Les insectes utiles sont les ennemis naturels des ravageurs. Les deux désignations ne correspondent à aucune systématique zoologique, mais proviennent de considérations humaines. Tous les ravageurs ont des ennemis naturels qui peuvent être attribués à trois groupes d'auxiliaires : prédateurs, parasitoïdes ou parasites et pathogènes. En général, les prédateurs sont plus grands que leurs proies. Pour leur développement, ils ont besoin d'un grand nombre d'individus, qu'ils mangent ou qu'ils sucent. Les représentants de ce groupe les plus connus sont les coccinelles (Coocinellidae), les carabes (Carabidae), les syrphidés (Syrphidae), les chrysopes (Chrysopidae), les hétéroptères et les acariens prédateurs (Heteroptera et Acari). Les parasitoïdes se développent à l'intérieur de leurs hôtes (endoparasitoïdes) ou à l'extérieur (ectoparasitoïdes). Un ou plusieurs parasitoïdes peuvent se développer dans le même hôte. Par conséquent, les parasitoïdes sont toujours plus petits que leurs hôtes et, en général, plus sensibles aux influences de l'environnement. Les représentants les plus connus sont des guêpes et des mouches parasites (Hymenoptera et Diptera). Les pathogènes sont des virus ou des microorganismes (bactéries, champignons, protozoaires). Les insectes utiles ont différentes fonctions : ils aident à régler le dynamisme des populations de ravageurs. Ils peuvent être utilisés dans la lutte biologique, soit par production en masse et lâcher, soit par la promotion des insectes utiles existant naturellement. Les deux méthodes sont employées avec succès. De plus en plus, on les utilise comme bioindicateurs pour estimer la valeur des biotopes agricoles, des méthodes de production ou des systèmes agricoles.