Détail de l'auteur
Auteur Claudia FRICK |
Documents disponibles écrits par cet auteur


![]()
![]()
Les Bionniers de la Suisse herbagère
Il y a, depuis quelque temps, des variétés de céréales spécifiquement sélectionnées pour l'agriculture biologique, mais il n'y avait encore nulle part en Europe des variétés de plantes fourragères spécialement développées pour l'agriculture biologique. L'agroscope FAL Reckenholz, la seule organisation qui sélectionne des plantes fourragères en Suisse, veut combler cette lacune et s'est lancée dans la sélection biologique de plantes fourragères.
![]()
![]()
Le carthame, une plante oléagineuse adaptée à la Suisse
L'huile extraite des graines de carthame fait partie des huiles appréciées en cuisine. Les fleurs de carthame sont également utilisées en teinturerie. Dans une étude menée sur trois ans, la valeur agronomique de différentes variétés a été examinée. Les essais culturaux ont démontré que le carthame est une plante peu exigeante, qui supporte même un sol sec. Le rendement en graines peut atteindre 20 à 30 qx/ha. Sa teneur en huile est faible, le plus souvent inférieure à 20%. Un hectare fournit environ 300L d'huile par extraction à froid. Une sélection serait utile pour améliorer la teneur en huile de cette plante, sa tolérance aux maladies et sa rentabilité. L'examen (screening) des différents lots a permis d'identifier quelques types prometteurs.
![]()
![]()
Des céréales anciennes pour de nouveaux défis
Claudia FRICK, AuteurDes agriculteurs passionnés ont continué, depuis des décennies et malgré l'avènement de la révolution verte, à cultiver des blés anciens, de l'engrain et de l'amidonnier. En Suisse, ce patrimoine céréalier oublié bénéficie d'un regain d'intérêt et l'on assiste, en particulier en Suisse romande, à sa renaissance, comme en témoignent les deux articles présentés : - La passion des céréales anciennes au champ, au four et au moulin ; Rencontre avec Elie Grosjean et Olivier Hofmann, agriculteur et boulanger ; - Grains de blé de toutes les couleurs ; Hanspeter Saxer agit pour la conservation de variétés anciennes de céréales.
![]()
![]()
Contribuer à protéger le climat ; Ensemble contre le réchauffement ; Savoir pour pouvoir
Claudia FRICK, Auteur ; René SCHULTE, AuteurCe dossier regroupe trois articles qui traitent du lien entre agriculture et changement climatique en Suisse. Le premier article explique pourquoi il est nécessaire que lagriculture réduise ses émissions de gaz à effet de serre (GES) et quel rôle peut jouer lagriculture biologique dans cette réduction. Il décrit également comment la politique agricole peut aider à impulser des changements et comment les consommateurs peuvent eux aussi contribuer à cet effort. Le deuxième article dépeint plusieurs exemples de mesures mises en place par des membres de lassociation AgroCO2ncept pour réduire leurs émissions de GES (AgroCO2ncept est une association suisse qui regroupe 24 fermes qui ont pour objectif de diminuer de 20 % leurs émissions de dioxyde de carbone, de méthane et de protoxyde dazote) : favoriser lhumification en limitant le travail du sol (mulch, semis direct ), fertiliser les parcelles à laide dengrais verts, réduire les émissions de méthane des bovins en leur donnant du charbon végétal Enfin, le dernier article porte sur les formations professionnelles agricoles suisses. Actuellement, le changement climatique nest pas inscrit au programme, il est toutefois abordé par des enseignants volontaires qui intègrent cette thématique dans leurs cours (comprendre les impacts du changement climatique, étudier des leviers pour diminuer les émissions de GES au sein de sa ferme ). Cependant, ceci pourrait bientôt changer : le plan de formation va être révisé et va probablement inclure cette notion.
![]()
![]()
Un défi pour la sélection animale bio et les cultures fourragères
Claudia FRICK, AuteurLe cahier des charges biologique de Bio Suisse a évolué en ce qui concerne lalimentation des ruminants. A compter du 1er janvier 2022, ces ruminants ne devront recevoir que des fourrages biologiques suisses et au maximum 5 % de concentrés. Cette diminution de la part des concentrés va dans le sens dun des principes du cahier des charges Bourgeon de Bio Suisse : « laffouragement du bétail ne doit pas concurrencer directement lalimentation humaine ». Ces évolutions ont donné lieu à des débats et des pétitions importantes. En effet, cela représente un important défi pour nombre déleveurs biologiques, notamment en zone de montagne. Il faudra accompagner ces éleveurs et diffuser les connaissances nécessaires à de tels changements. Par contre, limpératif de nutiliser que des fourrages suisses peut être une opportunité pour les fermes biologiques suisses sans élevage qui doivent, selon le cahier des charges Bourgeon, cultiver 20 % dherbage.
