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Auteur Nicolas DELABAYS |
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Actualités viticoles : Nouvelles espèces potentiellement peu concurrentielles pour l'engazonnement des vignes
Nicolas DELABAYS, Auteur ; S. EMERY, Auteur ; Jean-Luc TSCHABOLD, AuteurL'engazonnement et l'enherbement des vignes sont des pratiques déjà anciennes qui présentent de nombreux avantages. Malheureusement, la couverture végétale peut également entrer en concurrence avec la vigne pour l'eau et l'azote, avec parfois des conséquences négatives sur la qualité de la vendange, en particulier en conditions de stress hydrique. Le choix des espèces utilisées permet de pallier les inconvénients de l'engazonnement tout en conservant ses avantages. Cet article décrit brièvement les réseaux de parcelles expérimentales installées en Suisse avec deux espèces très prometteuses : le brome des toits (Bromus tectorum) et l'orge des rats (Hordeum murinum). Il rapporte également quelques observations effectuées avec l'épervière piloselle (Hieracum pilosella).
L'allélopathie : un phénomène controversé, mais prometteur : Etude et applications à l'agronomie
Nicolas DELABAYS, Auteur ; Judith WIRTH, Auteur ; C. BOHREN, Auteur ; ET AL.L'allélopathie, qui désigne l'interférence entre plantes générée par des médiateurs chimiques, suscite actuellement un intérêt grandissant. En effet, il est reconnu aujourd'hui que de nombreuses espèces végétales synthétisent, et relâchent dans l'environnement, des molécules capables d'influencer la germination et la croissance des plantes de leur voisinage. Cette propriété pourrait être utilisée dans la gestion des mauvaises herbes, en installant ces espèces spécifiques dans les cultures spéciales, comme la vigne, ou en les intégrant dans la rotation culturale. Cet article présente une synthèse des travaux de la station de recherche Agroscope Changins-Wädenswil (Suisse), réalisés sur Artemisia annua, qui synthétise la molécule d'artémisinine aux puissantes propriétés phytotoxiques. Cette espèce a permis de démontrer la réalité du phénomène, prouvant ainsi que la compétition pour les ressources de l'environnement n'est pas la seule voie d'interférence entre plantes.
Nouveaux enjeux dans la gestion de la flore des vignobles
Nicolas DELABAYS, Auteur ; Judith WIRTH, Auteur ; Christine VAZCet article passe tout d'abord en revue et discute les nouvelles contraintes et exigences relatives à l'utilisation des herbicides et à la prise en compte des éléments floristiques en viticulture pour différents niveau d'exigences écologiques propres à la Suisse. Il présente ensuite quelques solutions envisageables, les progrès réalisés et les améliorations encore possibles en ce qui concerne : - le travail mécanique et la protection des sols ; - l'enherbement et l'engazonnement ; - la prise en compte et la promotion de la biodiversité ; - une meilleure connaissance de la flore des vignes pour mieux la gérer.
Les mauvaises herbes peuvent être de bonnes plantes
Certaines plantes peuvent en empêcher d'autres de pousser ou de se développer. Par leur force de concurrence, mais aussi, et c'est une découverte relativement récente, par les substances que de nombreuses espèces excrètent par les racines et qui empêchent la germination et le développement des plantes voisines. Les chercheurs du FiBL ont découvert que l'épervière piloselle peut contribuer à résoudre le problème des mauvaises herbes sur les lignes en arboriculture et en viticulture.
Les plantes envahissantes : quels enjeux pour l'agriculture ?
Depuis quelques années, les plantes exotiques envahissantes, et la menace qu'elles font peser sur la biodiversité des habitats naturels qu'elles colonisent, suscitent des inquiétudes grandissantes, en Suisse comme ailleurs. Les liens de l'agriculture vis-à-vis de ces nouvelles espèces émergentes sont très variables. Si la majorité de ces plantes ne concernent pas directement le milieu agricole, plusieurs, comme l'ambroisie (Ambrosia artemisiifolia) ou le séneçon du Cap (Senecio inaequidens), peuvent cependant coloniser également des parcelles cultivées. A l'inverse, certaines espèces exotiques, telles l'abutilon (Abutilon theophrasti), ne menacent aucunement la biodiversité indigène, mais représentent un réel danger pour les cultures. Cet article, après avoir défini un certain nombre de notions relatives aux "mauvaises herbes" et "plantes envahissantes", présente quelques exemples d'espèces végétales émergentes importantes pour la Suisse et décrit leurs liens avec l'agriculture et ses pratiques. Il précise les situations où une vigilance particulière, préventive, est requise des agriculteurs et discute les points de convergence, de plus en plus nombreux, entre l'agriculture et la promotion de la biodiversité.
