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Auteur Marc BENOIT |
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Viande ovine bio : Production économiquement rentable sous conditions : technicité, économie de charges, aides
L'INRA de Clermont-Ferrand gère depuis 2000 une base de données technico-économiques d'élevages ovins viande conduits en AB. Cet article fait le point sur les données obtenues sur ces élevages entre 2002 et 2004, en tentant de montrer les conséquences de la sècheresse 2003 et de mettre en évidence les facteurs de réussite économique.
Production de viande ovine en agriculture biologique comparée à l'élevage conventionnel : résultats technico-économiques d'exploitations de plaine et de montagne du nord du Massif Central
Durant les cinq dernières années, l'Agriculture Biologique (AB) a connu, en France, un développement inégalé : entre 1997 et 2002, la superficie conduite en AB a été multipliée par trois et les effectifs de brebis par cinq. Cette croissance s'accompagne d'un important besoin de références, en particulier technico-économiques. L'observation sur trois années de 24 exploitations ovines allaitantes en AB, comparées à 39 exploitations ovines allaitantes conventionnelles, met en évidence une certaine spécificité des élevages AB, tout en confirmant les principaux facteurs qui déterminent la marge par brebis et le revenu. Etant donné le prix des aliments concentrés en AB, 1,8 fois supérieur à celui des conventionnels, la quantité consommée est déterminante sur la marge par brebis. Elle peut être réduite en valorisant au mieux la surface fourragère. La plus-value sur la vente des agneaux en AB se réduit depuis trois ans, pour n'être plus en 2002 que de 16 % en zone de montagne et 0 % en zone de plaine. Le revenu hors aides CTE des éleveurs AB est de 39 % inférieur en montagne et de 57 % en plaine à celui des élevages conventionnels. Marge par brebis, productivité du travail et charges de structure sont déterminantes sur le revenu. Dans le contexte actuel de cours favorables à l'agneau conventionnel, ne permettant que peu de plus-value sur l'agneau bio, le développement ou même simplement le maintien des élevages AB passe par des aides sur le long terme qui intégreraient les aspects environnementaux et, peut-être, la valeur santé des produits qui reste à démontrer.
Résultats technico-économiques d'exploitations ovines allaitantes en AB
Une étude a été menée au niveau du Massif Central Nord sur les résultats technico-économiques d'exploitations ovines allaitantes en AB par rapport à des exploitations conventionnelles (pour les campagnes 2000, 2001 et 2002). L'article en retrace les principaux résultats (caractéristiques des structures, niveau d'autonomie alimentaire, niveau et facteurs de la marge par brebis, de la marge par hectare, et du revenu).
Agriculture biologique et qualité des eaux : Depuis des observations et enquêtes à des tentatives de modélisation en situation de polyculture-élevage
Pour instruire les effets de l'agriculture biologique sur la qualité des eaux infiltrées, les auteurs ont construit un ensemble méthodologique et appliqué ce dernier en situations de polyculture-élevage de l'Est français. Cet ensemble méthodologique comprend : - une typologie des systèmes de culture et des milieux permettant une mise en place raisonnée de sites de mesures in situ des qualités d'eau, en parcelles conduites par des agriculteurs biologiques ; - une calibration en cours de modèles agronomiques et hydrologiques aux situations biologiques grâce aux informations issues des sites à bougies poreuses ; - une mise en observation de bassins d'alimentation où l'agriculture biologique est fort présente (couverts végétaux, pratiques agricoles, débit et qualité des eaux émises). Les mesures disponibles sous les sites à bougies poreuses permettent : - de montrer que les pertes nitriques peuvent atteindre de très faibles valeurs ; - de pointer une difficulté : les pics de concentration qui suivent les retournements de prairies temporaires. A la suite d'une modélisation empirique, mobilisant ces données parcellaires et l'assolement au niveau d'une exploitation de polyculture-élevage en agriculture biologique, les auteurs ont montré que les moyennes étaient proches de 25 mg/L de nitrates dont 15mg/L sont dûs aux seuls retournements de prairies temporaires. Ces résultats sont donc très intéressants pour les gestionnaires de l'eau. La mise en suivi de bassins d'alimentation fortement couverts par des parcelles d'agriculture biologique complète le dispositif. L'étude en cours vise à mobiliser les données recueillies en parcelles équipées de bougies poreuses pour calibrer les modèles STICS et Agriflux.
