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Auteur Florence MAUPERTUIS |
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Cinq protocoles testés pour castrer les porcs mâles bio ; La castration sous lidocaïne à l'épreuve du plein air
Valérie COURBOULAY, Auteur ; Aude DUBOIS, Auteur ; Florence MAUPERTUIS, Auteur ; ET AL., AuteurDans le cadre du projet Casdar Farinelli, des travaux sont menés pour trouver des solutions alternatives à la castration à vif en élevage de porcs biologiques. Parmi ces travaux, une étude comparative en conditions expérimentales a été conduite, avec plusieurs protocoles de castration (comparaison avec la castration à vif) : - anesthésie générale avec de lisoflurane (+injection dun anti-inflammatoire) ; - anesthésie locale par injection intra-testiculaire de lidocaïne, associée à un anti-inflammatoire ou à un traitement phyto-thérapeutique à visée anti-stress administré 3 jours avant et 3 jours après lintervention, soit dans le lait maternel, soit directement dans la gueule des porcelets ; - anesthésie locale par injection de Tri-solfen (mélange en attente dautorisation de mise sur le marché de 2 anesthésiques, dun antiseptique et dadrénaline), associée à une injection danti-inflammatoire. Lapplication du Tri-solfen se faisait au niveau du cordon spermatique après incision du scrotum, selon 2 modalités : avec ou sans application préalable dun spray de bombe à froid sur la zone dincision. Pour chaque modalité, ont été relevés la durée dintervention, les signes de stress et de souffrances au cours de lopération, lévolution des plaies opératoires et le comportement des porcelets après castration. Les résultats obtenus ont permis de retenir 2 protocoles, testés ensuite en conduite délevage : anesthésie locale avec injection danti-inflammatoire, lune à base de Lidocaïne et lautre de Tri-solfen sans bombe à froid. Les résultats obtenus permettront de rédiger des protocoles de castration qui seront diffusés auprès des professionnels.
Jusqu'à 35 % de lupin bleu dans les rations
Florence MAUPERTUIS, AuteurLe lupin bleu, qui, tout comme le lupin blanc, a de faibles teneurs en alcaloïdes mais, en sus, contient moins de facteurs antinutritionnels, pourrait être utilisé à hauteur de 35 % maximum dans la ration de porcs à l'engraissement. C'est ce que montre une étude comparative réalisée par le département de l'agriculture et de l'alimentation australien et par l'université de Murdoch. Cela pourrait être particulièrement intéressant en élevage bio, comme alternative au tourteau de soja.
Naissage en plein air de porcs bio : Résultats technico-économiques 2021
Florence MAUPERTUIS, AuteurLes résultats technico-économiques 2021 de latelier de naissage plein-air biologique de la ferme expérimentale porcine des Trinottières (Maine-et-Loire) montrent que la prolificité a progressé pour atteindre 15,9 porcelets nés vivants par portée, du fait principalement de lutilisation de nouveaux croisements dans la sélection génétique animale. De plus, le pourcentage de pertes sous la mère a diminué (30 % en 2021). En conséquence, la productivité a progressé et atteint 11,1 porcelets sevrés par portée et 23,9 porcelets sevrés par truie productive et par an. En revanche, le taux de fécondation sest dégradé pour sétablir à 76,6 % et le nombre de portées par truie réformée a reculé (3,8, contre 4,3). Le prix de vente du porcelet au sevrage a augmenté très légèrement (92,7 en 2021, contre 92,0 en 2020). La marge sur coût alimentaire sétablit à 882 par truie en 2021, vs 823 en 2020. Laugmentation de la marge sexplique principalement par la hausse des produits, générée par laugmentation du nombre danimaux vendus. Un tableau regroupe les principaux résultats techniques et technico-économiques.
Projet GENETRUIBIO : recherche d'une lignée femelle mieux adaptée à l'élevage biologique plein-air
Florence MAUPERTUIS, AuteurL'élevage porcin en plein-air présente un risque de mortalité des porcelets par écrasement par les mères plus élevé qu'en bâtiment. Ainsi, dans le cadre du projet GENETRUIBIO, deux lignées femelles ont été comparées : une lignée témoin (Large-XWhite x Landrace français) et une lignée en croisement avec la race Danbred (témoin x Danbred). Celle-ci est réputée pour ses qualités maternelles. Les essais menés sur la ferme expérimentale des Trinottières, dans le Maine-et-Loire, n'ont pas permis de mettre en évidence de différence significative en matière de mortalité des porcelets. Si les morts par écrasement sont effectivement plus rares avec la race Danbred, les autres causes de mortalité des porcelets sont plus élevées (porcelets plus chétifs).
Résultats technico-économiques 2021 de l'atelier de naissage plein-air biologique de la ferme porcine des Trinottières
Cet article présente les résultats de Gestion Technique des Troupeaux de Truies (GTTT) et de Gestion Technico-Économique (GTE) obtenus, en 2021, sur la ferme expérimentale des Trinottières, dans le Maine-et-Loire. L'atelier de naissage porcin plein-air biologique a vu les types génétiques des truies évoluer, afin de mieux s'adapter à l'élevage en plein-air intégral, et donc aux aléas climatiques, tout en conservant des qualités maternelles et de docilité. Ces évolutions dans la génétique du troupeau ont permis d'améliorer les résultats de prolificité (15,9 porcelets nés vivants par portée en 2021, contre 13,8 en 2019). En revanche, les performances de fécondation et l'âge à la première mise-bas se sont dégradés, impactant négativement les résultats de gestion technico-économique basés sur le nombre de truies présentes (productives ET non-productives).
