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Auteur Gabriel OMNÈS |
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Le blé meunier d'Apt retrouve une nouvelle jeunesse
Gabriel OMNÈS, AuteurC'est en 1983, que Max Gallardo, naturaliste au Parc Naturel du Luberon, découvre, auprès d'un éleveur retraité, une vieille variété locale de Blé meunier (ou Touzelle blanche de Pertuis). Cette céréale a régné sur toute la moyenne Provence au XIXème siècle avant de disparaître entre les deux guerres. Le Parc Naturel veut faire fructifier ce bel héritage retrouvé, mais il est difficile de susciter l'engouement des agriculteurs pour cette variété de blé (blé aux longues tiges sensible à la verse, rendements de 25 quintaux à l'hectare). En 1990, Gérard Guillot, agriculteur bio de Montfuron, redécouvre le Blé meunier, lui fait place dans son assolement, et débute un patient travail de multiplication. En 2004, une réunion de paysans boulangers, organisée chez Gérard Guillot, fait sortir le blé meunier de son anonymat, alors requalifié de Blé meunier d'Apt. Peu à peu, la filière se structure, l'association Agribio 04 prend en charge le volet production, tandis que le Parc Naturel s'attache à faire la promotion de cette céréale. Bien qu'il soit qualifié, par un laboratoire d'analyse, « d'absolument impanifiable », une dizaine de producteurs et autant de boulangers se sont engagés dans le plan de sauvetage du Blé meunier (avec 50 ha de culture environ) dont la panification nécessite un savoir-faire que détiennent les artisans-boulangers de l'action.
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Céréales biologiques : "Fabriquer du pain me permet de dégager un revenu sur 30 hectares"
Gabriel OMNÈS, AuteurAprès avoir travaillé pendant 10 ans dans un fournil, François Chevalier, homme de terrain, s'est installé en 1998 dans le nord de Nantes, sans aucune aide, ni prêt. Dès le départ, il s'oriente vers la vente directe de pain à partir de ses céréales biologiques qu'il moud à la ferme. Il vend désormais 350 kg de pain par semaine, ce qui lui "permet de dégager un revenu sur de petites surfaces, avec un investissement limité", sans besoin de s'agrandir et en évitant les fluctuations du marché des céréales. Il cultive 8 ha de céréales par an en rotation tous les 3 ou 4 ans avec la vingtaine d'hectares de prairies que pâture son troupeau de brebis Landes de Bretagne. Le pain constitue ainsi la moitié de son chiffre d'affaires, les 3 ha de vergers dont il tire des produits cidricoles environ 40%, la vente de viande générant le reste. Il dégage ainsi un revenu annuel d'environ 30 000 et a pu employer deux personnes à mi-temps, qui se chargent d'une majeure partie de la vente extérieure alors que lui se focalise sur la transformation, l'organisation et la vente sur l'exploitation. Le métier d'agriculteur étant récent pour lui, il est en expérimentation permanente par rapport à la conduite des cultures. Il échange aussi beaucoup au sein de groupes informels de producteurs qui se rapprochent et démontrent que leurs systèmes sont viables et pérennes.
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Le commerce équitable sinstalle dans le paysage ; « Nous travaillons à livre ouvert »
Véronique BARGAIN, Auteur ; Gabriel OMNÈS, AuteurCes deux articles portent sur des filières françaises pratiquant le commerce équitable. Le premier effectue un état des lieux : les initiatives de commerce équitable origine France fleurissent depuis 2014, date à laquelle la loi a défini le terme « commerce équitable » dans le cadre de relations franco-françaises. Lobjectif étant de garantir une rémunération juste aux producteurs (actuellement, près de 8 000 producteurs sont engagés dans de telles filières). Par exemple, Franck et Grégory Bluteau, deux agriculteurs bio, vendent 50 tonnes de blé à la coopérative Cavac, avec le label Agri-Éthique qu'elle a créé. Cette filière leur garantit un prix de 500 /t pendant cinq ans. Plus de la moitié des produits vendus sur le marché commerce équitable origine France sont des céréales transformées. Les produits bio représentent plus de 50 % des produits équitables français. Pour certifier ces produits d'origine française, trois labels privés coexistent (Biopartenaire, Fair For Life et Agri-Éthique), ainsi que deux marques (« Ensemble » de Biocoop et « Paysans dici » dEthiquable). Dautres marques dassociations de consommateurs ou de distributeurs revendiquent le fait de verser des prix rémunérateurs aux producteurs, sans forcément respecter lintégralité des critères du commerce équitable. Le second article se penche plus spécifiquement sur une filière labellisée par Biopartenaire : cette dernière porte sur 800 tonnes de blé bio produites en Seine-et-Marne, transformées par les Moulins Bourgeois, puis employées par la boulangerie Belledonne.
