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Auteur Frédéric RIPOCHE |
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Retour du Space : Où en sont les filières bio aujourdhui ?
Frédéric RIPOCHE, AuteurComment avancer dans un contexte inflationniste et de moindre consommation ? La conférence, animée par Initiative Bio Bretagne (IBB), lors de lédition 2022 du Space, a donné la parole à des acteurs de la bio implantés dans lOuest. Cet article reprend quelques extraits, notamment dacteurs de la filière laitière biologique. David Duguéperoux, éleveur laitier bio en Ille-et-Vilaine et administrateur dIBB, le concède : la filière bio est confrontée à de grosses perturbations. Les éleveurs qui ont développé un fort lien au sol sont cependant moins impactés par linflation que les éleveurs qui sont obligés daffourager leurs animaux ou dacheter des aliments. Lentreprise bretonne Olga (ex-Triballat) admet que, malgré lespoir de trouver un marché pour la matière protéique du lait bio, celui-ci ne décolle pas : le fromage bio ne se développe pas et la poudre de lait reste un marché dexport. Lentreprise déclasse donc du lait en conventionnel, même si la collecte est un peu plus lissée sur lannée grâce à un plus grand nombre de vêlages à lautomne. Du côté de la coopérative Terrena, les conversions sont à larrêt. Entre 25 et 30 % du lait est déclassé en conventionnel. Pour Loïc Guines, éleveur laitier bio, président de la Chambre dagriculture dIlle-et-Vilaine et de lAgence Bio, il est important de communiquer sur les bienfaits de lagriculture biologique. La campagne Bio Réflexe a dailleurs été une première réussite. Selon lui, il faut aussi continuer de développer la bio dans la restauration hors domicile (RHD).
Soja bio : Une graine très recherchée
Frédéric RIPOCHE, AuteurProtéagineux bio encore très recherché, malgré l'émergence d'alternatives, le soja reste une matière première particulièrement importante sur le marché bio, et ce, d'autant plus depuis l'obligation d'alimentation 100 % bio pour les monogastriques au 1er janvier 2022. Si les volumes produits en France augmentent (estimation de +10 000 tonnes entre 2019-2020 et 2020-2021), il en est de même pour la demande, et les prix suivent donc la même tendance. Ces derniers ont atteint le niveau record de 800-850 /tonne fin 2021. Dans cet article, Stéphane Vanrenterghem, membre du groupe expert grains de la Coopération Agricole et directeur d'Agribio Union, apporte son éclairage.
Valorisation des bovins allaitants : « Maximiser le taux de finition » ; Valorisation des bovins allaitants - Témoignage : Mâles et femelles finis en bio
Frédéric RIPOCHE, AuteurRépondre aux demandes du marché, en produisant des animaux finis valorisant au mieux lherbe et en limitant la consommation de concentrés, est un point-clé en élevage bovin allaitant biologique. Les travaux conduits depuis de nombreuses années sur la ferme expérimentale de Thorigné-dAnjou ont permis, notamment, de définir 2 itinéraires techniques permettant de produire, avec de bons résultats, des bovins finis en race limousine. Deux limites ont cependant été identifiées : des animaux avec des poids carcasse trop lourds et une consommation de concentrés, certes autoproduits, encore à réduire. Pour ce faire, la ferme expérimentale sest engagée, depuis 2019, dans de nouveaux essais centrés sur le croisement avec de lAngus en voie terminale pour gagner en précocité. Les premiers résultats sont intéressants, mais restent à finaliser et à compléter. Deux éleveurs de 180 mères limousines en AB, à cheval sur la Haute-Vienne et la Vienne, témoignent de leurs pratiques et de leurs choix pour finir tous leurs animaux, mâles et femelles, en valorisant lherbe au mieux. Exploitant 100 ha de prairies permanentes, 250 ha de prairies temporaires et plus de 40 hectares de méteil, ces producteurs visent lautonomie complète. Pour faire face aux aléas climatiques, ils cultivent aussi, depuis 4 ans, du sorgho fourrager et ont réduit la taille de leur troupeau de 20 mères. Avec deux périodes de vêlages, ils visent à produire des animaux âgés de 28 à 36 mois, bien finis, mais pas trop lourds, car plus faciles à vendre. Aujourdhui, face à lapplication du nouveau cahier des charges bio, ils réfléchissent à de nouvelles conduites de finition. Parmi les pistes envisagées : optimisation du pâturage tournant et du parcours à lherbe, ou encore mise en place de plateformes de distribution au champ avec des protections contre la pluie.
