Détail de l'auteur
Auteur Christian GLORIA |
Documents disponibles écrits par cet auteur (89)
Ajouter à la sélection Affiner la recherche
Dossier : Oligoéléments : Prévenir le risque de carences
Christian GLORIA, AuteurLes oligoéléments peuvent poser des problèmes en grandes cultures, mais chaque culture a des besoins spécifiques. Les carences observées ne sont généralement pas liées à des sols pauvres dans cet élément, mais plutôt à des blocages induits par le type de préparation du sol, le niveau de pH, les conditions climatiques Les analyses de terre peuvent permettre didentifier des risques, et les analyses foliaires peuvent compléter les mesures. Les céréales à paille et le maïs peuvent subir des carences en manganèse, en cuivre et en zinc, en particulier dans les terres sableuses (témoignages, dans ce dossier, dagriculteurs conventionnels). Plusieurs cultures sont sensibles aux carences en bore, en particulier en terres légères ou calcaires, et notamment la betterave (données provenant de lagriculture conventionnelle).
Auxiliaire : Les syrphes
Christian GLORIA, AuteurLes syrphes sont des insectes diptères dont les larves sont consommatrices de pucerons, ce qui en fait un bon auxiliaire des cultures. Cet article présente leurs différents stades de développement, ainsi que quelques moyens permettant de favoriser leur présence (éléments de paysages, parcellaire, pratiques agricoles).
Ils concilient agriculture biologique et non-labour
Christian GLORIA, AuteurCertains agriculteurs biologiques font le choix de se passer de labour. Exemples dans l'Yonne, avec les associés de l'EARL des Herbues, qui cultivent 270 ha et élèvent 500 moutons, et avec Vincent Lefèvre, qui cultive 215 ha sans élevage. Les premiers ont totalement exclu le labour de leurs pratiques culturales, et ce, afin de préserver les qualités biologiques du sol, mais aussi de limiter les coûts de mécanisation. Le second est installé sur des terres à silex peu propices au travail du sol. Il s'autorise néanmoins à passer la charrue si cela s'avère vraiment nécessaire. Tous jouent sur les assolements, et notamment sur la mise en place de couverts végétaux en interculture, pour assurer une bonne gestion des adventices (espèces et variétés concurrentielles) et du sol (travail de la structure par les systèmes racinaires, apport de matière organique).
"Nous valorisons notre luzerne dans un partenariat avec des éleveurs"
Christian GLORIA, AuteurDans le Calvados, des éleveurs du Pays d'Auge, territoire peu propice à la culture de la luzerne, et des céréaliers du secteur de la Falaise, en recherche de diversification pour leurs assolements, se sont organisés en collectif pour des échanges fumier-luzerne. A terme, 120 hectares seront concernés, dont une partie en agriculture biologique, et la construction d'un séchoir collectif est envisagée.
Dossier : La bataille du foncier
Christian GLORIA, Auteur ; Charles BAUDART, Auteur ; Gabriel OMNÈS, AuteurCe dossier aborde la question du foncier, question toujours sensible dans le monde agricole tant les parcelles qui se libèrent sont convoitées, que ce soit pour des usages agricoles ou non. Le point est fait sur le marché des terres françaises en 2019. Des conseils sont proposés pour accompagner les agriculteurs dans leur prise de décision vis-à-vis d'éventuels achats. Enfin, deux articles s'intéressent plus spécifiquement aux échanges ou aux cessions de parts sociales.
