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Auteur Cécile KOEHLER |
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Drôme : Une ferme attentive à la biodiversité
Cécile KOEHLER, AuteurNicolas Charroin, éducateur sportif pour handicapé·e·s, et sa femme Laure se sont installés dans la Drôme (26), il y a 15 ans, en élevage ovins lait bio, avec transformation, et pour objectif d'ouvrir leur ferme à l'accueil thérapeutique. Dès leur arrivée, Nicolas et Laure ont planté 400 mètres de haies, afin de protéger leurs cultures, réalisées dans un sol très sableux, de lassèchement, ainsi que des émissions des fermes conventionnelles voisines. Porté sur le collectif et sur laccueil, le couple sengage auprès dassociations (comme Des enfants et des arbres) pour les faire participer à leurs activités, notamment la plantation darbres et de haies. Le couple accueille également, depuis 2017, des groupes en atelier de zoothérapie, en contact avec des ânes, des poules, des cochons et des brebis. Pour finir, un encart présente l'activité des Charroin en chiffres.
Drôme : Agriculture et biodiversité, des services réciproques
Cécile KOEHLER, AuteurValéry Martineau est un ancien cadre du secteur industriel. A 35 ans, il ne souhaitait plus autant cautionner la société de consommation. Il a alors quitté son travail et a passé un brevet professionnel, option responsable dentreprise agricole en maraîchage biologique. Grâce à certaines rencontres (ses maîtres de stage et des paysans de la Confédération paysanne), il a assez facilement trouvé du foncier dans la Drôme (4 ha). Après trois années de statut cotisant solidaire, il est devenu agriculteur bio, à 40 ans. Au début, lorsquil menait plusieurs batailles de front (installation agricole, construction dune maison, enfants ), il utilisait du paillage plastique et des intrants phytosanitaires (utilisables en bio). Maintenant quil nest plus dans lurgence économique, il en utilise moins et a pour objectifs de rendre sa ferme plus résiliente au changement climatique et de favoriser la biodiversité. Pour cela, il sappuie sur deux associations : lHirondelle aux champs et lAdaf. Avec la première association, il a réalisé plusieurs aménagements en faveur de la biodiversité (haies, nichoirs, abris, mare). Avec lAdaf, il a travaillé sur la mycorhization, le maraîchage sur sol vivant et la création dun verger maraîcher. Grâce à lAdaf et à des financements de la Caisse des dépôts et consignations, une zone agroécologique de 60 ha, regroupant sa ferme et celles de deux amis, va aussi être créée. Un suivi global de la biodiversité y sera assuré jusquen 2050.
Alpes de Haute Provence : Résis Transhumance... pour la liberté de l'élevage
Cécile KOEHLER, AuteurDu 24 au 29 mai, le collectif « Éleveurs solidaires PACA » a entrepris une transhumance de résistance à l'identification électronique de tous les ruminants et à l'obligation d'acheter des mâles reproducteurs certifiés. De Forcalquier à Digne-les-Bains, ces éleveurs ont également été rejoints par des consommateurs, soucieux du maintien d'un élevage pastoral à taille humaine. « Nous ne sommes pas contre l'utilisation de ces techniques, disent les éleveurs, nous sommes contre leur caractère obligatoire ». Reçue par la Préfète des Alpes de Haute-Provence, la délégation s'est entendue dire que « le puçage électronique des ovins n'était pas négociable »... Ni le puçage, ni l'obligation d'utiliser un mâle reproducteur certifié ne tiennent compte du caractère non industriel de ces élevages, pour lesquels ces techniques n'apportent rien, selon le communiqué de presse du Collectif des éleveurs drômois.
Finistère : « Décloisonnement, convivialité, enthousiasme rythment nos réflexions et actions »
Cécile KOEHLER, AuteurCet article relate la formation du groupe « jeunes » de la Confédération paysanne du département du Finistère. Créé en 2009 à l'initiative de trois jeunes en période d'installation, le groupe comprend aujourd'hui une quarantaine de membres (hommes et femmes, la plupart en agriculture biologique) et a obtenu de siéger au jury d'évaluation des projets en fin de parcours à l'installation. Belle reconnaissance officielle, après des critiques sur les systèmes bio qui ne pourraient être que des marchés de niche... Eux continuent leur chemin, organisent chaque année une soirée publique sur des thèmes comme l'installation, les cotisants solidaires, etc. et créent des liens avec les autres groupes jeunes de la région et la Confédération nationale.
