Détail de l'auteur
Auteur Jérôme PAVIE |
Documents disponibles écrits par cet auteur (31)
Ajouter à la sélection Affiner la recherche
Le « Baron Bio », une voie supplémentaire à la production de veaux et de bufs en élevages allaitants biologiques ?
Amaury BELLIOT, Auteur ; Aurèle DE PREAUMONT, Auteur ; Jérôme PAVIE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Secrétariat 3R - MNE, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : RENCONTRES RECHERCHES RUMINANTS | 2012En élevage allaitant biologique, la valorisation des mâles est encore difficile et ces animaux sont souvent vendus en broutards dans la filière conventionnelle. En complément des productions de veaux et de bufs bio, voies de valorisation souvent limitées, un autre type de production a été étudié pour l'engraissement des bovins en AB : le baron, jeune mâle non castré de races à viande (12-16 mois) et léger (280-330 kg carcasse). Afin d'établir des références sur ce type de production et de caractériser la qualité des carcasses et des viandes produites, une expérimentation a été menée de 2008 à 2011 par les différents partenaires techniques et économiques du projet. Les principaux résultats en termes de conduites d'élevage, de rentabilité et de qualité des carcasses sont présentés dans cette publication, présentée lors des 19èmes « Rencontres Recherches Ruminants », tenues en décembre 2012.
Profils environnementaux des exploitations d'élevage bovins lait et viande en agriculture biologique et conventionnelle : enseignements du projet CedABio
H. CHAMBAUT, Auteur ; Erika MOUSSEL, Auteur ; Jérôme PAVIE, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Secrétariat 3R - MNE, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : RENCONTRES RECHERCHES RUMINANTS | 2011Ce document a été réalisé en décembre 2011 dans le cadre des 18èmes Rencontres Recherches Ruminants. Le projet CedABio (Contributions environnementales et durabilité socio-économique des systèmes d'élevages bovins biologiques) a pour objet l'étude de la performance environnementale des élevages de bovins en AB, notamment sur les questions de flux d'azote, de phosphore et de carbone par unité de produit. Avec des indicateurs d'impacts environnementaux empruntés à la méthodologie d'analyse de cycle de vie, 100 fermes biologiques et conventionnelles ont été évaluées. La plus grande autonomie des exploitations biologiques leur permet de réduire leurs niveaux d'excédents azotés, et d'atteindre un meilleur niveau d'efficacité énergétique. Pour les indicateurs étudiés, les impacts par unité de surface sont systématiquement plus faibles en AB. Toutefois, si l'on raisonne par unité de produit, les écarts avec les exploitations conventionnelles pour l'atelier d'élevage, sont moins importants. Les mesures sur deux sites expérimentaux confirment que le moindre excédent d'azote en AB est favorable à une meilleure qualité de l'eau, mais un travail important reste à faire en ce qui concerne les pertes gazeuses. Globalement, l'étude des flux azotés nécessite un travail sur le long terme, particulièrement pour les exploitations biologiques qui mettent en place des rotations longues.
Reine Mathilde : un projet multi partenarial pour développer le lait biologique en Basse-Normandie
Caroline GODEFROY, Auteur ; Erika MOUSSEL, Auteur ; Jérôme PAVIE, Auteur | PARIS CEDEX 12 (Secrétariat 3R - MNE, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : RENCONTRES RECHERCHES RUMINANTS | 2011Le projet Reine Mathilde, présenté via ce document aux 18èmes Rencontres Recherches Ruminants de décembre 2011, est un programme multi-partenarial (partenaires publics et privés) de développement de la production de lait biologique en Basse-Normandie. Cette région connaît une dynamique favorable à cette production grâce à un maillage important de producteurs et d'entreprises. Aujourd'hui, elle produit 13 % du lait biologique français, et ce projet a pour vocation d'en faire une région pilote pour la production et la transformation laitière bio. Il s'articule autour de cinq modules décrits ici : - la formation et le conseil ; - l'analyse de la qualité des laits biologiques ; - la filière viande biologique ; - l'aspect vétérinaire ; - et la question de l'eau, de l'énergie et de l'environnement.
