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Auteur Guy DUBON |
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Dossier Asperge : Le criocère devient lennemi n°1
Guy DUBON, Auteur ; Véronique BARGAIN, AuteurAvec le changement climatique notamment, le criocère, un coléoptère ravageur des asperges (vertes et blanches), apparu dans le Sud-Ouest, est de plus en plus présent dans les autres bassins de production français et européens. Les produits phytopharmaceutiques autorisés étant peu convaincants, dautres pistes sont testées, y compris en bio : substances naturelles, médiateurs chimiques, nématodes, terre de diatomée, brûlage en dirigé Travailler la biodiversité fonctionnelle des parcelles semble une piste intéressante, mais nécessiterait des travaux de recherche. Kevin Masse, producteur de légumes de plein champ conventionnels, qui cultive des asperges bio sur 40 ha, apporte son témoigagne concernant la gestion du criocère.
Une multichapelle pour se diversifier
Guy DUBON, AuteurJean-Jacques Turc était céréalier et éleveur de volailles avant de devenir maraîcher. Il y a six ans, il a racheté une ferme maraîchère biologique, dans le Lot-et-Garonne. La stratégie de ce maraîcher repose sur la production de gros volumes tout au long de lannée. Il emploie quatre personnes à lannée et une trentaine de saisonniers. Afin de sécuriser ses productions, notamment face aux intempéries (grêle), et d'améliorer la qualité sanitaire de ses cultures, il a construit une serre (Richel) multichapelle double paroi gonflable (DPG) de 19 000 m2. Cette construction est équipée daérothermes pour assurer un maintien hors gel des cultures à 2 °C, et de brasseurs dair pour faciliter la déshumidification (et, ainsi, mieux lutter contre certaines maladies comme le mildiou). La structure est divisée en quatre modules équivalents et comporte un corridor central de 1 000 m2 pour la production de plants. En été, les modules sont occupés par des tomates, des poivrons et des concombres. Les légumes feuilles prennent le relai en hiver (salades, mâche, épinards et radis). Jean-Jacques Turc vend actuellement sa production par lintermédiaire de plusieurs structures, mais il envisage de se réorienter vers la vente directe. Pour cela, il devra produire une plus grande diversité de légumes, ce qui nécessiterait, pour lui, la construction dune autre serre multichapelle.
Les biodégradables en observation
Guy DUBON, AuteurConsidérant que les solutions délimination ou de recyclage des films de paillage plastique sont peu satisfaisantes et coûteuses, certains producteurs se tournent vers des paillages biodégradables. D'autres restent toutefois réticents : surcoût à lachat, crainte davoir des résidus de paillage en décomposition sur les produits, risque de lambeaux persistants, difficultés techniques (gestion de lirrigation, perte de précocité), etc. En 2020, dans le cadre du projet Icap, des parcelles de démonstration ont permis de comparer quatre paillages biodégradables (Biopolyane +, Solbio, Bionov B + fumé et Biopolyane + fumé) à un témoin en polyéthylène, en culture de melon sous abris (essais Aprel) et de plein champ (essais de la Chambre dagriculture du Vaucluse). Aucune différence na été observée entre les films biodégradables et le témoin en matière de nombre ou de qualité (taux de sucre et fermeté) des fruits. Les paillages biodégradables se sont dégradés sous les melons, mais ceci na pas entraîné de pourriture supplémentaire. En revanche, lamplitude thermique était un peu plus élevée pour Bionov B + fumé et la teneur en eau était plus variable sous les paillages biodégradables que sous le témoin, laissant penser quil faudrait adopter une gestion de lirrigation différente.
Chanvre ou cannabis, quelles opportunités ?
Guy DUBON, Auteur ; Delphine CORDAZ, AuteurLes produits du chanvre sont nombreux : la graine ou chènevis (11% du poids), utilisée principalement en alimentation humaine, en oisellerie et en appât pour poissons ; la chènevotte ou granulat (44% du poids), pour les litières, le bâtiment ou le paillage ; la fibre (24% du poids), destinée essentiellement à des papiers et à lisolation, mais aussi au textile ou à la fabrication de plastique ; les poussières (21% du poids) qui fournissent notamment de lénergie. Cependant, le grand marché à venir semble être celui du bien-être, le cannabidiol (CBD) étant apprécié pour ses bienfaits thérapeutiques. Une nouvelle réglementation prévoit que les fleurs et les feuilles de chanvre pourront être utilisées. Nicolas Roumat, dans le Lot-et-Garonne, a lancé une entreprise de commercialisation dhuile de CBD, à partir de graines de chanvre bio cultivé sur la ferme de son père.
Fraise : Le désherbage des fraises se verdit
Guy DUBON, AuteurLes fraisiculteurs conventionnels cherchent des alternatives pour contrôler les adventices dans leurs cultures de fraises. Deux agriculteurs bio du Lot-et-Garonne témoignent sur leur désherbage mécanique des fraises et sur loutil utilisé : motoculteur équipé de dents et de disques latéraux pour lun ; lame ajustable par hydraulique et fabriquée par un artisan pour lautre. Les coûts, avantages et inconvénients de ces deux outils sont comparés dans un tableau, ainsi que lutilisation dun rotofil et de paille de céréales. Un deuxième tableau compare le coût à lhectare dun film de paillage PE spécial fraise avec celui dun paillage biodégradable à base damidon de maïs.
Lasperge bio dans léchange
Guy DUBON, AuteurLes membres de lAssociation des producteurs dasperge bio se sont réunis, en décembre 2019, dans le Sud-Ouest, pour échanger sur plusieurs problématiques, notamment la gestion de lenherbement, la lutte contre le criocère (la préoccupation sanitaire montante pour tous les asparagiculteurs) et les apports en éléments nutritifs. Lobjectif de cette association est de donner de la visibilité et de défendre des dossiers spécifiques à la production dasperge en agriculture biologique.