FCO : Victoire confirmée... et encore à confirmer
Cécile KOEHLER, AuteurDes centaines d'éleveurs sont poursuivis dans la France entière pour refus de vaccination contre la FCO - entendez Fièvre catarrhale ovine, encore appelée maladie de la langue bleue. Leurs motifs de non vaccination ? Ils les ont détaillés dès le printemps 2009, avec l'édition d'une plate forme de constats, positions et propositions par la coordination nationale des collectifs anti-vaccination : la maladie n'est ni contagieuse, ni transmissible à l'homme ; 24 sérotypes différents de virus ont été identifiés : l'éradication du virus de la FCO est illusoire ; l'impact est limité sur la majorité des élevages ; la FCO est susceptible d'une excellente immunité naturelle qui serait remise en cause avec les vaccinations. En 2009, l'AFSSA publie un avis qui qualifie « d'injustifié de rendre obligatoire la désinsectisation alors que son efficacité réelle n'est pas reconnue, ceci quelles que soient les stratégies vaccinales mises en oeuvre (obligatoire ou pas) ». Cependant, les jugements contre les réfractaires se poursuivent un peu partout. Néanmoins, ceux-ci sont de plus en plus favorables aux éleveurs. Dernier en date : celui de la Cour d'appel de Riom (Puy-de-Dôme) qui a confirmé la relaxe de 13 éleveurs. 112 autres ont été relaxés dans le Cantal en première instance, mais, suite à l'appel du procureur, il seront rejugés le 17 novembre, également à Riom.
Fruits et légumes en Languedoc-Roussillon : Une forte dynamique en production biologique
Cécile KOEHLER, AuteurLes productions de fruits et légumes bio en Languedoc-Roussillon décollent. La production dans les Pyrénées-Orientales, par exemple, connaît depuis plusieurs années une progression de 10 % par an. L'ancien président du Civam bio des Pyrénées Orientales, Vincent Mignot, témoigne ici de son parcours dans ce contexte, et révèle que les producteurs bio de son association de producteurs n'ont pas été touchés par la récente « crise du concombre » liée à E. coli. Il plaide pour une concertation de tous les acteurs de la filière, et notamment pour une formation continue et une bonne rémunération des ouvriers agricoles. Enfin, il souhaiterait que le problème du foncier se résolve via un zonage clair, par les collectivités, des terres qui ne seront jamais constructibles, afin d'échapper à la spéculation.
Ille-et-Vilaine : "Pour transmettre, il faut du temps"
Cécile KOEHLER, AuteurPasser de un éleveur sur 80 hectares à 3, puis bientôt à quatre avec une production en poules pondeuses, fraises, pommiers, et bientôt brebis : le défi est de taille. Mais quand on sait qu'il s'agit d'une reprise d'exploitation dans le cadre familial, et que le papa, Marcel Jolivel, est encore loin d'être parti, « les risques sont considérablement limités », comme le constate l'un des futurs installés, dont l'un est agronome et l'autre bientôt vétérinaire. Tout l'intérêt de cet article est dans la description de la démarche de transition, même si elle n'est pas encore achevée et que de nombreuses questions restent en suspend : comment et pourquoi le père décide de se séparer de la moitié de son troupeau, ses réflexions sur la non rentabilité des filières longues, la mise en place d'une boutique paysanne, et d'une « gouvernance » de la structure où tout le monde discute mais où chacun a ses responsabilités. Malgré les réorientations en cours, les investissements sont restés limités, ce qui devrait donner du temps aux installés de tester divers scénarios. Le tout en bio et en filière courte, avec la chance d'être situés à 40 kilomètres de deux grandes villes : Nantes et Rennes.
Quelles solutions pour réduire l'usage des pesticides ? : Etat des lieux : un nécessaire retour à l'agronomie ; Viticulture : observer attentivement la nature ; Certiphyto : une formation à l'efficacité contestée : Cornimont, précurseur du "zéro phyto"
Cécile KOEHLER, Auteur ; Damien DURAND, Auteur ; Fabien GINISTY, AuteurLe premier article consacré à un état des lieux sur l'usage des pesticides et surtout à un nécessaire retour à l'agronomie fait part d'un entretien avec Jean-Pierre Butault, chercheur à l'Inra (Institut national de la recherche agronomique) et à AgroParistech, extrait de Campagnes Solidaires (n° 259, février 2011) : usage des pesticides en France, marges de manuvre pour réduire leur utilisation, complexité d'une réduction mise en uvre, impacts sur les rendements et les revenus, obstacles à surmonter. Le second article est consacré à l'exploitation viticole de Louis Julian, en bio depuis 30 ans (témoignage paru dans Campagnes Solidaires n° 259, février 2011). Le souci de l'exploitant, aujourd'hui, est de diminuer, toujours plus, l'utilisation du cuivre employé dans la lutte contre le mildiou. La ferme de Louis Julian, située à Ribaute-les-Tavernes (Gard), comprend 23 ha de vigne et 12 ha de bois, de landes et de jachère. Le troisième article revient sur l'objectif du plan Ecophyto, instauré par le Grenelle de l'environnement (qui prévoit de diviser par deux l'usage des produits « Phytopharmaceutiques » (notamment les pesticides) à l'horizon 2018). Dans ce cadre, le plan de formation Certiphyto a pour objectif de faire, des agriculteurs, des utilisateurs « responsables » de produits chimiques Le dernier article évoque le village vosgien de Cornimont, l'un des premiers à s'être passé de pesticides pour gérer ses espaces verts, depuis 2007 (tout commence en 2001, lorsque Daniel Valentin, alors chargé de la qualité de vie des 3 500 Counehets, s'inquiète de la santé des employés municipaux qui manipulent les pesticides sans précautions particulières).