![]()
![]()
Encore plus destime pour les cochons ; Plein dautres couleurs que le rose
Claudia FRICK, Auteur ; Anna JENNI, AuteurCes deux articles sont dédiés à lélevage porcin biologique en Suisse. Le premier commence par effectuer un point sur le marché de la viande porcine bio helvétique : en 2019, la filière avait dû se réorganiser car la demande était beaucoup plus faible que loffre. Les élevages avaient alors été obligés de réduire leur cheptel de 10 % et de saffilier à léquivalent dune organisation de producteurs afin de mieux quantifier les volumes produits. Actuellement, loffre et la demande sont équilibrés et les prix remontent. Cet article aborde également les améliorations en matière de bien-être animal prévues dans le cahier des charges qui encadre cette production en Suisse. Le second article est consacré aux races porcines rustiques adaptées aux élevages biologiques (ex : Berkshire, Hampshire, Noirs des Alpes, Schwäbish Hall). Il sappuie sur plusieurs exemples, dont le projet de sélection « Notre porc domestique » initié en 2018 par Demeter, Bio Suisse et le FiBL. Il cite également les différents avantages liés à lélevage de races rustiques et explique la législation en termes d'importation de porcs dans ce pays.
![]()
![]()
Le lupin a le vent en poupe
Claudia FRICK, AuteurEn Suisse, le taux d'autoapprovisionnement en protéines est à peine de 5 % pour les aliments fourragers biologiques. La fenaco GOF, grande centrale agricole, a trouvé, comme alternative aux importations de soja, le lupin à feuilles étroites, adapté à l'agriculture biologique. Il viendrait compléter le pois et la fèverole comme sources de protéines. Ses grains contiennent plus de 30 % de protéines et conviennent surtout pour l'alimentation des ruminants. La fenaco GOF cherche pour 2013 des agriculteurs bio pour cultiver sous contrat du lupin à feuilles étroites. Sa culture réclame un pH du sol idéal de 6,5 et, cette variété ne couvrant le sol que pendant une brève période, un essai doit être réalisé sur une parcelle à faible pression des mauvaises herbes (comme l'a remarqué Hansueli Dierauer du FiBL lors d'un essai effectué il y a quelques années). Agroscope recommande de ne cultiver en Suisse que du lupin à feuilles étroites - du moins jusqu'à ce que des variétés de lupin blanc résistantes à l'anthracnose soient disponibles sur le marché. La variété de lupin à feuilles étroites recommandée en Suisse pour l'agriculture biologique est une variété ramifiée à fleurs bleues nommée Borlu. Mais, Laila Fischer, cheffe de projet pour le secteur des céréales, des oléagineux et des aliments fourragers de la fenaco GOF, précise qu'il serait bon que des cultures d'essai testent une ou deux autres variétés. Une variété non ramifiée (donc de type déterminé) serait particulièrement intéressante en altitude ou dans les régions sans sécheresse estivale, par exemple, la variété « Haags Blaue » sélectionnée en Allemagne.
![]()
![]()
Nourrices pour veaux en bonne santé
Claudia FRICK, AuteurDepuis six ans, Meinrad Betschart, éleveur laitier bio en Suisse, nourrit ses veaux à laide de vaches nourrices. Il réalise également des vêlages groupés : une fois par an, il loue un taureau quil laisse avec son troupeau de 15 vaches. Son objectif est d'avoir 13 à 14 veaux entre mars et mai. Meinrad garde ensuite quatre vaches à létable pour nourrir ces veaux qui ont presque tous le même âge. Chaque vache nourrice allaite trois veaux, dont le sien, ce qui favorise ladoption des autres. Avant la tétée, les veau sont attachés, puis Meinard les libère individuellement pour quils aillent téter, en commençant toujours par les plus jeunes. Il faut compter, pour l'allaitement des veaux, environ 30 minutes soir et matin. À trois mois, Meinrad sèvre les veaux lentement, en ne les faisant téter quune seule fois par jour. Lorsquils sont âgés de quatre à six mois, ils sont vendus à 200 kg pour être engraissés. Les vaches nourrices retournent alors à la traite avec le reste du troupeau. Grâce à ce système, les veaux ne présentent aucun problème de diarrhées et ne se tètent pas entre eux.