Faire parler les plantes bio-indicatrices sur létat du sol
Christian GLORIA, AuteurLa présence de certaines adventices, poussant spontanément sur une parcelle, peut apporter des renseignements sur les caractéristiques dun sol et de son état. Ces plantes bio-indicatrices peuvent, en effet, indiquer des problèmes de structure du sol, de forte présence dazote, de sol acide, de faible réserve utile Il est préférable de se baser sur la présence dune communauté despèces, et non sur la présence dune espèce seule, pour avoir le diagnostic le plus fiable possible. Il est aussi important de croiser les informations apportées par la présence de ces plantes avec dautres méthodes de diagnostic : profils de sol, analyses de sols, historique de la parcelle et pratiques de lagriculteur En complément de cet article sur les plantes bio-indicatrices, un encart rapporte le témoignage de Philippe Collin, agriculteur de Haute-Marne, en bio depuis 2014. Il a suivi une journée de formation sur les plantes bio-indicatrices et a pu obtenir des éléments dexplications sur la présence de vulpin en quantité importante dans ses parcelles. Cette présence serait le reflet dun fort taux dhumus stable dans ses sols. Il va donc mettre en place de nouvelles pratiques pour optimiser la minéralisation de la matière organique : export des pailles de céréales, mise en place de couverts peu lignifiés détruits juste après floraison, déchaumage à 4-5 cm
Mener à bien ses mélanges légumineuses-céréales
Christian GLORIA, AuteurLes associations légumineuses-céréales sont reconnues pour leurs avantages agronomiques (complémentarité des espèces vis-à-vis des ressources en azote, moindre sensibilité aux bioagresseurs, meilleure gestion des adventices...) et elles sont largement utilisées en agriculture biologique et en systèmes bas intrants. Leur conduite au semis et à la récolte reste toutefois technique. Deux agriculteurs bio témoignent. Dans le Lot-et-Garonne, Hugo De Lamarlière associe féverole et blé tendre, dont une partie de la récolte est ressemée. Dans la Vienne, Damien Savoyant cultive un mélange de triticale-pois fourrager.
L'offre variétale s'étoffe pour l'agriculture bio
Christian GLORIA, AuteurCes dernières années, l'offre variétale en blé tendre adapté à l'agriculture biologique s'est peu à peu étoffée en France. De 2018 à 2020, ce sont sept nouvelles variétés qui ont ainsi vu le jour. Celles-ci ont pu être évaluées sur des critères spécifiques à l'AB, comme leur pouvoir couvrant, leur hauteur, ou encore leur tolérance à la rouille jaune. Un compromis entre rendement et taux de protéines est également recherché, même si l'intérêt d'un taux de protéines élevé fait débat. La valeur de panification, en revanche, est importante pour la filière meunerie.
Dossier : Faire rimer SIE et biodiversité malgré tout !
Gabriel OMNÈS, Auteur ; Christian GLORIA, AuteurCe dossier est consacré aux surfaces dintérêt écologique (SIE) en grandes cultures. Ces SIE conditionnent le paiement vert (aides PAC) : il faut atteindre au minimum 5 % de SIE. La France a fait le choix dinclure un large choix déléments dans les SIE (ces derniers sont détaillés dans un premier article) : arbres, jachères, cultures dérobées En revanche, le coefficient surfacique qui leur est associé permet de rendre certains éléments plus attractifs que dautres (ex : 1 m2 de jachère mellifère vaut 1,5 m2 de SIE, alors qu1 m2 de cultures dérobées vaut 0,3 m2 de SIE). Dans la pratique, les différentes règles à respecter limitent fortement leffet souhaité de cette mesure sur la biodiversité : les règles sont trop changeantes et pas forcément adaptées, ce qui pousse certains agriculteurs à respecter la réglementation a minima (objet du deuxième article de ce dossier). Une autre problématique concerne limplantation de couverts dérobés comme SIE (troisième article). Cette solution peut sembler la plus simple pour atteindre le seuil de 5 %, mais elle présente un risque, vue lévolution du climat : ces couverts peuvent ne pas lever, ce qui place lagriculteur en défaut lors dun contrôle. Dautres SIE, comme les haies, sont plus résilientes et donc plus sûres. De plus, il est possible et préférable de sappuyer sur les SIE pour mettre en place des pratiques qui présentent des avantages agronomiques et écologiques, notamment en implantant une mosaïque de jachères et dintercultures (objet du quatrième et du cinquième article de ce dossier). Marc Rémi et Rodolphe Lormelet, deux céréaliers situés dans le Calvados, expliquent les avantages quils ont observés après avoir inclus des jachères, et notamment des jachères mellifères, dans leurs rotations (ces témoignages sont lobjet du sixième et dernier article de ce dossier).