Plantes indésirables dans les jachères florales : résultats d'un réseau national d'observation
L'installation de jachères florales dans le milieu agricole a toujours suscité des interrogations de la part des agriculteurs. Une crainte souvent exprimée concerne les risques de développement d'une flore spontanée indésirable, susceptible de générer des problèmes malherbologiques lors de la remise en culture. Afin d'avoir une vision générale et objective de la situation malherbologique réelle des jachères florales en Suisse, des observations botaniques ont été effectuées, entre 2003 et 2005, sur un large échantillon de 200 jachères, réparties sur l'ensemble du territoire national. Il ressort de cet inventaire que la situation botanique et malherbologique de la grande majorité des jachères florales étudiées est satisfaisante, et même souvent excellente. Néanmoins, plusieurs importantes mauvaises herbes agricoles sont régulièrement observées, principalement le chardon des champs, les rumex, le chiendent et le liseron.
Essai d'enherbement de la vigne avec des espèces peu concurrentielles : aspects agronomiques
Un essai, en Suisse, sur les types d'enherbement peu concurrentiels pour la vigne a donné les résultats suivants : par rapport à un enherbement constitué de graminées pérennes et pratiqué dans toutes les interlignes (témoin), l'utilisation de graminées annuelles à ressemis a permis de diminuer la concurrence en eau pour la vigne. Les légumineuses ont le mieux amélioré l'alimentation azotée de la vigne. Le trèfle rampant et les graminées pérennes sont les deux types d'enherbement qui ont le plus concurrencé la vigne en eau. Par rapport à l'enherbement témoin, toutes les espèces testées ont entraîné une augmentation de la vigueur et du potentiel de production de la vigne, sans influence négative sur la composition des moûts. L'introduction de certaines de ces espèces pour l'enherbement des vignes nécessitera encore des études complémentaires (sélection des biotypes les mieux adaptés, gestion de ces enherbements et production de semences).
Essai d'enherbement de la vigne avec des espèces peu concurrentielles : aspects botaniques et malherbologiques
Tout en rapportant de nombreux avantages, l'enherbement de l'interligne des vignes induit une compétition pour l'eau et pour l'azote. Ainsi, il est proposé d'utiliser des plantes peu concurrentielles, par exemple des espèces annuelles d'hiver ou des pérennes peu vigoureuses en été. Cet article présente les observations rassemblées dans le cadre d'un essai réalisé en vigne entre 2000 et 2005. Il synthétise l'évolution de la végétation observée avec huit types d'enherbement. Les résultats obtenus avec les espèces peu concurentielles, pérennes ou annuelles, soulignent la difficulté d'assurer une bonne installation de la couverture végétale et de la maintenir à long terme. Dans le cadre de cet essai, seule l'orge des rats a garanti une couverture satisfaisante durant l'ensemble de l'expérimentation et, dans une moindre mesure, le trèfle souterrain et le trèfle rampant. L'installation et la gestion d'un enherbement peu compétitif sont des opérations délicates qui nécessitent encore une mise au point importante, pouvant s'exercer sur trois niveaux : meilleure adéquation entre l'espèce utilisée et les conditions pédo-climatiques, sélection des écotypes les mieux adaptés, optimisation des techniques de gestion.
Quel enherbement pour les cultures de framboisiers ?
L'enherbement de l'interligne s'est généralisé dans les cultures de framboises, principalement avec des mélanges à base de graminées. Ces mélanges concurrencent passablement la culture de framboises et entraînent une diminution de la productivité (rendement et calibre des fruits). L'utilisation de semis mono-spécifiques à base d'espèces peu concurrentes permet de garder les avantages de l'enherbement (lutte contre les adventices, limitation de l'érosion, amélioration de la portance et de la structure du sol) sans incidence négative sur le rendement et la qualité des fruits. Dans cet essai, l'impact sur le rendement de quatre différents enherbements a été observé. Le semis à base d'agrostide (Agrostis stolonifera) a donné les meilleurs résultats. Le rendement cumulé de la culture après les quatre années d'essai est même supérieur à celui du procédé témoin "sol nu". La variante Trèfle (Trifolium repens) est également intéressante pour son influence sur le rendement, mais son entretien est plus contraignant.
Résultats de 35 ans de culture sans labour à Changins : Mauvaises herbes, maladies fongiques et ravageurs
Les conséquences à long terme de différentes méthodes de culture sans labour, sur un sol argileux et sur un sol limoneux, sont étudiées depuis 35 ans à Changins. De 1991 à 2003, on observe une augmentation générale du stock semencier. Elle est cependant plus forte dans les procédés non labourés qu'en labour. Aucune relation systématique entre l'abondance relative des espèces de mauvaises herbes annuelles et les procédés de travail du sol n'est apparue, sauf pour le groupe colza (Brassica napus) et moutarde des champs (Sinapis arvensis) qui diminuent significativement dans le procédé travail minimal. Parmi les maladies cryptogamiques, la fusariose du blé s'est peu manifestée grâce à l'utilisation d'une variété peu sensible et à un climat régional peu favorable. Sur le colza, les attaques de phoma n'ont pas été différentes d'un procédé de travail du sol à l'autre. En revanche, lors d'une forte attaque de sclérotiniose, les procédés non labourés ont été plus atteints. Les insectes nuisibles et les limaces ont été maîtrisés par des interventions biologiques ou chimiques sur l'ensemble des procédés expérimentaux.