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Cultiver l'autonomie pour récolter la sécurité
Gabriel OMNÈS, AuteurDepuis son installation dans le Maine-et-Loire en 1992, et sa conversion en 1999, Grégoire Gabillard n'a eu de cesse d'assurer son autonomie en construisant son système sur trois piliers : la cohérence, les circuits courts et la quête de valeur ajoutée : « Mon idée a toujours été de rester maître chez moi ». Ainsi, la rotation est raisonnée sur la base de la maîtrise des adventices et en fonction des marchés : la rentabilité est analysée à la rotation et non à l'année. Les 20 ha de blé constituent la première source de revenu de la ferme : 75 tonnes de la récolte sont engagées annuellement par contrat avec une petite SCOP de meunerie et de boulangerie. Ce type de circuit court permet de limiter les risques et surtout de travailler en confiance. M. Gabillard a développé une forte diversification de ses débouchés : huilerie, semences fourragères, culture de plantes médicinales
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Dossier : Agritourisme : L'attrait des champs
Gabriel OMNÈS, Auteur ; Véronique BARGAIN, AuteurBeaucoup d'agriculteurs pensent à se diversifier en ces temps de « crise économique ». L'agritourisme se développe de plus en plus avec des activités très variées. Il existe une demande assez forte de locations de salles pour des mariages ou séminaires. Pour constituer des compléments de revenus, les agriculteurs peuvent consacrer du temps (en hiver) pour réhabiliter d'anciens bâtiments qui n'ont plus d'usage agricole. Ces projets s'adaptent à la taille de l'exploitation avec parfois une seule chambre d'hôtes ou des lieux destinés à l'accueil de groupes. Des thèmes peuvent être mis en place pour promouvoir certaines régions, comme la Route du Blé en Beauce. Des associations sont créées telles que Terre de Beauce, afin de valoriser le terroir par des animateurs compétents. Les « labels » sont de plus en plus nombreux : Bienvenue à la ferme, de Ferme en ferme, Gîtes de France... Pour que ces projets de diversification soient une réussite, il faut être motivé, avoir des compétences relationnelles, rencontrer des animateurs ou des personnes d'expérience. Les activités originales attirent beaucoup de touristes. C'est le cas du Moulin de Moidrey (Manche) qui propose des visites sur la fabrication de la farine. Ces visites génèrent 60 % des revenus, mais représentent un investissement en temps important. Plus de 80 % de la farine est vendue sur place. D'autres activités comme un labyrinthe de maïs, du swin-golf et l'accueil de groupes permettent souvent de faire vivre le conjoint de l'exploitant sur une ferme. C'est le cas de Maryline Jarry (en Maine-et-Loire), qui a développé toutes ces activités qui représentent aujourd'hui 32 % du chiffre d'affaires total de l'exploitation. Elle a créé des liens ou partenariats avec d'autres producteurs ou acteurs du tourisme (hôtels, restaurants...). Il existe également des itinéraires paysans qui sont des sorties pédestres conduites par des agriculteurs (Thierry et Véronique Baurain) pour faire connaître les productions et les paysages d'une région comme par exemple la Haute-Provence. Il est alors possible de tout savoir sur le petit épeautre, de la culture en agriculture biologique à la transformation à la ferme. Une gamme de produits au petit épeautre est vendue sur l'exploitation (30 % des ventes).