Un éleveur expérimente le pâturage des porcs
Florence MAUPERTUIS, AuteurCarl Sheard, éleveur de porcs en agriculture biologique dans le Maine-et-Loire, pratique, sur sa ferme, le pâturage par les porcs en finition. Il est accompagné, dans la mise en place de cette pratique innovante, par l'Itab, l'Idele et la Chambre d'agriculture des Pays de la Loire. Dans cet article, sont présentés les aménagements qui ont été nécessaires sur les parcelles (clôtures, paddocks...), la ration (réduction des quantités d'aliments), les cultures fourragères implantées, ainsi que les premiers résultats obtenus sur les performances des animaux.
Lélevage des truies biologiques en plein air
Florence MAUPERTUIS, Auteur ; Aude DUBOIS, Auteur ; Denis OLIVIER, Auteur ; ET AL., Auteur | ANGERS CEDEX 02 (9 Rue André-Brouard, BP 70510, 49 105, FRANCE) : CHAMBRE RÉGIONALE D'AGRICULTURE DES PAYS DE LA LOIRE | 2020Ce guide technique a été conçu pour accompagner les éleveurs de truies biologiques en plein air. Il rassemble 15 fiches techniques qui peuvent être lues séparément et qui abordent les thèmes suivants : 1 - Lélevage de truies biologiques en plein air intégral : quels avantages et quels points de vigilance ? ; 2 - Choisir lélevage en plein air : quelles sont les questions à se poser ? ; 3 - Lorganisation du travail : quelle conduite en bandes et quelles conditions de travail ? ; 4 - Laménagement de la parcelle : quelle disposition des parcs et des couloirs ? ; 5 - Choisir ses abris : pour quels modèles de cabanes opter ? ; 6 - Choisir ses équipements : quels équipements pour lalimentation, labreuvement ou la contention des animaux ? ; 7 - Lutter contre la chaleur et le froid : comment garantir le confort des truies en toutes saisons ? ; 8 - Maintenir le couvert végétal toute lannée : comment limiter le recours aux anneaux de groins ? ; 9 - Lalimentation des truies : quels besoins nutritionnels et quelle conduite alimentaire ? ; 10 - Pâturage et fourrages grossiers : quels apports alimentaires par le pâturage ou la distribution de fourrages ? ; 11 - Renouveler le cheptel reproducteur : quels types génétiques et quelle méthode dauto-renouvellement ? ; 12 - Réussir la reproduction : comment synchroniser les strus par des méthodes naturelles ? ; 13 - De la mise-bas au sevrage : comment intervenir en sécurité sur les porcelets sous la mère ? ; 14 - Hygiène et pathologies en élevage plein air : quelles règles dhygiène et quelle gestion du parasitisme ? ; 15 - Biosécurité et protection contre la faune sauvage : quels dispositifs pour garantir la biosécurité ? Toutes ces fiches ont été réalisées à partir de conseils dexperts et des 25 années dexpérience en plein air intégral de la ferme expérimentale porcine des Trinottières.
Résultats technico-économiques 2019 de la ferme porcine des Trinottières
Les résultats technico-économiques 2019 de latelier de naissage plein-air biologique de la ferme expérimentale porcine des Trinottières (49) montrent un taux de fécondation et une prolificité des truies très légèrement dégradés, en lien avec la canicule estivale. Cependant, lintervalle sevrage-saillie fécondante sest amélioré, ainsi que la productivité par portée (9,6 porcelets sevrés pour 14,3 nés en moyenne par portée), soit un taux de mortalité de 33 %, au plus bas depuis 3 ans. Il n'en demeure pas moins que le niveau de productivité par truie et par an, avec 16,8 porcelets, sest dégradé en 2019 à cause dune augmentation du nombre davortements durant lété (doù la mise en place dune campagne de vaccination contre la leptospirose en automne 2019). Ceci explique la baisse observée de la marge sur coût alimentaire (647 par truie versus 762 en 2018). Par ailleurs, sur cette ferme expérimentale, dans le cadre du projet GENETRUIBIO, une recherche est menée sur des types génétiques de truies mieux adaptées à lélevage plein-air (pour baisser le taux de pertes sous la mère), dont les premiers résultats seront disponibles en 2021.
Devautop calcule l'autonomie protéique des élevages
Florence MAUPERTUIS, AuteurDevautop est un outil simple pour calculer lautonomie protéique dans toutes les filières animales : bovins lait, bovins viande, ovins, caprins, porcs et volailles. Un diagnostic se réalise en une heure. En rentrant la consommation daliments, les performances de lélevage et les achats de matières premières, trois indicateurs sont calculés : lautonomie protéique, lefficacité protéique et la provenance géographique de la matière azotée totale (MAT). Devautop est disponible sur demande auprès des Chambres dagriculture des Pays de la Loire et de Bretagne. Il est issu du travail conjoint de lInstitut de lélevage, de Chambres dagriculture, dorganismes de contrôle laitier, des réseaux Civam et GAB.
