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Auteur Frédéric RIPOCHE |
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Viande bio et crise sanitaire : des groupements témoignent
Frédéric RIPOCHE, AuteurLa crise sanitaire de 2020 a chamboulé le marché de la viande bio. Dans l’Ouest, Bretagne Viande Bio (BVB) et Porc Bio Atlantique ont vu leur marché progresser. BVB est très peu présente en restauration collective et n’a pas été affectée par la fermeture des cantines et des restaurants. De la mi-mars à la mi-mai, ses ventes en boucheries de détail ont progressé de 35 %, dont les trois-quarts en bœuf. La situation s’est stabilisée durant l’été. Porc Bio Atlantique (28 000 porcs bio/an), adossé au transformateur Bioporc, vend pour moitié en GMS et l'autre partie en magasins spécialisés. Sa production a bondi de 40 %, principalement en poitrine et jambon. Sa capacité en congélation l'a aidé à faire face à cette forte demande. Ils sont désormais revenus aux équilibres d’avant.
Vu à Innov-Agri ; Vu au Space ; Vu au Tech&Bio 2021
Gilles HARDY, Auteur ; Frédéric RIPOCHE, Auteur ; Frédérique ROSE, Auteur ; ET AL., AuteurCet article décrit plusieurs innovations (utilisables en bio) présentées lors de différents salons professionnels qui se tenus à l’automne 2021. Les cinq premières nouveautés ont été exposées à Innov-Agri et sont des matériels destinés aux grandes cultures : broyeur, fissurateur, déchaumeur et deux outils combinés. Les nouveautés suivantes ont été présentées au Space. Ce sont, soit des matériels d’élevage (refroidisseur de lait économe, application pour ventiler les bâtiments d’élevage, nid pour porcelets en maternité libre), soit des intrants (biostimulant pour les sols, asséchant bactérien, seau à lécher à l’ail, biostimulants pour monogastriques et ruminants, différents compléments alimentaires). Pour finir, les dernières nouveautés ont été observées au salon Tech&Bio. Il s’agit d’intrants, de matériels ou de prestations développés pour des cultures spécialisées (fongicide contre le mildiou et les monilioses, brumisateur de serres, filet d’ombrage pour serres, convecteur à air chaud mobile pour lutter contre le gel, blanchiment de serre par drone, gamme de filets paragrêle/ombrage/anti-pluie pour la vigne, stimulateur de défense des plantes) ou de matériels destinés au désherbage mécanique en grandes cultures (bineuse, fraise rotative, faucheuse-andaineuse, écimeuse-préfaneuse, roto-étrille, rouleau, houe rotative).
Aliment des porcs : Formuler du 100 % bio et local
Frédéric RIPOCHE, AuteurFace au nouveau cahier des charges obligeant à nourrir les animaux en 100 % bio, trois éleveurs de porcs bio qui misent autant que possible sur du local témoignent de leurs pratiques. Philippe Betton, naisseur-engraisseur en plein air en Mayenne, est faffeur et prépare lui-même 5 rations grâce à un logiciel de formulation. Il intègre dans ces rations avant tout les ressources qu’il produit ou qu'il trouve localement. Il complète, selon les besoins, avec du soja (qu’il achète extrudé, même s’il en produit pour la vente). Ses truies gestantes et ses porcs en finition consomment aussi des fourrages de luzerne et de trèfle violet qu’il produit (en pâturage et sous forme déshydratée). Benoît Lion, post-sevreur et engraisseur en bâtiment dans l’Orne, intègre aussi des fourrages de luzerne dans ses rations. Il a simplifié son alimentation avec 2 formules (2ème âge et charcutier). Il est autonome pour moitié avec ses cultures, qu’il complète par des achats de triticale, de féverole et de maïs auprès d’une voisine. Il achète aussi du soja bio, autant que possible français, voire européen, qui constitue 20 % de la ration 2ème âge et seulement 9 % de la formule croissance. Olivier Héno, naisseur-engraisseur dans le Morbihan, produit lui aussi des mélanges céréales/protéagineux, mais utilise des formules d'aliments réalisées par son vendeur de minéraux. Sa ferme compte 50 ha consacrés à des mélanges céréales/protéagineux. L'éleveur alerte sur la question de la digestibilité de la féverole, qui réduit l’intérêt de son utilisation.
Bourgogne-Franche-Comté : Salon Tech&Bio Elevage : une première édition réussie !
Frédéric RIPOCHE, AuteurMalgré la crise sanitaire, l'édition du salon Tech&Bio Elevage a été un succès puisqu’elle a attiré près de 3 000 visiteurs. Ce salon régional s’est tenu les 9 et 10 septembre 2020, en Haute-Saône, sur la ferme d’Argirey (des informations sur cette ferme bio en polyculture-élevage sont apportées en fin d’article). Les 3 ha mis à disposition ont accueilli pas moins de 110 exposants, 150 intervenants et 43 structures. De nombreuses conférences, tables-rondes et démonstrations ont également été organisées, ainsi qu’un concours : le concours régional de l’Etable rentable. Ce dernier avait pour objectif de montrer au public que les élevages laitiers bio peuvent être très techniques et obtenir des résultats économiques intéressants. Quatre critères, évalués à travers plusieurs indicateurs, ont été retenus : la production laitière, la qualité du lait, la reproduction et l’autonomie de l’exploitation. Les éleveurs avaient d’ailleurs été consultés sur la pertinence des indicateurs choisis. C’est Laurent Dodane, un éleveur basé en Haute-Saône, qui a remporté ce concours.