Jouer la biodiversité contre les ravageurs
Christian GLORIA, AuteurDepuis trois ans, Inrae teste différentes infrastructures agroécologiques (bandes enherbées, bandes fleuries, haies ) sur 125 ha de grandes cultures, menées en agroécologie sur la plateforme CA-SyS (Co-designed Agroecological System Experiment) à Dijon. Lobjectif est dévaluer limpact de ces infrastructures sur les ravageurs, ainsi que le temps nécessaire pour que les équilibres écologiques deviennent favorables aux auxiliaires. Les bandes végétalisées, placées en bordure de parcelles, sont composées dune bande fleurie de 3 mètres (avec une grande diversité despèces), entourée de chaque côté par 3 mètres de bande enherbée. Les haies sont constituées dune quinzaine dessences et sont bordées dune bande enherbée de 3 mètres. Des engrais de synthèse peuvent être apportés sur les parcelles ; en revanche, les produits phytosanitaires ou de biocontrôle sont totalement proscrits, afin quils ninterfèrent pas avec le développement des ravageurs ; lobjectif étant de mesurer véritablement leffet des auxiliaires. Cet article est accompagné des témoignages de deux agriculteurs jurassiens qui ont implanté des bandes fleuries.
Auxiliaires : Les araignées
Christian GLORIA, AuteurLes araignées peuvent être des auxiliaires de culture précieux puisque 40 à 70 % de leurs proies sont des ravageurs. Il en existe plus de 40 000 espèces à travers le monde, dont 1600 en France. Leur abondance est de 50 à 150 individus/m2, mais ce chiffre peut être multiplié par dix suivant les périodes de lannée. Elles sont sensibles à plusieurs types de produits phytosanitaires (pas que aux insecticides à large spectre) et au travail du sol. En agriculture biologique, le passage doutils pour le contrôle des adventices, comme la herse, porte préjudice aux araignées. Elles sont par contre favorisées par les couverts végétaux implantés sur une période longue et par la présence dendroits non fauchés. Les araignées ont également une grande capacité de déplacement : leffet favorable dun habitat semi-naturel (prairie, bois, haie) peut se faire ressentir jusquà 3000 m selon les espèces. Très sensibles à la modification de leur milieu, elles sont utilisées comme des espèces bio-indicatrices.
La betterave sucrière se met au bio
Christian GLORIA, AuteurEn 2019, la barrière des 1000 ha de betterave sucrière bio devrait être atteinte entre l'Ile-de-France et les Hauts-de-France. Ces surfaces ne représentaient quà peine plus de 140 ha en 2018. Pour cause, cette production était réputée impossible en bio en raison de la forte concurrence des adventices dans les premiers stades de développement. Afin de viser une bonne maîtrise des adventices, plusieurs adaptations sont possibles : - sur litinéraire technique (faux semis, semis retardés, densification du semis, utilisation déquipements permettant de détruire les adventices, intervention manuelle, etc.), - le repiquage au stade 4-6 feuilles afin de faciliter le désherbage. Dans un souci de cohérence, la variété devra être choisie en fonction de sa capacité à produire du sucre compte-tenu des semis tardifs et dun cycle raccourci de la culture. Franck Chevallier, agriculteur bio dans lEssonne, témoigne avoir obtenu un rendement de 41 t/ha contre 60 t/ha pour ses voisins en conventionnel. En 2018, la coopérative Cristal Union avait proposé une rémunération de la betterave biologique trois fois plus élevée qu'en conventionnel.
Le bio prend son envol en grandes cultures
Christian GLORIA, AuteurEn 2017, en France, les grandes cultures bio représentaient 390 000 ha, contre seulement 250 000 ha en 2014. Ces surfaces bio ne correspondent pourtant quà 3,3 % de la surface totale en grandes cultures. Une progression des conversions est toujours attendue afin de répondre à la forte demande sociétale en produits bio. En effet, plus d1/4 du blé bio est importé et son utilisation, notamment en meunerie, est toujours en croissance (15 à 18 % par an). Une seconde forte demande provient de lélevage puisque près de 60 % des céréales bio sont utilisées pour la fabrication daliments du bétail. Cependant, certains freins subsistent à la conversion en bio : les conditions de tri et de stockage optimales pour éviter les adventices et le besoin de technicité. Selon Burkhard Schaer, dirigeant du bureau détude Ecozept, certains freins seront levés, poussés par les tendances alimentaires qui incitent à la conversion et face au retrait de certains produits phytosanitaires qui rendra la culture en conventionnel plus compliquée et coûteuse.