Filière porcine biologique française : état des lieux et perspectives
Florence MAUPERTUIS, AuteurUne journée technique sur la production porcine biologique française, co-organisée par lITAB et lIFIP, sest tenue le 15 novembre 2018 à Paris. Elle a été loccasion de dresser un état des lieux de la filière et daborder les perspectives à court terme. La France comptait 10 201 truies bio en 2017 (contre 4 015 en 2005), réparties dans 441 élevages. La première région de production est la Nouvelle-Aquitaine (2 922 truies), suivie de près par les Pays de la Loire (2 662 truies). Concernant la structure des élevages, seulement 4 % dentre eux possèdent plus de 100 truies, mais ceux-ci détiennent 35 % du cheptel national (au contraire, 72 % des élevages ont moins de 20 truies et ne détiennent que 16 % du cheptel national). Le nombre de porcs bio abattus en 2017 était de 115 260. Les abattages prévisionnels sont estimés à 200 000 pour 2019, soit une hausse de 25 %. En 2018, de nouveaux acteurs sont entrés dans la filière avec le développement des systèmes de contractualisation (Leclerc, Intermarché ). Le principal débouché reste les GMS (44 %), loin devant les magasins spécialisés (28 %) et les artisans bouchers charcutiers (13 %). Après une période de forte croissance, le développement de la filière biologique porcine risque dêtre freiné avec lapplication, en 2019, des mesures contre la fièvre porcine africaine et la remise en conformité du parc bâtiment porc bio français (modalités de l'accès au plein-air et application du nouveau règlement bio européen en 2021).
Incidence de différents dispositifs d'ombrage sur le comportement des truies gestantes biologiques élevées en plein air en période de fortes chaleurs
Florence MAUPERTUIS, AuteurPour améliorer le bien-être des truies élevées en plein air, la Ferme des Trinottières a mené une réflexion sur laménagement de leurs parcours. Un essai a permis de comparer leffet de différents dispositifs dombrage (parasols, voiles dombrage, cabanes, et haies arborées) et d'un dispositif de rafraîchissement (bauge) sur le comportement de truies gestantes en cas de fortes chaleurs. Les résultats montrent que les truies vont très peu sous les parasols : la température ny est pas aussi fraîche quescomptée, la toile du parasol ne permet pas une ventilation optimale et lombre quelle produit est relativement petite, ce qui limite le regroupement des truies alors quelles aiment se reposer en groupe. La bauge est par contre très utilisée, même lorsquelle est au soleil : après sêtre humidifié le corps, les truies retournent à lombre se reposer en groupe. Concernant les haies, les relevés de températures laissent entrevoir des perspectives prometteuses : elles diminuent la température, augmentent lhygrométrie et permettent une ventilation optimale. Lune des perspectives est dailleurs de réitérer ces observations dans un parcours arboré.
Résultats technico-économiques 2018 de latelier de naissage plein-air biologique de la ferme porcine des Trinottières
Florence MAUPERTUIS, AuteurCet article présente les principaux résultats 2018 de la ferme des Trinottières pour l'atelier de naissage plein-air biologique. Malgré la canicule de l'été 2018, le taux de fécondation et la prolificité des truies se sont améliorés, atteignant une productivité numérique de 20 porcelets sevrés par truie productive par an. Seule la fertilité des truies sest dégradée avec un rallongement de lISSF (intervalle sevrage saillie fécondante) de six jours par rapport à 2017. Enfin, la productivité par portée reste décevante avec seulement 9,4 sevrés pour 15,2 nés totaux, soit un taux de pertes sous la mère qui atteint un record de 38 %. Au niveau de la gestion technico-économique, on observe une amélioration de la marge sur coût alimentaire et renouvellement qui sétablit à 791 par truie en 2018. Un projet, TRUIALOMBRE, est en cours à la ferme des Trinottières, il vise à évaluer limpact de 2 types d'ombrage sur les performances techniques des truies.
Point sur l'essai de pâturage tournant pour les truies gestantes
Florence MAUPERTUIS, AuteurUn essai sur le pâturage tournant des truies gestantes a été conduit à la ferme expérimentale des Trinottières, au cours des printemps 2016 et 2017. Les truies, par groupe de 7 à 8, ont tourné sur des paddocks de 270m², tous les 3 à 5 jours selon la pousse de lherbe et selon leur capacité dingestion. Les observations montrent que le pâturage de légumineuses a permis de compenser la restriction alimentaire (les truies au pâturage recevaient un aliment concentré pauvre en protéines en quantité limitée, 80 % d'une ration normale) : les niveaux de réserves corporelles constituées des truies au pâturage sont comparables aux truies témoins. Cependant, leur gain de poids vif en gestation est moindre (55kg contre 65kg pour les lots témoins). Pour le corriger, une piste serait de distribuer une ration complète daliment concentré sur les trois dernières semaines de gestation, afin de garantir un apport alimentaire suffisant pour le développement des ftus.