Vendée : Tester, expérimenter, sans relâche
Cécile KOEHLER, AuteurDémonstration éclatante dans cet article d'au moins deux points : la bio n'est pas facile, mais avec intelligence, ça marche ; et la persévérance paye. 20 ans en effet que Jacques Morineau et ses acolytes expérimentent dans leur GAEC de quatre associés, trois salariés et un apprenti. Sur 260 ha en polyculture élevage, ils cultivent 29 espèces différentes, élèvent des vaches et des volailles, avec une productivité proche de celle du conventionnel, et un revenu par associé de 30 à 35 000 euros annuels ! Le tout en bio. Belle réussite donc, qui ne s'est pas faite toute seule : il a fallu expérimenter, avoir une démarche collective (J. Morineau est président du Réseau Agriculture Durable), et s'intéresser plus à la valeur ajoutée qu'à la quantité produite. Un exemple : en passant en bio, la production de céréales a chuté de 20%, mais les charges liées au poste de phytos ont elles chuté de 40 % ! Bandes enherbées et fleuries, agroforesterie, rotations longues, des kilomètres de haies et une succession assurée par des jeunes : un exemple à prendre en compte !
Viticulture : Observer très attentivement la nature (Dossier : Pesticides. Des "Mediator" en agriculture)
Cécile KOEHLER, AuteurCe court article (extrait d'un dossier sur les pesticides) relate les efforts de Louis Julian, viticulteur bio dans le Gard, pour diminuer les doses de cuivre appliquées contre le mildiou. On le sait, en bio, le cahier des charges permet peu de produits de traitement, et les viticulteurs bio avaient du coup tendance à appliquer de fortes doses d'un des seuls produits permis, la bouillie bordelaise. Louis applique 3 kg de cuivre métal à l'ha et par an, soit deux fois moins que la norme bio. Mais son objectif est de réduire à 2 kg, en utilisant un appareil plus performant, avec des panneaux récupérateurs. Et surtout, en appliquant en préventif car, épandue au bon moment, il faut une « dose infinitésimale », d'après Louis, pour être efficace. Même si les rendements sont plus faibles de 30% par rapport au conventionnel, les prix de vente plus élevés compensent largement cette baisse de rendement.
Dossier : L'agroécologie, fertilisant naturel de l'agriculture paysanne ?
Michel CURADE, Auteur ; Cécile KOEHLER, Auteur ; Valentin BEAUVAL, Auteur ; ET AL., AuteurDossier sur le thème de l'agroécologie réalisé par l'équipe de Campagnes Solidaires : des agronomes Marc Dufumier et Silvia Pérez aux paysans Valentin Beauval, Michel Curade, Joseph Pousset, Geneviève Savigny, Pierre Denis ou Pascal Pavie, tous s'attachent à définir l'agroécologie comme multidimensionnelle : des techniques naturelles certes (voir pages II, III, VI et VII), mais avec une dimension sociale et éthique forte (voir en page V et VIII), qui évite la récupération par l'agrobusiness (voir page I), comme on peut le voir avec les cultures sous couvert végétal au Brésil (voir page IV et V) Les noms de Pierre Rabhi, Miguel Altieri, ou d'associations telles Nature et Progrès sont évoqués, comme l'est également le premier colloque international d'agroécologie « Nourriture, autonomie, paysannerie » qui a eu lieu à Albi en novembre 2008 et a donné lieu à l'édition d'un « Petit précis d'agroécologie », édité par La ligne d'horizon-Les amis de François Partant (voir en page IV).
Promotion du lien race-produit-terroir
Cécile KOEHLER, AuteurAlpes, Pyrénées, Massif Central, Corse et Vosges : tous ces massifs possèdent des races locales regroupées au sein du Coram (Collectif des races locales de Massif). A la recherche d'un équilibre entre productivité et adaptation aux contraintes du milieu, le Coram veut défendre et promouvoir le lien entre race, produit et terroir, et faire reconnaître le caractère multifonctionnel de l'élevage en montagne. Le Coram représente 32 races : 20 ovines allaitantes, 6 ovines laitières, 3 bovines allaitantes et 3 bovines laitières.
