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Auteur Nathalie GOUEREC |
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Zoom sur les croisements : Les vaches laitières croisées plus rustiques, plus fertiles, plus durables
Nathalie GOUEREC, AuteurLe croisement entre races est une pratique peu courante dans les élevages laitiers français. Au 1er janvier 2010, l'Institut de l'Elevage relevait seulement 8,2 % de vaches croisées en moyenne dans les élevages qui pratiquent les croisements. Pourtant, des études menées sur des femelles issues de croisement de première génération ont mis en avant certains avantages : elles seraient plus fécondes, avec une durée de vie plus longue et les veaux seraient plus résistants. Dans cet article, deux éleveurs bretons font part de leur expérience, tous deux pratiquant le croisement à trois voies (trois races) depuis de nombreuses années. Ils ont fait ce choix pour avoir des vaches mieux adaptées à leurs systèmes herbagers et à la mise en place de la monotraite. Tous deux se retrouvent aussi sur l'intégration de la Rouge suédoise dans leur génétique, réputée pour son bon indice de santé. Troisième point commun entre ces éleveurs : le tempérament des vaches est un élément important pour la bonne conduite du troupeau et l'utilisation de races plus calmes permet de garder une bonne ambiance de travail au quotidien.
Zoom sur la valorisation : La valorisation par la vente directe, un aboutissement logique au GAEC du Wern
Joël LE CALVEZ, Auteur ; Nathalie GOUEREC, AuteurBenoît et Isabelle Allain sont éleveurs laitiers bio à Ploubezre (22). De la formation à la composition du troupeau en Froments du Léon et Normandes, Isabelle Allain présente son parcours et ses difficultés pour monter leur projet de ferme bio et de transformation (l'activité commence en 2012, avec des produits frais : lait, beurre, yaourt...). Un encart présente la race Froment du Léon.
"Ce sont les cédants qui installent les jeunes"
Jérôme LOINARD, Auteur ; Nathalie GOUEREC, AuteurYves Allain, agriculteur à Lanvellec, a préparé sa transmission : achat de foncier en 1997 et 2001 pour rationaliser sa structure, mise aux normes en 2001 A l'approche de la retraite, il s'est inscrit au répertoire départemental à l'installation de la Chambre d'Agriculture, afin d'être mis en contact avec des repreneurs. La plupart voulaient agrandir une exploitation existante. Jean-Marc, qui souhaitait s'installer en système herbe, a montré une grande motivation pour valoriser le capital de cette ferme. Cependant, une fois le repreneur trouvé, tout n'est pas fait : les banques refusant le prêt, les terres ne seront pas vendues, mais louées. Sans compter les frais de géomètre pour le bornage, les frais d'EDF pour séparer les compteurs de l'exploitation et de la maison Du côté du jeune, la démarche n'est pas simple non plus pour faire passer son dossier. Yves Allain ne regrette cependant pas. Il est convaincu que l'installation des jeunes doit passer par les agriculteurs en place, afin que les terres des cédants n'aillent pas à l'agrandissement.
Conduite d'élevage : L'élevage des jeunes génisses, donner du lait jusqu'à six mois
Nathalie GOUEREC, AuteurHubert Hiron, vétérinaire au GIE Zone Verte, lors d'une intervention en Bretagne, insiste sur l'importance du lait dans l'alimentation des veaux. Les systèmes de sevrage très précoces ne sont pas adaptés à la physiologie du veau. Un veau devrait recevoir du lait pendant six mois, mais un lait de qualité capable de cailler quand il arrive dans la caillette. Des tests de micro-caillage peuvent être faits par les éleveurs dans des tubes à essai. A partir de trois mois, il faut diminuer la quantité de lait et compléter avec du foin de bonne qualité. Au pâturage, le veau commence très vite à manger de l'herbe. Ensuite, la quantité d'herbe ingérée augmente progressivement.
Conduite d'élevage : Faire du lait à l'herbe : c'est moins cher et ça ne nuit pas à la reproduction
Nathalie GOUEREC, AuteurBenoît Portier de la Chambre d'agriculture du Finistère a rappelé, lors d'une formation, que la production de lait à l'herbe, en limitant la complémentation de la ration, est possible. Le mot d'ordre est le pâturage. Économique (prix de revient jusqu'à 20 fois moins cher qu'avec des concentrés, et 4 fois moins cher qu'avec des fourrages conservés), le pâturage permet de valoriser l'excédent d'herbe des prés. L'intérêt de distribuer du maïs est nul s'il faut faucher plus d'herbe des parcelles des vaches. La reproduction n'est pas favorisée par une alimentation riche en maïs ou en concentrés. Au pâturage, elle dépend du potentiel laitier de la vache et des problèmes sanitaires au vêlage précédent. Lors d'essais à Trevarez, les vaches menées en monotraite avaient enregistré 80 % de réussite en première insémination. Selon l'intervenant, il vaut mieux augmenter le nombre de vaches au lieu de chercher à produire plus de lait par vache, en jouant sur la saisonnalité des vêlages pour ne pas faire augmenter les charges de structure.