Vu au Space
Frédéric RIPOCHE, AuteurÀ l'occasion du Space, salon agricole dédié à l'élevage qui se tient chaque année à Rennes, de nombreuses entreprises viennent exposer leurs nouveautés. Certaines de ces nouveautés sont présentées dans cet article : - les additifs alimentaires à base d'extraits de plantes de la société Nor-Feed, et notamment la gamme à base d'agrumes qui a pour but de mieux valoriser les protéines de la ration par les monogastriques ; - le complexe de minéraux et d'oligo-éléments Z'Fix Slurry, conçu par Olmix, qui améliore la qualité biologique, physique et agronomique des lisiers ; - le produit Phyto Ax'cell, de Phytosynthèse, qui peut soutenir les animaux d'élevage lors des périodes où leur métabolisme est fortement sollicité (ponte, mise-bas, stress thermique...) ; - la préparation bactérienne DéchaumActiv, de la société Via Végétale, qui améliore la fertilité des sols en optimisant la dégradation des résidus de cultures et la libération des éléments nutritifs ; - le bloc à lécher SodiRespi, destiné aux bovins et aux équins, un complément riche en minéraux et en oligo-éléments qui permet, par ailleurs, d'optimiser le confort respiratoire des animaux. Pour finir, Moulin Marion présente sa nouvelle filière de trituration de soja bio en France. À terme, le meunier et fabricant d'aliments pour le bétail aimerait proposer des produits 100 % français.
8e Salon Tech&Bio : Le plein en références techniques et économiques ; Pôle Élevage : Des repères dans toutes les filières ; Création de filières agroalimentaires : « Un long fleuve pas si tranquille »
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Frédéric RIPOCHE, Auteur ; Jean-Martial POUPEAU, AuteurCes trois articles effectuent un retour sur la 8ème édition du salon Tech&Bio, qui sest tenue du 21 au 23 septembre 2021, sur le Lycée agricole du Valentin, à Bourg-lès-Valence (Drôme). Cette édition a regroupé 18 000 visiteurs. Le premier article revient sur ce rendez-vous incontournable qui permet de faire le plein en références techniques et économiques, et de voir les dernières innovations. Au total, 375 exposants de lamont et de laval étaient présents, une centaine de démonstrations de matériels innovants ont été organisées, ainsi que de nombreuses conférences, dont certaines ont été prises dassaut. Le fil vert de cette édition a été le Village du Biocontrôle (nouveauté 2021), qui a réuni plus de 16 entreprises. Le second article est consacré au Pôle Élevage. Divers ateliers et conférences ont abordé les principales préoccupations des éleveurs bio. Cet article revient plus précisément sur les conférences consacrées à lautonomie alimentaire des élevages bio, lactualisation des références en ovins lait bio, ladéquation entre loffre et la demande pour la filière ovins viande bio (projet Casdar ReVABio), ainsi qu'au nouveau bâtiment délevage de la ferme du Lycée agricole du Valentin, qui illustre comment réduire les conséquences des évolutions climatiques sur un troupeau laitier. Pour finir, le dernier article regroupe les témoignages de trois opérateurs qui ont participé à la création de filières agroalimentaires bio issues en grandes cultures : la coopérative agricole Duransia (filière légumes secs), le transformateur Ekibio (filière blé dur) et le distributeur Carrefour (filières blé dur et blé tendre).
Accès à lextérieur des veaux : Trouver les clés du grand air !