Seine-et-Marne : Une transmission sur trois tableaux
Cécile KOEHLER, Auteur85 ha de terres préservées en agriculture biologique, avec maraîchage, élevage, grandes cultures, en plein milieu des grandes exploitations céréalières de Seine-et-Marne : c'est la ferme de Toussacq de Jean-Louis Colas qui quitte le métier fin 2010, et s'interroge sur le meilleur moyen de préserver cet outil de travail, et la livraison des 180 paniers hebdomadaires en AMAP. Pour l'instant, c'est un système de couveuse, déjà en action, qui a sa préférence : des jeunes se forment, tout en étant payés, et se lancent ensuite dans le métier de maraîcher L'achat des terres par la foncière Terre de Liens devrait rendre la transition plus facile
Apiculteurs et paysans : Même combat
Cécile KOEHLER, AuteurLorsqu'une abeille procure un euro à l'apiculteur, elle donne aussi, en moyenne, 15 euros aux agriculteurs dans un rayon de trois kilomètres autour du rucher ! C'est dire l'importance de l'apiculture, traduite par un autre chiffre du chercheur Bernard Vaissière, de l'Inra d'Avignon : la pollinisation assurée par les abeilles représente 10% du chiffre d'affaires de l'agriculture mondiale (14,4 milliards d'euros pour la seule Europe). Cet article retrace l'itinéraire d'un apiculteur atypique, qui vit à Montpellier, possède 250 ruches..., et une entreprise d'entretien d'espaces verts. Syndiqué à la Confédération paysanne, il milite pour que des recherches publiques soient menées sur les causes de surmortalité des abeilles, et pour que les apiculteurs se regroupent et luttent ensemble. Dans l'Hérault d'où il est originaire, les apiculteurs ont tenté cette année, sans succès, de faire reconnaître cette surmortalité comme "calamité agricole".
Apiculture : La sentinelle aux abois
Cécile KOEHLER, AuteurLes abeilles, on le sait, sont les sentinelles de l'état de l'environnement. Or elles se portent mal, très mal, puisque rien que durant l'hiver 2007-2008, 29% des colonies ont été perdues. Le rapport du député Saddier du 10 octobre 2008 confirme cette surmortalité, mais les causes précises (multifactorielles) et les actions à mettre en uvre se font attendre. Pourtant, 65% des plantes agricoles dépendent des abeilles pour leur fécondation. L'article relate l'exemple d'un fabricant de jus de fruits allemand qui a payé jusqu'à 25 euros par ruche l'an passé pour assurer la fécondation de ses vergers !
Disparition des races animales
Cécile KOEHLER, Auteur ; L'AGE DE FAIRE, AuteurConcernant la disparition des races animales, l'article dresse un constat. Sans contestation de la part des plus hautes autorités internationales et nationales : une espèce disparaît, en moyenne, tous les mois depuis 2 000. Environ 20% des races bovines, caprines, porcines, équines et avicoles du monde sont menacés d'extinction. Le souci de préserver les capacités de production pour les générations futures, de faire face au changement climatique, de répondre aux demandes futures vient semer le doute quant à la préservation de centaines de milliers d'échantillons de semences sur les rayonnages de banques de gènes, partout dans le monde. Dans les pays industrialisés, la perte de diversité génétique est liée à l'utilisation d'un petit nombre de géniteurs pour la reproduction ; dans de nombreux pays en développement, la FAO analyse que les politiques favorisent l'importation de semences de reproducteurs exotiques... Mais le facteur le plus important influant sur la diversité des animaux de ferme est bien la mondialisation des marchés du bétail. Au niveau national, le Bureau des ressources génétiques a été créé, sous la tutelle des ministères de la Recherche, de l'Environnement et de l'Agriculture, pour éviter les appropriations exclusives de ressources. Par ailleurs, Annick Audiot, dans son livre "Races d'hier pour l'élevage de demain", insiste sur le fait qu'il n'est pas possible de préserver la diversité animale sans protéger et renforcer les communautés locales, porteuses de savoir-faire. Ainsi des paysans sont venus du monde entier participer à un forum sur le maintien de la diversité animale, en parallèle à la conférence de la FAO, le 6 septembre 2007, intitulé "la défense de la diversité des races domestiques n'est pas une question de gènes mais de droits collectifs!". En référence à un ouvrage "Les vaches de la République. Saisons et raisons d'un chercheur citoyen" de Bertrand Vissac, l'article revient sur les circonstances (dès la révolution industrielle en Angleterre) de la création d'élevages spécialisés pour le lait ou la viande.
Dossier : Semer sa maison
Christian BOISGONTIER, Auteur ; Corentin COTTINEAU, Auteur ; Cécile KOEHLER ; ET AL."Le parcours des pionniers de l'habitat sain ressemble au parcours de ceux qui, il y a trois décennies, ont jeté les bases de l'agriculture biologique". Ainsi s'exprime Christian Boisgontier, paysan dans l'Orne, qui signe l'édito de ce dossier entièrement consacré à l'écoconstruction : maisons en paille, isolations en chanvre, en laine, maisons en bois, en terre crue, un mélange de tout cela... Il y en a pour tous les goûts, nombreux témoignages à l'appui. En conclusion, Christian Boisgontier s'interroge : "Le développement des maisons végétales, dont les constituants sont issus de surfaces productives, peut-il un jour entrer en concurrence avec celles destinées à l'alimentation ?".
Biodiversité animale : races localisées contre races globalisées ?