Résultats technico-économiques 2017 de latelier de naissage plein-air biologique de la ferme porcine des Trinottières
Les résultats technico-économiques 2017 de latelier de naissage plein-air biologique de la ferme expérimentale porcine des Trinottières ont été impactés par la canicule estivale. Cette dernière a notamment entraîné une baisse de la fertilité des truies ou encore un plus fort taux de pertes de ces dernières. Cependant, une charge alimentaire diminuée a limité limpact négatif de ces indicateurs sur la marge sur coût alimentaire par truie, qui sétablit à 586 euros. Cette baisse de la consommation daliments sexplique en partie par la mise en place dun essai pâturage tournant, dans le cadre duquel des truies gestantes ont eu à consommer, pendant 3 mois, une herbe riche en légumineuses. Pour les inciter à pâturer, elles recevaient un aliment plus pauvre en protéines (10.1 % de MAT contre 13.6 %) et en quantité plus réduite. Lanalyse du gain dépaisseur de lard dorsal en gestation a montré que le pâturage de légumineuses a compensé la restriction alimentaire. Par contre, une baisse du gain de poids vif en gestation a été observée sur les femelles ayant pâturé, en lien avec un moindre appétit en fin de gestation. Ce résultat montrerait lintérêt de distribuer, pour les truies au pâturage, une ration complète en aliments concentrés pendant les 3 dernières semaines de gestation.
Apport densilage de luzerne dans lalimentation des porcs biologiques : appétence et résultats zootechniques
Entre lobligation en AB dapporter des fourrages grossiers aux porcs charcutiers et la recherche dune alimentation 100 % bio, des questions se posent sur lintérêt en élevage porcin biologique de lensilage de luzerne. Ce document présente les résultats de trois essais sur lappétence de Massaï (ensilage particulier de luzerne pouvant être distribué de façon automatique) et les performances zootechniques obtenues, lun à la ferme expérimentale des Trinottières (porcs à lengraissement) et deux à lINRA de Rouille sur des porcelets. Lessai à la ferme des Trinottières portait sur deux lots de 100 porcs, lun témoin et le second avec une ration intégrant du Massaï P8B2 (associant du blé à la luzerne) à hauteur de 20 % de la ration. Les animaux ont été abattus à en moyenne 121 kg de poids vif. Par rapport au lot témoin, la ration avec Massaï amène à plus de gaspillage, une moindre vitesse de croissance, des poids carcasses plus faibles (liés à des organes digestifs plus développés), mais à des carcasses moins grasses, doù une meilleure plus-value de ces dernières. Les essais sur les porcelets à l'INRA concernaient un Massaï intégrant de lorge avec la luzerne. Le premier de ces essais comparait différents taux dincorporation du Massai (15 ou 30 % de la ration brute) et, le second, deux formes de présentation du Massaï (purée ou brins longs). Les résultats obtenus montrent notamment une capacité dingestion insuffisante des porcelets quand le taux de matière sèche (MS) de la ration est inférieur à 77 %, une meilleure appétence des rations avec un Massaï à 27 % de MS, quel que soit son taux dincorporation, et pas deffet sur lappétence selon la forme de présentation du Massaï. Ces résultats amènent à préconiser de distribuer le Massaï à part, (au sol ou à lauge) sans le mélanger à laliment (notamment pour moins de gaspillage). Dans ce cas, cette pratique serait plutôt pour des éleveurs ayant des équipements de manutention de fourrages. Reste à mieux connaître les coûts et le temps de travail liés à cette pratique.
Efficacité comparée de différentes méthodes de lutte contre les ascaris en élevage porcin biologique. Deuxième volet : comparaison de différentes solutions alternatives
En élevage porcin biologique, laccès à l'extérieur des animaux demande une bonne gestion du parasitisme, notamment à cause de limpact des ascaris, vers ronds intestinaux, qui peuvent amener à des saisies de foies à labattage. Le projet Ascaris Porc Bio, piloté par la Chambre dAgriculture des Pays de la Loire, en partenariat avec la CAVAC, vise à mener une étude comparative sur différentes méthodes de lutte contre les ascaris, en sappuyant sur l'élevage post-sevreur engraisseur du Lycée agricole Nature (85) qui compte des parcours enherbés accessibles aux porcs, doù une plus forte pression parasitaire qu'en courettes bétonnées. Les résultats présentés portent sur le second volet du projet et concernent la comparaison de quatre traitements alternatifs : farine de sainfoin, teinture mère dail, complexe dhuiles essentielles B14PR3 et un complexe dhuiles essentielles Fytofree. Chaque lot traité avec lun de ces traitements alternatifs est comparé à un lot témoin ayant reçu un produit à base de Fenbendazole. Dans tous les cas, les lots de l'essai et les lots témoins montrent un important parasitisme, avec notamment la saisie de 100 % des foies à labattoir. Ceci sexplique par la forte pression parasitaire liée à ces parcours enherbés. Ainsi, pour lélevage porteur de lessai, la gestion parasitaire passera par la mise en place, en parallèle des traitements, de solutions pour réduire linfestation parasitaire dans le milieu. Cependant, lessai a montré que les animaux traités avec des solutions alternatives présentaient de meilleures performances zootechniques que les lots témoins traités au Fenbendazole (ex : taux de pertes sevrage-vente en moyenne 7 fois plus faibles), malgré la forte charge parasitaire. Une exception : la poudre de sainfoin, mais sa moindre appétence dans la ration peut expliquer ce résultat.
