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Auteur Franck MECHEKOUR |
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Des éleveurs bio créent une laiterie pour booster leur revenu ; "Je suis devenu éleveur laitier à 52 ans"
Franck MECHEKOUR, AuteurL'Irlande compte seulement 82 éleveurs laitiers bio. En 2009, dix d'entre eux ont fait le choix de créer leur propre coopérative : The Little Milk Company. Elle délègue la quasi-totalité de la production à une laiterie, qui la transforme en cheddar bio principalement pour l'export. En ayant la main sur le prix du lait et le choix des acheteurs, les associés s'assurent un revenu décent, à eux, ainsi qu'aux 14 autres éleveurs qui livrent du lait. Joe Whitty est l'un d'entre eux. Auparavant éleveur de bœufs - là aussi en bio -, il a fait le choix radical, à 52 ans, d'un changement de production, notamment pour améliorer son revenu.
"Gérer les refus et l'épiaison avec le topping"
Franck MECHEKOUR, AuteurDans cet entretien, Jean-Luc Gayet, conseiller Prairies à la Chambre d'agriculture des Pays de la Loire, présente la technique du topping et ses intérêts. Il s'agit de faucher l'herbe d'une prairie avant d'y faire entrer les animaux. L'expérience montre que, lorsque la pousse de l'herbe est importante, voire trop importante, cette pratique permet d'assurer une bonne consommation de l'herbe et, donc, de limiter les refus. Celle-ci ne doit, toutefois, pas être systématique et doit être être appliquée avec certaines précautions.
"J’ai supprimé une traite sur quatre en hiver"
Franck MECHEKOUR, AuteurInstallé en 2006, Benoît Décultot, producteur normand en bovins lait, à la tête aujourd’hui d’un troupeau de 70 Normandes, est passé en bio à l’hiver 2017-2018. Visant un système économe et le plus autonome possible, associé à une bonne qualité de vie, il est passé, à l’hiver 2018, à 3 traites sur deux jours, espacées de 14 à 18 heures : une traite à 6 h du matin, une autre à 20 h et une troisième le lendemain à midi, avec impasse sur celle du soir (juste pour la saison hivernale, avec des vêlages surtout groupés en mars). Encouragé par des études qui montraient que cela n’impactait que très peu la quantité de lait produit, il a pratiqué ce système jusqu’à l’hiver 2021, avec des résultats satisfaisants en termes de qualité du lait, de santé des animaux, de revenus ou encore de vie de famille. Avec le départ de sa salariée en 2022, il est passé à la monotraite en hiver pour cause de surcharge de travail, mais avec des résultats moins probants, accentués par un ensilage d’herbe de qualité insuffisante pour cause de mauvaises conditions de récolte. Il souhaite continuer la monotraite en modifiant certaines pratiques : ensilage plus précoce pour assurer sa qualité, décalage de quelques vêlages en automne. Si cela n’apporte pas de mieux, ce producteur reviendra peut-être à la suppression d’une traite sur 4 en hiver, mais avec plus de souplesse dans sa mise en œuvre pour une meilleure compatibilité avec la vie de famille.
"Notre conversion bio avec séchoir à foin répond à nos convictions"
Franck MECHEKOUR, AuteurEn Mayenne, Jean-Noël Landemaine et sa compagne sont associés sur le Gaec Louverné. En 2018, ne se sentant plus en phase avec leurs convictions, ils ont converti l'exploitation laitière à l'agriculture biologique. Cette conversion s'est accompagnée d'un investissement dans un système de séchage en grange, dans le but d'optimiser l'autonomie alimentaire du troupeau, tout en se passant du maïs ensilage. Très satisfaits de leur choix, les deux éleveurs font le bilan de ce changement de système sur les plans technique, économique et environnemental (bilan carbone).
La Confédération paysanne veut une régulation dynamique de la production
Franck MECHEKOUR, AuteurDans un contexte de marché laitier qui doit faire face à un certain déséquilibre de l'offre et de la demande, notamment en agriculture biologique, la Confédération paysanne propose la mise en place d'un système de gestion dynamique de la production européenne qui prendrait en compte l'évolution du marché et les coûts de production. Autre proposition du syndicat : mettre en place une caisse de solidarité pour mieux accompagner les éleveurs lorsque les prix du lait sont bas.