"Ce sont les paysans, de façon empirique, qui ont créé et amélioré toutes les espèces et toutes les races, bien avant que les marchands en aient fait une marchandise et l'objet de brevets". Forte de cette conviction, la Confédération paysanne propose un dossier en forme d'hommage à tous ces sélectionneurs. Des portraits et états des lieux de différentes races sont dressés : Brune des Alpes, Montbéliarde, Abondance et Tarine (vaches), brebis Thônes et Marthod, poule noire du Berry, porc gascon, chèvre poitevine Grâce à quelques passionnés, ces races, plus rustiques, ont encore de beaux jours à vivre
Jura : Un éleveur insolite
Beau reportage au cur des plateaux du Jura, qui relate l'installation de trois associés qui ont choisi de produire depuis 20 ans des fromages bio à partir d'un petit élevage de Villars de Lans, race en voie de disparition. Et comme toujours dans ces parcours, beaucoup de passion et d'efforts, beaucoup d'idéalisme traduit au quotidien : en plus d'être en bio (et sur certaines parcelles en biodynamie), de faire renaître des fromages disparus (comme le chevret), de recevoir des écoles pour transmettre cette passion et ce savoir-faire, de participer au sauvetage d'une race en extinction , le Gaec de la Combe cherche aujourd'hui à sortir la ferme de toute spéculation, si prégnante dans cette région proche de la Suisse, en cédant le foncier et les bâtiments à Terre de Liens, cette association qui regroupe les terres pour les mettre à disposition de nouveaux paysans
Amap : Aux paniers, citoyens !
AMAP : association pour le maintien d'une agriculture paysanne. La première est créée en 2001, à Aubagne. Il y en aurait aujourd'hui près de 500 en France, servant environ 67 000 personnes Est-il encore besoin d'expliquer le concept ? Une vente directe entre le producteur et un groupe de consommateurs proches, qui s'engagent sur des paniers de saisons, en partageant le risque climatique Avec des variantes pour chaque AMAP (paniers définis à l'avance, paiement en avance ou au coup par coup, juste des légumes ou aussi d'autres produits ). Ce dossier de 9 pages retrace l'histoire des AMAP, la croissance, les échecs, les possibles dérives. Il n'occulte pas la critique : "c'est un système fait pour des gens qui ont les moyens ", s'insurge ainsi l'un des précurseurs des Amap, affirmant toutefois "ne pas vouloir cracher dans la soupe". Le bilan des AMAP est commenté par Claire Lamine, sociologue à l'Inra qui a écrit un livre sur le sujet (à paraître aux Editions Y. Michel en janvier 2008) : globalement positif, mais elles gagneraient à sortir de leur créneau de niche, en articulant leur réflexion avec d'autres mouvements et réseaux de relocalisation de l'économie
Aveyron : Traiter la traite : Une priorité
Comment faire des grands espaces de l'Aubrac, non pas un réservoir d'animaux, mais de véritables lieux de vie ? Comment instaurer l'entraide, mettre fin à l'isolement, donner envie à des jeunes de s'installer ? Christiane et Francis Sabrié, producteurs de lait à Laguiole, font part de leur expérience : 24 vaches simmentals, sur 40 hectares (dont 10 loués), pour 130 000 litres de lait. En bio bien sûr.
Choc culturel dans les troupeaux : des broussailles au menu
2003. Tous les éleveurs s'en souviennent. La terrible sécheresse a laissé les troupeaux sans rien à manger dans les prairies. Les plus riches achètent des fourrages, les plus chanceux trouvent des estives ailleurs Et les autres ? Certains interpellent leur maire ou la société de chasse locale, pour accéder à des coteaux embroussaillés. Et surprise : les troupeaux en fin de saison sont ressortis des sous-bois et des landes dans une forme étonnante. Les techniciens sont alors assaillis de demandes : " Aidez-nous à valoriser ces sous-bois " ! L'expérience a été bénéfique pour tous. Les chasseurs y ont vu une opportunité de dégager en douceur les sous-bois, ce qui est bénéfique pour le petit gibier. Du coup, il n'est pas rare aujourd'hui que dans certaines régions, les éleveurs ne puissent plus répondre à toutes les sollicitations d'envoyer y paître leur troupeau. Les éleveurs sont gagnants aussi, qui n'attendent plus après le fourrage importé et valorisent leurs ressources locales. Il a fallu " apprendre " à certains animaux à apprécier ce genre de nouvelles ressources : là aussi, les éleveurs ont innové (en " parcs écoles ", et grâce au mélange veaux/adultes, où l'adulte est le pédagogue). Et Michel Meuret, chercheur sur ces thèmes à l'Inra, est content du changement d'image de ces terrains naguère méprisés.
Un jardin pour se reconstruire
Depuis janvier 2001, l'association " Les Jardins de Lucie " uvre pour la réinsertion de personnes en difficulté, via une activité de production de légumes, ainsi que diverses activités culturelles (théâtre, écriture, photo ). 60% des stagiaires passés par l'association ont par la suite trouvé un contrat en CDI, CDD ou en formation qualifiante. Les légumes sont vendus sous forme de paniers hebdomadaires. Le terrain a été d'abord loué puis vendu à l'association (7000 m2). Des bâtiments ont été construits, chauffés au solaire. Mais tout ceci coûte cher, et l'association ne s'autofinance qu'à 20% avec la vente des légumes. Le reste, des subventions d'Etat ou de collectivités territoriales, doit être obtenu chaque année des politiques, ce qui rend fragile la pérennité de cette expérience.
