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Auteur A. FARRUGGIA |
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Concilier production à l'herbe et biodiversité : l'exemple de la rotation écologique
Bertrand DUMONT, Auteur ; A. FARRUGGIA, AuteurLes prairies permanentes sont particulièrement riches en biodiversité, du fait notamment de l'habitat diversifié qu'elles constituent pour les insectes, avec des espèces fourragères variées, mais aussi des mosaïques d'herbes plus ou moins hautes. Cet article rapporte les résultats d'une étude réalisée sur des prairies de montagne diversifiées, dans le Puy-de-Dôme et le Cantal, et visant à comparer un pâturage continu classique à un pâturage dit de rotation écologique. Ce dernier consiste à diviser une parcelle en quatre sous-parcelles, dont l'une est mise en défens (au repos) en juin et juillet. L'objectif, pour un même chargement, est de concilier performances animales et biodiversité. Les quatre essais réalisés, en bovins et/ou en ovins et avec des chargements plus ou moins élevés, ont permis de valider l'intérêt de cette pratique, avec un intérêt plus marqué en élevage bovin et à condition que la pousse de l'herbe soit suffisante au printemps. L'abondance et la richesse spécifique d'insectes butineurs (papillons, bourdons) étaient plus importantes avec le pâturage écologique, sans pénaliser la productivité animale du système.
Salamix : Systèmes d'élevage ALlaitant herbagers : Adapter le type génétique et MIXer les espèces pour renforcer leur durabilité ?
Le projet Salamix, initié en mai 2015 par l'UMR Herbivores et l'UE Herbipôle, de l'Inra Centre Auvergne-Rhône-Alpes, expérimente la production autonome d'animaux de boucherie finis à l'herbe à partir de prairies permanentes. Pour ce faire, trois systèmes d'élevage biologiques herbagers sont étudiés : un système spécialisé ovin croisant une race rustique (Limousine) avec une race herbagère précoce (Suffolk), un système spécialisé bovin croisant une race rustique (Salers) avec une race herbagère précoce (Angus), et un système mixte ovin-bovin (respectivement 40 et 60 % des UGB). Ces trois systèmes sont étudiés dans des conditions similaires en termes de pédoclimat (montagne du Puy-de-Dôme) et de taille (29,5 UGB sur 39 ha). Dans cette brochure, les premiers enseignements en termes de ruptures (conversion à l'AB, systèmes naisseurs-engraisseurs, mobilisation de services écosystémiques) et verrous (croisement pour produire des animaux gras à l'herbe, gestion du parasitisme et de la prédation, recherche d'autonomie, agriculture biologique) identifiés dans les systèmes sont présentés.
Insectes butineurs et transport de pollen : 1er maillon de létude du service de pollinisation rendu par lécosystème prairial
A. FARRUGGIA, Auteur ; E. DELACROIX, Auteur ; A. MICHELOT-ANTALIK, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Secrétariat 3R - MNE, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : RENCONTRES RECHERCHES RUMINANTS | 2016Ce texte est issu des Journées 3R (Rencontres Recherches Ruminants) de 2016 (Thème : Environnement). Le service de pollinisation rendu par lécosystème prairial est très souvent mis en avant mais il est peu explicité et peu quantifié. Lobjectif de cette étude est de quantifier les interactions plante-insecte à lorigine de ce service dans des prairies appartenant à 3 agrosystèmes contrastés. Pour cela, les insectes butinant les fleurs sur des transects ont été capturés, à 3 périodes de lannée, dans 18 prairies présentant un gradient de richesse floristique et appartenant aux 3 fermes expérimentales INRA situées à Marcenat (Cantal), Mirecourt (Vosges) et Lusignan (Vienne). En parallèle, une méthode danalyse a été testée, basée sur le méta-barcoding et permettant la détermination simultanée de linsecte et des pollens quil transporte. 979 couples fleur-insecte butineur ont été analysés. Les résultats mettent en évidence le rôle important des diptères dans les prairies permanentes tempérées multi-espèces en tant que butineurs et pollinisateurs potentiels, notamment en début de saison de végétation. Elle montre également que les interactions entre familles dinsectes et familles de plantes observées à Marcenat sont plus nombreuses et réparties plus équitablement qu'à Mirecourt et Lusignan. Une forte proportion des insectes capturés (82 %) transportaient du pollen et lanalyse des barcodes ADN révèle que 44 % transportaient en même temps de 2 à 6 genres botaniques différents. Ces premiers résultats permettent didentifier les acteurs potentiels du service de pollinisation dans les prairies.
Construire des typologies de prairies pour évaluer leur potentiel à rendre des services agro-environnementaux
Audrey MICHAUD, Auteur ; Pascal CARRERE, Auteur ; A. FARRUGGIA, Auteur ; ET AL., AuteurCet article propose une analyse synthétique des typologies de prairies qui existent à ce jour. Après une description du concept de typologie et de sa méthodologie d'élaboration, les auteurs s'intéressent à la façon dont les typologies décrivent les services fourragers et environnementaux à travers certains outils développés notamment en France et en Suisse. Ainsi, il apparaît que chaque typologie est développée dans le but de répondre à un objectif précis qui implique donc de réutiliser l'outil dans son propre domaine de validité. Sur le terrain, elles sont largement utilisées par les communautés cibles qui ont su se les approprier. La notion de services rendus, fourragers et/ou environnementaux, représente l'un des plus récents critères pris en compte dans les typologies de prairies. Ces typologies sont des outils intéressants qui permettent d'avoir une bonne connaissance des potentiels agro-écologiques des prairies et elles constituent un réel outil de réflexion pour adapter les systèmes fourragers et d'élevage au contexte changeant auquel ils sont confrontés.