La courge prend de la graine
Guy DUBON, AuteurA lautomne 2019, une trentaine de producteurs avaient répondu à linvitation de Bénédicte et Christophe Delamarlière, en partenariat avec la Chambre dagriculture du Lot-et-Garonne, pour découvrir la production de graines de courges à consommer. Ce couple de producteurs est installé avec ses deux fils. Ils cultivent 500 ha, dont 50 ha de courges en AB (30 ha en 2018 et 50 ha en 2019). Christophe Delamarlière a en partie découvert cette culture en regardant des vidéos. Il sest ensuite intéressé au marché des graines de courges en France, a vu quil existait une multitude de débouchés et que seulement 400 ha étaient cultivés dans lHexagone. Les graines de courges sont souvent importées de Chine ou dAutriche (en Autriche, lhuile de graines de courges est élevée au même rang que lhuile dolive en France). Des voyages et des contacts auprès de fournisseurs autrichiens ont permis à Christophe Delamarlière dimporter des moyens de production. Après avoir affiné son itinéraire technique, il obtient un rendement de 300 à 800 kg/ha de graines séchées (en fonction de lapport en eau). Le couple cherche maintenant à mettre en place des partenariats avec dautres producteurs bio pour développer cette filière.
Dans la dynamique des plants bio
Guy DUBON, AuteurLa forte demande en plants maraîchers bio pousse certains pépiniéristes à dédier des unités (voire des sites) de production à l'AB. Les plants bio représentent près de 20 % du marché. Ils doivent être produits à partir de semences biologiques, ou non traitées dans le cadre du régime dérogatoire pour certaines espèces et variétés (les lots de semences doivent être stockés séparément). Les supports de culture, ainsi que les produits de protection doivent également être certifiés AB. Les producteurs de plants peuvent obtenir des dérogations de la part de lInao pour produire des plants bio et conventionnels sur un même site, mais en respectant certaines conditions. Pour les serres non dédiées spécifiquement à la production bio, le revêtement de surface doit être différent avec un système de couleurs pour pouvoir directement identifier et visualiser les zones en agriculture conventionnelles et celles en AB. Le réseau dirrigation doit également être séparé entre les deux systèmes de production et des cloisons doivent être installées pour éviter les dérives de produits phytosanitaires.
Dossier poivron aubergine courgette : Les PAC font face aux bioagresseurs
Guy DUBON, AuteurLe poivron, laubergine et la courgette (parfois désignés sous le sigle PAC) ont de nombreux bioagresseurs en commun. Ce dossier présente leurs maladies et ravageurs émergents, ainsi que des mesures de protection biologique intégrée pouvant être mises en place. Concernant les maladies fongiques, la pourriture à sclerotium, la fusariose du collet sur courgette et la verticilliose sur aubergine sont évoquées. En France, de nouveaux ravageurs apparaissent, ce qui est probablement dû, pour certains, au réchauffement climatique, et ils sont à surveiller. La noctuelle Spodoptera litoralis, laltise Epitrix hirtipennis (altise du tabac) sur aubergine ou encore la punaise diabolique Halyomorpha halys en font partie. Pour maîtriser des populations de thrips ou daleurodes, lacarien prédateur Amblyseius swirskii peut être utilisé comme auxiliaire. Des mesures de protection biologique intégrée contre lacarien tétranyque sur aubergine sont proposées.
Les fleurs comestibles dElodie
Olivier BAZALGE, Auteur ; Guy DUBON, AuteurElodie Teixeira était designer textile. A 26 ans, après sept années passées à Paris, elle a décidé deffectuer une reconversion professionnelle pour produire des fleurs comestibles en agriculture biologique. Début 2018, elle a commencé un BPREA. Elle a eu du mal à convaincre les responsables de la formation de lintégrer, car elle était uniquement intéressée par les fleurs comestibles, pas par le maraîchage, ni par lhorticulture. Elle a réalisé ses cinq stages en lien avec la production de fleurs. Parallèlement, elle a rédigé un dossier quelle voulait présenter aux banques, une fois son BPREA validé, et a réalisé des études de marché. Elle savait alors que son panel de clients pourrait être varié : pâtissiers, traiteurs, restaurateurs, bars, organisateurs dévènements Cependant, en plus de trouver des financements et des débouchés, il fallait trouver un terrain pas trop loin de Montpellier pour pouvoir livrer rapidement ses clients en fleurs fraîches. Elle a alors rencontré Claude Menoury, une maraîchère bio qui souhaitait mettre à disposition certains de ses terrains pour aider des jeunes à sinstaller. Celle-ci lui a alors proposé dexploiter 320 m² de plein champ et autant de surface sous serre. Elodie Teixeira sest installée en 2019 et a pu vendre directement sa production en bio.
Jardins d'Occitanie fait le plein dénergie
Guy DUBON, AuteurIl faut savoir être patient pour produire du ginseng : cette plante énergisante, au cur de la médecine chinoise, se sème comme une carotte, mais se cultive à lombre et pousse pendant six ans avant dêtre récoltée. La racine nest alors pas plus grande quun doigt dune main. Cette plante est adaptée au climat européen et quelques pionniers se sont lancés dans sa culture en France, comme Jardins dOccitanie. Cette entreprise, située à côté de Toulouse, la cultive en agriculture biologique sous des ombrières photovoltaïques. Elle exploite ainsi 3 ha dombrières monochapelles, est en train de construire 4 ha dombrières multichapelles, cultive 1,5 ha dautres plantes médicinales, et a implanté deux autres sites dans les Landes. Pour assurer un produit fini de qualité, Jardins dOccitanie assure également la transformation du ginseng. Ce produit haut de gamme est commercialisé sous forme de poudre titrée en actif (sans adjuvant) dans des pharmacies et des herboristeries.
Les légumes industrie bio entrent dans la rotation
Guy DUBON, AuteurDurant lhiver 2020, dans les Landes, une journée dinformation a été organisée sur les facteurs de réussite des légumes bio destinés à lindustrie. Près de 1 200 ha de légumes industrie sont cultivés dans ce département. La région Nouvelle-Aquitaine représente environ 30 % des légumes bio destinés à la transformation en France. Ces légumes de plein champ présentent des intérêts non négligeables dans les rotations des cultures. Ces cultures apportent de la diversification au niveau des espèces végétales, ont souvent des cycles courts et laissent la possibilité dimplanter des cultures intercalaires. Lorsquelles sont bien conduites, elles peuvent être des cultures nettoyantes. En bio, leur réussite technique repose dailleurs sur la maîtrise des adventices et sur une bonne gestion de la fertilité des sols. Toutefois, les légumes industrie ne doivent pas être la seule valorisation de lassolement, il faut conserver, par sécurité, dautres cultures également rémunératrices. Cette journée a également été loccasion daborder la thématique de la réduction du travail du sol.
