Détail de l'auteur
Auteur Franck MECHEKOUR |
Documents disponibles écrits par cet auteur (30)


![]()
![]()
La Confédération paysanne veut une régulation dynamique de la production
Franck MECHEKOUR, AuteurDans un contexte de marché laitier qui doit faire face à un certain déséquilibre de l'offre et de la demande, notamment en agriculture biologique, la Confédération paysanne propose la mise en place d'un système de gestion dynamique de la production européenne qui prendrait en compte l'évolution du marché et les coûts de production. Autre proposition du syndicat : mettre en place une caisse de solidarité pour mieux accompagner les éleveurs lorsque les prix du lait sont bas.
![]()
![]()
"Nous sommes passés de 10 à 65 ha de pâturage"
Franck MECHEKOUR, AuteurDans les Côtes d'Armor, le GAEC Chevance, géré par les frères David et Mickaël Chevance, a opéré un virage stratégique important entre 2015 et 2018, dans l'objectif d'améliorer la qualité de vie des deux associés et de mieux répondre aux attentes sociétales. Ainsi, les cultures de vente ont été arrêtées au profit de l'atelier bovins lait ; l'exploitation a été convertie à l'agriculture biologique en 2018 ; la SAU a été réduite pour n'en conserver que les deux tiers, consacrés désormais en grande partie aux prairies, dont 65 hectares pâturables, et à la production de méteil. Le GAEC est, depuis, autonome et a amélioré ses résultats économiques.
![]()
![]()
« Les veaux commencent à pâturer à 15 jours »
Franck MECHEKOUR, AuteurDavid Barbot sest installé, en 1999, sur une exploitation laitière située dans la Manche. En 2016, il a converti sa ferme en bio. Il livre actuellement 320 000 L de lait, avec un troupeau de 70 vaches. Lun de ses objectifs est de simplifier son travail, tout en se dégageant assez de revenu. Pour cela, il a décidé délever ses veaux femelles, nés au printemps en plein air, dans un enclos aménagé, dès lâge de dix jours. A noter que, pour produire du lait toute lannée, David Barbot a opté pour deux périodes de vêlages groupés : 40 % au printemps et 60 % à lautomne. Les veaux femelles nés au printemps sont laissés au minimum une semaine avec leur mère. Ils passent ensuite en case individuelle pendant quelques jours, pour les habituer à boire à la tétine ; puis, ils sont mis dans un enclos aménagé et passent à un repas par jour (5 à 7 L de lait). Dès quils ont 15 jours, ils commencent à sintéresser à lherbe. Ils reçoivent cependant également un kilo de concentré fermier tous les jours. Ils seront sevrées à trois ou quatre mois. Léleveur apprécie cette simplification du travail et la croissance des génisses induite avec ce système.
![]()
![]()
J'ai testé : Des lactations prolongées
Franck MECHEKOUR, AuteurStéphane Colin est éleveur bio, installé en GAEC, dans la Manche, avec un troupeau de 80 vaches Prim'Holstein. Suite aux réflexions initiées avec le GIEE lait bio bas carbone, animé par la Chambre d'agriculture de Normandie, la lactation d'une quinzaine de vaches a été allongée jusqu'à 18 mois. Cela permet à l'éleveur de réduire le nombre de veaux (souvent vendus en filière conventionnelle, peu cher, surtout s'ils sont de race pure) et d'augmenter les taux. Les éleveurs du GAEC ont ainsi touché 25 de plus par 1000L de lait, à l'été 2020, par rapport à l'année précédente. Le nombre de cellules a également augmenté, mais cela n'est pour l'instant, pas trop pénalisant.
![]()
![]()
La silphie, plante davenir pour faire des stocks ?
Franck MECHEKOUR, AuteurCultivée en Allemagne, la silphie perfoliée commence à faire son apparition dans lEst de la France. Cette plante pérenne (plus de 15 ans) peut atteindre jusquà 3,50 m de hauteur. Elle a également la capacité de résister à des températures élevées, ainsi quà la sécheresse, ce qui en fait une candidate pour sécuriser les stocks fourragers. Elle commence à exprimer son potentiel de rendement deux ans après son implantation. Quand elle est récoltée en fourrage, il est possible de récolter deux coupes avant sa floraison pour ne pas perdre en valeur alimentaire : une à la mi-juin (rendement denviron 9t/ha) et une autre fin septembre (3 à 6 t/ha). Lorsquelle est destinée à la méthanisation, elle nest récoltée quune seule fois, fin août ou début septembre, pour un rendement de 25 à 30 t/ha avec une MS à 28-30 %. Si la silphie est léquivalent dun maïs dans un méthaniseur, ses valeurs alimentaires diffèrent du maïs dans les rations des bovins : elle est moins riche en énergie et plus riche en protéines solubles. Elle convient mieux aux animaux avec de faibles niveaux de production.
