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Auteur Benoît DUCASSE |
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Actualité : Pesticides : Cultiver du colza sans Cruiser : une question de bon sens
Benoît DUCASSE, AuteurXavier Uzu, paysan dans la Sarthe, reproche à ses collègues d'être focalisés sur le prix de vente du colza (boosté par la filière des agrocarburants), et de négliger les rotations tout en traitant fortement pour obtenir autour de 45 quintaux/ha. Ses rendements à lui sont autour de 30 à 35 quintaux/ha. En effet, ce qu'il recherche, c'est « une marge stable chaque année sur l'ensemble de [ses] cultures ». Avec des rotations de blé, pois de printemps, colza, féverole d'hiver, tournesol et maïs, Xavier élève des volailles de Loué et 120 brebis. Ces rotations entraînent de fait un « nettoyage » des parasites dans les champs : « sur la trentaine d'insectes nuisibles recensés pour le colza, dit-il, je ne surveille que le charançon de la tige ». Et il ne traite en moyenne qu'une année sur trois.
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Actualité : Semences : Honte à la loi semences
Benoît DUCASSE, AuteurCet article relate la manifestation organisée par le collectif « Semons la biodiversité » (Réseau Semences Paysannes, Confédération paysanne, FNAB...) à l'occasion des 50 ans de l'UPOV (Union internationale pour la protection des obtentions végétales), célébrés par le GNIS, l'Inra et le ministère de l'Agriculture, le 1er février 2012. Rappelons que la loi semences, votée en novembre 2011, avait fait polémique, en généralisant le principe d'une taxe à verser aux semenciers sur les semences dites de ferme. Durant les prises de parole, le combat de plus de 20 ans de la CNDSF (coordination de défense des semences fermières) pour ne pas payer le droit de ressemer a été rappelé, de même que la demande d'abrogation de la loi semences. Guy Kastler (RSP, Confédération paysanne) en a profité pour rappeler que toutes les semences inscrites au catalogue par les semenciers étaient issues du travail des paysans depuis des millénaires, sans que les firmes n'aient jamais rien payé à ces derniers.
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Agriculture paysanne : Nièvre Son truc
Benoît DUCASSE, AuteurC'est l'histoire d'un homme, Pierre Hervé, et d'une installation en viticulture bio dans la Nièvre. Paysan dans l'âme bien que citadin, instituteur pour plaire à ses parents, Pierre Hervé a finalement l'opportunité, via le Conseil général de la Nièvre, de réhabiliter le vignoble des Coteaux du Tannay, une indication géographique protégée (IGP) qui s'étend aujourd'hui sur 56 communes, mais le vin n'est produit que sur 40 hectares. Conservant dans un premier temps sa double activité, notre instituteur installe progressivement son vignoble, en bio, au début des années 90, sur six hectares en tout, répartis sur six parcelles dans un rayon de trois kilomètres. Passé à temps plein à partir de 2003, Pierre Hervé produit aujourd'hui du Chardonnay (la moitié de son vignoble), du pinot et du melon (cépage originaire de Bourgogne). Sa vinification est traditionnelle, rouges et blancs (15 à 20 000 bouteilles produites annuellement) s'élevant en barriques. Un encadré retrace la rencontre de Pierre avec la Confédération paysanne.
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Agriculture paysanne : Seine-Maritime : La paille et l'étincelle
Benoît DUCASSE, AuteurBel itinéraire que celui d'Alain Goubert, fils et petit-fils de paysans, formé à l'agriculture intensive, et qui, progressivement s'est ouvert à l'agriculture durable, puis bio, et est devenu représentant de la Confédération paysanne à FranceAgriMer (ensemble des offices). Eleveur de truies au départ, repreneur d'un quota de 80 000 litres de lait de vaches ensuite, il laisse tout tomber au moment de mettre sa ferme aux normes : trop cher, pour un plaisir proche de zéro, et un revenu de misère... La décision est prise de replanter avec des fruitiers (nombreuses variétés), de faire quatre hectares de maraîchage, et de travailler en filière courte (deux AMAP à fournir à proximité). S'il ne gagne pas beaucoup plus, Alain affirme qu'il n'a jamais été aussi heureux et plein de projets qu'aujourd'hui...
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Agro-écologie : Produire plus et mieux ?
Benoît DUCASSE, AuteurLe ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, veut faire de la France un leader de l'agroécologie, démarche globale, transversale, systémique... L'auteur s'inquiète néanmoins d'exemples cités par des intervenants lors de la conférence de presse de présentation du projet agroécologique : ferme céréalière qui utilise des drones ; autre ferme qui emploie 15 salariés pour faire du poireau toute l'année... et de ce qu'on fera de ce nouveau concept. Pour plus de précisions sur le projet agroécologique pour la France, il est possible d'aller sur le site gouvernemental : www.produisons-autrement.fr.