Le projet Reveil à lheure des économies dintrants
Guy DUBON, AuteurLe projet Reveil vise à rechercher des variétés de tomates et de laitues économes en intrants, et plus particulièrement en phosphore (P) et en potassium (K). Ce projet doit répondre à deux objectifs : 1 - quantifier les réductions possibles dutilisation de P et de K via la mise à disposition, auprès d'agriculteurs, doutils de rationalisation des apports ; 2 identifier la variabilité génétique de lefficience de P et de K des principales variétés (pour le blé et le riz, il a déjà été démontré que des différences defficience dorigine génétique existent, avec un rapport allant de 1 à 2 entre les variétés les moins efficientes et les plus efficientes). Des variétés bas intrants pourraient ainsi être identifiées pour lagriculture biologique (et conventionnelle). Le Groupe opérationnel de ce projet sera constitué de maraîchers, de conseillers techniques de CETAs, dingénieurs de station de recherche et dexpérimentation (Arpel, CTIFL, Grab) et de chercheurs (Inrae).
Le bio sous contrôle
Guy DUBON, AuteurÀ ce jour, le système de contrôle européen des produits biologiques sest amélioré mais reste encore à renforcer. Certains points comme limportation et la traçabilité des produits ont besoin dune surveillance renforcée, car il nexiste à ce jour aucun test sur le produit final permettant de déterminer si un produit est bio ou non. Les auditeurs en charge des contrôles attestent dune amélioration des contrôles dans les États de lUnion Européenne mais appellent tout de même à renforcer la surveillance des importations. Au 1er janvier 2021, les nouvelles règles prévoient notamment le passage à un dispositif de conformité pour les produits issus des pays tiers.
Dossier : Le melon multiplie les projets
Guy DUBON, Auteur ; Véronique BARGAIN, AuteurBien quécrit dans un contexte conventionnel, ce dossier, consacré à des projets de recherche et développement portant sur la culture du melon, présente des alternatives intéressantes pour lAB. Le projet AGRECOMel (Transition vers des systèmes AGRo-ÉCOlogiques innovants en culture de Melon) vise à réduire les IFT de cette culture dau moins 60 % (en culture conventionnelle et hors produits de biocontrôle). Cinq leviers sont présentés afin de réduire le recours aux produits phytosanitaires : 1 La résistance génétique et le greffage ; 2 Les mesures agronomiques ; 3 Lamélioration de la biodiversité fonctionnelle ; 4 Le biocontrôle ; 5 Les outils de prévision des risques. Le programme Synergies cherche à maîtriser les fusarioses (Fusarium spp.) dans les cultures de melon et dail, en prenant en compte la diversité des sols et en mobilisant des leviers agroécologiques. Il a commencé par un travail denquête afin didentifier les facteurs qui expliquent le développement de cette maladie. Le programme GONem (Groupe Opérationnel sur la gestion des NEMatodes à Galles en maraîchage en PACA) vise à évaluer et à déployer des leviers contre les nématodes à galles, notamment dans les systèmes sous abris où ils sont plus présents. Le projet Casdar Melvaresi a pour objectif de caractériser les résistances de différentes variétés de melon face aux principales maladies (fusariose, bactériose, clasdosporiose et mildiou). Le projet Parasol étudie les systèmes racinaires despèces maraîchères, dont le melon, afin de permettre aux plants davoir une meilleure résistance aux stress biotiques et abiotiques. Enfin, un projet à linitiative du CPA (Comité des Plastiques en Agriculture) va réaliser un état des lieux sur lutilisation de paillages plastiques biodégradables en culture de melon.
Dossier : La production de salade en re-conception
Guy DUBON, Auteur ; Béatrice BONNET, AuteurCe dossier sur les salades comporte quatre articles, dont trois spécialement sur le bio. En agriculture biologique, en raison du manque de disponibilité des semences bio, un système de dérogations existe, autorisant les agriculteurs bio à utiliser des semences conventionnelles non traitées. Leur utilisation est encadrée pour des espèces et des contextes particuliers. À ce jour, la règlementation nest pas la même dans toute lEurope, mais les semenciers aspirent à une harmonisation. Pour la filière salade, de nombreuses espèces vont passer en statut « Hors Dérogation ». Des semenciers se lancent alors dans lélargissement de leurs gammes 100 % bio et le marché est en pleine croissance. Cependant, la problématique actuelle de la filière bio est liée aux résistances du mildou (Brémia), dont il existe désormais 36 races. De nombreuses recherches sont engagées, notamment au travers du projet européen ELIRE, qui a pour objectif de créer un réseau dévaluation variétale en laitues dabris, sappuyant sur 60 plateformes.
Le nouvel âge du désherbage
Maude LE CORRE, Auteur ; Véronique BARGAIN, Auteur ; Guy DUBON, Auteur ; ET AL., AuteurDans un contexte conventionnel de suppression du glyphosate, ce cahier de Réussir Fruits & Légumes fait le point sur les alternatives aux herbicides chimiques utilisables sur fruits et légumes. Certaines dentre elles sont déjà bien utilisées par les agriculteurs biologiques (désherbage mécanique, faux-semis, paillage et mulch, couverts végétaux ) ou connues (désherbage thermique, pâturage danimaux dans les vergers, solarisation, occultation). Des focus sont également réalisés sur la robotique et sur la lutte biologique (notamment sur des bioherbicides à base de champignons, de bactéries ou dinsectes). La gestion du stock grainier du sol, ainsi que les plantes exotiques envahissantes sont aussi abordées. Une bande dessinée reprend également lhistoire du désherbage. Par ailleurs, une étude sociologique vise à cerner la perception des plantes spontanées en milieu urbain.
