Détail de l'auteur
Auteur Guy DUBON |
Documents disponibles écrits par cet auteur (79)


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Une multichapelle pour se diversifier
Guy DUBON, AuteurJean-Jacques Turc était céréalier et éleveur de volailles avant de devenir maraîcher. Il y a six ans, il a racheté une ferme maraîchère biologique, dans le Lot-et-Garonne. La stratégie de ce maraîcher repose sur la production de gros volumes tout au long de lannée. Il emploie quatre personnes à lannée et une trentaine de saisonniers. Afin de sécuriser ses productions, notamment face aux intempéries (grêle), et d'améliorer la qualité sanitaire de ses cultures, il a construit une serre (Richel) multichapelle double paroi gonflable (DPG) de 19 000 m2. Cette construction est équipée daérothermes pour assurer un maintien hors gel des cultures à 2 °C, et de brasseurs dair pour faciliter la déshumidification (et, ainsi, mieux lutter contre certaines maladies comme le mildiou). La structure est divisée en quatre modules équivalents et comporte un corridor central de 1 000 m2 pour la production de plants. En été, les modules sont occupés par des tomates, des poivrons et des concombres. Les légumes feuilles prennent le relai en hiver (salades, mâche, épinards et radis). Jean-Jacques Turc vend actuellement sa production par lintermédiaire de plusieurs structures, mais il envisage de se réorienter vers la vente directe. Pour cela, il devra produire une plus grande diversité de légumes, ce qui nécessiterait, pour lui, la construction dune autre serre multichapelle.
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Les biodégradables en observation
Guy DUBON, AuteurConsidérant que les solutions délimination ou de recyclage des films de paillage plastique sont peu satisfaisantes et coûteuses, certains producteurs se tournent vers des paillages biodégradables. D'autres restent toutefois réticents : surcoût à lachat, crainte davoir des résidus de paillage en décomposition sur les produits, risque de lambeaux persistants, difficultés techniques (gestion de lirrigation, perte de précocité), etc. En 2020, dans le cadre du projet Icap, des parcelles de démonstration ont permis de comparer quatre paillages biodégradables (Biopolyane +, Solbio, Bionov B + fumé et Biopolyane + fumé) à un témoin en polyéthylène, en culture de melon sous abris (essais Aprel) et de plein champ (essais de la Chambre dagriculture du Vaucluse). Aucune différence na été observée entre les films biodégradables et le témoin en matière de nombre ou de qualité (taux de sucre et fermeté) des fruits. Les paillages biodégradables se sont dégradés sous les melons, mais ceci na pas entraîné de pourriture supplémentaire. En revanche, lamplitude thermique était un peu plus élevée pour Bionov B + fumé et la teneur en eau était plus variable sous les paillages biodégradables que sous le témoin, laissant penser quil faudrait adopter une gestion de lirrigation différente.
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Chanvre ou cannabis, quelles opportunités ?
Guy DUBON, Auteur ; Delphine CORDAZ, AuteurLes produits du chanvre sont nombreux : la graine ou chènevis (11% du poids), utilisée principalement en alimentation humaine, en oisellerie et en appât pour poissons ; la chènevotte ou granulat (44% du poids), pour les litières, le bâtiment ou le paillage ; la fibre (24% du poids), destinée essentiellement à des papiers et à lisolation, mais aussi au textile ou à la fabrication de plastique ; les poussières (21% du poids) qui fournissent notamment de lénergie. Cependant, le grand marché à venir semble être celui du bien-être, le cannabidiol (CBD) étant apprécié pour ses bienfaits thérapeutiques. Une nouvelle réglementation prévoit que les fleurs et les feuilles de chanvre pourront être utilisées. Nicolas Roumat, dans le Lot-et-Garonne, a lancé une entreprise de commercialisation dhuile de CBD, à partir de graines de chanvre bio cultivé sur la ferme de son père.
