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Les enjeux de l'agriculture post-Grenelle ; Un nouveau dialogue entre agriculteurs et scientifiques
CULTIVAR, AuteurIl s'agit d'une interview de Marianne Cerf, directrice de recherche à l'Inra, et membre du RMT (réseau mixte technologique) « Systèmes de cultures innovants ». L'organisation actuelle de la recherche agricole remonte aux années 1960, ce qui peut expliquer le décalage entre les chercheurs et les demandes des agriculteurs. L'Inra a dû diversifier ses compétences avec l'étude de l'alimentation et de l'environnement, ce qui lui a pris du temps sur la recherche agronomique. Il faut réussir à réunir les connaissances des agriculteurs et celles des chercheurs. Le chercheur doit revenir sur le terrain et l'agriculteur accepter que ses connaissances soient débattues. Des programmes sur le développement régional permettent une rencontre entre chercheurs et acteurs locaux. Le dialogue sera plus facile si chercheurs et agriculteurs n'ont pas d'avis préconçus sur la voie à choisir. L'agriculteur doit continuer à tester de nouvelles pratiques sur son exploitation, que ce soit pour valider une technique qui lui est proposée comme pour en faire émerger de nouvelles. Marianne Cerf rappelle que des partenariats entre chercheurs et agriculteurs existent, mais qu'ils dépendent du choix d'orientation de la recherche.
Fusariose : Toujours des interrogations sur les mycotoxines T2 HT2
CULTIVAR, AuteurApparues en France en 2003 de manière importante sur l'orge de printemps et l'avoine, les mycotoxines T2 HT2 produites par Fusarium langsethiae seront bientôt soumises à une réglementation européenne. Comme pour les DON, celle-ci concernera les limites réglementaires autorisées dans les produits alimentaires. La mise en place de cette réglementation est retardée par le manque de connaissances sur la biologie de ce champignon et de ses toxines. Il semblerait que les précédents céréales et un semis tardif soient les deux principaux facteurs favorisant l'apparition de ce type de fusariose. Les études en cours du projet Barsafe devraient apporter plus de données et permettre la définition de la réglementation.
Grandes cultures biologiques : Gestion de la fertilité des sols
CULTIVAR, AuteurLa station expérimentale d'Etoile-sur-Rhône, dans la Drôme, conduit un essai grandes cultures en AB sur 3 ha depuis 1999, en partenariat avec la Chambre d'agriculture, Arvalis Institut du Végétal, la fédération nationale des agriculteurs multiplicateurs de semences, le centre technique interprofessionnel des oléagineux métropolitains et l'association de gestion de la ferme expérimentale d'Etoile. L'objectif est de définir et d'étudier une rotation d'une exploitation bio sans prairie et sans effluent d'élevage, viable économiquement et agronomiquement. Le bilan de ces dix ans d'essais est rassurant. En effet, la fertilité des sols a pu être maintenue sur le moyen terme, grâce au choix d'une rotation durable, à la gestion des intercultures, et au recours à des produits organiques locaux. Diverses sources d'azote sont utilisables (engrais verts, légumineuses, interculture, compost d'effluents, compost de biodéchets municipaux ).
Pascal Lemaire, directeur d'uf Nord Europe : « Nous recherchons des producteurs d'ufs plein air ou bio »
CULTIVAR, AuteurSuite à l'observation d'une mutation des consommateurs vers l'uf plein air, l'uf bio et l'uf label, Pascal Lemaire, directeur d'uf Nord Europe, conditionneur d'ufs, recherche des producteurs d'ufs bio ou plein air dans la région Nord. L'entreprise est en train de construire une usine d'aliments bio, en partenariat avec le groupe Carré à Doullens, dans la Somme, afin de construire une filière biologique régionale. Il estime qu'il faut prévoir un investissement de 35 euros par poule pour mettre en place un atelier de poules plein air, et de 40 euros par poule pour un atelier de poules biologiques. Des contrats sont réalisés avec les producteurs sur la durée de l'investissement, indexés sur le prix de l'aliment et les variations de prix des céréales. Côté temps, il faut compter 1 heure à 1 heure 30 pour un projet de 6 000 poules, et 3 heures pour un projet de plus de 30 000 poules.
Dossier : Gestion des adventices : Solutions agronomiques, des duels efficaces
CULTIVAR, AuteurCet article se base sur deux travaux publiés dans le Volume 3 de la Revue Innovations Agronomiques sur la "Maîtrise de la flore adventice en grandes cultures", à savoir "Utilisation des mulchs vivants pour la maîtrise des flores adventices" et "Comment maîtriser la flore adventice des grandes cultures à travers les éléments de l'itinéraire technique ?". Il expose les pratiques, modes d'action et intérêts divers des plantes de couverture utilisées pour lutter contre les adventices. Certaines sont utilisées comme un mulch vivant qui doit entrer en compétition avec les adventices tout en facilitant la culture. D'autres sont utilisées pour leur potentiel allélopathique de réduction de la biomasse des adventices. Des recherches restent cependant nécessaires pour bien connaître les processus en jeu et ainsi optimiser ces pratiques. Ces dernières devront, par ailleurs, être évaluées selon plusieurs critères, comme leurs performances économiques et énergétiques, leurs conséquences sur le temps et l'organisation du travail et enfin leurs valeurs agronomiques.