Nouvelle-Aquitaine : Violine, une prune et une histoire
Guy DUBON, AuteurDans le Lot-et-Garonne, la coopérative Prayssica produit une nouvelle variété de prune nommée Violine. Cette dernière ressemble à une mirabelle violette, avec un fruit de petit calibre, légèrement allongé, et une chair très sucrée (entre 22 et 35° brix). Violine est issue de la variété Datil, une ancienne variété de la région déjà cultivée par les Romains du côté dAgen. Cette variété a été sauvegardée et relancée. Les premières plantations ont débuté il y a cinq ans. Actuellement, sept hectares de prunes Violine sont cultivés. Cent tonnes de prunes ont été produites pour leur première année de commercialisation, et Prayssica compte doubler les surfaces et les volumes dici trois ans. Prayssica a dailleurs fait le choix de produire Violine exclusivement en bio.
Les paillages biodégradables sétalent
Guy DUBON, AuteurLusage et loffre de paillages biodégradables se développent. Toutefois, cette alternative au paillage plastique ne représente quun pourcent du marché européen des films de paillage. Leur utilisation est nettement plus importante chez les producteurs bio. Une démonstration de quatre paillages biodégradables a eu lieu lors de lédition 2019 du salon Tech&Bio : deux à base dacide polylactique (PLA), un en papier et un autre en chanvre et en lin. Latelier de démonstration a été loccasion deffectuer un point sur leurs caractéristiques : facilité de pose, composition, prix, longévité Ils sont généralement annoncés pour des longévités de 3 à 6 mois, mais de nombreux facteurs peuvent influencer leur dégradation : le rayonnement UV, la température, le taux dhumidité, les contraintes mécaniques quils peuvent subir, la quantité doxygène du sol Il est donc préférable de se rapprocher des références acquises en station dexpérimentation ou de réaliser soi-même des essais. Dans le Sud-Est de la France, le programme Icap (piloté par lAprel) a dailleurs pour objectif deffectuer un inventaire et de caractériser les paillages biodégradables en cultures légumières. Un autre projet, conduit par le CPA (Comité des Plastiques en Agriculture), porte plus spécifiquement sur les films biodégradables en culture de melon.
Des petits pois chez soi
Guy DUBON, AuteurLes petits pois frais sont appréciés par les consommateurs pour leurs qualités gustatives. Ils sont récoltés manuellement et cultivés uniquement par quelques producteurs en périphérie de grandes villes (pour la vente directe) et par quelques spécialistes. Très peu de références techniques sont disponibles sur cette culture. La gamme de variétés disponibles permet toutefois déchelonner la présence des petits pois frais sur les marchés. Un des essais présentés dans cet article concerne la production biologique. Il a été mené en 2017, à la station expérimentale en maraîchage Bretagne sud (SEHBS). Il a comparé douze variétés de petits pois sous tunnel. Les résultats montrent dimportantes différences de rendement : de 800 g/m2 pour les variétés les moins productives à plus de 1 500 g/m2 pour les plus productives (Altesse, Exzellenz, Jumbo et Sommerwood). La variété Spring a été retenue pour sa précocité, son bon rendement, son étalement de production et ses qualités gustatives. Sommerwood présente des qualités similaires. Utillo est intéressante pour sa présentation de gousses et son goût, mais elle se situe dans la moyenne en matière de précocité et de rendement. Enfin, Progress 9 présente des gousses plus courtes, avec de bons rendements et est disponible en semences bio.
S'adapter au changement climatique
Adrien LASNIER, Auteur ; Guy DUBON, AuteurCertains impacts du changement climatique se font déjà ressentir sur les cultures : augmentation des températures, aléas climatiques intenses et fréquents, augmentation des ravageurs Selon le dernier rapport du Giec (Groupe intergouvernemental sur lévolution du climat), la dégradation des sols et le réchauffement climatique sont deux phénomènes liés : la croissance de lutilisation des terres aggrave le réchauffement climatique et ces sols stockent moins de CO2. Ce phénomène devrait menacer à terme la souveraineté alimentaire de régions entières. Le Giec préconise une refonte de nos systèmes alimentaires en consommant plus de produits végétaux et animaux durables. Toutefois, selon une étude de lAcadémie américaine des sciences (PNAS), les récoltes de légumes mondiales pourraient chuter de 30 % dici la fin du siècle. LAdeme (Agence de lenvironnement et de la maîtrise de lénergie) a publié, en septembre 2019, un guide méthodologique pour développer une stratégie dadaptation au changement climatique à léchelle dune filière agroalimentaire. Cette méthode est actuellement expérimentée sur les filières pommes en Pays-de-la-Loire, bovins viande en Bourgogne et maïs en Occitanie. En parallèle, un second article présente Oracle, lObservatoire régional sur lagriculture et le changement climatique de Nouvelle-Aquitaine.
Les techniques au champ
Adrien LASNIER, Auteur ; Guy DUBON, AuteurLe salon Tech&Bio a proposé près de 120 conférences et ateliers, dont une grande partie concernait larboriculture et le maraîchage bio. Quelques-unes des présentations sont détaillées dans cet article : une présentation de lutilisation de limagerie agronomique en verger (mesure de la biomasse, de la teneur en chlorophylle, de la teneur en eau, et adaptation des doses de bouillies en fonction de la densité du feuillage) ; une deuxième sur le pilotage de lirrigation des cultures légumières et les économies deau qui peuvent être engendrées ; une autre sur le projet Reppair qui vise à mesurer et à comprendre le devenir des produits phytosanitaires dans lair ; une conférence sur les solutions de réduction de la pénibilité du désherbage en maraîchage diversifié (plus particulièrement concernant le désherbage manuel) ; un atelier sur le paillage biodégradable ; une démonstration dopérations culturales par traction animale.
Bretagne : Des variétés pour la bio
Guy DUBON, AuteurDeux structures bretonnes, Vegenov et Terre dessais, sont partenaires du projet BRESOV (Breeding for Resilient, Efficient and Sustainable Organic Vegetable Production). Ce projet a été lancé en Sicile, en juin 2018, et a pour objectif de mettre à disposition des producteurs des variétés de tomates, de brocolis et de haricots verts adaptées à lagriculture biologique. BRESOV est coordonné par lUniversité de Catane et comprend 22 structures partenaires. Le groupe du projet utilisera des techniques modernes pour explorer les diversités génétiques naturelles des cultures concernées afin délargir les fonds génétiques des sélectionneurs. Il pourra également bénéficier des ressources génétiques de centres de recherche basés en Chine, en Corée du sud et en Tunisie.