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Fraise : Le désherbage des fraises se verdit
Guy DUBON, AuteurLes fraisiculteurs conventionnels cherchent des alternatives pour contrôler les adventices dans leurs cultures de fraises. Deux agriculteurs bio du Lot-et-Garonne témoignent sur leur désherbage mécanique des fraises et sur loutil utilisé : motoculteur équipé de dents et de disques latéraux pour lun ; lame ajustable par hydraulique et fabriquée par un artisan pour lautre. Les coûts, avantages et inconvénients de ces deux outils sont comparés dans un tableau, ainsi que lutilisation dun rotofil et de paille de céréales. Un deuxième tableau compare le coût à lhectare dun film de paillage PE spécial fraise avec celui dun paillage biodégradable à base damidon de maïs.
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Lasperge bio dans léchange
Guy DUBON, AuteurLes membres de lAssociation des producteurs dasperge bio se sont réunis, en décembre 2019, dans le Sud-Ouest, pour échanger sur plusieurs problématiques, notamment la gestion de lenherbement, la lutte contre le criocère (la préoccupation sanitaire montante pour tous les asparagiculteurs) et les apports en éléments nutritifs. Lobjectif de cette association est de donner de la visibilité et de défendre des dossiers spécifiques à la production dasperge en agriculture biologique.
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La courge prend de la graine
Guy DUBON, AuteurA lautomne 2019, une trentaine de producteurs avaient répondu à linvitation de Bénédicte et Christophe Delamarlière, en partenariat avec la Chambre dagriculture du Lot-et-Garonne, pour découvrir la production de graines de courges à consommer. Ce couple de producteurs est installé avec ses deux fils. Ils cultivent 500 ha, dont 50 ha de courges en AB (30 ha en 2018 et 50 ha en 2019). Christophe Delamarlière a en partie découvert cette culture en regardant des vidéos. Il sest ensuite intéressé au marché des graines de courges en France, a vu quil existait une multitude de débouchés et que seulement 400 ha étaient cultivés dans lHexagone. Les graines de courges sont souvent importées de Chine ou dAutriche (en Autriche, lhuile de graines de courges est élevée au même rang que lhuile dolive en France). Des voyages et des contacts auprès de fournisseurs autrichiens ont permis à Christophe Delamarlière dimporter des moyens de production. Après avoir affiné son itinéraire technique, il obtient un rendement de 300 à 800 kg/ha de graines séchées (en fonction de lapport en eau). Le couple cherche maintenant à mettre en place des partenariats avec dautres producteurs bio pour développer cette filière.
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Dans la dynamique des plants bio
Guy DUBON, AuteurLa forte demande en plants maraîchers bio pousse certains pépiniéristes à dédier des unités (voire des sites) de production à l'AB. Les plants bio représentent près de 20 % du marché. Ils doivent être produits à partir de semences biologiques, ou non traitées dans le cadre du régime dérogatoire pour certaines espèces et variétés (les lots de semences doivent être stockés séparément). Les supports de culture, ainsi que les produits de protection doivent également être certifiés AB. Les producteurs de plants peuvent obtenir des dérogations de la part de lInao pour produire des plants bio et conventionnels sur un même site, mais en respectant certaines conditions. Pour les serres non dédiées spécifiquement à la production bio, le revêtement de surface doit être différent avec un système de couleurs pour pouvoir directement identifier et visualiser les zones en agriculture conventionnelles et celles en AB. Le réseau dirrigation doit également être séparé entre les deux systèmes de production et des cloisons doivent être installées pour éviter les dérives de produits phytosanitaires.
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Dossier poivron aubergine courgette : Les PAC font face aux bioagresseurs
Guy DUBON, AuteurLe poivron, laubergine et la courgette (parfois désignés sous le sigle PAC) ont de nombreux bioagresseurs en commun. Ce dossier présente leurs maladies et ravageurs émergents, ainsi que des mesures de protection biologique intégrée pouvant être mises en place. Concernant les maladies fongiques, la pourriture à sclerotium, la fusariose du collet sur courgette et la verticilliose sur aubergine sont évoquées. En France, de nouveaux ravageurs apparaissent, ce qui est probablement dû, pour certains, au réchauffement climatique, et ils sont à surveiller. La noctuelle Spodoptera litoralis, laltise Epitrix hirtipennis (altise du tabac) sur aubergine ou encore la punaise diabolique Halyomorpha halys en font partie. Pour maîtriser des populations de thrips ou daleurodes, lacarien prédateur Amblyseius swirskii peut être utilisé comme auxiliaire. Des mesures de protection biologique intégrée contre lacarien tétranyque sur aubergine sont proposées.