Production - Fiche n° 2 : Bovins laitiers biologiques : choisir une stratégie adaptée à son exploitation
Le Réseau Mixte Technologique pour le Développement de l'Agriculture Biologique (RMT DévAB) est composé d'instituts techniques agricoles (dont l'ACTA, tête de réseau), de chambres d'agriculture (dont l'APCA, tête de réseau), d'organismes de recherche, de structures spécifiques de l'AB (dont l'ITAB), de lycées agricoles (du réseau Formabio) et d'écoles d'ingénieurs en Agriculture. Il a pour ambition d'identifier des stratégies de développement de ce mode de production agricole et de consolider un réseau de compétences, en recherche, développement et formation, spécifiques à l'AB, permettant de construire des projets intégrateurs pour l'AB et développer la visibilité européenne de la France. L'axe 1 du programme du RMT vise à accompagner l'AB comme mode de production innovant et performant pour l'ensemble de l'agriculture. L'objet du chapitre introductif et des fiches qui l'accompagnent (organisées en 4 chapitres : Systèmes de production ; Agronomie ; Santé des plantes et des animaux ; Partenariats) est de caractériser des systèmes de production innovants et performants et d'identifier leurs clés de réussite. Ainsi, cette fiche (Production - Fiche n° 2 : Bovins laitiers biologiques : choisir une stratégie adaptée à son exploitation) a été réalisée dans le cadre du RMT DEVAB. L'agriculture biologique, c'est avant tout un raisonnement global qui s'applique à l'ensemble de l'exploitation à travers la recherche d'autonomie, de cohérence, et d'efficacité économique. Le contexte particulier incite à de nouveaux équilibres dans les assolements, les systèmes alimentaires, la gestion sanitaire... et parfois à une nouvelle approche du métier d'éleveur.
Les systèmes bovins biologiques en France : 18 systèmes laitiers, 6 systèmes viande
Jérôme PAVIE, Auteur ; Odile LAFEUILLE, Auteur ; Jean Luc REUILLON, Auteur ; ET AL. | PARIS CEDEX 12 (Maison Nationale des Éleveurs, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : INSTITUT DE L'ÉLEVAGE | 2009Ce dossier regroupe 24 cas types d'exploitations bovines en agriculture biologique (18 systèmes laitiers, 6 systèmes viande) réalisés dans plusieurs régions françaises. Chaque cas type présente les éléments techniques et économiques des systèmes décrits et permet ainsi de situer les performances possibles. Premier document de ce genre, il permet de mettre en évidence la diversité des systèmes de productions possibles ainsi que leurs niveaux de performances technique et économique. Dans la période "post Grenelle de l'environnement" où l'agriculture biologique s'est vue fixer des objectifs ambitieux en matière de développement de surfaces et de volumes de production, il est nécessaire de montrer la grande efficacité des systèmes biologiques et leurs capacités de réponses aux attentes des producteurs, à celles des consommateurs et aux enjeux de société. Les 24 cas types présentés, constituent un « Tour de France » de l'agriculture biologique, montrant que cette forme d'agriculture est possible partout où l'élevage est présent. Dans un contexte incertain sur l'évolution des prix des produits, de suppression des outils de gestion des filières (fin des quotas, réforme de la PAC,...), il est nécessaire de bien réfléchir à l'avenir de nos systèmes de production. L'agriculture biologique est maintenant reconnue comme une des solutions possibles.