![]()
![]()
Le pavot à huile, une culture intéressante
Le pavot est une plante très oléagineuse cultivée depuis les temps anciens. Ses graines sont riches en acides gras polyinsaturés et, pressées à froid, fournissent 30% à 40% d'huile. Cette huile, constituée de 70 à 75% d'acide linoléique, peut être comparée à celle de tournesol ou de carthame. Des essais menés durant plusieurs années en Suisse ont montré que la culture du pavot demandait des soins appropriés. Son rendement varie entre 2 et 17 dt/ha en fonction de la variété et du terroir.
![]()
![]()
Les portes se referment pour l'ingénierie génétique
Claudia FRICK, AuteurFin 2013, le moratoire suisse sur les OGM arrivera à expiration. Bio Suisse met en garde contre ces OGM, notamment contre la quasi impossibilité d'assurer la cohabitation des cultures OGM et bio tant les risques de contamination sont importants. En effet, malgré le moratoire interdisant leur culture dans le pays, des plantes OGM ont été retrouvées en Suisse aux abords de chemins de fer (graines tombées d'un wagon) et d'instituts de recherche. D'autres exemples similaires ont d'ailleurs été relevés en Europe. Dans ce contexte, Bio Suisse, soutenu par l'Union Suisse des Paysans (USP), préconise une interdiction des cultures de plantes OGM à long terme, comme l'explique son responsable des affaires politiques Martin Bossard. Le moratoire ayant déjà été reconduit une fois, la solution pour les opposants aux OGM serait l'inscription de leur interdiction, au moins temporaire, dans la Loi sur l'agriculture. Par ailleurs, Bio Suisse souhaiterait également la mise en place d'une sélection variétale biologique, adaptée aux conditions particulières de ce mode de culture (variétés robustes et adaptables, pouvant être multipliées par les agriculteurs eux-mêmes).
![]()
![]()
Production : Viande de buf bio du pâturage - deux labels en comparaison
Claudia FRICK, AuteurEn Suisse, la Coop a lancé, en 1980, le label Natura-Beef, dont la variante bio existe depuis 2002. La Migros a suivi, en 1998, en Suisse orientale, avec son propre label, le Buf Bio de Pâturage (Bio Weide-Beef). La viande de ces deux labels se vend très bien. Les deux labels sont basés sur le Cahier des charges de Bio Suisse : affouragement 100 % bio et au maximum 10 % de concentrés. L'article expose comment l'élevage, le critère de race à viande, et l'âge d'abattage diffèrent. Il aborde, par ailleurs : l'engraissement de finition au pâturage, selon Hubert Lombard, le président du GI Buf Bio de Pâturage, ainsi que le prix à l'abattage du Buf Bio de Pâturage ; l'obligation d'élevage sous la mère (les veaux se nourrissent du lait de la mère et d'herbe) pour les producteurs de Natura-Beef-Bio, selon Urs Vogt, directeur de Vache mère Suisse. Ce dernier précise notamment comment le temps de travail pour les élevages de vaches mères ne doit pas être sous-estimé, ainsi que le prix payé par la Coop pour les bêtes Natura-Beef-Bio. Un tableau donne une vue d'ensemble des deux labels (races et croisements autorisés, stabulations et parcours, affouragement, sevrage et castration, moment de l'abattage, certification de la ferme).
![]()
![]()
La sélection pour lagriculture bio
Claudia FRICK, Auteur ; Katharina SCHEUNER, Auteur ; Franziska HÄMMERLI, AuteurLimportance dune sélection pour lAB est de plus en plus reconnue. Il faut des variétés et des races adaptées à la diversité des fermes en mode de production biologique. Il faut aussi des méthodes de sélection compatibles avec lAB qui excluent notamment toute manipulation du génome. Cependant, les moyens manquent, notamment financiers. De plus, la sélection demande des financements sur plusieurs années, peu compatibles avec des financements publics souvent annuels. Par ailleurs, le marché de lAB étant encore limité, les semenciers bio ne peuvent pas financer totalement leur travail de sélection via leurs bénéfices sur les ventes aux agriculteurs bio. Dans ce contexte, les acteurs suisses sorganisent pour favoriser les collaborations (notamment entre la recherche et les semenciers) ou pour faciliter laccès aux fonds publics. Néanmoins, les besoins sont tels quil faut dautres sources de fonds. Lensemble des acteurs, de la production à la consommation en passant par la transformation, pourraient participer. Selon le directeur de Sativa, sélectionneur bio suisse en légumes, « si chaque produit bio était par exemple cinq centimes plus cher, la sélection bio serait entièrement financée ». Un tel système existe en partie pour la sélection du blé bio panifiable : les producteurs Bourgeon sont automatiquement prélevés dun franc par quintal de céréales panifiables bio livrées. Il faudrait aussi privilégier lachat de semences de variétés bio qui soutient les sélectionneurs bio via les droits de brevet, au contraire de lachat de variétés conventionnelles multipliées en AB. Pour ce qui est des techniques de sélection, la transparence sur les méthodes utilisées est essentielle. Ainsi, Bio Suisse a caractérisé les variétés de légumes selon leur modalité de sélection et le travail est en cours pour dautres espèces. Pour ce qui est de la sélection animale, qui en est à ses débuts en AB, le producteur a un rôle important à jouer pour sélectionner des animaux adaptés à ses besoins. Enfin, ce dossier fait un tour dhorizon des projets de sélection développés en Suisse ou impliquant des acteurs suisses (pour les projets européens ou internationaux).
