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Auteur Gaëlle GAUDIN |
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Regards croisés : Quel avenir pour la bio ?
Gaëlle GAUDIN, AuteurDans cet article, Henri Thépaut, président de Bio Cohérence, et Jacques Pior, responsable agriculture biologique de l'APCA, confrontent leur point de vue sur l'agriculture biologique : développement, réglementation, accompagnement par les Chambres d'Agriculture Pour le premier, le développement de la bio est indispensable, mais ne doit pas se faire sur le modèle intensif de l'agriculture conventionnelle. Ainsi, à travers la marque Bio Cohérence, il prône la prise en compte d'exigences environnementales, mais aussi économiques et sociales. Jacques Pior souligne que celle-ci s'appuie tout de même sur la base commune et obligatoire pour les 27 pays de l'UE qu'est le cahier des charges européen. Même si les deux protagonistes sont d'accord sur le fait que celui-ci a permis une harmonisation des pratiques, il fait débat, avec pour l'un l'ouverture à de possibles dérives, et pour l'autre, un niveau d'exigences rehaussé pour certains pays de l'UE.
Carburer à l'huile
Des adhérents d'une CUMA en Mayenne ont investi dans une presse mobile en 2002 et produisent ainsi leur propre carburant. Ainsi chaque agriculteur réserve 3 ou 4 ha de colza à cette filière courte. La mise en place de ce système a nécessité une utilisation transparente de l'huile pour être en règle avec la loi et une information sur le plan technique, notamment sur les précautions à prendre (rappelées ici) lors de la fabrication et de l'utilisation dans les moteurs. L'huile reste intéressante à produire tant que la TIPP et la TVA ne sont pas à payer.
Production intégrée : objectif marge !
Un exploitant près de Rouen pratique la production intégrée depuis dix ans, en réduisant ses interventions et en mettant en place un système et des itinéraires culturaux appropriés pour limiter les risques. Largement conforté par ses résultats, il réduit chaque année un peu plus ses intrants et obtient une grande régularité de rendements et de marges. La technique nécessite une rotation appropriée, un choix des variétés, une date de semis tardive et une densité réduite. Il suffit ensuite de surveiller ses parcelles et les prévisions météo.