L'Ambroisie à feuilles d'armoise (Ambrosia artemisiifolia L.) en Suisse : aspects malherbologiques
L'Ambroisie à feuilles d'armoise (Ambrosia artemisiifolia L.) suscite ces dernières années une inquiétude grandissante dans notre pays. En effet, outre son statut de "mauvaise herbe" des cultures, cette plante produit un pollen extrêmement allergisant, source potentielle d'un important problème de santé publique. Cette situation impose l'établissement d'une stratégie de lutte systématique contre cette espèce. Cet article présente un bref rappel de la biologie et des voies de dissémination de la plante. Il fait également le point sur les aspects malherbologiques et les stratégies de lutte applicables dans les milieux agricoles, en particulier entre deux cultures. Les 1ères observations rassemblées concernant le calendrier de développement des semences de l'ambroisie laissent espérer qu'une intervention unique, mais bien ciblée en fin de saison, permettra de briser le cycle de la plante et ainsi de limiter son extension dans le pays.
Résidus d'asulame dans les fleurs de dent-de-lion après un traitement herbicide
L'application d'herbicides à base d'asulame sur les prairies pourrait être à l'origine de la présence de sulfanilamide dans certains échantillons de miel suisse. En effet, cet antibiotique de la famille des sulfamidés est aussi un produit de dégradation de l'asulame. Afin de préciser les risques liés à l'utilisation de ces herbicides, une prairie permanente riche en dents-de-lion a été traitée avant ou au début de leur floraison. Les résidus d'asulame et de sulfanilamide dans les capitules de dent-de-lion en fleur ont été analysés par chromatographie liquide. Des teneurs très élevées en asulame ont été observées dans les capitules qui fleurissaient au moment du traitement herbicide. Par contre, quel que soit le moment d'application de l'herbicide, les capitules en fleur une semaine ou plus après le traitement en contenaient beaucoup moins. On trouve aussi du sulfanilamide dans les fleurs de dent-de-lion, mais en quantités relativement faibles. Nos résultats étayent l'hypothèse d'une implication de l'asulame dans la contamination du miel par le sulfanilamide et justifient une modification des conditions d'homologation des herbicides à base d'asulame : ils doivent être appliqués uniquement sur des surfaces herbagères exemptes de plantes en fleur.
Mauvaises herbes résistantes aux herbicides en Suisse : passé, présent... futur ?
Au niveau mondial, les cas d'adventices devenues résistantes aux herbicides ne cessent de croître. Cet article retrace l'historique du développement des résistances aux herbicides en Suisse, pour l'instant limitées aux triazines et aux urées substituées. Il discute les risques présentés par les sulfonylurées et expose un bref état de la situation mondiale concernant les résistances au glyphosate. Les règles de prudence à appliquer pour limiter le développement des résistances aux herbicides en général sont également rappelées.
Les plantes transgéniques en agriculture : missions et activités de la station fédérale de changins
Les enjeux scientifiques, économiques et environnementaux, touchés par les PGM sont très complexes, et d'autant plus difficiles à appréhender que ce domaine de recherche, comme l'ensemble de la biologie d'ailleurs, connaît actuellement une évolution rapide. Depuis plus d'une décennie, la station de Changins (RAC), en temps que centre de compétences de l'Office fédéral de l'agriculture, a maintenu une activité de recherche dans le domaine des PGM, en particulier dans le cadre du développement de pommes de terre résistantes aux virus et aux maladies fongiques. Cette activité a contribué à établir une compétence, qui permet à la station de jouer un rôle dans l'évaluation du potentiel et des limites de cette technologie pour l'agriculture, et pose des questions dans le domaine de la biosécurité. Leurs conclusions et perspectives pour ces plantes sont présentées dans cet article.
L'allélopathie, un phénomène utilisable pour la gestion de la flore des vignobles ?
Les travaux de recherche, menés à la Station Fédérale de Changins, pour la sélection d'espèces destinées à l'enherbement des cultures spéciales, ont permis de mettre en évidence l'étonnante capacité de certaines plantes, pourtant peu vigoureuses, à maîtriser le développement de la flore spontanée indésirable. Sur le postulat de la présence d'effets allélopathiques, des études sont actuellement menées afin de déterminer les molécules phytotoxiques présentes dans des plantes comme le brome des toits ou la petite pimprenelle, deux espèces prometteuses pour l'enherbement de la vigne.