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Dossier : BIO : Paré pour le décollage
Christian GLORIA, Auteur ; Véronique BARGAIN, Auteur ; Gabriel OMNÈS, AuteurCe dossier regroupe divers articles (généraux ou témoignages) sur les besoins d'évolution de la filière "grandes cultures" en agriculture biologique, notamment en terme d'adéquation entre l'offre et la demande ou en terme de structuration. Un tableau du contexte actuel de la filière est dressé : une demande soutenue, le renforcement des aides publiques, une offre encore très limitée, la nécessité d'organiser l'offre bio de proximité en sont les points forts. De nombreuses aides publiques, aussi bien nationales que locales, sont disponibles, mais elles doivent venir en coup de pouce. Baisser les prix des produits bio est aussi un point important, mais dépendra d'une meilleure structuration des filières et d'une augmentation des volumes produits. Divers témoignages de producteurs ou de transformateurs illustrent le potentiel de la Bio dans le domaine des grandes cultures, mais aussi certains principes essentiels, notamment le fait que la demande en produits bio soit durable, la nécessité de produire pour un marché et non de produire pour produire ou encore l'intérêt de la contractualisation pluriannuelle entre producteurs et transformateurs pour sécuriser la filière. A noter qu'une réflexion est menée à l'échelle globale de l'AB pour la création d'une nouvelle marque Bio, privée et collective. Le dossier conclut sur l'exemple de la forte dynamique du développement de la Bio dans la Drôme.
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Dossier : Le bio passe à la vitesse supérieure
RÉUSSIR GRANDES CULTURES, Auteur ; Gabriel OMNÈS, Auteur ; Charles BAUDART, Auteur ; ET AL., AuteurLa consommation de produits bio a connu une accélération de sa croissance avec la COVID-19. Cette croissance a notamment concerné les produits de base dépicerie comme la farine, les pâtes. Longtemps à la traîne, les exploitations en grandes cultures sont de plus en plus nombreuses à passer en AB avec, depuis 3 ans, un fait nouveau : la conversion de grandes structures, à haut potentiel. Aussi, même si la consommation croît, se pose une question : existe-t-il un risque de surproduction par exemple, alors que la collecte de blé tendre bio en 2019 a permis de répondre à la demande ? Pour les acteurs des filières interrogés dans ce dossier, face aux risques, limportant est de construire des filières assurant un prix juste aussi bien pour le producteur, les acteurs de laval que le consommateur, grâce à la concertation et à la contractualisation notamment. Cependant, le développement actuel soutenu de la production en grandes cultures bio impose à la filière de « tenir le régime », en particulier en mettant en place les outils de collecte et de stockage adaptés. Par ailleurs, les nouveaux convertis en grandes cultures font bouger les lignes avec la conversion de grandes surfaces mais aussi avec leurs questionnements, comme le montrent les quatre producteurs qui témoignent ici. En effet, si le passage en bio est souvent, pour eux, synonyme de nouvelles perspectives pour leur métier et leur avenir, cela saccompagne aussi de réflexions sur leur système, comme par exemple la réintroduction danimaux. Maintenir les rendements et le potentiel des sols sur le long terme en AB est une question-clé : cela passe par le développement de la vie du sol, la nécessité de pouvoir avoir accès à une quantité suffisante de matière organique ou encore lanticipation de la question du phosphore.
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Dossier : Faire rimer SIE et biodiversité malgré tout !
Gabriel OMNÈS, Auteur ; Christian GLORIA, AuteurCe dossier est consacré aux surfaces dintérêt écologique (SIE) en grandes cultures. Ces SIE conditionnent le paiement vert (aides PAC) : il faut atteindre au minimum 5 % de SIE. La France a fait le choix dinclure un large choix déléments dans les SIE (ces derniers sont détaillés dans un premier article) : arbres, jachères, cultures dérobées En revanche, le coefficient surfacique qui leur est associé permet de rendre certains éléments plus attractifs que dautres (ex : 1 m2 de jachère mellifère vaut 1,5 m2 de SIE, alors qu1 m2 de cultures dérobées vaut 0,3 m2 de SIE). Dans la pratique, les différentes règles à respecter limitent fortement leffet souhaité de cette mesure sur la biodiversité : les règles sont trop changeantes et pas forcément adaptées, ce qui pousse certains agriculteurs à respecter la réglementation a minima (objet du deuxième article de ce dossier). Une autre problématique concerne limplantation de couverts dérobés comme SIE (troisième article). Cette solution peut sembler la plus simple pour atteindre le seuil de 5 %, mais elle présente un risque, vue lévolution du climat : ces couverts peuvent ne pas lever, ce qui place lagriculteur en défaut lors dun contrôle. Dautres SIE, comme les haies, sont plus résilientes et donc plus sûres. De plus, il est possible et préférable de sappuyer sur les SIE pour mettre en place des pratiques qui présentent des avantages agronomiques et écologiques, notamment en implantant une mosaïque de jachères et dintercultures (objet du quatrième et du cinquième article de ce dossier). Marc Rémi et Rodolphe Lormelet, deux céréaliers situés dans le Calvados, expliquent les avantages quils ont observés après avoir inclus des jachères, et notamment des jachères mellifères, dans leurs rotations (ces témoignages sont lobjet du sixième et dernier article de ce dossier).