![]()
![]()
Dossier : Retour d'expériences sur le méteil
Costie PRUILH, Auteur ; Franck MECHEKOUR, AuteurBien quécrit dans un contexte conventionnel, ce dossier apporte des informations intéressantes pour l'AB sur les méteils. Il aborde le choix du mélange (un focus est réalisé sur les espèces adaptées aux conditions pédoclimatiques de lAin et de la Normandie) et litinéraire cultural en sattardant sur les points clés : les dates de semis, les densités, les dates de fauche et le temps de séchage au sol. Ce dossier fournit également quatre témoignages dagriculteurs, dont lun est en AB. Il sagit de Benoît Moreel, éleveur laitier installé dans le Nord sur 75 hectares avec une référence de 400 000 L de lait. Pour augmenter lautonomie de son exploitation, il a intégré des méteils dans sa rotation, quil récolte en grains. Il a opté pour deux types de mélanges : un à base davoine et de féverole, et un autre à base de triticale et de pois fourrager. Le mélange avoine-féverole est incorporé à hauteur de 4 à 5 kg/VL/J dans la ration hivernale. Les rendements des deux méteils sont très variables puisquils oscillent entre 30 et 60 quintaux par hectare.
![]()
![]()
Jai testé : Distribuer la luzerne en vert
Franck MECHEKOUR, AuteurJean-Philippe Guines, en Gaec en Ille-et-Vilaine et en conversion bio, possède un troupeau de 110 vaches laitières à 6 500 kg et 130 ha de SAU, dont 10 ha de maïs ensilé, 15 ha de luzerne, 10 ha de trèfle violet et le reste en prairies. Les vaches sont sorties sur les 42 ha de prairies dès mi-février, période de début des vêlages. À partir de fin juin, le pâturage nest plus suffisant et Jean-Philippe et ses associés sont obligés daffourrager avec deux tiers de luzerne, ce qui représente 800 kg par vache. La part de luzerne qui est fauchée pour de laffouragement en vert revient à 25 /t, en incluant lamortissement du matériel. Sous cette forme, il y a moins de perte, les vaches adorent, la valeur alimentaire et lapport en fibres sont bons. Depuis quatre ans, elle est semée (25 kg/ha) associée avec du trèfle blanc (2 kg/ha) afin déviter le salissement. Le rendement est de 12 à 13 tMs/ha. La luzerne est en place quatre ans, puis une pause de six ans est effectuée avant son retour.
![]()
![]()
Les nombreux bienfaits d'une haie bien faite
Franck MECHEKOUR, AuteurEddy Cléran, conseiller à la Chambre dagriculture de Normandie, explique en quoi les haies rendent de multiples services aux agriculteurs. En élevage, elles offrent de lombre et augmentent le taux dhygrométrie, ce qui améliore le bien-être des animaux en cas de fortes chaleurs. En production végétale, les haies ont un effet positif sur le rendement en créant un microclimat : elles laissent moins passer lair, ce qui limite lévapotranspiration de la culture. Il faut cependant que la largeur des parcelles soit bien calibrée pour que leffet négatif observé au pied de la haie soit compensé par leffet bénéfique du microclimat. Afin de limiter la concurrence pour leau entre la haie et la culture, le choix des espèces et le travail du sol sont essentiels afin dinciter le système racinaire de la haie à descendre en profondeur. Autre avantage, le BRF (Bois Raméal Fragmenté) issu de la taille de haies peut être utilisé pour enrichir le sol en matière organique. Il peut aussi être incorporé dans du compost à condition que les rameaux soient jeunes. Enfin, les haies permettent de limiter lérosion du sol et de stocker du carbone. Fabien Lefranc, éleveur laitier bio dans la Manche, qui a fait le choix (avec ses associés) de planter six kilomètres de haies sur sa SAU de 130 ha, propose son retour dexpérience.