Dossier : Le melon soigne sa protection
Véronique BARGAIN, Auteur ; Guy DUBON, AuteurEn agriculture conventionnelle, la protection du melon se base de plus en plus sur des méthodes alternatives. Ce dossier, composé de trois articles, en présente certaines. Le premier article est consacré aux solutions contre la bactériose : après avoir décrit les symptômes et le traitement le plus couramment utilisé (la bouillie bordelaise), larticle détaille des alternatives : modèle de prévision des risques bactériologiques, recherche de résistance variétale, recherche de produits de biocontrôle (peptides antimicrobiens). Le second article traite des méthodes à mettre en uvre durant linterculture contre les nématodes à galles : solarisation, couverts végétaux assainissants avec des modes daction variés (biofumigation, plantes pièges ou encore plantes de coupure). Le dernier article fait un point sur les produits de biocontrôle quil est possible dutiliser. En fin de dossier, un encart est réservé aux recherches variétales pour lutter contre la fusariose.
La framboise va à l'essentiel
Guy DUBON, AuteurEn Haute-Loire et en Ardèche, un groupe Dephy Ferme Framboise s'est constitué en 2017. Il réunit une dizaine de producteurs de framboises, en bio, en conventionnel ou en conversion. Accompagnés par Agri Bio Ardèche, ils échangent sur leurs pratiques de protection des cultures. Parmi les points abordés, sont cités dans cet article : - l'utilisation de préparations naturelles non préoccupantes (décoction de prêle et de tanaisie, purin d'ortie, macérat d'ail) ; - le piégeage massif de Drosophila suzukii ; - l'apport de BRF ou de laine de mouton sur le rang ; - la mise en place d'engrais verts dans l'entre-rang (luzerne-trèfle-avoine, phacélie-moutarde) ; - l'amélioration de la vie du sol (mesure du pH et du potentiel d'oxydo-réduction, étude du paramagnétisme du sol).
Autoconstruction, mode d'emploi
Adrien LASNIER, Auteur ; Guy DUBON, AuteurLautoconstruction permet aux agriculteurs dadapter leur matériel à leurs itinéraires techniques, déconomiser du temps, dêtre autonomes en termes dentretien et de réparation des machines, dinventer des outils. LAtelier Paysan, basé dans lIsère, a pour but daider les producteurs à être plus autonomes dans la fabrication et lentretien du matériel. Si l'autoconstruction présente de nombreux intérêts, la sécurité ne doit pas pour autant être négligée. Ainsi, les trois étapes de l'autocertification sont expliquées. Faire construire un matériel agricole sur mesure permet aussi de répondre à des besoins spécifiques, comme l'illustrent les témoignages de deux agriculteurs conventionnels, l'un producteur de choux et l'autre d'asperges.
Auxiliaires : Les mirides
Guy DUBON, AuteurLes mirides sont des auxiliaires très polyphages qui sattaquent à de nombreux ravageurs : aleurodes, acariens, pucerons, etc., des cultures fruitières et légumières. Cet article présente les punaises de la famille des mirides, et les proies attaquées. Ensuite, les moyens de préservation sont abordés : plantes hôtes (bandes fleuries, souci, inule, géranium robert), ainsi que la nécessité de mettre en place des zones de refuge hivernales (bandes de soucis). Attention néanmoins car, présente en trop grand nombre, la punaise miride Nesidiocoris tenuis peut sattaquer aux cultures et faire des dégâts. Le souci cependant nattire pas cette espèce de miride.
Carrefour récolte la tempête
Guy DUBON, AuteurAvec sa campagne « marché interdit », lenseigne Carrefour commercialise des légumes issus de semences paysannes non-inscrites au catalogue officiel, en partenariat avec deux groupements de producteurs bio bretons (APFLBB et Kaol Kozh). En saffichant défenseur de la biodiversité et en prônant un assouplissement de la loi, Carrefour fait réagir lensemble de la filière, des obtenteurs aux consommateurs. Le GNIS dénonce la démarche, estimant que seules quelques variétés sur les 3200 variétés disponibles dans le catalogue officiel sont proposées par lenseigne ; et rappelle les protections apportées par linscription au catalogue, ainsi que le travail effectué par les conservatoires pour préserver des variétés anciennes. Les consommateurs dénoncent leffet « greenwashing publicitaire » et certains sinquiètent de la remise en cause du droit européen, avec le risque de passer du certificat d'obtention végétal à un système de brevets. Légumes de France récuse également cette campagne, qui va à lencontre des partenariats engagés.
Concombre : La greffe prend
Guy DUBON, AuteurLa greffe en concombre permet de prévenir des maladies du pied, difficiles à combattre en bio comme en agriculture conventionnelle. Cet article explique lintérêt de cette pratique, en se basant sur des essais réalisés par Terre dEssais et présentés par Hervé Floury. Ce dernier fait un point sur le greffage appliqué aux concombres, dans le cadre de son travail sur un programme expérimental en AB sous abris. Cette technique est coûteuse, mais elle permet, même dans des conditions favorables aux plants francs, dobtenir de meilleurs rendements, compensant le coût dachat supérieur. Différentes techniques de greffage sont comparées entre elles et avec les plants francs, y compris économiquement : greffé une tête, greffé deux têtes en pépinière et greffé une tête conduit sur deux tiges.