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Belêtre, une ferme en SCOP
Benoît DUCASSE, AuteurLa ferme bio de Belêtre, à Dolus-le-Sec, en Indre-et-Loire est lune des premières fermes françaises ayant adopté le statut de société coopérative de production (SCOP). Lors de leur installation, les cinq associés de la ferme souhaitaient réaliser une transmission déconnectée du capital et conserver la protection sociale relative au statut de salarié. Au départ, Jean-Luc Desplat élevait des vaches allaitantes et transformait ses céréales en pain, vendu en direct, dans sa ferme de 40 hectares. Puis, entre 2008 et 2014, il accueille progressivement cinq jeunes maraîchers sur ses terres, qui reprennent également lactivité boulange. En 2015, ils constituent une association et signent un bail agricole de 19 hectares avec Jean-Luc, qui poursuit son activité agricole sur la moitié des terres. Malgré des conditions financières dinstallation plutôt favorables (matériels loués, débouchés déjà existants), constituer un budget prévisionnel qui permettait de passer de deux à cinq paysans sur la ferme, sans emprunt bancaire ni aides à linstallation, constituait un véritable exercice dinventivité. A force de détermination et de démarches administratives, le statut de SCOP est obtenu en novembre 2016. Il permet aux cinq associés dêtre tous co-décisionnaires et co-responsables des activités et choix réalisés sur la ferme. Lautogestion, lexpérimentation, lagriculture paysanne et la transformation sociale sont au cur de ce projet.
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Biocarburants : l'huile à l'amende
Un porte-parole de la Confédération Paysanne en Seine Maritime, Olivier Lainé, a été arrêté et interrogé plusieurs heures par les douanes le 2 août parce que son fourgon roulait à l'huile de colza. L'affaire n'est pas jugée, mais le producteur risque une amende, alors que l'Union Européenne (directive 2003/20) reconnaît l'huile végétale pure (HVP) comme carburant et approuve son usage. La France n'a pas transposé cette directive et ne permet l'usage de cette HVP que pour l'agriculture : en d'autres termes, pour le tracteur, ça passe, pour un fourgon, il y a litige. Alors que la technologie est au point. La France sera-t-elle le dernier pays européen à favoriser la filière éthanol au détriment des HVP ?
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Brin de campagne : La réussite d'un magasin de paysans (Dossier : Circuits courts : Richesse, diversité... et dérives)
Benoît DUCASSE, AuteurSeulement deux ans d'existence, mais déjà une belle réussite, avec un million d'euros annuels de chiffre d'affaires : le magasin paysan de Chaumont (52) affiche une santé insolente. Constituée en SARL, cette structure regroupe 3 associés : un couple d'éleveurs de Limousines et cultivateurs de céréales ; un GAEC de deux associés et trois salariés, qui produit des céréales et des truies ; et un GAEC de trois associés et un salarié avec des céréales et des poulets. Neuf personnes travaillent au magasin : deux bouchers, trois charcutiers et deux vendeuses. Avec 100 à 200 clients/jour, le magasin écoule une production hebdomadaire impressionnante : une génisse, trois ou quatre agneaux, un veau de lait, sept à huit porcs et une centaine de poulets Pour garantir une qualité constante et la transparence des prix, un système de garantie participatif incluant salariés et clients sera bientôt mis en place. Une cinquantaine de paysans fournissent le magasin, dont 20% sont en bio.
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Les cultures d'OGM se raréfient en Europe
Benoît DUCASSE, AuteurCet article présente et commente une carte d'Europe des moratoires sur les cultures OGM. Fin 2015, 17 pays de l'UE sur 28 avaient adopté un moratoire sur la culture du maïs MON810, seule culture transgénique encore autorisée en Europe. Depuis avril de la même année, l'UE a mis en place une nouvelle procédure, appelée "opt-out", ou option de retrait, pour permettre aux États membres d'interdire la culture de plantes GM sur leur territoire. Le principe de cette procédure est expliqué. La position des principaux États de l'UE est commentée. Globalement, les cultures OGM sont désormais interdites ou en fort déclin en Europe, seule l'Espagne en cultive encore, dans ses champs, des surfaces significatives.
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Dossier : Se réapproprier et maîtriser les abattoirs
Yves Pierre MALBEC, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; Benoît DUCASSE, Auteur ; ET AL., AuteurLa disparition des bouchers artisanaux et la fermeture des abattoirs ont été progressives, faisant peu à peu de l'abattage une activité externe à l'élevage et qui échappe aux éleveurs. Aujourd'hui, 75 % de l'abattage est réalisé dans des grosses unités appartenant à des groupes industriels et privés. Pour reconquérir cet outil de production, et aussi pour répondre à une demande de produits locaux et de qualité, des paysans, des bouchers et des transformateurs se mobilisent, avec l'appui de chercheurs et le soutien de consommateurs. Des modèles et des solutions sont proposés, de l'abattage à la ferme sans intermédiaires à des ateliers collectifs, en passant par des abattoirs mobiles. Certaines de ces pratiques sont en cours dans d'autres pays de l'UE, notamment en Autriche, Belgique, Suède et Allemagne. Mais ceux qui les pratiquent se heurtent parfois aux directives des contrôles sanitaires et à des normes, souvent plus structurelles que fonctionnelles. Ce dossier apporte divers éclairages pour appréhender les problématiques actuelles de l'abattage : - Les enseignements à tirer après la diffusion des vidéos choc de L214 : Abattoir du Vigan : "Maltraiter une bête juste avant de tuer, c'est une énorme faute professionnelle" ; - Austérité budgétaire : L'inspection ante-mortem : une mission délaissée par l'État ; - Quelles normes pour l'abattage paysan ? : Traçabilité : Vers un label éthique pour valoriser une filière viande de qualité ; - Statut coopératif : "La transparence passe par la mise en place d'une meilleure gouvernance" ; - Initiatives pour améliorer le processus d'abattage : Un abattoir mobile sillonne les campagnes de Suède ; Au service des circuits courts (abattoir coopératif dans les Vosges) ; - En Allemagne, un abattoir permet d'accompagner l'animal jusqu'au bout (témoignage d'un éleveur alsacien qui a choisi d'abattre ses animaux en Allemagne) ; - Point de vue : On a beaucoup à apprendre du corps en saignant ; - Abattre les animaux de ferme : l'exigence d'un excellent travail (Jocelyne Porcher, sociologue et directrice de recherche INRA) ; - Étudier les conditions d'un abattage socialement, économiquement et écologiquement acceptable.