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Dossier : Les nouveaux visages de l'installation
Nicole OUVRARD, Auteur ; Xavier CRESP, Auteur ; Gabriel OMNÈS, AuteurLe profil des nouveaux installés en agriculture évolue, avec l'apparition de parcours plus variés qui s'éloignent du modèle de la transmission familiale. Aujourd'hui, la tendance est donc à l'installation hors-cadre familial (plus d'un tiers des installations), sur des surfaces généralement plus petites et des productions à haute valeur ajoutée, mais aussi à la féminisation (47 % des installations) et au développement de la pluriactivité. Cette diversité se traduit par une diminution des bénéficiaires des aides nationales à l'installation, pour des questions d'âge, d'équivalence de diplômes, de revenus escomptés trop faibles ou trop élevés Certaines collectivités territoriales proposent toutefois d'autres aides. Ce dossier propose un zoom sur l'accès au foncier, frein puissant à l'installation de par la complexification des modalités de transmission et la hausse du coût des terres notamment. Enfin, trois témoignages mettent en avant des parcours d'installation qui reflètent les tendances d'aujourd'hui (installation hors-cadre familial, installation d'une femme, reconversion), et la coopérative CAL, de Nancy, présente sa pépinière de futurs responsables d'exploitation.
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Dossier : Stop au gaspillage des terres
Emeline BIGNON, Auteur ; Gabriel OMNÈS, Auteur ; Véronique BARGAIN, Auteur ; ET AL., AuteurL'urbanisation grignote de plus en plus les terres agricoles provoquant un mitage de l'espace agricole qui perturbe le fonctionnement des exploitations. Si des textes comme la loi SRU de 2000, la loi Grenelle 2 ou la loi de modernisation agricole de 2010 intègrent la protection des terres agricoles, dans la pratique, cela ne résout pas tout. Ce dossier traite, au travers de différents articles, du gaspillage des terres agricoles. Le premier article présente un état des lieux du développement de l'urbanisation sur les terres agricoles : l'artificialisation des terres représente environ 78 000 ha de terres par an et le rythme ne cesse de s'accélérer, ce qui a eu pour conséquence une augmentation des prix de l'ordre de 1,9% en 2010. Le prix est en moyenne de 5 230 /ha. De plus, cette artificialisation se fait souvent sur des terres au bon potentiel agronomique. Dans les autres pays européens, le pouvoir décisionnaire n'est pas aux mains des maires, ce qui permet de mieux contraindre l'urbanisation (moins de pression de proximité...). Un deuxième et troisième article expliquent le rôle des collectivités dans l'attribution des permis de construire et donnent des conseils pour que chacun puisse s'investir dans la préservation du patrimoine foncier. La dernière partie du dossier présente quelques démarches mises en place dans les régions pour préserver les terres agricoles : en Loire-Atlantique, autour de la métropole rennaise et dans le pays voironnais en Isère.