Valorisation des données technico-économiques des exploitations allaitantes biologiques suivies dans les Réseaux d'Elevage : Evolutions d'un échantillon constant sur 7 campagnes (2000-2006)
Les Réseaux d'Élevage pour le Conseil et la Prospective ont intégré, depuis plus de quinze ans, des exploitations biologiques dans leur recherche de références technico-économiques. Les premières exploitations allaitantes biologiques sont apparues dans les suivis de fermes de références dans le milieu des années 1990. On recense aujourd'hui près de 70 exploitations allaitantes biologiques suivies dans le cadre du dispositif. Ces nombreux suivis, et leur persistance dans le temps, permettent aujourd'hui d'étudier les résultats sur plusieurs campagnes. Entre les années 2000 et 2006, les différences importantes entre les années climatiques et les cours des produits viande ont influencé le fonctionnement des exploitations en agriculture biologique et impacté leurs résultats économiques. Dans cette synthèse, un échantillon constant de 20 exploitations allaitantes est analysé sur sept années civiles de 2000 à 2006. L'analyse porte sur tous les éléments de structure et de fonctionnement technico-économiques des systèmes. Les performances de reproduction sont comparables à celles observées dans les systèmes conventionnels. En revanche, la productivité de viande accuse un net retrait au regard des performances observées dans les systèmes conventionnels. Caractérisés par des systèmes fourragers très herbagers et extensifs, les niveaux d'intrants sont particulièrement bas et permettent de compenser des charges de structure réparties sur moins de volume de production qu'en conduite conventionnelle. L'étude montre la très bonne performance technico-économique du groupe au long de ces 7 années d'observation et une moindre sensibilité aux aléas climatiques des systèmes viande comparés à leurs homologues laitiers.
Valorisation des données technico-économiques des exploitations laitières biologiques suivies dans les réseaux d'élevage : Evolutions d'un échantillon constant sur 7 campagnes (2000-2006)
Jérôme PAVIE, Auteur ; Odile LAFEUILLE, Auteur ; Loïc MADELINE, Collaborateur ; ET AL. | PARIS CEDEX 12 (Institut de I'Elevage, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : RESEAUX D'ELEVAGE POUR LE CONSEIL ET LA PROSPECTIVE | COLLECTION REFERENCES | 2009Depuis les années 1990, le dispositif des Réseaux d'Élevage pour le Conseil et la Prospective a introduit des exploitations biologiques dans le cadre de ses objectifs de production de références technico-économiques. Aujourd'hui, plus de 90 exploitations biologiques laitières sont ainsi suivies et analysées tous les ans dans les principales régions laitières françaises. La persistance de ces suivis dans le temps permet aujourd'hui d'étudier les résultats avec du recul, sur de longues périodes, et ainsi de vérifier la cohérence de ces systèmes et leurs sensibilités aux variations de contextes que peuvent connaître les exploitations agricoles. Entre les années 2000 et 2006, on a connu des années climatiques parfois très contrastées (sécheresse 2003, humidité 2001), une crise laitière entre 2003 et 2006 avec la baisse des plus-values pour certains producteurs sur cette période. Tous ces éléments ont influencé le fonctionnement des exploitations laitières en agriculture biologique et impacté leurs résultats économiques. Dans cette synthèse, un échantillon constant de 20 exploitations laitières est analysé sur sept années civiles de 2000 à 2006. L'analyse porte sur tous les éléments de structure et de fonctionnement technico-économiques des systèmes. On notera la forte stabilité des performances techniques, malgré la variabilité de la qualité des années fourragères. Une tendance générale à l'agrandissement des structures qui s'accompagne d'une légère extensification. Comme leurs homologues viande, les exploitations laitières biologiques ont une structure fourragère centrée sur l'herbe, le pâturage et l'exploitation des excédents de printemps. Au plan économique, les résultats n'ont cessé de progresser sur toute la période d'observation et ce, malgré un contexte de prix morose à partir de 2003.
Résultats technico-économiques des exploitations des Réseaux d'Elevage bovins lait et viande en Agriculture Biologique : Evolutions 2001-2004
Les Réseaux d'Elevage pour le Conseil et la Prospective ont pris en compte depuis plusieurs années les exploitations biologiques dans leur recherche de références technico-économiques. De 2001 à 2004, les différences importantes entre les années climatiques et les variations des prix du lait, comme des produits viande, ont influencé le fonctionnement des exploitations laitières et allaitantes conduites en agriculture biologique. Avec une réalisation du quota dépendante des rendements fourragers, les exploitations laitières agrandissent leur surface fourragère et leur troupeau afin de compenser la diminution du prix du lait. Les années 2001 et 2003, défavorables à la pousse de l'herbe, ont affecté les niveaux de production des animaux et le produit. Bien que les charges de structures soient en augmentation, la progression des aides et la maîtrise des charges opérationnelles ont permis de maintenir une bonne efficacité technico-économique. Les exploitations allaitantes conservent les mêmes niveaux de surface et de taille des troupeaux. La conduite extensive de ces exploitations très herbagères et la logique d'économie et d'autonomie qui limitent les achats d'aliments ne permettent pas d'atteindre les mêmes niveaux de poids des animaux qu'en conventionnel et génèrent des variabilités dans les performances de reproduction. Mais, la maîtrise des frais de fonctionnement et les plus-values obtenues sur les animaux de viande vendus en circuit biologique assurent l'excellente efficacité économique des systèmes.