Dossier : Une vie active en sous-sol
Maude LE CORRE, Auteur ; Adrien LASNIER, Auteur ; Guy DUBON, AuteurSans les millions d'animaux et milliards de bactéries et champignons présents dans nos sols, la production végétale agricole serait impossible. Malgré son importance, ce monde sous-terrain est encore mal connu. Toutefois, les méthodes d'observation se développent, de même que l'évaluation de l'impact des pratiques agricoles. Le projet Casdar AgrInnov, par exemple, a identifié des indicateurs de la vie biologique des sols, permettant ainsi d'aller au-delà de l'analyse physico-chimique classiquement utilisée par les conseillers et agriculteurs. Dans ce dossier, les différents organismes du sol sont décrits, notamment selon leur fonction : fragmenteurs de la matière organique, décomposeurs de la matière organique, ingénieurs chimiques, microrégulateurs biologiques, et ingénieurs physiques ou bioturbateurs. Des méthodes d'évaluation et d'observation de la macrofaune sont présentées : extraction de vers de terre à la moutarde pour pouvoir les compter sans les tuer, piégeage des carabes avec des planches à invertébrés ou des pièges barber, comptage des micro-arthropodes (collemboles, acariens) en chauffant un échantillon de terre. Du côté des pratiques agricoles, l'utilisation de bois raméal fragmenté (BRF), évaluée depuis 2007 sur cultures légumières biologiques à la Station expérimentale de Bretagne Sud (SEHBS), semblerait avoir des arrière-effets intéressants malgré des résultats décevants lors des premières années d'utilisation. D'autres essais, sur la station du Ctifl de Balandran, se sont intéressés à la gestion de l'enherbement sur le rang en verger : désherbage mécanique, paillage... ; en agricultures biologique et conventionnelle. En AB, le désherbage mécanique a montré des impacts néfastes sur les populations de vers de terre, collemboles et mycorhizes, contrairement au paillage organique qui a eu des effets positifs.
La lutte contre la fusariose à l'essai
Guy DUBON, AuteurLa fusariose de la salade est causée par un champignon originaire du Japon. La maladie s'est disséminée en Europe et a été détectée pour la première fois en France en 2015. Aujourd'hui, elle est présente dans différentes zones de production. Dès 2016, la Chambre d'Agriculture des Alpes-Maritimes et l'Aprel ont débuté des expérimentations de lutte contre la fusariose de la salade, selon trois modalités. Un premier essai de solarisation avant plantation s'est montré plutôt concluant. Après 38 jours (de juillet à mi-août) sous un paillage plastique transparent, 95 % des plants des deux variétés testées mis en place à la suite étaient commercialisables, témoigne Corinne Pons, de la Chambre d'Agriculture des Alpes-Maritimes. Le second essai a évalué l'efficacité de l'incorporation d'un charbon actif issu de la pyrolyse d'essence de bois dur, dans l'objectif de diminuer la pression de l'inoculum. Une différence significative de mortalité des plants a été observée, mais cette technique n'affecte pas la pression de l'inoculum. Le troisième essai a consisté en un screening de 22 variétés sur différentes typologies (batavia, romaine, feuille de chêne et laitue beurre). Il a permis d'identifier des variétés tolérantes. Dans un encadré, Elie Dunand, consultant dans la production et la filière maraîchère, préconise, contre la fusariose, un modèle de prévention du risque en évitant les tassements de sol.
Melon : Une approche agronomique contre la fusariose
Guy DUBON, AuteurLes risques de fusariose pourraient être limités par une approche agronomique. Plusieurs études, menées par le Ctifl dans le cadre du projet Vasculeg, ont permis de mettre en avant les points suivants pour limiter la fusariose, tout en favorisant la vie du sol : Incorporation dengrais vert en inter-culture, avec présence fréquente de vesce et radis fourrager, réduction du retournement du sol en le remplaçant par une fissuration de celui-ci. Ces études ont aussi montré que plus le taux de matière organique du sol est élevé, moins il y a de risque de fusariose. La pratique dAnthony Dolesi, producteur de melons et de pastèques à Biguglia, près de Bastia, est présentée : incorporation dun engrais vert entre deux cultures de melon ou pastèque, limitation du travail du sol...
Plus bio que jamais
Guy DUBON, AuteurLe nouveau règlement européen relatif à l'agriculture biologique doit entrer en vigueur en janvier 2021. Il a fait l'objet de nombreuses négociations entre 2015 et 2018. Malgré quelques avancées importantes, certains points font encore débat. Un collectif européen milite notamment pour une plus forte distinction entre produits importés conformes à la réglementation et produits importés équivalents, qui permettent de rejoindre les objectifs de la réglementation européenne, mais avec des moyens différents. Par ailleurs, en France, la Fnab souhaiterait voir se mettre en place une labellisation nationale complémentaire à la labellisation européenne, afin de mieux valoriser les démarches de progrès et de relocalisation de la production agricole biologique.
Recherche producteurs presque désespérément
Guy DUBON, AuteurEn arboriculture et maraîchage, l'essor de nouveaux marchés agriculture biologique, produits locaux, produits transformés ou nouvelles productions comme le kiwi ou les noisettes nécessite l'engagement de nouveaux producteurs. Dans ce contexte, des démarches initiées par différents acteurs des filières (transformateurs, collectivités ) voient le jour. Consistant notamment à la mise en place d'accompagnement technique, financier, ou au développement d'outils de structuration de filière, certaines d'entre elles sont présentées dans cet article.
Tech&Bio : La bio s'équipe
Guy DUBON, AuteurComme lors des éditions précédentes, la sixième édition du salon Tech&Bio, organisée en septembre 2017, a été l'occasion pour les visiteurs de découvrir de nombreux matériels, parmi lesquels trois innovations ont été récompensées par le public dans le cadre du concours Technovations. Huit innovations, adaptées à l'arboriculture et/ou au maraîchage, sont présentées dans cet article : - paillage biodégradable ; - effaroucheurs acoustiques ; - aspirateur à graines ; - rouleau pinceur ; - tracteur électrique ; - contrôleur d'irrigation; - récolteuse de haricots ; - système de désherbage par disques.
Tomate : Comment améliorer le rendement précoce
Guy DUBON, AuteurLa précocité de la date de récolte est un élément important pour les maraîchers en circuits-courts. Afin de mettre en évidence les techniques culturales les plus adaptées pour avancer les dates de premières récoltes de tomates, le Serail en a testé différentes. Les résultats de ces tests sont présentés dans cet article. Les techniques testées sont lutilisation de plants « âgés », le choix de variétés précoces, la mise en place dun écran thermique ou dun film de forçage, la plantation précoce des plants. Dans un encart, Nadine Treuvey, de la Serail, explique limportance du tuteurage. Luc Veyron, maraîcher à Saint Etienne de Saint Geoirs, dans lIsère, et Le GAEC de Val Noir dans la ceinture périurbaine de Lyon, présentent leurs avis sur lamélioration de la précocité et les techniques mises en place.