Ensilage de luzerne dans l'alimentation des porcs charcutiers biologiques : faisabilité et intérêt
Florence MAUPERTUIS, AuteurLe cahier des charges de la production porcine bio impose la distribution de fourrages grossiers aux porcs charcutiers. Le projet LUZPORC, piloté par la Chambre dAgriculture des Pays de la Loire, étudie la faisabilité de la distribution densilage de luzerne en élevage de porcs, en cherchant à valoriser au mieux lincorporation de ce fourrage dans la ration. Cet article présente le protocole de lessai réalisé à la ferme des Trinottières et les premiers résultats obtenus. Des résultats plus complets, dun point de vue économique notamment, seront disponibles ultérieurement. La réalisation dun ensilage de luzerne (partie feuillue) et de céréales est techniquement faisable, son incorporation à lalimentation des porcs lest aussi, mais, au vu de ses valeurs alimentaires, celui-ci ne peut pas remplacer entièrement laliment de croissance. Un article détaillant de manière plus développée tous ces aspects est disponible sur le site de la Chambre dAgriculture des Pays de la Loire, rubrique publications AB.
Faisabilité et intérêt de lapport densilage de luzerne dans lalimentation de porcs charcutiers
Dans le cadre du projet LUZPORC, conduit par la Chambre dAgriculture des Pays de la Loire, un essai a été mené sur la ferme expérimentale des Trinottières (49), en partenariat avec la société TrustIng. Cet essai visait à évaluer la faisabilité de lapport densilage de luzerne dans lalimentation de porcs charcutiers. La luzerne a été récoltée avec une machine de récolte fractionnée (MRF), qui sépare les feuilles et parties aériennes des tiges (parties aériennes riches en protéines ou parèp), des tiges de la luzerne (riches en fibres). Les parèp sont ensuite mélangées à une autre matière première afin de constituer un aliment appelé massaï (majeure alternative simple au soja actuellement importé), qui subira une fermentation anaérobie lactique (ensilage). Dans cet essai, le massaï réalisé contenait 80 % de parèp et 20 % de blé broyé (en poids bruts). Ses caractéristiques et conditions de conservation, ainsi que ses valeurs nutritionnelles après trois mois de conservation en silo, sont détaillées dans cet article. Des aspects liés au temps de travail et à lapproche économique sont également présentés. Il reste notamment des solutions à trouver concernant la mécanisation de la reprise et de la distribution du massaï, produit très humide (39 % MS), afin que les éleveurs porcins puissent lutiliser dans des conditions de travail acceptables.
Résultats technico-économiques 2016 de latelier de naissage plein-air biologique de la ferme porcine des Trinottières
Les résultats technico-économiques 2016 de lélevage naisseur plein-air biologique des Trinottières ont été impactés par deux éléments majeurs : la canicule estivale et une disponibilité moindre en cochettes dauto-renouvellement, amenant à une augmentation de lâge du cheptel. Les diverses données chiffrées présentées montrent, notamment, une productivité numérique plus faible de 1.9 porcelets par truie productive ou encore un nombre danimaux sevrés par portée ramené à 9.3 en moyenne. Malgré tout, la productivité par truie présente reste stable. Une étude est aussi menée sur cet élevage sur leffet du type génétique de la truie sur les performances. Les truies 3 voies auto-renouvelées (50 % Large White 25% Landrace 25 % Duroc) sèvrent en moyenne 0.9 porcelets en plus que les truies Large White croisées Landrace. Ceci sexplique par les « plus » de la race Duroc : meilleures qualités maternelles des mères et meilleure vigueur des porcelets à la naissance.
Efficacité comparée de différentes méthodes de lutte contre les ascaris en élevage porcin biologique. Premier volet : différentes modalités de traitement utilisant un produit allopathique biocompatible
En élevage porcin biologique, laccès à l'extérieur des animaux demande une bonne gestion du parasitisme, notamment à cause de limpact des ascaris, vers ronds intestinaux, qui peuvent amener à des saisies de foies à labattage, ce qui empêche de les intégrer à la charcuterie. Le projet Ascaris Porc Bio, piloté par la Chambre dAgriculture des Pays de la Loire, en partenariat avec la CAVAC, vise à mener une étude comparative sur différentes méthodes de lutte contre les ascaris. Il sappuie sur l'élevage post-sevreur engraisseur du Lycée agricole Nature (85) qui compte des parcours enherbés accessibles aux porcs, doù une plus forte pression parasitaire qu'avec des courettes bétonnées. Les résultats présentés portent sur un essai conduit en 2015 sur lutilisation dun antiparasitaire allopathique, soluble dans leau et dont la molécule active est le Fenbendazole. Les résultats obtenus montrent lintérêt de traiter les animaux à lentrée dengraissement sur une durée de 5 jours (effet larvicide). Ils montrent aussi quun tel traitement mené en routine saccompagne dune diminution régulière de la pression parasitaire, le traitement amenant à une baisse du nombre danimaux excréteurs et donc une moindre contamination du milieu. Il est probable que, dans le cas du Lycée Nature, pratiquer un tel traitement sur plusieurs bandes de porcs permettrait de réduire le niveau dinfestation parasitaire et, à terme, denvisager de maintenir une faible pression parasitaire par des traitements alternatifs.