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Les fleurs comestibles dElodie
Olivier BAZALGE, Auteur ; Guy DUBON, AuteurElodie Teixeira était designer textile. A 26 ans, après sept années passées à Paris, elle a décidé deffectuer une reconversion professionnelle pour produire des fleurs comestibles en agriculture biologique. Début 2018, elle a commencé un BPREA. Elle a eu du mal à convaincre les responsables de la formation de lintégrer, car elle était uniquement intéressée par les fleurs comestibles, pas par le maraîchage, ni par lhorticulture. Elle a réalisé ses cinq stages en lien avec la production de fleurs. Parallèlement, elle a rédigé un dossier quelle voulait présenter aux banques, une fois son BPREA validé, et a réalisé des études de marché. Elle savait alors que son panel de clients pourrait être varié : pâtissiers, traiteurs, restaurateurs, bars, organisateurs dévènements Cependant, en plus de trouver des financements et des débouchés, il fallait trouver un terrain pas trop loin de Montpellier pour pouvoir livrer rapidement ses clients en fleurs fraîches. Elle a alors rencontré Claude Menoury, une maraîchère bio qui souhaitait mettre à disposition certains de ses terrains pour aider des jeunes à sinstaller. Celle-ci lui a alors proposé dexploiter 320 m² de plein champ et autant de surface sous serre. Elodie Teixeira sest installée en 2019 et a pu vendre directement sa production en bio.
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Jardins d'Occitanie fait le plein dénergie
Guy DUBON, AuteurIl faut savoir être patient pour produire du ginseng : cette plante énergisante, au cur de la médecine chinoise, se sème comme une carotte, mais se cultive à lombre et pousse pendant six ans avant dêtre récoltée. La racine nest alors pas plus grande quun doigt dune main. Cette plante est adaptée au climat européen et quelques pionniers se sont lancés dans sa culture en France, comme Jardins dOccitanie. Cette entreprise, située à côté de Toulouse, la cultive en agriculture biologique sous des ombrières photovoltaïques. Elle exploite ainsi 3 ha dombrières monochapelles, est en train de construire 4 ha dombrières multichapelles, cultive 1,5 ha dautres plantes médicinales, et a implanté deux autres sites dans les Landes. Pour assurer un produit fini de qualité, Jardins dOccitanie assure également la transformation du ginseng. Ce produit haut de gamme est commercialisé sous forme de poudre titrée en actif (sans adjuvant) dans des pharmacies et des herboristeries.
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Les légumes industrie bio entrent dans la rotation
Guy DUBON, AuteurDurant lhiver 2020, dans les Landes, une journée dinformation a été organisée sur les facteurs de réussite des légumes bio destinés à lindustrie. Près de 1 200 ha de légumes industrie sont cultivés dans ce département. La région Nouvelle-Aquitaine représente environ 30 % des légumes bio destinés à la transformation en France. Ces légumes de plein champ présentent des intérêts non négligeables dans les rotations des cultures. Ces cultures apportent de la diversification au niveau des espèces végétales, ont souvent des cycles courts et laissent la possibilité dimplanter des cultures intercalaires. Lorsquelles sont bien conduites, elles peuvent être des cultures nettoyantes. En bio, leur réussite technique repose dailleurs sur la maîtrise des adventices et sur une bonne gestion de la fertilité des sols. Toutefois, les légumes industrie ne doivent pas être la seule valorisation de lassolement, il faut conserver, par sécurité, dautres cultures également rémunératrices. Cette journée a également été loccasion daborder la thématique de la réduction du travail du sol.