La prairie dans l'assiette : Alimentation animale et qualité des produits bovins : Prairiales Normandie du Robillard - Jeudi 17 novembre 2005 - Lycée Agricole Le Robillard - Saint-Pierre-sur-Dives - Calvados
Jérôme PAVIE, Auteur ; Claude JAFFRES, Auteur ; Jean-Baptiste COULON, Auteur ; ET AL., Auteur | CAEN CEDEX 4 (Chambre d'agriculture du Calvados, 6 Promenade Mme de Sévigné, 14 050, FRANCE) : UNITE AGRONOMIE-ENVIRONNEMENT | 2005Dans le cadre des Prairiales Normandie (Pôle de valorisation de la prairie bas-normande) du Robillard, le jeudi 17 novembre 2005, un document intitulé "La prairie dans l'assiette : Alimentation animale et qualité des produits bovins" a été édité par l'Unité Agronomie-Environnement de la Chambre d'agriculture du Calvados. Ce document aborde plusieurs aspects de la qualité des produits bovins : - Place de l'herbe en Basse-Normandie ; - Facteurs de production et qualité sensorielle des fromages ; - Influence de la composition floristique des prairies permanentes normandes sur les caractéristiques des laits crus dérivés ; - Influence du régime hivernal des vaches laitières sur les qualités organoleptique et nutritionnelle des produits laitiers normands à la Ferme expérimentale de la Blanche Maison ; - Effet des systèmes herbagers et économes et de la race des vaches laitières sur la qualité des fromages AOC en zone Normande.
Systèmes laitiers biologiques toujours plus performants
Pour la seconde année consécutive, l'Institut de l'Elevage a valorisé au niveau national les résultats et observations des exploitations laitières biologiques suivies dans le cadre des réseaux d'élevage pour le conseil et la prospective pour la campagne 2001. Les excellents résultats économiques observés sur la campagne précédente se confirment. Comme pour l'année précédente, les bons résultats économiques sont basés sur une bonne valorisation des produits et une gestion économe des postes de charges. Les exploitations qui ont les meilleurs résultats ne présentent pas de différences au niveau des choix techniques, des modes de commercialisation, des systèmes culturaux ou des races utilisées. La différence se fait au niveau des charges opérationnelles et de structure, ces exploitations sont plus économes.
Valorisation des données économiques des élevages ovins et bovins viande en agriculture biologique
D'après l'échantillon bovin 2001, les résultats économiques des systèmes biologiques sont globalement bons dans une conjoncture viande 2001 plutôt défavorable aux viandes conventionnelles. Des pistes d'exploration restent cependant ouvertes, sur les impacts zootechniques de la conversion et sur la maîtrise globale du système alimentaire. En 2002, les résultats de reproduction se sont maintenus. La gestion sanitaire a été également bien maîtrisée. La bonne année fourragère a même permis de compenser la conjoncture dégradée au niveau des prix. En ce qui concerne les ovins, le contexte de la production ovine ne conduit pas à des bouleversements sur la conduite des surfaces fourragères. Les performances zootechniques semblent en recul. Un ajustement des effectifs à la baisse semble inévitable pour obtenir un maximum d'autonomie et sécuriser la situation sanitaire. L'efficacité économique des éleveurs AB se situe au même niveau que celle des conventionnels. Toutefois la période de conversion est fragile. Les points les plus positifs sont en particulier l'effet sur l'environnement et la qualité du produit.
Vers plus d'autonomie alimentaire en élevage biologique ?