L'abandon du glyphosate a un coût - Michel Roesch : "La bonne santé des sols permet de gagner contre les adventices"
Christian GLORIA, AuteurMichel Roesch est cultivateur dans le Bas-Rhin. Dans un contexte où les agriculteurs conventionnels sont à la recherche d'alternatives au glyphosate, il témoigne sur la gestion des adventices dans son système en techniques culturales simplifiées (depuis 2004) et en agriculture biologique (depuis 2010). Les couverts végétaux y tiennent une place très importante : ils permettent d'étouffer les mauvaises herbes mais participent aussi à la bonne santé du sol, essentielle pour que les cultures principales soient vigoureuses. L'agriculteur décrit l'ensemble des opérations mécaniques qu'il effectue entre un blé et un maïs. Pour lui, c'est la combinaison de plusieurs pratiques qui permettra de se passer du glyphosate.
Colza biologique maîtrisé en toute simplicité
Christian GLORIA, AuteurDaprès Terres Inovia, cultiver du colza en bio exige une bonne disponibilité en azote dès lautomne. Si aucune matière organique ne peut être apportée, il faut le placer après une culture à bon reliquat azoté. Le semis précoce, avec des conditions de levée et de croissance rapides permet au colza de faire face aux attaques de ravageurs et accentue la capacité détouffement de la culture contre les adventices (avec une densité suffisamment forte). Dominique Clouard, agriculteur bio dans lOrne depuis dix ans, partage son itinéraire technique (semis assez précoce, très dense, sur un terrain bien préparé, avec absence de repousses de céréales et après une prairie temporaire de graminées et légumineuses). Pour lui, ce nest pas si compliqué de faire du colza bio. Sa production lui assure des tourteaux de colza pour son troupeau et de lhuile bien valorisée en circuit Biocoop.
Lenquête : Les sols agricoles négligés par les lois ; Bien connaître les sols aide à mieux les protéger
Christian GLORIA, AuteurCe document est composé de deux articles sur la mise en place de protections des sols en France. Le premier traite de la nécessité détablir de nouvelles lois pour les protéger puisque les sols agricoles disparaissent ou sont dégradés par lurbanisation, les pollutions, lérosion ou encore le tassement. Un projet de directive européenne de la protection des sols, discuté en 2006, a été définitivement abandonné en 2014. Selon Céline Collin-Bellier, présidente de lassociation française de létude des sols, ce texte savérait trop ambitieux pour être accepté par toutes les parties prenantes. Elle précise toutefois quil serait judicieux de mettre une directive en place (comme cest déjà le cas pour leau et pour lair), voire de créer des Agences des sols en comparaison aux Agences de leau. Elle précise quil existe des textes de protection des sols en France, mais quils ne sont pas suffisants pour les protéger car ils mettent en concurrence des droits fonciers et environnementaux. Solène Démonet (chargée des pollutions industrielles chez FNE) et Dominique Arrouays (INRA dOrléans) expliquent que les sols participent au patrimoine commun et que ce sont souvent les meilleures terres agricoles qui doivent faire face à lurbanisation. Dans le second article, Joël Moulin, pédologue à la Chambre dAgriculture de lIndre, indique quune directive ne suffirait pas à gérer la protection des sols à léchelle de la France car il existe de grandes disparités géomorphologiques. Il faut, pour lui, aller au-delà des textes, bien connaître les sols et prendre conscience que ce nest pas un milieu à consommer.
Les insectes désertent les champs
Christian GLORIA, AuteurUne étude allemande a montré que plus de 75 % des insectes volants ont disparu en 27 ans. Dautres études et observations confirment cette mauvaise nouvelle en France. Ainsi, le CNRS de Chizé a enregistré un déclin de 80 % des carabes et des réductions de 20 à 25 % dabeilles sauvages sur 9 ans. Or, les abeilles sauvages sont plus efficaces sur la pollinisation que les abeilles domestiques Le changement climatique peut être une cause de ce déclin, mais aussi les pratiques agricoles intensives (disparition des éléments semi-naturels comme les chemins, bordures de parcelles, haies, utilisation dinsecticides et en particulier des néonicotinoïdes au spectre large et d'herbicides qui détruisent les plantes dont les insectes dépendent ). Cela a un effet négatif sur toute la chaîne alimentaire (chauves-souris, oiseaux insectivores ).