Porc bio : résultats technico-économiques 2015 de l'atelier de naissage plein-air biologique de la ferme porcine des Trinottières
Florence MAUPERTUIS, AuteurLa ferme expérimentale des Trinottières, dans le Maine-et-Loire, possède un atelier naissage plein-air porcin en agriculture biologique. Les résultats technico-économiques concernant la Gestion Technique des Troupeaux de Truies (productivité numérique, nombre de sevrés par portée, taux de pertes sur nés totaux, intervalle sevrage-saillie fécondante, nombre de portées par truie réformée, âge de la première mise-bas), et la Gestion Technico-Economique (productivité par truie présente, taux de pertes des truies, consommation annuelle d'aliment par truie, marge sur coût alimentaire et renouvellement, prix de vente du porcelet au sevrage) sont présentés dans cet article. Les résultats de la campagne 2015 sont comparés à ceux de la campagne 2014 et aux résultats nationaux des élevages porcins biologiques (ITAB/IFIP 2014). Par ailleurs, le cheptel des Trinottières compte deux types génétiques principaux : - des truies Adenia (Large White × Landrace) ; - et des truies Trina (50 % Large White × 25 % Landrace × 25 % Duroc). Les principales performances de productivité numérique pour ces deux types génétiques sont également comparées.
Des aliments porcelets 100% bio sans tourteau de soja
Florence MAUPERTUIS, AuteurEn vue de l'obligation de passer à une alimentation 100 % bio pour les animaux d'élevage biologique, à l'horizon 2018, les programmes ProtéAB et MonAlimBio se sont penchés sur les apports en protéines dans les rations de porcelets bio. Les impacts techniques et économiques de deux stratégies sans tourteau de soja, éprouvées par des expérimentations au Lycée Nature de la Roche-sur-Yon et dans trois élevages des Pays-de-la-Loire, ont été étudiés. La première stratégie cherche à se passer de levures de brasserie, ce qui implique des apports limités en lysine. Le niveau de croissance est alors plus faible que la référence avec 95 % de produits d'origine biologique, mais il n'y a eu aucune perte de porcelets en post-sevrage. Par ailleurs, les performances en termes de croissance et de coût alimentaire sont globalement meilleures qu'avec la formule témoin 100 % bio, sans lysine mais avec tourteau de soja. La seconde stratégie a étudié l'utilisation combinée de concentré protéique de luzerne Extrabio® et de levures de brasserie. Les performances zootechniques sont alors comparables à celles obtenues avec une alimentation classique à 95 % bio. La disponibilité en concentré protéique de luzerne et l'inexistence de levures de brasserie en bio représentent des freins au développement de cette seconde stratégie d'alimentation.
Atelier naissage plein air des Trino : résultats technico-économiques 2014
Florence MAUPERTUIS, AuteurLa ferme expérimentale des Trinottières, dans les Pays-de-la-Loire, compte un atelier de naissage plein air porcin, converti à l'agriculture biologique en 2012. Dans cet article, les résultats 2014 de Gestion Technique des Troupeaux de Truies (GTTT) et de Gestion Technico-Economique (GTE) de la ferme sont comparés à la moyenne nationale des élevages naisseurs conventionnels (absence de références nationales disponibles en bio). Certains résultats (productivité numérique, nombre de sevrés par portée...) sont inférieurs à ceux de la moyenne des élevages conventionnels, du fait des spécificités de l'élevage biologique et de plein air, mais les résultats de gestion technico-économiques restent globalement satisfaisants : poids des porcelets plus élevé au sevrage, meilleur indice de consommation global, marge sur coût alimentaire supérieure... Une comparaison des performances de productivité numérique entre deux types génétiques présents sur la ferme des Trinottières, Adénia (Large White x Landrace) et Trina (50 % Large White, 25 % Landrace, 25 % Duroc), est présentée.
En bio, les truies 3 voies Duroc sont plus performantes
Florence MAUPERTUIS, AuteurEn élevage porcin biologique, une trop forte prolificité peut s'avérer pénalisante. En effet, elle conduit souvent à des porcelets légers et peu vigoureux, qui peuvent avoir des difficultés à survivre en conditions d'élevage plein air. Dans le cadre du projet Duroc Plein Air Bio, la ferme expérimentale des Trinottières (49) s'est penchée sur les performances de truies 3 voies Duroc, autrement appelées Trina, issues du croisement des races Duroc (25 %), Landrace (25 %) et Large White (50 %). Elles ont donné naissance à des porcelets plus lourds et plus vigoureux, avec un meilleur taux de survie, que les truies Large White x Landrace couramment utilisées.