Vers un non travail du sol
Guy DUBON, AuteurLa journée portes ouvertes du centre Ctifl de Balandran, dans le Gard, fut l'occasion de montrer le développement de moyens de lutte bio et la prise en compte de l'agronomie en cultures légumières. Marie Torres, ingénieure en charge du programme melon, y a présenté un essai d'implantation de culture de melon avec un travail du sol simplifié au maximum. L'essai consiste en l'installation d'un engrais vert (ici vesce velue et blé), en automne, sur une butte, qui est détruit au printemps par couchage au rouleau Faca ou par broyage, puis qui est suivi d'une occultation par film plastique. Ainsi, le sol n'est pas travaillé durant cinq à six mois avant la plantation. Cette démarche est motivée, d'une part, par l'obligation de couverture maximale du sol en hiver dans les zones vulnérables Nitrates et, d'autre part, par la lutte contre la fusariose. Un essai identique sur courgette a été mené, avec un mélange de vesce d'hiver et d'orge en engrais vert. Les conclusions partielles de l'essai sur melon sont présentées et pointent les problèmes de faisabilité rencontrés (blé difficile à coucher par roulage), ainsi que les phases-clés à maîtriser (mise en place du paillage, installation de l'irrigation).
« L'agronomie peut aider à la gestion des mauvaises herbes »
Guy DUBON, AuteurAlain Rodriguez, ingénieur Acta spécialisé en malherbologie et désherbage, explique, dans cet interview, comment l'agronomie peut aider à mieux gérer les adventices. Pour bien identifier les leviers à mobiliser, il convient avant tout de comprendre le fonctionnement des adventices, et plus particulièrement de leurs mécanismes de conservation dans le sol et de levée : types et durées de dormance, impacts directs et indirects sur les cultures, quantité et fonctionnement du stock de graines, etc. Selon l'expert, la combinaison labour-rotation constitue le pilier agronomique de la lutte contre les adventices. Il peut être associé avec d'autres techniques, comme le déstockage et/ou le faux-semis.
Auxiliaires : servez-vous !
Guy DUBON, AuteurL'article s'intéresse à la collecte d'insectes d'auxiliaires (larves et adultes de coccinelles, larves de chrysopes et de syrphes) dans des "réservoirs" prévus à cet effet. Lors d'un essai mené par la Sérail (Station dExpérimentation Rhône-Alpes Information Légumes), différentes méthodes et techniques de prélèvement ont été testées (battage des plants contre les parois internes d'un seau, aspiration), dans plusieurs tunnels de production, sur deux supports (blettes et orties) et à différentes périodes. Les avantages et inconvénients des différentes techniques sont présentés. Après les collectes, un tri des auxiliaires doit être effectué, par exemple avec la méthode des tamis, qui est expliquée. Au cours de cet essai, des Orius sp. ont également pu être capturés, grâce au passage d'un filet fauchoir sur des orties.
Et en bio ?
Guy DUBON, AuteurPhilippe Larrère est directeur de production du groupe Larrère. Ce site de production compte notamment 700 ha en bio, dont une partie dédiée à la production de carottes. Pour cette culture, le désherbage est une problématique forte. Si des techniques existent, comme le faux-semis, le désherbage thermique, le binage et le désherbage manuel, appliquées par le groupe Larrère, elles peuvent être délicates à mettre en uvre et relativement coûteuses.
Dossier : Les champignons sortent du bois
Véronique BARGAIN, Auteur ; Guy DUBON, Auteur ; Alain KERBIRIOU, Auteur ; ET AL., AuteurCertains champignons sont cultivés depuis des millénaires. Leur valeur gustative et leur intérêt culinaire attirent de plus en plus de consommateurs. Dans ce dossier, 5 champignons sont présentés sous langle des contraintes de production, des acteurs de la filière, du marché et de ses perspectives de développement : - Une production rationalisée : Champignon de Paris (la société bretonne Légulice veut développer la production et la consommation de champignons. Elle a rationalisé la production pour offrir un champignon de qualité, produit sans pesticides, et pour le valoriser au mieux) ; - En voie de développement : Shii-také (la culture du Shii-také ou Lentin est maîtrisée en France depuis de nombreuses années, notamment en Bretagne. Elle attend lintérêt des consommateurs qui semble progressivement émerger) ; - Une diversification de niche : Pleurote (en complément du Lentin, le Caté (station expérimentale bretonne) expérimente la production dautres espèces de champignons, comme les pleurotes, aussi réalisée sur les substrats pasteurisés pour développer une gamme despèces fongiques et étoffer loffre existante) ; - La morille pousse sous tunnel ; - La clé est dans le sol : Truffe (à linitiative de lassociation des trufficulteurs de lAude (ATA), une démonstration de matériels de travail du sol a réuni pas moins dune cinquantaine de trufficulteurs languedociens à Les Cassès dans lAude.)
Des tomates avec ou sans chauffage
Guy DUBON, AuteurEn Bretagne, la station expérimentale Terre d'essais-Secl (22) cherche à améliorer la précocité des cultures de tomates cultivées en bio sans faire appel, ou le moins possible, au chauffage. Même si les moyens restent assez limités et leur efficacité souvent aléatoire, il est possible de recourir, par exemple, au paillage translucide, d'opérer une taille dite "antibiose" ou encore d'essayer d'augmenter l'effet de serre à l'intérieur de l'abri en améliorant la protection des plantes... Hervé Floury, expérimentateur à Terre d'essais, a listé ces moyens plus neutres pour avancer la date d'entrée en production des tomates et explique les différents protocoles mis en place pour assurer une protection thermique des plants, ainsi que les résultats agronomiques obtenus.
L'asperge peine sous les panneaux
Guy DUBON, AuteurL'asperge est potentiellement adaptée aux conditions de production sous serres photovoltaïques (avec un rayonnement restreint et une ombre portée importante voire totale en hiver). Deux producteurs, Thierry Vandame, producteur d'asperge blanche biologique dans les Landes et Franck Vila, producteur d'asperge verte en Pyrénées-Orientales témoignent. La qualité du produit est bonne, le confort de production et de récolte est apprécié, mais les rendements sont nettement inférieurs.