Frédéric RIPOCHE, AuteurAlors que le futur règlement européen sur la production biologique entrera en vigueur en janvier 2022, un groupe de travail sest constitué, à lInao, sur le sujet de laccès des veaux (lait et viande) à des aires dexercice extérieures. Or, le cahier des charges actuel précise bien que les jeunes animaux (veaux, chevreaux, agneaux) qui ont encore une alimentation lactée doivent pouvoir accéder à des aires dexercice extérieures dès que les conditions climatiques le permettent. Lobjet de ce groupe de travail est de clarifier les règles, en tenant compte de la cohérence des systèmes, du bien-être des animaux, mais aussi de la charge de travail des éleveurs. Les questions débattues portent sur la définition des aires dexercice, lâge pour y accéder ou encore lâge dobligation du pâturage. En attendant que les règles soient clarifiées, lInao a communiqué auprès des organismes certificateurs pour quil ny ait pas de déclassement des animaux. Des décisions devraient être prises dici lété. Dans tous les cas, la FNAB plaide pour une mise en conformité qui puisse se faire sur le long terme, par exemple 5 ans, et qui soit financée, pourquoi pas notamment par le volet agricole du plan de relance de lÉtat. En attendant, des éleveurs mettent en place des solutions, comme en Normandie où des éleveurs laitiers ont installé, par exemple, des igloos avec courettes sur aire bétonnée, un bâtiment avec auvent attenant à une aire dexercice, des parcs à veaux sur prairies, ou démarré lélevage des veaux avec des vaches nourrices.
Dérobées estivales à la Ferme expérimentale des Bordes : Des espèces en test contre la sécheresse
Frédéric RIPOCHE, AuteurDes essais ont été mis en place à la Ferme expérimentale des Bordes, dans l'Indre, depuis 2019, pour tester une douzaine despèces fourragères en dérobées estivales, afin de renforcer lautonomie alimentaire en bovins allaitants dans un contexte de changement climatique. Les capacités de production entre juin et septembre et les valeurs alimentaires ont été mesurées. L'appétence des différentes espèces a été évaluée. En 2019, année très chaude et très sèche, les productions ont été faibles. Le sorgho et le millet perlé ont donné les meilleurs résultats. 2020 a été plus favorable : le blé égyptien, le maïs, le sorgho, le millet perlé, le moha et le teff grass sont ressortis.
Dossier : Poulettes et pondeuses : Avancer sans se faire plumer
Frédéric RIPOCHE, AuteurLe 1er janvier 2022 verra lentrée en vigueur de lalimentation 100 % bio des poules pondeuses et de lélevage plein air des poulettes (au moins un tiers de leur vie), le tout en lien avec le nouveau règlement bio européen. Dimportants changements qui, même « si on en parle depuis longtemps », posent des questions liées aux défis techniques et aux surcoûts que cela engendre (+12% a minima pour une poulette et +14 % pour les ufs, soit + 2.30/100 ufs boîtables, selon une étude de septembre 2020 de lItavi). Or, ces changements interviennent dans un contexte difficile de hausse des coûts et de baisse nette des ventes. Comment répercuter ces surcoûts, alors que le prix de luf bio est plutôt à la baisse et que lon voit augmenter les cas de déclassements ? A partir de témoignages dexperts, de responsables de filières, dagriculteurs, de coopératives ou encore de fabricants daliments, ce dossier dresse un état des lieux des enjeux en cours pour ces filières et pour leur avenir. Il revient aussi sur les points-clés du nouveau règlement bio européen. Ce dossier illustre la diversité des actions ou des solutions mises en uvre, avec des exemples en filières longues ou plus locales, ou encore en matière de fabrication daliments. Cette situation questionne la filière et ses stratégies, dans un contexte de forte concurrence. Un des experts interviewés conclut : « Lensemble des opérateurs, éleveurs, couvoirs, fabricants, centres de conditionnement et distribution doivent accepter les investissements nécessaires à la bonne stabilité de la filière ».
Etude en bovins viande bio : Trop d'animaux ne sont pas valorisés en bio
Frédéric RIPOCHE, AuteurEn élevage de bovins biologiques, la valorisation des animaux en bio, et notamment des mâles, reste un gros challenge. Si le cheptel bio ne cesse de croître, aussi bien dans les élevages laitiers qu'allaitants, 142 000 bovins sortiraient des circuits bio, contre 129 000 abattus et valorisés dans la filière. Eva Groshens, de l'Institut de lÉlevage-Idele, a présenté des données issues de 96 % des élevages bio français, lors d'un webinaire Grand angle viande, organisé le 17 novembre 2020, permettant ainsi de mesurer l'ampleur du sujet. Plusieurs projets (BioViandes, Proverbial...) sattèlent actuellement à cette problématique, notamment pour explorer des voies pour mieux valoriser les mâles (croisement...).