Revenir à des choses simples pour être autonome
Nathalie GOUEREC, AuteurEric Favre, éleveur laitier en Loire Atlantique, mène un cycle de formation sur les rations hivernales. Son objectif est d'amener les éleveurs à l'autonomie dans la conduite de la complémentation. Il faut, d'après lui, revenir aux choses simples en adoptant une méthode de complémentation globale des vaches laitières. Cette méthode est basée sur les tables d'alimentation de l'INRA, et peut être réalisée par les éleveurs eux-mêmes. Il s'agit tout d'abord de se fixer des seuils de concentrés à ne pas dépasser. Par ailleurs, il ne faut pas chercher à adapter la complémentation à chaque animal : en système basé sur le pâturage, on ne recherche pas la productivité par vache. Ainsi, toutes les vaches du troupeau pourront produire à hauteur du concentré distribué, même les moins productrices. Afin de compléter le calcul à proprement parler, l'observation des animaux est essentielle et peut signaler des déséquilibres nutritionnels. Eric Favre développe deux critères d'observation : l'état des bouses, et le nombre de coups de mâchoires pendant la rumination.
Le séchage en grange, pour pallier un parcellaire limitant ; Un lait de haute qualité grâce au séchage en grange
Nathalie GOUEREC, AuteurLe séchage en grange apparaît souvent comme trop cher, même s'il séduit par la qualité du foin qu'il procure. Pour rentabiliser cet investissement, il faut choisir un système entièrement tourné vers l'herbe, se rapprochant donc de l'autonomie. L'expérience de Gaby et Sylvie Le Troadec, éleveurs laitiers à Plounévez-Moëdec (Côtes d'Armor), Bretagne, permet de comprendre les difficultés d'installer un séchage en grange. Leur projet représente un investissement de 83 000 (après déduction des subventions) pour le séchage et 17 000 pour la chaîne de récolte. Ils estiment à 5 000 par an les charges en moins liées à la réduction de l'achat d'intrants. Ils sont maintenant équipés de deux cellules de 80 tonnes de capacité, d'une griffe, d'un ventilateur et du matériel de récolte. Hormis le coût important, les heures de récolte sont plus concentrées car il faut ramasser le foin le même jour que le fanage. Pour eux, le séchoir en grange leur permet une plus grande autonomie et l'assurance d'aliments sains et sans OGM pour leurs vaches laitières. Le témoignage de Benoît Allain, de Ploubeze (Côtes d'Armor), éleveur de vaches laitières, montre l'importance du séchage en grange pour obtenir un foin de qualité. Les mélanges prairiaux sont la clé pour concilier diversité floristique et productivité. Il a essayé plusieurs mélanges pour valoriser le lait de la race locale, Froment du Léon. Il conseille de renouveler les prairies tous les cinq ans, de décaler ses coupes et de laisser pâturer le plus possible le troupeau.
Sol, des pistes pour mieux le comprendre
Clémence FISSON, Auteur ; Nathalie GOUEREC, Auteur ; Jérôme LOINARD, AuteurLors d'une formation du CEDAPA (Centre d'étude pour un développement agricole plus autonome) à Trémagnat, Jean-Pierre Scherer, enseignant à l'IREO (Institut rural d'éducation et d'orientation) de Chauvigny, rappelle l'importance pour les agriculteurs d'observer leur sol, et de ne pas uniquement se baser sur les résultats de laboratoire. En effet, chaque sol est particulier, et la notion de norme est toute relative. Ainsi, par exemple, tous les sols n'expriment pas leur potentiel au même pH. Par ailleurs, la teneur en éléments n'implique pas forcément la disponibilité en éléments. Enfin, les informations topographiques (position dans la pente) et la profondeur dans le profil sont déterminantes pour analyser les informations du sol. L'article rappelle comment caractériser la structure d'un sol, quelles informations peuvent être tirées de sa couleur, comment déterminer la nécessité de chauler, et comment choisir son amendement calcaire. De cette lecture du sol, dépendent des pratiques qui permettront un développement optimal des cultures. Ainsi, André Pochon rappelle, dans un entretien, l'importance d'entretenir la fertilité des sols pour la bonne santé des prairies. Dans les sols acides, le lessivage du calcaire nécessite un chaulage régulier, afin de maintenir le pH. La fumure de fond doit également compenser les exportations en minéraux. La vigueur du trèfle blanc est, par exemple, très liée aux éléments Ca, P et K. Dans un système autonome, selon les auteurs, le compost ne suffit pas, des apports extérieurs sont inévitables.