Dossier : Le croisement laitier est-il fait pour vous ?
Franck MECHEKOUR, Auteur ; Véronique BARGAIN, AuteurEn élevage bovin laitier, le croisement de races séduit certains éleveurs. Sur la période 2018-2020, 6 % des inséminations premières (IAP) étaient en croisement, et les veaux croisés sont de plus en plus souvent nés de mères croisées elles-mêmes. Dans ce dossier, éleveurs et experts apportent leur éclairage et leurs expériences sur les différentes pratiques, ainsi que sur leurs avantages et les limites de celles-ci. Parmi ces témoignages, deux sont issus de systèmes pâturants et économes conduits en agriculture biologique dans le Finistère : le Gaec des Camélias, à Plogastel-Saint-Germain, qui élève 93 vaches 100 % croisées avec du croisement trois voies jersiaise x rouge scandinave x Holstein néozélandaise ; et la ferme expérimentale de Trévarez, avec du croisement trois voies Holstein x jersiaise x normande.
Quatre stratégies testées pour une ration à base de méteil ensilé tôt
Franck MECHEKOUR, AuteurSemer un mélange céréales-protéagineux sous couvert d’une prairie, à condition de réaliser un ensilage précoce et de limiter la part des céréales, peut permettre un gain en matière sèche par hectare (en moyenne, 2 à 3 tonnes). Ce gain peut répondre à diverses demandes d’un éleveur producteur de lait (plus de fourrages, de lait ou encore de protéines), selon sa stratégie. Pour objectiver les impacts de cette pratique, la Chambre d'agriculture des Pays de la Loire a simulé quatre stratégies à partir d’une ferme-type en bovins lait bio des Pays de la Loire, sur laquelle on implanterait, à l’automne et sous couvert d’une prairie, 12.5 ha d’un méteil « avoine d’hiver/vesce commune/trèfle incarnat/trèfle squarrosum » ensilé fin avril ou début mai. Les stratégies relèvent de plusieurs objectifs : 1) Booster l’autonomie du système, avec le maintien du nombre de vaches et de leur niveau de production ; 2) Avoir plus d’autonomie protéique, avec autant de lait produit mais plus de vaches ; 3) Produire plus de fourrages par hectare pour dégager des surfaces pour la production de céréales vendues par la suite ; 4) Donner la priorité à la production laitière, avec augmentation du nombre de vaches. Pour ces quatre stratégies, sont présentés les changements-clés du système et les impacts à attendre en matière de production, de consommation de concentrés, de résultats économiques ou encore de travail.
"Nous sommes passés de 10 à 65 ha de pâturage"
Franck MECHEKOUR, AuteurDans les Côtes d'Armor, le GAEC Chevance, géré par les frères David et Mickaël Chevance, a opéré un virage stratégique important entre 2015 et 2018, dans l'objectif d'améliorer la qualité de vie des deux associés et de mieux répondre aux attentes sociétales. Ainsi, les cultures de vente ont été arrêtées au profit de l'atelier bovins lait ; l'exploitation a été convertie à l'agriculture biologique en 2018 ; la SAU a été réduite pour n'en conserver que les deux tiers, consacrés désormais en grande partie aux prairies, dont 65 hectares pâturables, et à la production de méteil. Le GAEC est, depuis, autonome et a amélioré ses résultats économiques.