Pour ces Journées Techniques Elevage 2004, qui se sont tenues à Caen (14), le thème était l'autonomie alimentaire en élevage biologique. Ce thème est abordé sous plusieurs aspects : pourquoi rechercher cette autonomie ? ; Faut-il la favoriser ? ; Quels sont les freins techniques ? ; Quels sont les moyens à mettre en uvre ? Deux thématiques sont abordées pour répondre à ces questions : la gestion des prairies en agriculture biologique et la diversification de l'assolement dans les élevages biologiques.
Synthèse des élevages laitiers biologiques : Suivis dans les réseaux de Normandie et Nord Picardie : Campagne 2001
Ce document présente l'analyse des résultats de 22 fermes laitières certifiées en AB localisées en Basse-Normandie, Nord Pas de Calais et Picardie. Ces exploitations spécialisées dans le lait se caractérisent par des structures plus grandes que la moyenne régionale, des chefs d'exploitation plutôt jeunes, une sous-réalisation du quota dans la plupart des cas, une grande place accordée aux fourrages (en particulier à l'herbe en pâture), une recherche d'autonomie alimentaire et un très bon prix du lait. On note la prédominance de 2 races : Prim'Holstein et Normande. On note la variabilité importante concernant le chargement, le niveau des charges opérationnelles engagées et l'efficacité économique de ces exploitations. Cet échantillon se répartit en 2 groupes : un groupe ayant une "conduite bio intensive" (plus de 5000 L de lait produits par ha de SFP) qui se distingue du groupe ayant une "conduite bio extensive" par un quota supérieur pour une même SAU et SFP, une place importante accordée au maïs, un nombre supérieur d'animaux et une spécialisation de la race, et donc des taux inférieurs, une sous-réalisation du quota moins marquée, un prix du lait inférieur, une durée de pâturage plus courte, sur des surfaces inférieures et des stocks plus importants, une meilleure maîtrise des infections mammaires, un meilleur ratio EBE/produit, un besoin en capitaux plus importants lié à la taille laitière de l'outil.
Etude des freins à la conversion à l'agriculture biologique des exploitations laitières bovines
Avertissement : cette étude s'est déroulée avant les problèmes rencontrés par la filière lait biologique à la fin du printemps 2002 et peut donc apparaître décalée. Cependant, elle apporte des éclairages sur les freins possibles à la conversion à l'AB hors situation de crise de filière. La conversion à l'AB n'est pas envisageable dans toutes les situations. Des contraintes structurelles, techniques ou économiques peuvent écarter définitivement ce projet d'évolution dans certains élevages. Cependant de l'avis même des producteurs conventionnels, le cahier des charges bio est "jouable" pour un grand nombre d'exploitations. Alors pourquoi en rester à un si faible pourcentage de conversions ? Cette étude montre que les principaux obstacles au développement de la production laitière biologique ne sont pas d'ordre technique ou économique, ni même de filière (sauf dans les zones AOC fromagères fortement rémunératrices). En fait les principaux freins à l'AB se situent sur un plan psychologique. Même si le regard porté sur l'AB s'est amélioré ces dernières années, les images et les discours restent globalement négatifs et constituent un véritable obstacle. Non seulement le passage à l'agriculture biologique génère des modifications techniques et une prise de risque mais elle conduit aussi trop souvent l'agriculteur à une marginalisation et un positionnement politique fort par rapport à son environnement socio-économique.
Consommateurs de produits bio : Des attentes multiples
Les raisons d'achats de produits biologiques sont multiples et traduisent probablement une diversité de types de consommateurs, mais également une communication floue. Qualité gustative, authenticité, origine, sécurité alimentaire renforcée, moins de résidus et donc de risques facteurs de maladies, protection de l'environnement... Au-delà de ces attentes concrètes, l'agriculture biologique est, pour certains consommateurs, synonyme de recherche de symboles, d'identité et de refus d'une forme d'agriculture. Les producteurs biologiques doivent prendre conscience de ces diverses attentes et de ces différents publics. Pour ce qui est de la contribution à la santé, des qualités gustatives et nutritionnelles des produits, sans doute devront-ils aller vers un engagement de résultats. Il est désormais primordial de rechercher le maximum de cohérence entre les engagements des agrobiologistes sur les conditions de production mises en oeuvre et la représentation que les consommateurs se font des produits biologiques.