Insectes de stockage : des alternatives à la chimie
Christian GLORIA, AuteurEn agriculture conventionnelle, le nombre de molécules insecticides utilisables pour la protection des grains au stockage a été divisé par deux en vingt ans (quatre autorisées pour un usage direct sur grains en 2018). En agriculture biologique, seule la terre de diatomée est homologuée pour cet usage. Dans ce contexte réglementaire contraint, des solutions alternatives sont en cours de développement. La terre de diatomée (spécialité Silicosec), déjà utilisable en AB, se présente sous la forme d'une poudre très fine qui aura une action physique sur les insectes : elle provoque leur dessication. Elle est utilisable dans les locaux vides avant stockage, mais aussi en préventif et en curatif pendant le stockage des grains. Le produit ProCrop S, lui, est composé de bicarbonate de sodium et d'un gel de silice d'écoulement, deux additifs alimentaires. Il agit sur les brisures et poussières de céréales consommées par les insectes. En les souillant, il empêche leur consommation par les insectes qui meurent alors de faim. Ce produit est à utiliser avant le stockage, dans les locaux vides. La troisième solution présentée dans cet article est le Forcegrain MN, qui rend les céréales impropres à la consommation pour les insectes en créant une barrière physique autour des grains. Parallèlement à l'utilisation de ces produits, la maîtrise des conditions de température et d'humidité est essentielle pour une bonne conservation des grains au stockage.
Le miscanthus veut séduire éleveurs et municipalités
Christian GLORIA, AuteurEn France, le miscanthus, ou herbe à éléphant, est majoritairement valorisé en tant que combustible. Cependant, d'autres débouchés se développent. Il s'agit notamment de litières pour animaux d'élevage, ou encore de paillage. En effet, suite à l'interdiction de l'utilisation de produits phytosanitaires de synthèse pour l'entretien des espaces verts publics en 2017, nombre de municipalités utilisent des paillages à base de miscanthus pour leurs massifs horticoles. Ils remplissent pleinement les rôles attendus (limitent l'évaporation et le développement des adventices) tout en apportant de la matière organique en se décomposant lentement. En 2018, le miscanthus sera éligible aux surfaces d'intérêt écologique, ce qui devrait favoriser encore son développement. Dans cet article, des informations concernant la conduite de cette plante pérenne (environ vingt ans de production) ne sont pas adaptées à l'agriculture biologique (traitement herbicide à l'implantation).
Des perchoirs pour les rapaces
Christian GLORIA, AuteurAgriculteur en grandes cultures conventionnelles dans la Beauce (Loiret), Anthony Frison a fait le choix de la régulation naturelle pour limiter la présence, et donc l'impact économique, des campagnols sur ses parcelles. Celles-ci sont conduites en non-labour depuis six ans. Pour favoriser la présence de rapaces (chouette effraie, faucon crécerelle...), Anthony a installé des perchoirs amovibles dans ses parcelles. Il les enlève pour réaliser les travaux sur les cultures. Combinée à des pratiques culturales défavorables à la présence des campagnols, ainsi qu'à l'installation d'habitats pour d'autres prédateurs (amas de pierres pour les belettes), cette pratique permet de maintenir un niveau de population de campagnols acceptable sur les 240 hectares de l'exploitation.
Les sphécides
Christian GLORIA, AuteurLes sphécides sont de petits insectes de la famille des hyménoptères (guêpes, abeilles...). Peu connus, ils sont pourtant des prédateurs de pucerons intéressants, avec des effectifs similaires à ceux des coccinelles. Leur présence est favorisée par des haies pluristratifiées en bordures de parcelles. Les sphécides creusent en effet leur nid dans les substrats végétaux des haies et lisières de bois, y compris dans le bois mort qu'il convient alors de laisser sur place, sans le broyer. La présence de fleurs, élément important de leur alimentation, est aussi nécessaire pour favoriser ces auxiliaires.