OGM : Marcher, un engagement de citoyen debout
A l'initiative de la Confédération paysanne, du réseau semences paysannes, et d'autres organisations, une marche a eu lieu du 9 au 13 octobre 2007 pour réclamer la liberté et le droit de produire et consommer sans OGM. Ce dossier fait une nouvelle fois le tour de cette question, en laissant la parole aux marcheurs, à des scientifiques (F. Jacquemart, Isabelle Goldringer), et à des paysans, notamment des apiculteurs. S'ouvrant sur une réflexion générale sur l'économie ("pourquoi des OGM alors qu'il n'y a pas de demande ?"), le dossier s'intéresse aux bases de la transgénèse (réflexion insuffisante d'un point de vue scientifique), aux lanceurs d'alerte, et au nécessaire moratoire
Côtes-d'Armor : "Producteurs dans l'âme" et fiers de l'être
Présentation de producteurs bio qui n'ont pas choisi la filière courte ! Maryse et Michel Le Quéré produisent sur 37 hectares dans les Côtes d'Armor : choux fleurs (14 hectares), céréales et poules pondeuses (4 950 poulettes). Mais la commercialisation est sous traitée à des grosses structures : coopérative pour les choux, UFAB pour les céréales, et groupe Le Gouessant pour les oeufs. Choix dicté, selon ce couple, par la volonté de faire sortir un produit à prix raisonnable pour le consommateur, et d'avoir du temps libre.
Limousin : l'art d'accommoder la chèvre aux pommes
Sur 15 hectares en location, Anne et Fabrice Lacroix cultivent 3 hectares de pommiers et élèvent 130 chèvres depuis 1981. En 1998, ils se convertissent à l'agriculture biologique. Variétés adaptées, transformation sur place, vente directe Un tableau détaille recettes et dépenses : revenu net : 20 000 euros chacun.
S'en sortir par la valorisation (dossier viande bovine)
Cet article est le témoignage d'un couple d'éleveurs de Charolaises en bio (150 UGB), au Sud de l'Isère, qui a monté avec plusieurs autres producteurs une salle de découpe pour réaliser la vente directe : 100 000 euros d'investissement, 8 salariés, 220 tonnes de carcasse par an, 800 clients, et un différentiel de prix de 0,5 à 1,5 euros par rapport à la vente en circuit long. Mais beaucoup de travail ! Et un revenu pour ce couple de seulement 27 000 euros/an.
Dossier : Biocarburants, miroir aux alouettes
Et si les biocarburants n'étaient pas non plus la panacée ? Ce dossier est un pavé dans la mare du raisonnement actuel : " Le pétrole est cher ? Qu'à cela ne tienne ! Ne changeons pas nos habitudes, changeons de carburant ". Ce dossier montre que ce n'est pas si simple, et qu'à terme, ce sont bien nos habitudes de déplacement en voitures individuelles qu'il faudra changer. Car si le rendement énergétique des biocarburants est bien légèrement positif à la sortie du champ, il n'en va plus de même si l'on comptabilise le traitement et le transport en aval. Seule l'huile carburant, produite à la ferme, retient les faveurs des auteurs. Encore faudrait-il qu'elle soit aussi légalisée hors des fermes, sans la taxe sur les produits prétroliers.
Mayenne : les affranchis
Comment retrouver un peu d'autonomie à la ferme quand on est éleveur de 40 vaches laitières ? En passant au bio, bien sûr (système herbe : 45 ha de prairies), mais aussi aux énergies alternatives : récupération de bois des haies plantées pour la chaudière à bois, achat en CUMA d'une presse à huile pour fournir huile et tourteaux, panneaux photovoltaïques, chauffe-eau solaire. Coûts, consommation et amortissement sont détaillés dans cet article.
Du négatif, tirer du positif
Depuis janvier 2005, les trois associés du GAEC Oudet, dans les Ardennes, produisent du méthane à partir de leurs effluents d'élevage. Ce méthane fait tourner une génératrice qui produit 700 KWh/jour, à partir des effluents de 65 laitières. Objectif : vendre de l'électricité au réseau. Le retour sur investissement (200 000 euros aidés par l'ADEME, la Région, le département et le Crédit Agricole) devrait se faire en 6 ans (12 ans sans subventions). La rentabilité serait améliorée si le rachat du KWh (entre 4 et 7 centimes d'euros en France contre 18 centimes en Allemagne) était plus élevé.
Un savoir-faire du champ au fournil
Portrait d'un " paysan boulanger ", qui conçoit son métier du champ au fournil : Nicolas Supiot, installé sur 12 hectares en pleine forêt de Brocéliande, cultive et multiplie 150 variétés de blé de pays, 42 lignées de blé du pays de Redon, du froment, du seigle et du sarrasin. Il transforme lui-même sa production et vend son pain à un réseau d'une cinquantaine de clients fidèles. Il milite pour la possibilité de diffuser légalement ces variétés de pays, excellentes pour la panification, mais actuellement hors la loi car non inscrites au catalogue.