« Les veaux commencent à pâturer à 15 jours »
Franck MECHEKOUR, AuteurDavid Barbot s’est installé, en 1999, sur une exploitation laitière située dans la Manche. En 2016, il a converti sa ferme en bio. Il livre actuellement 320 000 L de lait, avec un troupeau de 70 vaches. L’un de ses objectifs est de simplifier son travail, tout en se dégageant assez de revenu. Pour cela, il a décidé d’élever ses veaux femelles, nés au printemps en plein air, dans un enclos aménagé, dès l’âge de dix jours. A noter que, pour produire du lait toute l’année, David Barbot a opté pour deux périodes de vêlages groupés : 40 % au printemps et 60 % à l’automne. Les veaux femelles nés au printemps sont laissés au minimum une semaine avec leur mère. Ils passent ensuite en case individuelle pendant quelques jours, pour les habituer à boire à la tétine ; puis, ils sont mis dans un enclos aménagé et passent à un repas par jour (5 à 7 L de lait). Dès qu’ils ont 15 jours, ils commencent à s’intéresser à l’herbe. Ils reçoivent cependant également un kilo de concentré fermier tous les jours. Ils seront sevrées à trois ou quatre mois. L’éleveur apprécie cette simplification du travail et la croissance des génisses induite avec ce système.
J'ai testé : Des lactations prolongées
Franck MECHEKOUR, AuteurStéphane Colin est éleveur bio, installé en GAEC, dans la Manche, avec un troupeau de 80 vaches Prim'Holstein. Suite aux réflexions initiées avec le GIEE lait bio bas carbone, animé par la Chambre d'agriculture de Normandie, la lactation d'une quinzaine de vaches a été allongée jusqu'à 18 mois. Cela permet à l'éleveur de réduire le nombre de veaux (souvent vendus en filière conventionnelle, peu cher, surtout s'ils sont de race pure) et d'augmenter les taux. Les éleveurs du GAEC ont ainsi touché 25€ de plus par 1000L de lait, à l'été 2020, par rapport à l'année précédente. Le nombre de cellules a également augmenté, mais cela n'est pour l'instant, pas trop pénalisant.
La silphie, plante d’avenir pour faire des stocks ?
Franck MECHEKOUR, AuteurCultivée en Allemagne, la silphie perfoliée commence à faire son apparition dans l’Est de la France. Cette plante pérenne (plus de 15 ans) peut atteindre jusqu’à 3,50 m de hauteur. Elle a également la capacité de résister à des températures élevées, ainsi qu’à la sécheresse, ce qui en fait une candidate pour sécuriser les stocks fourragers. Elle commence à exprimer son potentiel de rendement deux ans après son implantation. Quand elle est récoltée en fourrage, il est possible de récolter deux coupes avant sa floraison pour ne pas perdre en valeur alimentaire : une à la mi-juin (rendement d’environ 9t/ha) et une autre fin septembre (3 à 6 t/ha). Lorsqu’elle est destinée à la méthanisation, elle n’est récoltée qu’une seule fois, fin août ou début septembre, pour un rendement de 25 à 30 t/ha avec une MS à 28-30 %. Si la silphie est l’équivalent d’un maïs dans un méthaniseur, ses valeurs alimentaires diffèrent du maïs dans les rations des bovins : elle est moins riche en énergie et plus riche en protéines solubles. Elle convient mieux aux animaux avec de faibles niveaux de production.
Dossier : Retour d'expériences sur le méteil
Costie PRUILH, Auteur ; Franck MECHEKOUR, AuteurBien qu’écrit dans un contexte conventionnel, ce dossier apporte des informations intéressantes pour l'AB sur les méteils. Il aborde le choix du mélange (un focus est réalisé sur les espèces adaptées aux conditions pédoclimatiques de l’Ain et de la Normandie) et l’itinéraire cultural en s’attardant sur les points clés : les dates de semis, les densités, les dates de fauche et le temps de séchage au sol. Ce dossier fournit également quatre témoignages d’agriculteurs, dont l’un est en AB. Il s’agit de Benoît Moreel, éleveur laitier installé dans le Nord sur 75 hectares avec une référence de 400 000 L de lait. Pour augmenter l’autonomie de son exploitation, il a intégré des méteils dans sa rotation, qu’il récolte en grains. Il a opté pour deux types de mélanges : un à base d’avoine et de féverole, et un autre à base de triticale et de pois fourrager. Le mélange avoine-féverole est incorporé à hauteur de 4 à 5 kg/VL/J dans la ration hivernale. Les rendements des deux méteils sont très variables puisqu’ils oscillent entre 30 et 60 quintaux par hectare.