![]()
![]()
Téter à la mamelle est bon pour la santé et la croissance des veaux
Claudia FRICK, AuteurDans le cadre de son stage de master au FiBL, Rennie Eppenstein a cherché à savoir si les veaux laitiers qui tètent directement à la mamelle sont en meilleure santé ou non que les veaux qui tètent au bidon. Pour cela, elle a conduit une étude bibliographique (36 publications) et a mené des enquêtes dans treize fermes laitières bio suisses, qui élèvent leurs veaux sous la mère ou à laide de vaches nourrices. Les résultats de sa recherche bibliographique montrent clairement que les veaux qui tètent à la mamelle ont une meilleure croissance. De plus, avec cette technique, les veaux ne se tètent pas mutuellement et ils auraient moins de diarrhées. Concernant les enquêtes en élevage, les éleveurs ont été interrogés sur la santé de leurs veaux. Rennie et Claudia Schneider, du FiBL, sont aussi allées sur place évaluer la santé des veaux. Elle ont ainsi récolté des informations sur 153 veaux et les ont comparées à des données similaires issues d'exploitations conventionnelles qui élèvent les veaux au bidon. Les chiffres montrent que les élevages bio visités utilisent moins dantibiotiques, moins dantiparasitaires et que leurs veaux sont en général en très bonne santé. Toutefois, Rennie ne peut pas affirmer si cela est dû à lallaitement à la mamelle ou simplement à la conduite biologique.
![]()
![]()
Tuer les poussins : Il ny a pas encore dalternative praticable
Claudia FRICK, AuteurEn Suisse, lensemble des acteurs de la bio, dont Bio Suisse, cherchent une alternative viable à labattage des poussins mâles de poules pondeuses. À ce jour, cette pratique est encore autorisée en bio mais soulève des questions déthique. Des alternatives voient le jour, mais aucune nest encore valable à court terme. La première possibilité serait lengraissement de ces « frères coqs » bien quils soient plus petits et plus maigres que les poulets de chair. Aussi, le secteur de la transformation serait sollicité afin dadapter ses outils. Les fermes Demeter et quelques fermes Bourgeon ont déjà lobligation dengraisser au moins un « frère coq » par poule pondeuse. Une seconde alternative serait dadapter la race. En effet, les poules à deux fins pondent certes un peu moins, mais lengraissement des mâles est satisfaisant. La Coop est déjà engagée dans cette démarche et vend les ufs et les poulets de cette race. Enfin, une troisième alternative serait le tri des ufs après détermination du sexe. Le but serait de pouvoir déterminer très tôt le sexe des embryons afin de ne pas faire éclore les ufs mâles. Mais cette possibilité questionne, car, à ce jour, le cahier des charges Bio Suisse interdit le spermasexing en bovin. En attendant de trouver une solution viable, Bio Suisse compte sur le soutien des consommateurs pour faire valoir ces alternatives.
![]()
![]()
Vaches nourrices : Des coopérations pour plus de bien-être animal
Claudia FRICK, AuteurLes veaux issus de fermes laitières biologiques sont souvent vendus à des exploitations conventionnelles car leur engraissement nest pas rentable en bio. En Suisse, pour augmenter la cohérence de la filière laitière bio, le FiBL travaille sur la mise en place de partenariats entre des fermes qui se concentrent sur la production de lait et dautres qui se spécialisent dans lélevage des veaux à laide de vaches nourrices. Pour cela, une enquête a été menée sur six fermes bio qui élèvent des veaux avec des vaches nourrices (et qui ont arrêté la production laitière). La santé de 64 veaux a ainsi été évaluée. Les résultats montrent que les veaux ont moins de diarrhées et que ces élevages utilisent très peu dantibiotiques et dantiparasitaires. Les recommandations des éleveurs sont dutiliser des vaches nourrices de race laitière (elles acceptent mieux les veaux qui ne sont pas les leurs), capables de nourrir au moins quatre veaux. Il est également recommandé de nacheter les veaux quà une ou deux fermes, afin de limiter les risques sanitaires.