Que penser de "l'élevage biologique" ? : Séance spécialisée du 13 mars 2002
Gilbert JOLIVET, Auteur ; Bertil SYLVANDER, Auteur ; Marc BENOIT ; ET AL. | PARIS (18 Rue de Bellechasse, 75 007, FRANCE) : ACADEMIE D'AGRICULTURE DE FRANCE | 2003Les recherches en élevage biologique menées par l'INRA, tel le projet sur des ovins allaitants dans le Massif Central (dans le cadre du GIS Bio Massif central), présenté comme exemple dans le dossier, ont amené l'institut à adopter une démarche systémique et interdisciplinaire et à mettre en place un dispositif de suivi d'élevage. Les résultats de recherche furent présentées dans le cadre de la séance spécialisée du 13 mars 2002 : discussions autour des interactions complexes entre reproduction, alimentation, gestion des fourrages... ; présentation de l'encadrement réglementaire de l'élevage biologique ; problèmes et interrogations qu'il suscite (maîtrise de l'homéopathie par les éleveurs et par les vétérinaires, évaluation des infestations parasitaires...).
Séminaire sur les recherches en agriculture biologique INRA - ACTA : Atelier 1 - Approches interdisciplinaires et système
Marc BENOIT, Auteur ; Jacques CABARET, Auteur ; Jean-Pierre DULPHY ; ET AL. | PARIS CEDEX 07 (147 Rue de l'Université, 75 338, FRANCE) : INRA - CIAB | 2003Ce document présente les différents sujets développés lors de l'Atelier n°1 - Approches interdisciplinaires et systèmes d'un Séminaire sur les recherches en agriculture biologique : - Plate forme de recherche en production ovine allaitante biologique, Clermont-Ferrand Theix - 1999-2003 : conversion à l'élevage biologique en ovin viande : gestion de la reproduction et de la santé et maintien d'une production de qualité compatible avec un équilibre économique ; - Gestion de la qualité dans la filière lait biologique : analyse des modèles de conventions transformateurs - distributeurs en Rhône-Alpes et Auvergne ; - Analyse d'une expérience interdisciplinaire d'appui au développement de la céréaliculture biologique en Camargue. Le projet CEBIOCA ; - Caractérisation chimique et nutritionnelle des aliments utilisés en porcs conduits en agriculture biologique ; - L'agriculture biologique à l'Institut de l'Elevage.
Etude de la production et de la valeur des prairies naturelles en Agriculture biologique en Auvergne : premiers résultats
Jean-Pierre DULPHY, Auteur ; F. MILLORD, Auteur ; Marc BENOITUne plate-forme expérimentale sur la production ovine allaitante en AB a été mise en place à l'INRA de Clermont Ferrand/Theix depuis 2000. Des premiers résultats sont présentés ici pour montrer d'éventuels effets de la conversion et proposer un début de réflexion sur la production des fourrages en AB. Ces résultats devront bien sûr être validés par de prochaines études. Dans les conditions présentes, la production de fourrages permise en AB est correcte. Ainsi, la production de foin en conduite bio (restitution du compost provenant du troupeau) correspond à 70% de la production en conduite conventionnelle (restitution du compost provenant du troupeau, 50 à 80 unités d'azote par an sous forme d'ammononitrate et 180 kg /ha/3ans de potasse). Les productions annuelles de fourrages verts en AB (restitution du compost provenant du troupeau) équivalent à celles obtenues en système classique extensif (20 kg d'azote/ha/an). Toutefois, il reste à voir comment cette production va se comporter face à des conditions climatiques défavorables (froid et sécheresse par exemple qui diminuent la fourniture d'azote par le sol). Un essai a pu mettre en évidence un effet compost non négligeable sur la production (mais les apports de compost étaient plus élevés que ceux permis par le système, il faut donc faire des essais sur le long terme pour observer la conservation de la fertilité des prairies à l'échelle du système). La conduite biologique semble modifier la végétation : elle permet un développement légèrement supérieur des légumineuses, et la contribution des graminées évolue. On note aussi une augmentation de la biodiversité (mais ici aussi l'effet climat a pu jouer). Sur les trois ans d'étude, la valeur énergétique des foins a peu changé (autour de 0.74 UFL/kg MS) mais avec une valeur azotée en baisse d'une année sur l'autre (76 à 71 g PDIE/kg MS et de 67 à 54 g PDIN/kg MS). Ce point là est important et à surveiller. D'un point de vue environnemental, il n'y a pas de risque de lessivage des nitrates (soldes apparents d'azote négatifs et rôle épurateur des prairies connu).