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Faire rimer local et social avec un moulin à la ferme
Gabriel OMNÈS, AuteurLa ferme de Laurent Chaupitre, installé en bio sur 64 ha (production de lait et céréales), à une trentaine de kilomètres au sud de Rennes, comporte un atelier de meunerie et de vente directe de farine, le tout installé en 2002. Le pilotage de la ferme vise l'équilibre entre les dimensions économique, environnementale et sociale. Outre l'attrait pour le développement local, et des difficultés pour la commercialisation du lait en bio, l'achat du moulin a fait suite à une rencontre avec Nicolas Supiot, figure de proue des paysans boulangers. L'atelier est aussi devenu un « incubateur à installations » avec l'implication de Laurent Chaupitre dans un groupement d'employeurs pour l'insertion et la qualification (Geiq). En dix ans, une demi-douzaine de personnes sont venues faire leurs armes d'apprenti paysan-meunier chez lui. Laurent Chaupitre, dans son activité, n'hésite pas à mettre l'accent sur la technicité
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Une filière laboratoire pour des pâtes bio 100 % françaises
Gabriel OMNÈS, AuteurAlpina Savoie a développé des pâtes bio confectionnées à partir de blé dur 100 % français. La mise en place de cette filière ne sest pas faite sans difficultés puisque la culture de blé dur bio a du mal à se développer en France (risque de salissement des parcelles, contrôle des maladies difficile, taux de protéines assez bas, choix en variétés limité ) : seulement 5 000 tonnes sont produites chaque année. Alpina Savoie, qui est impliquée dans la bio depuis une quinzaine dannées, a souhaité développer encore cette filière afin de se démarquer des géants du secteur. Lapprovisionnement seffectue par lintermédiaire de Biosud, une coopérative basée en Camargue. Cette dernière est également en charge de réaliser un suivi chez les producteurs afin dobtenir une matière première de qualité. Une soixantaine dagriculteurs (ce qui représente entre 1200 et 1500 ha) sont impliqués dans cette démarche. Cette filière leur permet dassurer un débouché et leur garantit un prix minimum sur trois ans (entre 520 et 540 /t, ces dernières années).
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Le marché des céréales bio fait le grand écart
Gabriel OMNÈS, AuteurLa récolte de blé bio en France, de 70 000 tonnes en 2006-2007, a eu peine à atteindre les 50 000 tonnes cette année. La France est ainsi passée d'exportatrice à importatrice de près de 25 000 tonnes cette année, poussée par une demande croissante. Si ces volumes s'avèrent négligeables en conventionnel, ils déstabilisent complètement le marché en bio. L'agriculture biologique doit ainsi se doter d'outils de régulation pour atténuer les fluctuations. Face à la pénurie en blé, les fabricants d'aliments du bétail se sont reportés sur le maïs et il a aussi fallu en importer de l'étranger pour satisfaire la demande. Ceci pose la question de l'origine de certaines de ces céréales, qui reste floue même si la plupart des opérateurs assurent avoir réalisé des audits sur leur mode de production. Les estimations pour l'année à venir laissent espérer une récolte légèrement sous la normale mais le prix devrait de nouveau se déconnecter de celui du blé conventionnel, car les bilans restent tendus. Selon le président d'Agribio Union, tant que les parts de marché bio ne seront pas plus importantes, il sera difficile d'avoir un fonctionnement normal.
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Le marché foncier dominé par la vente des terres louées
Gabriel OMNÈS, AuteurCet article s'appuie sur la synthèse annuelle de la Fédération Nationale des Safer de 2011. En lien avec le succès du fermage et l'évolution de la part des terres louées (77 % en 2011 contre 40 % en 1930), le marché du foncier rural est pour la première fois porté majoritairement par des terres louées et non plus par des terres libres. En effet, la restructuration des exploitations s'axe plus par l'accès à de nouvelles locations que par l'achat de terres libres. Par ailleurs, de plus en plus d'agriculteurs propriétaires louent leurs terres à leur exploitation, qui existe sous forme sociétaire. Autre phénomène, les achats de bien foncier sont principalement réalisés par des agriculteurs déjà en place via le droit de préemption, au détriment de nouvelles installations. Concernant le marché de terrains constructibles, il est supérieur à celui des terres agricoles, avec un écart de prix de 1 à 60. Même si les effets de la taxe nationale sur les terres devenues constructibles semblent peu efficaces selon Emmanuel Hyest, président de la FNSafer, l'avis des Commissions Départementales de Consommation des Espaces Agricoles (CDCEA) semble globalement être suivi par les préfets.
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Un marché foncier rural atone en 2012
Gabriel OMNÈS, AuteurEntre 2011 et 2012, le prix des terres et prés libres en France n'a augmenté que de 1,1 %. Les surfaces échangées et le nombre de transactions ont reculé. Par ailleurs, les surfaces vendues louées sont supérieures aux surfaces vendues libres et les acquéreurs agriculteurs ont investi plus que les autres types d'acquéreurs, et ce, pour la première fois depuis quinze ans. Reste à savoir si ces indicateurs, issus des chiffres de la FNSafer et plutôt favorables au maintien des terres pour l'agriculture, sont le signe de politiques foncières efficaces ou un simple effet de la crise.