Production porcine biologique : Peut-on fabriquer des aliments porcelets 100% AB sans tourteau de soja ?
Florence MAUPERTUIS, Auteur ; Anna BORDES, AuteurQuelles alternatives au tourteau de soja importé dans l'alimentation des porcelets, dans un contexte de passage à l'alimentation 100 % AB à venir ? Les résultats de trois essais d'aliments 2ème âge 100 % AB, avec la même formule témoin 100 % AB contenant du tourteau de soja importé, sont présentés. Tous ces aliments ont été formulés sans levures conventionnelles. Les trois formules testées contenaient, soit 15% de féverole et 12 % de graines de soja extrudées, soit 10 % de féverole et 12 % de concentré protéique de luzerne (CPL), soit 10 % de graines de soja extrudées et 10 % de CPL. Les résultats montrent que ces formules permettent de meilleures performances de croissance en post-sevrage par rapport à la formule témoin, pour un coût alimentaire comparable, voire inférieur. Par ailleurs, malgré des performances moindres avec ces formules 100 % AB en post-sevrage (par rapport à un aliment 95 % AB), les performances sevrage-vente sont comparables. En effet, les retards pris en post-sevrage sont partiellement, voire totalement rattrapés en engraissement. De nouveaux essais sont prévus sur une conduite alimentaire sevrage-vente simplifiée, supprimant l'aliment 2ème âge, difficile à équilibrer en 100 % AB.
Actualité technique - La ferme des Trinottières teste les performances de truies à base de Duroc dans les conditions du naissage plein air biologique
Florence MAUPERTUIS, AuteurEn élevage porcin de plein air biologique, la plupart des truies sont issues de la sélection ayant misé sur la prolificité. Or, une prolificité importante conduit à un nombre de porcelets plus important par portée, et donc à des porcelets plus légers à la naissance, qui survivent parfois mal aux conditions du plein air. Conduit en AB, l'élevage des Trinottières, dans le Maine-et-Loire, a évalué les performances de reproduction d'autres croisements, en introduisant la race Duroc. Ainsi, deux lots ont été comparés à un lot témoin (Large White x Landrace) : un lot de truies Duna (50 % de sang Duroc) et un lot de truies Trina (25 % de sang Duroc). Les truies Trina restent suffisamment prolifiques (15,4 nés totaux par portée contre 16 pour le lot témoin), tout en garantissant un meilleur taux de survie des porcelets à 72 h (81 % contre 73 % pour le lot témoin). Une 3ème année de suivi permettra de confirmer ces résultats en limitant le biais lié à des rangs de portée différents entre les lots. Les performances des porcs charcutiers issus de ces croisements ont aussi été étudiées.
Impact d'une formule 2ème âge 100 % AB sans tourteau de soja sur les performances d'élevage et les résultats d'abattage des porcs
Florence MAUPERTUIS, AuteurLe projet Monalim a pour objectif d'étudier l'impact d'une formulation 2ème âge 100 % biologique sans tourteau de soja dans trois élevages porcins bio des Pays de la Loire. Les formules utilisent 10 à 13 % de Concentré Protéique de Luzerne (CPL, il contient 50 % de matière azotée totale) en substitution partielle ou totale du soja. En post-sevrage, les lots alimentés au CPL ont de meilleures performances dans deux élevages sur trois, alors que le coût de cet aliment n'est que de 2 % supérieur à une formulation classique à 95 % bio. L'enjeu principal est la disponibilité du CPL si ce type de ration vient à se généraliser.
Quels besoins de recherche en élevage porcin bio ?
Stéphane FERCHAUD, Auteur ; Florence MAUPERTUIS, Auteur ; Antoine ROINSARD, AuteurLa filière porcine biologique reste marginale en France, avec 432 exploitations en 2012 (0,6 % du cheptel national). Cette filière possède pourtant un potentiel fort, bloqué aujourd'hui par divers freins techniques. Afin de mieux identifier ces freins, l'unité GenESI de l'Inra (Génétique, Expérimentation et Système Innovants) et les Chambres d'agriculture des Pays-de-la-Loire ont réalisé des enquêtes auprès d'une vingtaine d'éleveurs porcins bio. Les besoins identifiés concernent : - la reproduction (mieux gérer l'hyperprolificité, synchroniser les chaleurs de manière compatible avec l'AB, limiter l'écrasement des porcelets) ; - les soins (trouver des alternatives à la castration, mieux gérer le parasitisme, proposer des solutions pour une alimentation 100 % bio et développer de nouvelles matières premières) ; - et la production de références technico-économiques. D'autres programmes de recherche, des groupes d'échanges mis en place par la Chambre d'agriculture des Pays-de-la-Loire, et la commission élevage de l'Itab travaillent également sur ces besoins en recherche/développement pour la filière porcine biologique.