Le bonheur dans le pré, une expérience reproductible
Il y a 6 ans, un couple d'éleveurs a choisi de désintensifier son élevage situé à Saint Cyr de Favières (Rhône). Aujourd'hui ils ont 21 vaches laitières et cultivent 34 ha dont 9 de prairies naturelles, 7 ha de céréales, et 18 ha en prairies temporaires. L'objectif pour ce couple était d'être plus autonome en utilisant moins d'intrants, de simplifier le système de fourrage et de réduire le temps de travail, le tout sans dégrader le revenu. En augmentant légèrement leurs surfaces (+4 ha pour des céréales pour l'autonomie en paille et en concentré), en diminuant le troupeau, en utilisant des semences de ferme, le compostage du fumier, en désherbant à la herse étrille, et en abolissant tout pesticide ou herbicide, ce couple a réussi son pari : charges moins élevées, revenu supérieur, et travail sans pointe, le tout pour un Excédent Brut d'Exploitation sur produit supérieur à 50%, donc une ferme facilement transmissible.
Regards croisés sur la désintensification
Agronomes, économistes et paysans n'abordent pas le concept de "désintensification" de la même manière. Cet article croise les trois points de vue. Pour l'agronome, la désintensification s'entend au sens de la réduction des intrants par unité de surface, pour garantir une agriculture plus respectueuse de l'environnement. Mais si la désintensification va jusqu'à une réduction du temps de travail par hectare, elle pourrait s'accompagner de nouvelles nuisances : emploi accru d'herbicide, moins bonne surveillance sur le plan phytosanitaire, dégradation du sol L'économiste est à la recherche d'indicateurs de synthèse permettant de caractériser des systèmes de production durables : y a-t-il préservation des ressources naturelles, y compris énergétiques ? Y a-t-il maintien de l'emploi, direct ou indirect ? Le revenu du paysan est-il garanti ? Quant au paysan justement, il s'intéresse à l'autonomie dans la solidarité : autonomie technique, avec réduction des intrants et valorisation des ressources locales, et autonomie économique pour améliorer la valeur ajoutée, en maîtrisant les actes de production, de transformation et de vente. Deux témoignages (un producteur de blé sur 115 ha dans les plaines berrichonnes, et un éleveur de vaches laitières dans le Rhône) complètent cet article. A signaler que la Confédération paysanne et l'Inra mènent de concert depuis plus d'un an une réflexion sur ce thème.
Sarthe : S'atteler à la décroissance
Le hameau de la Grande Chouannière (dans la Sarthe) possède 36 hectares sur lesquels se sont installés quatre jeunes en 1999, après 20 ans d'exploitation par une Communauté de l'Arche. 8 vaches, du maraîchage en bio, quelques chevaux de trait... et de cirque, fabrication de pain, ferme pédagogique ! On l'a deviné, il s'agit plus d'un projet de vie que d'une "exploitation" agricole classique, même en bio. Ce qui n'empêche pas ses occupants d'être membres du GAB local et de la Confédération paysanne. Cet article est un plaidoyer pour la relocalisation de l'économie, notamment via le cheval de trait, symbole de l'autonomie retrouvée du paysan, sans qu'il soit question d'un "retour à la bougie".
Agriculture : "La sécurité alimentaire de l'humanité, là est l'enjeu"
Laurence Roudart, de l'INA-PG, est interrogée dans cet article sur les futures négociations de l'OMC à Cancun, et la politique agricole commune. Pour elle, l'objectif primordial à poursuivre est celui de la sécurité alimentaire, en qualité et en quantité. Mais déplore-t-elle, l'OMC n'a pas ce mandat et n'en a donc pas les moyens. Elle plaide donc pour la reconnaissance politique de cet objectif.
Arrêté anti-OGM : Un coin enfoncé contre les OGM
Plus de 1500 maires de France ont déjà pris un arrêté pour interdire la culture d'OGM en plein champ. Mais en règle générale, le tribunal administratif annule ces arrêtés, taxés d'illégaux, car le maire n'aurait pas la compétence requise. Pourtant, le 27 mars dernier, le tribunal administratif de Limoges a reconnu la compétence du maire pour proscrire la culture d'OGM si un champ en bio risque d'être contaminé. Une jurisprudence qui fera école...
OGM : "L'obligation de faire du prosélytisme"
Pourquoi un employé de Monsanto a-t-il éprouvé le besoin de quitter cette entreprise et de s'installer comme paysan ? Tout simplement parce qu'il " fut très vite révolté par l'obligation, clairement dictée à tous les salariés, de faire du prosélytisme à l'égard des OGM ". Aujourd'hui, à côté de ses activités d'agriculteurs, il participe à de nombreux débats sur les OGM, dénonçant ce qu'il a vécu de l'intérieur. Cet article en donne un aperçu, et montre comment les relations Inra/Monsanto questionnent la neutralité de l'institut public de recherche...