![]()
![]()
« Nous ne voulons pas être absorbés par le travail » ; Les meilleures croisées blanc bleu belge sont traites
Franck MECHEKOUR, AuteurEn Loire-Atlantique, Yannick Allard, Emmanuel Erbette et Stéphane Lorand ont formé le GAEC Lusanbio, en 2014. Ils élèvent 120 vaches laitières en bio (à 7 600 kg de lait standard) sur une SAU de 190 ha. Ils ont organisé leur système de production de manière à pouvoir se dégager du temps libre tout en maintenant leurs performances économiques (le ratio EBE/produit moyen du GAEC est de 55 % depuis cinq ans). Chaque année, ils prennent léquivalent de 15 semaines de congés : de novembre à fin mars, ils travaillent deux semaines, puis prennent une semaine de congés (soit 7 semaines de vacances durant cette période) ; et le reste de lannée, ils prennent deux fois 15 jours de congés et sorganisent pour ne pas travailler les vendredis après-midi (excepté celui qui réalise la traite du soir). Toutes les traites sont assurées par un seul associé, du vendredi soir au vendredi matin de la semaine suivante. Pour arriver à se dégager du temps, plusieurs tâches ont été simplifiées (traite, renouvellement des prairies ). La gestion des prairies est amplement détaillée et des données technico-économiques sont apportées. Dans un second article, Yannick Allard aborde un autre sujet : la gestion de la reproduction du troupeau laitier. Il explique pourquoi il a choisi de croiser une partie de son troupeau avec du Blanc bleu belge et pourquoi il garde quelques femelles issues de ce croisement.
![]()
![]()
"Placer la barre à 24-28 mois est un bon objectif"
Franck MECHEKOUR, AuteurDavid Plouzin, conseiller élevage génisses à la ferme expérimentale des Trinottières (Maine-et-Loire), plaide en faveur du vêlage précoce, même en bio. Il détaille les raisons qui l'orientent dans ce choix. Un encart précise les conditions en bio. Le cahier des charges bio impose une phase lactée dau moins 12 semaines, ce qui, selon David Plouzin, correspond à une distribution de 400 à 450 litres de lait par génisse, voire moins pour certains éleveurs qui arrivent à nen distribuer que 350 litres. Mais les génisses ont alors à disposition un concentré bio à volonté. Cependant, il est nécessaire d'établir le calcul économique en lien avec le coût élevé du lait et du fourrage bio.
![]()
![]()
Dossier : Des troupeaux anglais à la néo-zélandaise
Franck MECHEKOUR, AuteurDans un contexte difficile (foncier très cher, volatilité des prix, peu dinvestissement de lÉtat dans lagriculture, crises ), la majorité des éleveurs laitiers anglais ont choisi lintensification et lagrandissement. Mais certains ont fait un autre choix, inspiré du modèle néo-zélandais : de grands troupeaux, jusquà 500 vaches, un maximum de pâturage, une simplification du travail, des vêlages groupés, la monotraite Des éleveurs français, dans le cadre dun voyage détude, ont découvert quatre de ces élevages anglais atypiques, bio ou conventionnels, basés sur linnovation, la recherche de lefficacité à lhectare et non à la vache et la baisse des coûts. Ce dossier présente, avec à lappui des dires déleveurs, les points forts de ces élevages, comme : i) la gestion de la reproduction en phase avec la pousse de lherbe, avec des vaches croisées, de petits gabarits, qui marchent bien, vêlent bien et donnent un lait de qualité, des vêlages groupés ; ii) une conduite du pâturage simple mais rigoureuse avec des mélanges prairiaux adaptés, une fertilisation réfléchie, de bons chemins daccès, un suivi de la pousse de lherbe, un temps de présence par paddock court et un temps de repousse long ; iii) des choix atypiques pour la traite (monotraite toute ou partie de lannée, absence de décrochage automatique, salle de traite au milieu des paddocks ) ; iv) un élevage des veaux particulier (mise au pâturage à 3 semaines, naissance à lextérieur, lait froid à partir de 15 jours ). Un de ces éleveurs anglais en AB (monotraite, zéro concentré) témoigne : « jessaie davoir lélevage le plus simple au monde ». Son but : profiter de sa famille et avoir du temps libre. Ceci ne lempêche pas davoir des résultats économiques dans le top 10 anglais depuis des années, avec, par exemple, un revenu disponible en 2017 de 174 000 euros.