Dossier : Le biocontrôle décolle
Maude LE CORRE, Auteur ; Guy DUBON, Auteur ; Miguel LOPEZ-FERBER, Auteur ; ET AL., AuteurLes solutions de biocontrôle sont de plus en plus prisées des agriculteurs, aussi bien en agriculture biologique que conventionnelle. Elles consistent à recourir à des mécanismes naturels pour la protection des cultures. Quatre familles de produits de biocontrôle existent : les macro-organismes, les micro-organismes, les substances naturelles et les médiateurs chimiques. Ce dossier présente certains aspects réglementaires, les différentes catégories de produits en fonction de leur origine et les produits stimulants. David Cary, de l'association internationale des fabricants de produits de biocontrôle (IBMA), témoigne. Enfin, des exemples concrets sont présentés : - biocontrôle sur salades ; - coévolution du carpocapse et du virus de la granulose ; - les applications d'argile sur pêchers.
Engrais vert : l'outil multi-fonctions
Guy DUBON, Auteur ; Ludovic BZDRENGA, AuteurLa mise en place d'un engrais vert peut présenter divers avantages, notamment en fonction des espèces choisies : effet structurant pour le sol, protection mécanique du sol, production d'humus, activation de la vie biologique du sol, apport de matières organiques, mise à disposition d'éléments fertilisants pour les cultures suivantes, pouvoir étouffant sur les adventices, rupture du cycle des bioagresseurs... En maraîchage, des engrais verts peuvent être mis en place en été ou en hiver, en plein champ ou sous abris, comme le montrent les témoignages d'agriculteurs et les essais rapportés dans cet article. En arboriculture, un essai sur la station expérimentale de la Pugère a montré l'intérêt d'un engrais vert de sorgho du Soudan avant l'implantation d'un verger de pommiers.
La prolifération pose questions
Guy DUBON, AuteurLes causes de la "prolifération" de la carotte sont multiples. La mise en évidence de la présence de Candidatus Liberibacter solanacearum dans des psylles inféodés à la carotte, Trioza apicalis et Bactericera trigonica, a relancé l'étude de ces organismes concernant leur rôle dans l'apparition de cette maladie. François Villeneuve (Ctifl) a décrit les symptômes de la prolifération de la carotte dans un article, paru en août 2014, où il précise toutefois qu'ils ne sont pas spécifiques : les premières feuilles peuvent se décolorer, se crisper, puis se dessécher, un jaunissement des feuilles avec décoloration des nervures des jeunes feuilles au centre du collet est possible, plus tard les bourgeons dormants situés au niveau de la couronne des carottes deviennent actifs et induisent de nouvelles pousses donnant un aspect de balai de sorcière. Les vecteurs des micro-organismes incriminés sont difficiles à observer. Le psylle Trioza apicalis a cependant fait l'objet d'études approfondies en Europe du Nord et en Europe centrale, où ses dégâts sont en recrudescence. L'article décrit les résultats des observations.
« Une vitrine vivante d'une agriculture innovante et en mouvement »
Guy DUBON, AuteurJacques Pior, co-organisateur du salon Tech & Bio, présente, dans cette interview, l'intérêt et la particularité de cet évènement. Si les techniques présentées permettent de répondre aux besoins de la production biologique, elles peuvent aussi s'appliquer en agriculture conventionnelle. Lors des dernières éditions, la moitié des agriculteurs ayant visité le salon étaient d'ailleurs en conventionnel. En 2015, un « club affaires » a été mis en place pour la première fois, facilitant les rencontres entre les producteurs et l'aval, ainsi qu'un pôle apiculture.
Les anciennes variétés au goût du jour
Guy DUBON, AuteurLes variétés anciennes de tomates ont la côte auprès des consommateurs, notamment pour ceux qui recherchent des produits biologiques. Afin de mieux évaluer les variétés anciennes adaptées à une production biologique, et de produire des références sur celles-ci, le Grab d'Avignon a conduit des essais de 2005 à 2013. Plus de 130 variétés, de types Cur de buf, Marmande, Albenga, Noire de Crimée, Cornue des Andes , ont été testées, sous abri ou en plein champ. Pour chacune, les rendements moyens (en 1er et 2nd choix), les calibres, les qualités gustatives, et autres caractéristiques, ont été évalués. Si certaines variétés sont intéressantes à tout point de vue, d'autres, plus difficiles à cultiver, ont néanmoins des qualités gustatives qui les rendent très attractives.
Les auxiliaires s'attaquent aux pucerons
Guy DUBON, AuteurL'utilité des auxiliaires sur artichaut a longtemps été ignorée, notamment contre les pucerons. Les chrysopes, les syrphes et les coccinelles sont pourtant bénéfiques. Il s'agit donc de favoriser la présence des colonies naturelles de ces prédateurs de pucerons noirs. L'utilité des bandes enherbées et de la végétation spontanée comme refuges à auxiliaires est attestée. L'article présente un tableau indiquant les périodes de présence des différents auxiliaires et celles des pucerons sur artichaut.
La pomme bio, mais pas que...
Guy DUBON, AuteurLa Chambre d'agriculture du Lot-et-Garonne et INVENIO, le Centre de recherche et d'expérimentation de la filière Fruits et Légumes d'Aquitaine, ont organisé, en octobre 2014, une « journée pomme », à l'attention d'arboriculteurs conventionnels et bio. Variétés et porte-greffes ont été au cur de l'information. En effet, le choix variétal en arboriculture est essentiel dans la stratégie technique et commerciale d'une exploitation. Les résistances aux pathogènes et l'adaptation au marché et à la transformation sont des facteurs de choix pour la pomme bio, deuxième fruit bio le plus consommé. En Aquitaine, la demande de pomme bio est également très forte pour la transformation. Pendant cette journée, Sandrine Codarin, du Ctifl, a présenté l'utilisation des porte-greffes de pommiers évoluant vers une diversification de leurs origines génétiques. De nouveaux critères concernant la résistance aux bio-agresseurs ou le comportement en situation de replantation et en zone non-irriguée sont aussi pris en compte dans les améliorations. Un projet porte-greffe en verger de pommiers bio, en cours de conception au Ctifl, a été exposé.