Biodiversité : Des busards à l'abri des moissonneuses
Les busards cendrés et Saint-Martin ont la particularité de nicher au sol et assez souvent dans les champs de céréales, vue la raréfaction de leurs milieux d'origine. Ces espèces sont protégées et il arrive que les jeunes ne se soient pas envolés à l'époque des moissons. Des associations de protection de la faune agissent en concertation avec les agriculteurs afin de sécuriser ou de déplacer les nids en cas de risque. L'opération débute par le repérage des nids dans les zones de nidification connues. En fonction de l'estimation de la date d'envol et de celle des moissons, un grillage est posé autour des nids durant une semaine au maximum et est signalé par la pose d'un piquet fluo permettant son contournement, les pertes en grains étant insignifiantes. Ces actions permettent d'assurer en moyenne l'envol de 30% des nichées en France et d'aider une population en forte régression. Des éléments sur la biologie et l'écologie du busard cendré sont donnés, permettant son identification et une mise en avant de son intérêt dans la régulation des populations de ravageurs. Les actions menées en Poitou-Charentes sont détaillées, cette région accueillant 20% des effectifs nationaux. L'accent est mis sur une nécessaire prise de conscience de la fonctionnalité écologique des plaines qui abritent en Europe la moitié des espèces d'oiseaux dont la moitié est en danger.
Carburant : des habitudes pour moins consommer
La hausse des prix du fioul et la nécessité de réduire l'émission des gaz à effet de serre devraient amener les agriculteurs à prendre certaines habitudes afin de diminuer la consommation de leurs tracteurs. Habitudes qui peuvent permettre d'économiser plusieurs centaines de litres par tracteur et par an selon l'Association d'Initiatives Locales pour l'Energie (AILE) qui présente ici quelques exemples tels que : une conduite à un régime optimal qui nécessite de passer les tracteurs au banc d'essai pour connaître avec précision la bonne plage d'utilisation, le choix d'un carburant de qualité, le réglage des outils au travail, ainsi que leur entretien, le poids du tracteur, la pression et dimension des pneus, le choix de matériel économique tel que les boites de vitesses ou les prises de force et enfin un bon dimensionnement du tracteur à l'outil. Les contacts d'organismes qui proposent un passage au banc d'essai du tracteur sont donnés.
Face à l'info
Suite à la signature par le Premier ministre de la circulaire incitant la restauration administrative de l'Etat à utiliser régulièrement des denrées issues de l'agriculture biologique, H. Thépaut, président de la FNAB et B. Pevereli, boulanger-épicier bio dans la Drôme s'inquiètent de l'approvisionnement et du risque d'augmentation des importations.
Mise à l'essai : les meilleures variétés en bio
Des criblages variétaux ont été effectués par le réseau Arvalis, Biociel, Gab Île-de-France et Itab, avec pour enjeu de repérer, parmi le matériel existant, les variétés les mieux adaptées au mode de production de l'agriculture biologique et aux débouchés qui en découlent. Six collections de blé tendre ont été mises en place sur les régions Centre et Ile de France en 2004 pour une moisson en 2005.
Pour une qualité préservée
Le stockage des céréales à la ferme redevient pratique courante. Pour ne pas perdre la qualité offerte par une bonne conduite des cultures, il est indispensable de respecter quelques règles de bonnes pratiques : propreté du matériel et des locaux de stockage, protection contre les oiseaux et les rongeurs, ventilation, température, etc.
Effets de l'interaction des pratiques culturales : Les lombrics améliorent la structure du sol
Mathieu Lamandé, étudiant à l'ENSAR, a étudié les effets de l'interaction des pratiques culturales et des lombrics sur la structure du sol et son bon fonctionnement hydrique. Les vers de terre augmenteraient la macroporosité d'assemblage.
Sondage SNPAR-BVA : Les deux tiers des agriculteurs opposés aux OGM
Des agriculteurs soucieux de l'environnement et méfiants sur les OGM : c'est le portrait qui se dessine suite à un sondage, effectué à la demande du Syndicat National de la Presse Agricole et Rurale (SNPAR), par BVA agri. 402 agriculteurs exploitant au moins 35 hectares de SAU ont été interrogés pour cette enquête.
Biomasse microbienne : à la recherche de la bonne mesure
L'activité microbienne du sol est considérable. L'Inra de Dijon estime à un milliard le nombre maximum de bactéries dans un gramme de terre. Même si les chercheurs ont déjà recensé 3000 espèces de microbes et plusieurs dizaines de milliers de champignons, on estime que ce monde est inconnu à 90%. Ainsi, la recherche d'indicateurs de la vie microbienne du sol est un travail de titans. Ceux-ci renseignent sur l'état de santé de la terre. Mais, l'interprétation d'un tel critère doit toujours se faire en fonction des autres paramètres du système de culture (fertilisation, pH, structure et organisation du travail, importance des éléments toxiques,...).
Agriculture biologique : un observatoire créé
L'agriculture biologique disposera désormais d'un observatoire économique national. Mis en place par les producteurs, les transformateurs, les Chambres d'Agriculture et le Ministère, cet observatoire renseignera sur les surfaces, les volumes, les chiffres d'affaires, et produira des études micro-économiques. L'agriculture biologique - concernant 3580 exploitations et 106 188 ha - a un chiffre d'affaires qui s'élève à 3 milliards de francs ; celui-ci pourrait progresser jusqu'à 15 Milliards dans 5 ans ; cela représenterait la conversion de 3000 agriculteurs, soit 30 par département.