Reconstituer la composition du régime alimentaire des herbivores domestiques au pâturage : l'approche par métabarcoding
A. FARRUGGIA, Auteur ; François POMPANON, Auteur ; Cécile GINANE, Auteur ; ET AL., AuteurCet article présente la technique de métabarcoding, ou technique du code-barres ADN. Elle peut être utilisée pour mieux connaître et comprendre les interactions entre l'alimentation du bétail, l'herbe ici, l'animal et les produits animaux. En effet, il est aujourd'hui difficile de savoir ce qu'ingère réellement un ruminant au pâturage, et cette donnée manque pour faire le lien entre l'herbe offerte et les produits animaux obtenus. Dans cette étude, la technique du métabarcoding a été testée sur des fèces de vaches laitières pâturant des prairies de compositions botaniques différentes, et ce, dans le cadre du programme Casdar Prairies AOP.
Valorisation multifonctionnelle des prairies dans le cadre des productions fromagères AOP du Massif central. Préambule
S. HULIN, Auteur ; A. FARRUGGIA, Auteur ; Pascal CARRERE, Auteur ; ET AL., AuteurL'agriculture du Massif central est fortement axée sur l'élevage, et ce, avec une forte dominante herbagère. La production de fromages AOP y est importante avec la présence de cinq zones AOP sur l'Auvergne. A travers l'évolution de ces cinq cahiers des charges, la place de l'herbe au sein de ces systèmes d'élevage a été renforcée. Dans ce contexte, un programme de recherche-développement consacré à l'utilisation et à la valorisation des prairies des zones AOP du Massif central a été conduit de 2008 à 2010, le programme Prairies AOP. Cet article en présente les fondements et le contexte.
En filière fromagère AOP, les conditions de production dans les cahiers des charges et leurs conséquences pour les exploitations
A. FARRUGGIA, Auteur ; P. PARGUEL, Auteur ; S. HULIN ; ET AL.Une des questions fondamentales posée aux AOC est le lien entre le produit et son milieu. Pour les fromages, ce lien passe obligatoirement par l'alimentation du troupeau laitier et, par conséquent, par un questionnement sur les conditions globales de production du lait. Les filières fromagères optent pour une approche systémique des conditions de production laitière qui intègre à la fois des données scientifiques et des données de bon sens. La définition de ces conditions repose également sur un "savoir-établir" des professionnels des filières qui assurent collectivement une lecture sélective de l'histoire du produit et de sa production. Les filières AOP proposent ainsi aux producteurs des parcours techniques originaux présentant parfois des risques techniques qui interpellent le corpus technique et scientifique. L'examen des conditions de production décrites dans les 32 cahiers des charges révisés des filières fromagères au lait de vache, de brebis et de chèvre fait apparaître une convergence des règles choisies, avec un certain nombre de pratiques "piliers" des AOP et une affirmation de la place de l'herbe dans les systèmes fourragers. Trois filières sont ensuite analysées dans le détail.
Autonomie alimentaire et bilans minéraux des élevages bovins laitiers selon les systèmes de production
L'amélioration de l'autonomie alimentaire est recherchée pour des raisons techniques, économiques et d'image des produits. Une analyse à partir des Réseaux d'Elevage permet de caractériser l'autonomie alimentaire des exploitations bovins lait et leurs bilans minéraux selon leur système de production. L'autonomie est définie comme le rapport entre les aliments produits et les aliments consommés. Elle est déclinée selon la nature des aliments (ration totale, fourrages et concentrés) et leur composition (Matière Sèche, UFL, matières azotées). Sur l'ensemble des élevages, l'autonomie globale est élevée mais l'autonomie en concentrés est beaucoup plus faible. Les bilans en minéraux sont en moyenne de 53-15-28 kg N-P2O5-K2O par ha de SAU. Les bilans P et K varient conjointement mais indépendamment du bilan azoté, lequel est lié négativement à l'autonomie protéique. Pour l'autonomie, comme pour les bilans N-P-K, les systèmes biologiques se différencient nettement. L'autonomie baisse quand le niveau d'intensification augmente. Les systèmes à base de maïs sont moins autonomes, mais l'écart est faible entre les herbagers et ceux utilisant un peu de maïs.
Vers une amélioration de l'autonomie en protéines des élevages bovins laitiers et aspects environnementaux
Quelles possibilités d'amélioration de l'autonomie en protéines des élevages bovins laitiers sont envisageables ? Quelles en seraient les répercussions sur le revenu de l'éleveur, son travail, les risques de pollution et la valorisation de l'espace agricole ? Les scénarios d'amélioration testés consistent soit à introduire des protéagineux produits sur l'exploitation, soit à réduire le maïs ensilage au profit des fourrages herbacés conservés, soit à mieux valoriser le pâturage. Ils ont été appliqués à 4 systèmes types de Rhône-Alpes pouvant illustrer des situations très comparables dans d'autres régions françaises. En système herbager, avec récolte en ensilage, le regroupement des vêlages au printemps et une augmentation de la part du foin en hiver permettent une valorisation accrue du pâturage et améliorent le résultat économique, l'entretien du territoire et l'autonomie azotée. Les autres scénarios sont sans effet sur le résultat économique, ceux qui introduisent des protéagineux ou de la luzerne améliorent l'autonomie azotée.