J’ai testé : Distribuer la luzerne en vert
Franck MECHEKOUR, AuteurJean-Philippe Guines, en Gaec en Ille-et-Vilaine et en conversion bio, possède un troupeau de 110 vaches laitières à 6 500 kg et 130 ha de SAU, dont 10 ha de maïs ensilé, 15 ha de luzerne, 10 ha de trèfle violet et le reste en prairies. Les vaches sont sorties sur les 42 ha de prairies dès mi-février, période de début des vêlages. À partir de fin juin, le pâturage n’est plus suffisant et Jean-Philippe et ses associés sont obligés d’affourrager avec deux tiers de luzerne, ce qui représente 800 kg par vache. La part de luzerne qui est fauchée pour de l’affouragement en vert revient à 25 €/t, en incluant l’amortissement du matériel. Sous cette forme, il y a moins de perte, les vaches adorent, la valeur alimentaire et l’apport en fibres sont bons. Depuis quatre ans, elle est semée (25 kg/ha) associée avec du trèfle blanc (2 kg/ha) afin d’éviter le salissement. Le rendement est de 12 à 13 tMs/ha. La luzerne est en place quatre ans, puis une pause de six ans est effectuée avant son retour.
Les nombreux bienfaits d'une haie bien faite
Franck MECHEKOUR, AuteurEddy Cléran, conseiller à la Chambre d’agriculture de Normandie, explique en quoi les haies rendent de multiples services aux agriculteurs. En élevage, elles offrent de l’ombre et augmentent le taux d’hygrométrie, ce qui améliore le bien-être des animaux en cas de fortes chaleurs. En production végétale, les haies ont un effet positif sur le rendement en créant un microclimat : elles laissent moins passer l’air, ce qui limite l’évapotranspiration de la culture. Il faut cependant que la largeur des parcelles soit bien calibrée pour que l’effet négatif observé au pied de la haie soit compensé par l’effet bénéfique du microclimat. Afin de limiter la concurrence pour l’eau entre la haie et la culture, le choix des espèces et le travail du sol sont essentiels afin d’inciter le système racinaire de la haie à descendre en profondeur. Autre avantage, le BRF (Bois Raméal Fragmenté) issu de la taille de haies peut être utilisé pour enrichir le sol en matière organique. Il peut aussi être incorporé dans du compost à condition que les rameaux soient jeunes. Enfin, les haies permettent de limiter l’érosion du sol et de stocker du carbone. Fabien Lefranc, éleveur laitier bio dans la Manche, qui a fait le choix (avec ses associés) de planter six kilomètres de haies sur sa SAU de 130 ha, propose son retour d’expérience.
« Nous ne voulons pas être absorbés par le travail » ; Les meilleures croisées blanc bleu belge sont traites
Franck MECHEKOUR, AuteurEn Loire-Atlantique, Yannick Allard, Emmanuel Erbette et Stéphane Lorand ont formé le GAEC Lusanbio, en 2014. Ils élèvent 120 vaches laitières en bio (à 7 600 kg de lait standard) sur une SAU de 190 ha. Ils ont organisé leur système de production de manière à pouvoir se dégager du temps libre tout en maintenant leurs performances économiques (le ratio EBE/produit moyen du GAEC est de 55 % depuis cinq ans). Chaque année, ils prennent l’équivalent de 15 semaines de congés : de novembre à fin mars, ils travaillent deux semaines, puis prennent une semaine de congés (soit 7 semaines de vacances durant cette période) ; et le reste de l’année, ils prennent deux fois 15 jours de congés et s’organisent pour ne pas travailler les vendredis après-midi (excepté celui qui réalise la traite du soir). Toutes les traites sont assurées par un seul associé, du vendredi soir au vendredi matin de la semaine suivante. Pour arriver à se dégager du temps, plusieurs tâches ont été simplifiées (traite, renouvellement des prairies…). La gestion des prairies est amplement détaillée et des données technico-économiques sont apportées. Dans un second article, Yannick Allard aborde un autre sujet : la gestion de la reproduction du troupeau laitier. Il explique pourquoi il a choisi de croiser une partie de son troupeau avec du Blanc bleu belge et pourquoi il garde quelques femelles issues de ce croisement.