades, le fenouil, les choux... La plantation est la période la plus sensible pour ces cultures. Les filets d’ombrage et climatiques sont des voiles semi-opaques, qui vont limiter le rayonnement reçu par les cultures : de l’ordre de -10% pour un filet climatique, entre -20 et -70 % pour un filet d’ombrage. Les filets climatiques sont conseillés pour les choux ; les filets d’ombrage, à 50%, sont conseillés pour les salades, fenouils, épinards, etc. Les filets peuvent être placés directement sur la culture, en monoplanche (1,50 à 1,80 m) ou en grandes largeurs ; dans le cas des filets d’ombrage, leur température peut fortement augmenter, ils doivent donc être disposés sur des arceaux pour ne pas brûler les cultures par contact. Les filets peuvent également être tendus au-dessus de bâches de serre. A noter que les filets anti-insectes n’ont pas du tout la même fonction : leur maillage très fin, qui protège des insectes, limite l’aération et a tendance à augmenter la température sous le filet ; à l’inverse, le maillage des filets d’ombrage et climatiques est assez large pour aérer, ce qui empêche uniquement les plus gros insectes (mouches et lépidoptères) de passer.
Manque d’eau : comment prioriser ?
Amandine DEBOISSE, Auteur ; William PARMÉ, AuteurEn cas de sècheresse, l’irrigation est un facteur de rendement en maraîchage, facteur de plus en plus important avec le changement climatique. Dans un premier temps, il est nécessaire de déterminer la sensibilité de chaque espèce cultivée, en fonction de son stade de culture. En général, le stade le plus sensible est celui du grossissement de l’organe à récolter (fruit, racine, tubercule, etc.). Ensuite, il faut déterminer la réserve utile de chaque parcelle, suivant la texture du sol (sable, limon, argile) et à l’aide d’observations sur le terrain (utilisation possible d’une gouge). Enfin, anticiper l’évapotranspiration potentielle (ETP) de ses cultures est possible grâce à des prévisions du climat local (température et vent). Reduc’eau (2018-2020) est un projet porté par le GRAB (groupe de recherche en agriculture biologique). Ce projet a permis de tester l’impact de restrictions hydriques sur des cultures greffées de tomates, aubergines et concombres sous abris. Les valeurs des sondes tensiométriques du système de goutte-à-goutte ont été augmentées de 20-40 cbar à 50-70 cbar à 30 cm. Les résultats montrent une diminution de 17 à 24% de l’irrigation, pour des pertes de rendements de 10 et 13% chez l’aubergine et la tomate et de 0% chez le concombre, avec des qualités de produits similaires (excepté le calibrage). Un tableau présente, pour plusieurs légumes, les besoins hydriques relatifs en fonction des stades de culture.
Microfermes maraîchères sarthoises : étude des trois premières années d’installation
Frédéric JOUIN, Auteur ; Amandine DEBOISSE, Auteur ; Fanny PICHON, Auteur ; ET AL., AuteurLe GAB 72 a enquêté auprès de 14 microfermes maraîchères sarthoises bio, afin d’obtenir des références, notamment sur les 3 premières années d’installation comprises entre 2018 et 2020. 93% des fermes ont été des créations et non des reprises, et 86% des chef.fes d’exploitation ne sont pas issu.es du monde agricole. Les fermes exploitent, en moyenne, 3 791m² la 1ère année, puis 4 688m² la 3ème année . Le nombre d’UTH moyen est situé entre 1 et 1,5. Le temps de travail hebdomadaire est, en moyenne, de 38 à 40 h en basse saison et de 54 à 56 h en saison pleine, dans les standards du maraîchage bio sarthois classique. De gros écarts de chiffres d’affaires sont observés, encore plus marqués la troisième année (de 4 584€ à 58 281€) ; ils dépendent notamment des investissements de base (immédiats ou progressifs) et des choix d’équilibrage vie privée/vie professionnelle. Les débouchés sont principalement constitués de la vente à la ferme (34% la 1ère année) et sur les marchés (38% la 1ère année) avec, en 3ème année, moins de vente sur les marchés (20%), pour un peu plus de commercialisation en paniers ou en AMAP (14 et 10%).