Gestion des mammites en vaches laitières : "Des bonnes pratiques délevage pour moins traiter" ; Gestion des mammites : témoignage
Frédéric RIPOCHE, AuteurCatherine Roffet et Laurence Jouet, vétérinaires réalisant des suivis en élevages bio dans le Grand Ouest, donnent des éléments sur les mammites en bio : leurs spécificités, les signes à surveiller, les interventions possibles et les bonnes pratiques à mettre en place (alimentation, bonne hygiène de traite ), ainsi que les autres points de vigilance (bâtiment, litière, réglage de la machine à traire ). Le GAEC de Rublé (100 vaches laitières, en Loire-Atlantique) témoigne sur ses pratiques. Le relevé mensuel du suivi cellulaire est un outil très important pour lui. Une grande vigilance simpose en salle de traite (hygiène, contrôle des premiers jets, massage avec des huiles essentielles si besoin). Des réflexions sont en cours sur le bâtiment. Sont aussi présentés les panses-bêtes du projet Otoveil, ainsi qu'un tableau sur les différents traitements possibles dune mammite aiguë, selon ses phases.
Grandes cultures : Zoom sur le matériel ; Autres nouveautés
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Frédéric RIPOCHE, AuteurSuite à lannulation de nombreux salons professionnels en raison de la crise sanitaire Covid-19, la revue Biofil a proposé à des fabricants et distributeurs de matériels dédiés aux grandes cultures de présenter leurs nouveautés. Les matériels et équipements suivants sont décrits : 1 le mulcheur à stelles Stellair dActisol ; 2 des équipements pour pouvoir déchaumer, fissurer et scalper avec un déchaumeur lourd, développés par Adi Carbures ; 3 les semoirs monograines Ozdoken dAgripartner ; 4 le vibro-scalpeur Bio Eurocult dAgrosoil ; 5 la herse étrille Vario VS dAPV ; 6 la ligne de nettoyage des grains bio et semences de Bühler ; 7 la houe rotative Rotanet Control de Carré ; 8 le décompacteur Helios de Grégoire Besson ; 9 la rampe de semis Taro SL dHorsch ; 10 la fraise rotative EL Biomulch de Kuhn ; 11 la herse peigne trois rangées de Kverneland ; 12 le combiné de semis avec trémie frontale de Pöttinger ; 13 les semoirs de semis direct à dents T-Sem de Simtech ; 14 la gamme de fraises rotatives « bio » de Stecomat ; 15 linterface de guidage de Terrateck. Quelques nouveautés destinées à dautres productions sont présentées : 1 le biostimulant Biosmart® dAgrauxine by Lesaffre pour homogénéiser la floraison des vignes ; 2 - le pulvérisateur à dos Pulsar 15 L Electric dHozelock ; 3 lantioxydant Paradigmox Green de Kemin pour éviter loxydation des aliments des animaux délevage.
HappyGrass : Tirer le meilleur parti de l'herbe ; Témoignages d'utilisateurs : Le numérique pour optimiser ses choix
Frédéric RIPOCHE, AuteurHappyGrass est une application numérique développée par sept structures partenaires - dont l'Institut de lÉlevage et le Conseil Élevage 25-90 - et qui fournit une gamme d'outils aux éleveurs de ruminants, principalement en bovins lait, pour les accompagner dans la gestion de leurs prairies. De la composition de ces dernières à la gestion du pâturage et/ou de la fauche, plusieurs modules sont disponibles sur smartphone ou sur ordinateur. Les nouveautés disponibles sont présentées dans cet article. Elles permettent notamment de prévoir les besoins de surfaces en herbe d'un troupeau, ou encore de recevoir des alertes en fonction des prévisions météorologiques. Trois éleveurs de vaches laitières bio, plus ou moins novices sur l'application HappyGrass, témoignent sur les usages qu'ils en font.