Utiliser les croisements de race pour trouver la vache adaptée à son système
Jérôme LOINARD, Auteur ; Nathalie GOUEREC, AuteurErwan et Laurence Le Roux, éleveurs laitiers dans le Finistère, ont mis en place sur leur exploitation un système de pâturage à la néo-zélandaise avec monotraite et groupement des vêlages au printemps. Ils ont, pour ce faire, adapté la génétique de leur troupeau : initialement intégralement de la race Prim'Holstein, les vaches sont progressivement croisées avec des Jersiais, Montbéliards et Rouges suédois. Ces différentes races permettent à ces éleveurs d'adapter le caractère de leur troupeau afin de répondre aux objectifs de l'exploitation : produire le plus de matière utile (matière grasse et matière protéique) à partir des 400 à 450 tonnes de matière sèche du fourrage produit dans le système herbe. Les résultats de reproduction sont bons en vache laitière, et s'améliorent d'année en année. Ils sont un peu plus nuancés en génisse, du fait d'un manque de développement. Pour lever ce problème, Erwan et Laurence Le Roux les font élever pendant six mois par des vaches nourrices. Globalement, le métissage est le moyen, pour ces exploitants, d'atteindre leurs objectifs d'exploitation. Diverses études américaines et irlandaises portent sur l'intérêt des croisements, confirment l'amélioration des caractères de rusticité, et préconisent de travailler avec trois races pour optimiser l'effet hétérosis.
Assemblée générale du Cedapa : les politiques agricoles des pays riches affament les pays pauvres
Nathalie GOUEREC, AuteurAnalyse du rôle des États-Unis et de l'Union européenne dans la baisse des stocks de céréales et l'augmentation de leur prix à l'échelle mondiale par Jacques Berthelot, ancien économiste de l'école d'agronomie de Toulouse.
Fermoscopie : Ferme de Kerflous, à Gourin : Une installation pour une vie autonome
Nathalie GOUEREC, AuteurSandrine Le Luel s'est installée en ovins viande à Gourin (56) en 2008, sous le label "Nature et Progrès". Il lui aura fallu près de 4 ans pour trouver et acquérir cette exploitation de 28 hectares, ainsi que réunir les financements nécessaires face aux refus de prêt des banques. Son objectif est de travailler dans un système autonome, où les activités de diversification lui permettront de dégager un revenu. Adhérente au Cedapa, elle bénéficie d'un parrainage de la part de 4 exploitants, bio ou conventionnels.
Le Gaec du Boissy au Haut-Corlay : La maîtrise de l'herbe et l'échange en groupe ont facilité le passage en bio
Nathalie GOUEREC, AuteurLes deux associés du GAEC du Boissy témoignent de leur conversion à l'agriculture biologique, il y a huit ans, et comparent la gestion actuelle et passée de leur exploitation, qui n'a pas beaucoup changé depuis leur passage à un système plus herbager en 1995. Ils ont désormais atteint plusieurs de leurs objectifs, à savoir : - assurer un revenu tout en se dégageant du temps libre, ceci grâce à la mécanisation qui suppose cependant plus de charges de structure ; - garantir l'autonomie fourragère tout en produisant la totalité du quota, grâce à des cultures fourragères diversifiées et particulièrement des mélanges céréaliers qui ne ratent jamais ; - maîtriser au mieux l'aspect sanitaire ; - rester liés aux agriculteurs du secteur pour le partage d'expériences et des échanges divers. Quelques chiffres viennent caractériser la situation du GAEC.
Mélanges céréaliers : Une voie vers l'autonomie
Nathalie GOUEREC, Auteur ; Pascal HILLION, AuteurSept éleveurs du CEDAPA témoignent dans cet article de leur utilisation des mélanges céréaliers. Chacun évoque, entre autres, le mélange utilisé, les interventions réalisées, le type de fertilisation et de récolte et la destination du mélange. Ces données sont synthétisées dans un tableau qui révèle que le mélange triticale-avoine-pois, récolté en grain, est la formule la plus utilisée par les éleveurs de bovins lait et viande pour gagner en autonomie. Ils ne rejettent pas l'ensilage, à condition d'en limiter la part dans la ration, ou de le réserver aux génisses.
Résultats d'études du RAD : Observatoire technico-économique du RAD : Exercice 2007
Cette fiche synthétise des résultats technico-économiques issus de l'étude sur l' "Evaluation de l'efficacité économique d'exploitations laitières et bovins allaitants en agriculture durable comparativement aux références du Réseau d'Information Comptable Agricole (RICA), Exercice comptable 2007", publiée par le Réseau Agriculture Durable en 2009. Pour les exploitations herbagères laitières, la situation des 21 fermes biologiques au sein du RAD est comparée à celle des 45 non-bio.
Eau : Zéro phyto en commune rurale
Nathalie GOUEREC, Auteur ; RAD, Auteur ; CIVAMAu vu de résultats d'analyse d'eau de qualité insuffisante et de l'importance des ressources en eau de la commune pour l'alimentation en eau potable de près de 15 000 habitants, Daniel Barret, nouveau maire de Tréguidel (619 habitants) en Côtes d'Armor, a stoppé depuis 2001 toute utilisation de désherbant. La stratégie d'évitements des pesticides, les alternatives à l'emploi de produits phytosanitaires, ainsi que la démarche du maire sont particulièrement évoquées.