![]()
![]()
Le GIE Saveur Lozère valorise le lait de Brune
Franck MECHEKOUR, AuteurEn Lozère, suite au congrès mondial de la race bovine Brune organisé en 2016, six élevages du département s'étaient lancés dans la fabrication de fromages mettant en avant la race Brune, deux de type raclette et deux à pâte pressée. Forts de leur succès, cinq des six éleveurs, dont quatre sont en agriculture biologique ou en cours de conversion, ont choisi de poursuivre ensemble cette production. Les fromages sont transformés à la fromagerie Baechler, puis stockés et découpés dans des locaux construits spécifiquement par les éleveurs. A terme, ces derniers ont pour objectif de valoriser leur lait entre 500 et 600 euros/1000 litres.
![]()
![]()
"La Holstein convient très bien à mon système bio"
Franck MECHEKOUR, AuteurÉleveur de vaches laitières en agriculture biologique dans l'Orne, et ancien éleveur-sélectionneur, Gilles Souvré est un passionné de génétique et de la race Prim'Holstein. Les choix génétiques qu'il fait pour son cheptel, entre autres, lui permettent d'atteindre de bons résultats techniques : production moyenne de 7500 à 8000 litres de lait par vache et par an, ISU (index synthèse unique) moyen de 116 points, TP de 31,80 g/l en 2017, etc. L'éleveur recherche aussi des taureaux portant le variant A2 de la bêta-caséine. D'après Biolait, collecteur à qui Gilles Souvré livre son lait, les protéines issues de ce variant seraient plus digestibles que celles issues du variant A1.
![]()
![]()
« Notre site a été construit au centre du parcellaire »
Franck MECHEKOUR, AuteurLe GAEC des Collines et Prairies en Ille-et-Vilaine repose sur le pâturage. Avec son troupeau de 90 vaches laitières conduit en AB et ses 110 ha de SAU, il est quasiment autonome (92 % dautonomie fourragère). Jean-Yves Lerétif a fait le choix, dès les années 2000, dun système très pâturant. En intégrant un groupe herbe animé par la Chambre dAgriculture, il s'est rend compte que sa production par vache était supérieure à la moyenne, mais quil nétait pas efficace économiquement. Depuis, il cherche à produire un maximum de lait avec de lherbe pâturée. En 2016, son fils Étienne sinstalle et lexploitation se convertit au bio. La recherche dautonomie monte alors dun cran. En même temps, une opportunité de reprendre 30 ha accolés à 10 ha de lexploitation se présente. Elle permettrait dobtenir 40 ha accessibles aux vaches (50 ares/vache) mais il faudrait reconstruire un nouveau site à deux kilomètres de lancien. Les deux associés optent pour cette solution et investissent 522 000 pour construire le nouveau site, dont 50 000 de subvention PCAE. En 2017, le troupeau est 100 % au pâturage davril à mi-juillet, avec un complément quotidiennement de 1 à 2 kg densilage de maïs épis ou de céréales. Lorsque les vaches ne pâturent pas, lensilage de maïs ou dherbe ainsi que lenrubannage complètent la ration. La première année de conversion sest soldée par une baisse du niveau de production denviron 600 L/vache. En 2018, les conditions difficiles du printemps ont bouleversé leur plan : ils nont pas pu débrayer certaines parcelles pour la fauche. Toutefois, ces deux associés restent confiants sur la viabilité de leur système pâturant une fois ces années de transition effectuées.
![]()
![]()
Biolait reconduit un contrat avec Système U et la laiterie de Saint-Denis de l'Hôtel
Franck MECHEKOUR, AuteurBiolait a reconduit un contrat tripartite avec Système U et la laiterie de Saint-Denis de lHôtel (LSDH), située dans le Loiret, pour une durée de 5 ans (contre 3 auparavant), sur des volumes plus importants et avec un prix garantissant la rémunération des producteurs. De plus, linterdiction de la mixité bio-conventionnelle des producteurs a été votée lors de lassemblée générale de Biolait de mars 2017, laissant 5 ans aux producteurs pour y parvenir. Enfin, Biolait a atteint les 1000 fermes et sa collecte connaît une croissance continue, avec une augmentation des conversions en 2016 et une forte hausse de production prévue pour 2018.