Monotraite en vaches laitières : "A tester sur de courtes périodes, et faire ses calculs" ; Marc Dumas, dans la Loire : Monotraite sur la fin de lactation ; Frédéric Chopin, en Ille-et-Vilaine : Réduire au maximum le temps de traite
Frédéric RIPOCHE, AuteurLa monotraite peut offrir des avantages : réduction de lastreinte, plus de temps libre, gestion des volumes produits. Cest une pratique encore rare, même si elle se développe. Diverses situations sont envisagables : la monotraite sur un jour (ex. le dimanche), sur une courte période (mais sur au moins sur 3 semaines), ou encore toute lannée, ce dernier cas concernant essentiellement des éleveurs bio, plutôt en système économe. La vache sadapte et, avec une bonne surveillance des taux cellulaires, qui augmentent systématiquement sur les 2 à 3 semaines qui suivent le début de la monotraite, cette pratique peut facilement être mise en place. Le choix est avant tout dordre organisationnel et économique : il existe toujours une baisse de la production (ex. entre 5 et 15% pour une monotraite ponctuelle de 3 à 10 semaines), qui n'est que partiellement compensée par laugmentation des taux du lait. Deux agriculteurs témoignent sur leurs pratiques. Marc Dumas, dans la Loire, avec des vêlages groupés dautomne, a mis en place la monotraite au printemps, à partir davril, en laissant alors les vaches au pré la nuit. Ainsi, le pic de lactation, avec traite biquotidienne, se fait en hiver, période où les prix du lait sont les plus élevés. En été, la baisse de production se fait à une période où, à la fois, les prix sont plus bas, la charge de travail à lextérieur plus élevée et la pousse de lherbe moins importante, avec les sécheresses de plus en plus fréquentes. Frédéric Chopin, en monotraite toute lannée, en Ille-et-Vilaine, a adopté cette pratique en 2016 à cause du poids de lastreinte. Ce changement a été rapide et sans incidence, notamment au niveau du revenu, grâce à un système très optimisé. Aujourdhui, il veut investir dans une nouvelle salle de traite pour réduire encore le temps de traite et, peut-être mettra-t-il un jour en uvre son projet de ne plus traire lhiver, grâce à des vêlages groupés de printemps.
Moulin du Poher, dans le Finistère : « La nouvelle réglementation aura des impacts très significatifs »
Frédéric RIPOCHE, AuteurLe fabricant daliments pour animaux Moulin du Poher (Provimi France), basé dans le Finistère, est engagé dans la bio depuis 1996. Actuellement, il produit 50 000 tonnes daliments bio par an. Il est engagé sur toutes les filières animales, bien que les trois quarts des aliments bio soient destinés aux poules pondeuses. Dans cet article, François Boucher, responsable aliments biologiques dans cette entreprise, et Sarah Poirot, chef de produit volaille chez Provimi France, évoquent les impacts de la suppression de la dérogation autorisant jusquà 5 % de protéines non bio dans les formules pour monogastriques. Ils expliquent plus particulièrement les incidences sur les aliments pour poulettes et pondeuses bio (déséquilibre dans les apports dacides aminés soufrés, augmentation des protéines, baisse des performances zootechniques ), ainsi que sur les évolutions dutilisation des matières premières (le maïs sera moins recherché que les céréales à paille). Ils évoquent également limpact dun autre changement dans la réglementation : la baisse de la part de cultures en C2 (cultures en deuxième année de conversion) de 30 à 25 % dans les aliments bio. Afin de se préparer à ces divers changements, Moulin du Poher réalise des essais longue durée avec des rations 100 % bio.
Normandie : « Transmettre ma ferme bio »
Frédéric RIPOCHE, AuteurBio en Normandie a mené une enquête, avec le soutien de lAgence de lEau Seine Normandie, afin deffectuer un état des lieux des fermes bio qui seront à transmettre dans les années à venir. En 2020, ont été identifiées 730 fermes biologiques normandes avec un agriculteur de plus de 55 ans. La majorité de ces exploitations sont en bovins lait ou viande. Parmi les agriculteurs bio normands de plus de 55 ans, seuls 35 % ont entamé une démarche de transmission, alors que cette dernière prend entre trois et neuf ans. Il est donc préférable de commencer à réfléchir assez tôt à cette question (dix ans avant), notamment pour penser les investissements en fonction de la transmission. Par ailleurs, les candidats à la reprise se font de plus en plus rares. Cest pourquoi, depuis lannée dernière, Bio en Normandie propose un panel dinformations et de services (individuels ou collectifs) pour favoriser la transmission : rubrique dédiée sur son site internet, newsletter trimestrielle, témoignages, petites annonces, formations sur trois jours pour les cédants sans repreneurs familiaux, groupes déchanges, diagnostics, visites de fermes, sensibilisation dans des centres de formation