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Le projet Reveil à lheure des économies dintrants
Guy DUBON, AuteurLe projet Reveil vise à rechercher des variétés de tomates et de laitues économes en intrants, et plus particulièrement en phosphore (P) et en potassium (K). Ce projet doit répondre à deux objectifs : 1 - quantifier les réductions possibles dutilisation de P et de K via la mise à disposition, auprès d'agriculteurs, doutils de rationalisation des apports ; 2 identifier la variabilité génétique de lefficience de P et de K des principales variétés (pour le blé et le riz, il a déjà été démontré que des différences defficience dorigine génétique existent, avec un rapport allant de 1 à 2 entre les variétés les moins efficientes et les plus efficientes). Des variétés bas intrants pourraient ainsi être identifiées pour lagriculture biologique (et conventionnelle). Le Groupe opérationnel de ce projet sera constitué de maraîchers, de conseillers techniques de CETAs, dingénieurs de station de recherche et dexpérimentation (Arpel, CTIFL, Grab) et de chercheurs (Inrae).
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Le bio sous contrôle
Guy DUBON, AuteurÀ ce jour, le système de contrôle européen des produits biologiques sest amélioré mais reste encore à renforcer. Certains points comme limportation et la traçabilité des produits ont besoin dune surveillance renforcée, car il nexiste à ce jour aucun test sur le produit final permettant de déterminer si un produit est bio ou non. Les auditeurs en charge des contrôles attestent dune amélioration des contrôles dans les États de lUnion Européenne mais appellent tout de même à renforcer la surveillance des importations. Au 1er janvier 2021, les nouvelles règles prévoient notamment le passage à un dispositif de conformité pour les produits issus des pays tiers.
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Dossier : Le melon multiplie les projets
Guy DUBON, Auteur ; Véronique BARGAIN, AuteurBien quécrit dans un contexte conventionnel, ce dossier, consacré à des projets de recherche et développement portant sur la culture du melon, présente des alternatives intéressantes pour lAB. Le projet AGRECOMel (Transition vers des systèmes AGRo-ÉCOlogiques innovants en culture de Melon) vise à réduire les IFT de cette culture dau moins 60 % (en culture conventionnelle et hors produits de biocontrôle). Cinq leviers sont présentés afin de réduire le recours aux produits phytosanitaires : 1 La résistance génétique et le greffage ; 2 Les mesures agronomiques ; 3 Lamélioration de la biodiversité fonctionnelle ; 4 Le biocontrôle ; 5 Les outils de prévision des risques. Le programme Synergies cherche à maîtriser les fusarioses (Fusarium spp.) dans les cultures de melon et dail, en prenant en compte la diversité des sols et en mobilisant des leviers agroécologiques. Il a commencé par un travail denquête afin didentifier les facteurs qui expliquent le développement de cette maladie. Le programme GONem (Groupe Opérationnel sur la gestion des NEMatodes à Galles en maraîchage en PACA) vise à évaluer et à déployer des leviers contre les nématodes à galles, notamment dans les systèmes sous abris où ils sont plus présents. Le projet Casdar Melvaresi a pour objectif de caractériser les résistances de différentes variétés de melon face aux principales maladies (fusariose, bactériose, clasdosporiose et mildiou). Le projet Parasol étudie les systèmes racinaires despèces maraîchères, dont le melon, afin de permettre aux plants davoir une meilleure résistance aux stress biotiques et abiotiques. Enfin, un projet à linitiative du CPA (Comité des Plastiques en Agriculture) va réaliser un état des lieux sur lutilisation de paillages plastiques biodégradables en culture de melon.
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Dossier : La production de salade en re-conception
Guy DUBON, Auteur ; Béatrice BONNET, AuteurCe dossier sur les salades comporte quatre articles, dont trois spécialement sur le bio. En agriculture biologique, en raison du manque de disponibilité des semences bio, un système de dérogations existe, autorisant les agriculteurs bio à utiliser des semences conventionnelles non traitées. Leur utilisation est encadrée pour des espèces et des contextes particuliers. À ce jour, la règlementation nest pas la même dans toute lEurope, mais les semenciers aspirent à une harmonisation. Pour la filière salade, de nombreuses espèces vont passer en statut « Hors Dérogation ». Des semenciers se lancent alors dans lélargissement de leurs gammes 100 % bio et le marché est en pleine croissance. Cependant, la problématique actuelle de la filière bio est liée aux résistances du mildou (Brémia), dont il existe désormais 36 races. De nombreuses recherches sont engagées, notamment au travers du projet européen ELIRE, qui a pour objectif de créer un réseau dévaluation variétale en laitues dabris, sappuyant sur 60 plateformes.