Conversion des élevages bovins et ovins allaitants à l'Agriculture Biologique (AB) : adaptation des systèmes et incidences économiques
Face à une demande en augmentation, l'agriculture biologique sort de sa marginalité, avec un rythme de conversion de 20 % par an. L'offre, toutes viandes confondues, reste malgré tout insuffisante. La conversion à l'AB a deux conséquences essentielles : une baisse des productivités par hectare et un intérêt relatif rehaussé de la culture des céréales. Le but de cette étude est d'évaluer, dans le cadre de la conversion à l'AB, les niveaux de plus-value nécessaires au maintien de la rentabilité économique et d'étudier les conséquences sur l'adaptation et l'économie de divers systèmes allaitants ovins et bovins. Compte tenu de ses contraintes spécifiques, et plus qu'en agriculture conventionnelle, l'agriculture biologique doit être en quête permanente de la meilleure cohérence des systèmes (rapports produit/potentiel et charges/produit optimaux), les meilleurs équilibres se traduisant par des taux d'autonomie élevés (alimentation des animaux).
INRA : les pieds dans le fumier
C'est à partir des problèmes autour de l'eau que sont nées les premières "curiosités" des chercheurs de la station SAD de Mirecourt à l'égard de l'agriculture biologique. La question de recherche posée est celle de la compatibilité entre la production agricole et la protection des ressources en eau, le point central en étant la gestion des déjections animales. Les travaux de diagnostic ont montré que la dégradation de la qualité des eaux est liée à deux phénomènes : - Le changement des assolements dans les bassins d'alimentation, - Une augmentation des apports fertilisants : engrais azotés minéraux et apports organiques (fumier frais sur maïs essentiellement). De cette phase de diagnostic est né, en 1989, un programme de recherche sur la valorisation des déjections animales en exploitations de polyculture-polyélevage pour diminuer leur impact sur les ressources en eau. La gestion des déjections animales pose 4 questions-clés : - Comment s'insèrent les diverses gestions de déjections animales dans les exploitations ? Traitée à partir d'enquêtes en exploitations biologiques, cette question vise à créer une typologie de gestion des fumiers, purin et lisier, en les qualifiant en termes de coûts/avantages. - Comment gérer les épandages vis-à-vis des besoins des sols et des peuplements végétaux ? Les suivis de pratiques sont effectués dans 4 exploitations biologiques. Les indicateurs créés porteront sur les écarts entre les prévisions et les réalisations d'apports de déjections animales et sur les pratiques de transformation-stockage : compostage, dépôts en plaine. - Comment évolue un fumier, depuis sa production dans les bâtiments jusqu'à son épandage en parcelles ? Un suivi quantitatif et qualitatif des déjections a été mis en place. - Comment les divers systèmes de cultures réagissent-ils aux apports de fumiers compostés ? Ici, la méthode principale utilisée est l'expérimentation complétée par des enquêtes agronomiques en parcelles d'agriculteurs. Les paramètres observés concernent la croissance des peuplements végétaux, les rendements (quantitatifs et qualitatifs) et le sol (minéralisation des déjections animales apportées) Ce programme de recherche sur les pratiques de gestion des déjections animales en exploitations biologiques s'insère dans un projet plus vaste d'étude des nouvelles fonctions de l'agriculture. Il reste fidèle à l'esprit des initiateurs des stations de recherche agronomique, grâce à un dialogue nourri entre partenaires de la recherche et l'équipe INRA de Mirecourt.