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Elections aux chambres d'agriculture
Christiane AYMONIER, Auteur ; Nicolas DREYER, Auteur ; Benoît DUCASSE, Auteur ; ET AL., AuteurCe numéro est consacré aux élections professionnelles aux Chambres dagriculture. Il présente la trajectoire, les productions et lengagement professionnel de 24 paysan-ne-s de différentes régions françaises, bio et non bio, auprès de la Confédération paysanne.
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Elevages sous tension : Des dégâts considérables enfin reconnus
Benoît DUCASSE, AuteurLe 28 octobre 2008, pour la première fois, un tribunal reconnaissait la responsabilité du réseau des transports d'électricité (RTE, filiale d'EDF) dans l'état sanitaire dramatique d'animaux d'élevage situés sous une ligne à haute tension : il s'agit d'une ferme en Corrèze, et le TGI de Brive a condamné RTE à payer 396 000 euros d'amendes (prix du bâtiment reconstruit loin de la ligne, plus des pertes dues aux maladies). RTE a fait appel. Ce jugement pourrait relancer à la fois l'association "les animaux sous tension", créée dans les années 90 par des éleveurs touchés par les lignes à haute tension qui surplombent leurs terres ; mais aussi le "groupe permanent de sécurité électrique", créé par l'ancien ministre de l'Agriculture, Louis Le Pensec, qui avait commencé à travailler sur cette question mais ne se réunit plus depuis deux ans. Reste à gagner l'appel...
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Élevages sous tension : Des éleveurs se remobilisent face aux nuisances électromagnétiques
Benoît DUCASSE, AuteurFondée en mai 1993 par des éleveurs, lassociation nationale Anast « Animaux sous tension » se remobilise, depuis avril 2019, suite à la publication des résultats dune enquête menée auprès de personnes électrosensibles et déleveurs dont le cheptel est perturbé par des courants électromagnétiques vagabonds. Lobjectif de cette association est de faire reconnaître ces troubles délevage, afin que soient apportées des solutions matérielles et que les préjudices subis soient indemnisés. Les troubles occasionnés peuvent en effet être lourds : malformations, avortements, retards de croissance, baisse de la productivité Trois causes principales ont été identifiées : la proximité de puissantes antennes relais de téléphonie, le transport délectricité dans les sols humides et la trop forte puissance de champs électromagnétiques générés par les lignes à très haute tension. Le cas dun éleveur laitier basé dans lOrne est détaillé : sa commune a fait enterrer des lignes électriques dans ses prairies et a installé un transformateur près de sa salle de traite ; le troupeau a alors été très perturbé. Léleveur a payé les travaux pour que les lignes soient ressorties de terre : les problèmes ont disparu, mais ces travaux ont coûté 70 000 et il na réglé que 10 000 actuellement.
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Eure et Loir : le faucheur des bleuets
Installé en bio en 1986, puis progressivement en biodynamie, Jean-Marie Loury élève 1800 poules pondeuses en plein air, sur 7 ha de pâtures. Il cultive également 54 ha de céréales (maïs, triticale, seigle) et légumineuses (luzerne, lentilles). Vente directe pour une partie des lentilles et des poules, et livraison à Rungis pour 16 Biocoop de la région. Il s'est récemment engagé dans le mouvement des faucheurs volontaires.
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FCO : Au-delà des procès, faire reconnaître la liberté vaccinale
Benoît DUCASSE, AuteurPremier succès obtenu en référé, le 7 mai 2010, au tribunal administratif de Lyon, qui a donné raison à quatre éleveurs qui demandaient la levée des sanctions prises à leur égard par la DSV de l'Ain. Ces derniers avaient refusé de vacciner leurs bêtes contre la Fièvre catarrhale ovine (FCO), et avaient en conséquence vu les déplacements de leurs animaux limités, avec interdiction d'échanger par exemple des reproducteurs. Suite au succès de ce référé, les éleveurs étaient bien décidé à continuer le combat sur le fond : obtenir la non obligation de vacciner contre la FCO.