Un travail du sol minimum pour contrer le campagnol
Christian GLORIA, AuteurL'année 2015 a été marquée par une pullulation d'envergure nationale du campagnol des champs. Les dégâts peuvent être particulièrement importants dans les parcelles, notamment celles conduites sans travail du sol. Afin d'apporter des solutions techniques pertinentes aux agriculteurs concernés, plusieurs outils travaillant le sol de manière très superficielle sont actuellement à l'étude. C'est le cas dans le Jura, où la Fredon Franche-Comté mène des essais sur la Zone expérimentale de régulation des rongeurs en agriculture de conservation (Zerrac). La herse Magnum, un outil à grosses dents qui travaille sur les deux ou trois premiers centimètres du sol, présente des résultats intéressants. Il en est de même avec le déchaumeur à travail vertical, à condition de faire deux passages. Toutefois, ces essais demandent à être conduits sur plusieurs années, les populations de campagnols étant fluctuantes avec des pullulations tous les trois à cinq ans. De plus, la lutte contre le campagnol des champs doit s'inscrire dans une stratégie de lutte permanente. D'autres travaux s'intéressent par ailleurs aux couverts végétaux qui pourraient favoriser, ou au contraire défavoriser, la présence du campagnol, ainsi qu'à la gestion de ces couverts (surfaces toujours en herbe, bandes enherbées, fauche, plantes toxiques...).
Utiliser le potentiel des crucifères contre les bioagresseurs
Christian GLORIA, AuteurParmi les cultures intermédiaires, les crucifères ont lavantage démettre des composés qui agissent contre des organismes du sol, dont certains parasites. Les plantes agissent, soit sur pied (effet allélopathique), soit broyées et incorporées au sol (biofumigation). Les crucifères agissent ainsi sur les nématodes nuisibles à la betterave sucrière ou à la pomme de terre, sur la verticilliose de la pomme de terre ou du tournesol, sur le piétin échaudage, sur la fusariose du blé . Elles agissent aussi contre les mauvaises herbes par compétition et allélopathie. Les crucifères produisent des glucosinolates, molécules qui ont des effets biocides. Si le choix des espèces joue sur lefficacité contre les bioagresseurs, les conditions du milieu sont aussi à prendre en compte, ainsi que le stade de la plante. Enfin, il faut avoir en tête que les composés émis par les crucifères peuvent aussi être néfastes contre certains organismes utiles.
Les auxiliaires sensibles à la diversité du paysage
Christian GLORIA, AuteurLexploitation de Franck Blanchet, en Vendée, dispose d'un important linéaire de haies et de bordures enherbées. Une étude (ServicesAuxil2) a été menée en Pays de la Loire pour mesurer lefficacité du service rendu par les auxiliaires de cultures en fonction du paysage. Certaines mesures ont été réalisées chez Franck Blanchet. Cette étude montre que la pression des auxiliaires est en tendance supérieure en milieu fermé de type bocager : les pucerons restent ainsi sous leur seuil de nuisibilité. Limpact positif des bandes enherbées sur la population des carabes est indéniable, permettant ainsi de réguler les limaces sauf en conditions pluvieuses. Les haies sont favorables aux micro-hyménoptères et aux syrphes. Un autre projet de recherche, piloté par ARVALIS, est mis en place pour évaluer le rôle des insectes auxiliaires dans la régulation des ravageurs (limaces, pucerons et charençons du colza). Dans ce projet, il est prévu délaborer des outils prédictifs de la régulation naturelle.
Des blés rustiques pour économiser en intrants
Christian GLORIA, AuteurA lInra du Rheu, près de Rennes, Bernard Rolland est un des artisans de lobtention de variétés rustiques de blé. La sélection seffectue dans un contexte de très forte réduction dintrants et sur les rendements des générations F6 à F8 afin de garder les lignées les plus adaptées à ces itinéraires techniques. Près dun tiers des essais variétaux sont conduits en AB. Des variétés, déjà sorties de ce processus (Lyrik, Grapelli ) et inscrites au catalogue officiel, sont développées par Agri Obtentions. Les sélectionneurs privés, comme Florimond Desprez, travaillent également à lobtention de variétés rustiques, en recherchant la résistance aux maladies et une bonne captation de lazote. Ils tentent de cumuler plusieurs gènes de résistance dans une même variété pour éviter les risques de contournement de résistance génétique, en particulier par les nouvelles souches de rouille jaune, mais également par celles de rouille brune, de septoriose ou dautres maladies (fusariose, Microdochium nivale). Sem-Partners recherche les blés étrangers (allemands, autrichiens, belges ) qui peuvent intéresser le marché français en lien avec les exigences agroécologiques. Il a ainsi notamment mis sur le marché la variété suédoise Attlass très utilisée en bio. Par ailleurs, dans un groupe Dephy breton, la majorité des agriculteurs a fait le choix du mélange variétal (jusquà cinq variétés de blé) pour faire face aux maladies en systèmes bas intrants (mélange destiné à l'alimentation animale).