Transmission : course relais pour une dynamique rurale
En France, terrible statistique, un agriculteur s'installe quand 4 autres s'en vont. A ce rythme, combien aurons-nous de paysans dans 10 ou 20 ans ? Pour contrer cette tendance, certains, comme les militants de la Confédération paysanne, font tout, au moment de la retraite, pour trouver un successeur sur leur ferme, plutôt que de la laisser partir par morceaux pour agrandir celles des voisins. Plus rare, ce combat que décrit l'article, d'un fermier (donc non propriétaire), qui a réussi à installer un autre fermier, au moment de son départ. Le tout en bio. Et le pari n'était pas gagné d'avance, tant les appétits des voisins étaient grands, et tant il a été difficile de convaincre le propriétaire du bien-fondé de la démarche. La transmission a eu lieu, non sans une perte économique pour le retraité, qui a dû annuler tous ses droits d'indemnisation sur les travaux effectués. Mais la satisfaction de laisser derrière lui un autre paysan a été la plus forte.
Innover en milieu rural : pas si facile !
Pascal Orain s'est installé en Mayenne sur 12,7 hectares. 25 brebis, 5 vaches allaitantes, lapins : pas facile pour l'administration de lui trouver une "case". Itinéraire, compliqué, de cette installation.
Arrachage de riz transgénique : un délit de lèse-science
Cet article revient sur le procès en appel des militants de la Confédération Paysanne qui avaient arraché, en juin 99, du riz transgénique dans les serres du CIRAD de Montpellier. Parmi les témoins de la Confédération Paysanne, de nombreux scientifiques, français et étrangers sont venus apporter leur soutien. Interviews et explications de quelques-uns d'entre eux.
Les brevets ont un rôle stratégique
"Dans cet interview, Bertrand Hervieu, président de l'INRA, explique et justifie les principales orientations de cet institut de recherche. Cela commence par un plaidoyer en faveur des brevets : ""une politique de brevet peut non seulement être compatible mais au service de l'intérêt public, et aller de pair avec le libre échange scientifique et l'accès des résultats de la recherche à des utilisateurs qui n'auraient pas nécessairement les moyens d'une telle politique"". Cela continue par la défense de la protection intégrée, et de la notion de durabilité : ""la notion de durabilité imprègne largement les préoccupations des chercheurs et la stratégie collective de l'institut"". Cela se termine enfin par la description des dispositifs de concertation mis en place avec les professionnels, notamment les GIS."
Protéines végétales : Le lupin, plante modèle pour la recherche ?
"Michel Sébillotte, directeur de recherche à l'INRA, trace l'état de la recherche sur les oléo-protéagineux. En effet, suite à l'interdiction des farines animales, ""pour se passer totalement de nos importations de soja, il faudrait augmenter substantiellement la place des protéagineux et des oléagineux dans les assolements français. Mais la question des performances et de la compétitivité des élevages français se pose"". Pas très optimiste, ce chercheur, qui affirme en fin d'interview : ""il ne faut pas espérer de grandes révolutions dans les 5 ou 10 années à venir""."
Attente du consommateur : un besoin de lien avec la terre
Partenaire privilégié de la Confédération paysanne, le Conseil national des associations familiales laïques (CNAFAL) est une association de consommateurs qui prone un rapprochement des consommateurs et des producteurs (filières courtes), ainsi que des modes de production plus respectueux de l'environnement. Sa déléguée, Solange Ménigot, s'explique dans cet article, en insistant sur le fait que les coûts cachés de l'alimentation (allergies, pollution, etc...) sont énormes : si la part de l'alimentation dans le budget des ménages est passée de 21,3% en 1980 à 17,8% en 1998, c'est que le consommateur paye aujourd'hui en plusieurs fois son alimentation (impôts, taxes...). A noter que cet article fait partie du dossier du mois d'octobre de ce mensuel, dossier intitulé, " L'agriculture paysanne, c'est l'affaire de tous !"
Innover pour ne pas disparaître
En 1996, José Vitart s'est lancé dans la culture de la spiruline sur son exploitation dans les Cévennes. Avançant par tâtonnement, son objectif est de mettre en place une production artisanale commercialisée auprès d'un réseau local d'éleveurs. Grâce aux compétences de ses voisins, chimiste et zoologue, il a progressé à petits pas dans la culture mais aussi dans la transformation (broyage et séchage). Abandonnant peu à peu ses cultures de plantes médicinales, il espère pouvoir produire en rythme de croisière 250 kg de spiruline séchée.
Aude : conjuguer projet de vie et économie
Voici le parcours d'une installation en élevage caprin, fondée sur le principe d'une agriculture de proximité, le tout en bio bien sûr... Installation originale, puisque les éleveurs ont refusé la DJA, de façon à ne pas ployer sous les dettes et suivre un rythme d'agrandissement compatible avec leurs moyens et leurs désirs. Cet article fait partie d'un dossier plus global sur les problèmes d'installation liés entre autre au blocage du foncier.