Vers une alimentation 100 % AB en élevage porcin biologique
Le sujet de l'alimentation 100% biologique des porcs est actuellement au centre de nombreux débats : il mobilise et questionne tous les acteurs de la filière porcine biologique, en quête de solutions, de l'éleveur au distributeur, en passant par les fabricants d'aliments du bétail et les transformateurs. Il inquiète également, car l'enjeu, qui consiste à remplacer les 5 % de matières premières conventionnelles riches en protéines actuellement utilisables par dérogation, par des matières premières biologiques, est prépondérant pour le développement de cette filière dans les années à venir. Pour aider à cette transition, plusieurs programmes de recherche ont été initiés à partir de 2010. Les programmes CASDAR ProtéAB (IBB), PorcBio (IFIP), le programme régional Pays de la Loire Monalim Bio (CRA Pays de la Loire), et le programme européen Core Organic ICOPP (ITAB) ont fait l'objet d'une 1ère restitution, à Rennes, le 20 mai 2014, organisée par l'ITAB, IBB, l'IFIP et les Chambres d'Agriculture des Pays de la Loire. Le document correspond aux actes de cette journée, il est organisé en 6 parties : - Quelles matières premières biologiques pour équilibrer les rations ? ; - Quelles stratégies de formulation pour quelles performances ? ; - Pratiques alimentaires et autonomie protéique dans différents pays d'Europe ; - La production porcine biologique en Autriche. Les défis actuels et les travaux de recherche ; - Produire des légumineuses à graines pour l'alimentation porcine biologique. Atouts et contraintes ; - Développer l'autonomie protéique des élevages porcins en FAF grâce aux légumineuses à graines. Les apports du programme ProtéAB.
Usage du kéfir en élevage porcin et laitier
Florence MAUPERTUIS, AuteurLe kéfir est un produit originaire du Caucase, qui contient une trentaine de germes aux effets probiotiques. En élevage, il peut être utilisé chez les jeunes animaux. Une formation et une expérimentation sont menées par les Chambres d'agriculture de Mayenne et de Loire-Atlantique sur le sujet, respectivement en élevage de bovins lait et de porcins. Chez le jeune veau, le kéfir permet un ensemencement précoce pour une flore intestinale à effet positif. Chez les porcelets, l'administration de kéfir au sevrage a permis d'atteindre des performances de post-sevrage plutôt meilleures que sans utilisation de ce produit : niveau de consommation plus élevé et poids de sortie supérieur de 0,70 kg. La recette de la solution de kéfir, disponible dans le commerce sous forme de poudre, est donnée dans cet article.
Naissage plein air porc biologique : 1ers résultats techniques aux Trinottières
Florence MAUPERTUIS, AuteurLa ferme expérimentale des Trinottières, dans le Maine-et-Loire, a initié en mars 2012 la conversion à l'agriculture biologique de son atelier de naissage plein air de porcs. Dans cet article, les principaux résultats techniques obtenus lors de ces premiers mois d'application du cahier des charges bio sont présentés et comparés aux références existantes, issues du projet européen Corepig. Une expérimentation concernant les performances de reproduction de différents types génétiques de truies est également menée sur la ferme.
Des formules pour porcs charcutiers sans tourteau de soja
Florence MAUPERTUIS, AuteurLa ferme expérimentale porcine des Trinottières, à Montreuil-sur-Loir (49), a expérimenté deux types d'aliments d'engraissement conventionnels dont l'un sans tourteau de soja. Les résultats montrent que, d'un point de vue technique, les formules sans soja conduisent à un gain moyen quotidien plus faible et un indice de consommation plus élevé du fait de leur richesse en énergie moindre, mais le poids froid moyen de la carcasse était de 87,2 kg pour les deux régimes. En effet, l'âge de l'abattage est légèrement plus élevé (+2,2 jours) pour les porcs nourris avec les formules sans soja. D'un point de vue économique, la plus value globale Uniporc est supérieure pour les porcs nourris sans soja mais, concernant le coût d'achat de l'aliment, la volatilité des prix ne permet pas de conclure sur l'intérêt économique des formules sans soja.
Dossier : Porc bio : La filière bio se structure
Dominique POILVET, Auteur ; Florence MAUPERTUIS, Auteur ; Claudine GERARD, AuteurCe dossier regroupe divers articles portant sur l'évolution de la structuration de la filière bio en production porcine. Le premier article porte sur le contexte actuel et souligne certains points clés : une demande en porcs biologiques soutenue, une production encore marginale (0,4 % de la production de porc est du porc bio en France), 15 % de cette production commercialisée en vente directe, un prix de vente des porcs charcutiers bio déconnecté du marché du porc breton et fixé essentiellement en fonction du coût des aliments Un second article présente les grandes lignes du nouveau cahier des charges bio en application depuis le 1er janvier 2009, notamment le lien au sol, la part possible d'aliment non-bio, les traitements, l'utilisation partielle de caillebotis, l'âge d'abattage, la mixité bio/non-bio, la durée de conversion des parcours, l'origine des porcelets et des cochettes, l'âge du sevrage, les surfaces minimales en bâtiment, la surface de l'aire d'exercice extérieure ou par truie en lactation. Les autres articles présentent les témoignages de divers acteurs de la filière porc Bio, notamment ceux d'exploitants qui relatent leur propre expérience en terme d'installation, de maîtrise de coût de production ou de commercialisation en circuit court ou long.