Dossier : Alimentation 100 % bio des monogastriques : Un défi… avec encore des freins à lever
Frédéric RIPOCHE, AuteurPour les monogastriques bio, une alimentation 100 % bio sera bientôt la règle, à l’entrée en application du nouveau règlement européen, avec encore une dérogation jusqu’en 2025 pour les jeunes animaux. Les acteurs de ces filières se sont emparés de cette question depuis longtemps : les avancées sont nombreuses, certains ont même passé le cap du 100 % bio, mais les défis restent nombreux. Quid des performances ? Quels défis techniques ou organisations pour les fabricants ? Quelles sources de protéines et quelle origine géographique pour ces dernières ?... En s'appuyant sur des témoignages de responsables, de fabricants ou encore d’éleveurs, ce dossier fait le tour de la situation. Les solutions mises en place, ou en cours de test, sont diverses et elles apportent plus de cohérence face aux demandes sociétales. Il faut aussi tenir compte du défi d’un approvisionnement local, France tout au moins. Le 100 % bio fait bouger les lignes. Il sous-entend notamment une grande diversité de matières premières bio, en lien avec les assolements, au lieu du seul soja. Il amène aussi à repenser les logiques d’élevage, notamment en pondeuses : il ne faut peut-être pas chercher à faire comme « avant » et envisager des repères d’élevage différents (pic de ponte à des âges différents, par exemple, ou des souches de pondeuses plus rustiques), d’autant plus qu’il faudra tenir compte des nouvelles règles du futur cahier des charges en termes d’accès à l’extérieur et de parcours pour les monogastriques.
Dossier : A chacun sa méthanisation : De l'énergie et de l'engrais
Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Frédéric RIPOCHE, AuteurPour atteindre les 32 % d'énergies renouvelables fixés pour la France en 2030, plusieurs alternatives existent. La méthanisation en est une et elle se développe rapidement, y compris chez les agriculteurs bio : 7 à 8 % des 500 méthaniseurs français sont sur des fermes bio. A travers ce dossier, plusieurs d'entre eux témoignent, dont Francis Claudepierre, installé en lait bio en Meurthe-et-Moselle et président de l'Association des agriculteurs méthaniseurs de France. Plusieurs objectifs les motivent avec, en premier lieu, une recherche d'autonomie énergétique pour la ferme, voire pour le territoire, et la valorisation des effluents en limitant les émissions de méthane. Toutefois, des points de vigilance - ainsi que certaines critiques - persistent, notamment sur l'augmentation des prix et la concurrence sur les ressources de proximité, ou encore l'évolution de la réglementation.
Elevage en bref : ReVABio : des agneaux toute l’année ; Brebis : les aléas climatiques détériorent les résultats ; Bovins : Santé et bien-être des génisses sous nourrices ; 10 projets Casdar lauréats en 2020
Frédéric RIPOCHE, Auteur ; Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurCette double page, intitulée « Elevage en bref », est composée de quatre brèves portant chacune sur des projets de recherche-développement en élevage biologique. La première brève est consacrée au Casdar ReVABio – Régularité des ventes, clé de développement de l’agneau bio –, piloté par l’Idele et l’Itab (2020-2023). Ce projet a prévu d’analyser : 1- l’étalement de la production d’agneaux bio et son acceptabilité ; 2 - les complémentarités et concurrences des bassins de production ; 3 - les impacts des techniques de finition et d’étalement sur la qualité de la viande. La seconde brève apporte des informations sur une étude analysant l’impact du changement climatique sur les fermes spécialisées en ovins viande bio. Cette étude met en évidence le fait que les sécheresses diminuent les performances des fermes ovines en influençant négativement les ressources fourragères et le parasitisme (elle a été réalisée par le collectif BioRéférences et pilotée par le Pôle Bio Massif Central). La troisième brève est consacrée au programme Sebea – Savoirs d’éleveurs, bien-être animal et santé – qui est porté par l’Inrae de Mirecourt. Ce programme a pour objectif d’approfondir la question du parasitisme, ainsi que de la santé et du bien-être des jeunes génisses en élevage laitier. Il va, pour cela, croiser des expériences d’éleveurs et des apports scientifiques. Enfin, la dernière brève présente les dix programmes Casdar lauréats de l’appel à projets 2020 : Tropi’cow, Valorage, ErgoTraite, Proverbial, Cocorico, Métha-BioSol, PhosphoBio, Leveab, Simpa et Moca.
Elevage : Choisir l'alimentation lactée des jeunes caprins
Frédéric RIPOCHE, AuteurProblèmes sanitaires, coût, travail, nouvelle réglementation… autant de facteurs à prendre en compte pour choisir ses pratiques d’allaitement des chevreaux en élevage bio, entre lait maternel, de vache, en poudre, ou encore lait acidifié ou thermisé. En Auvergne-Rhône-Alpes, des travaux ont été conduits de 2016 à 2019 pour étudier plusieurs de ces pratiques, avec un premier résultat-clé : l’acidification du lait maternel n’apporte pas de solution miracle au niveau sanitaire. En effet, cette technique ne permet pas un assainissement pour les virus responsables du Caev et les mycoplasmes. Par contre, cela peut être une solution pour limiter les diarrhées et le travail de distribution, ce lait pouvant être donné en une fois, avec mise à disposition pendant 12h dans un multi-biberon à température ambiante. Pour le lait de vache, l’acidification peut le rendre plus digestible, mais il faut pouvoir s’approvisionner facilement et bien sûr en AB. La thermisation du lait maternel reste la meilleure solution pour le volet sanitaire mais le travail peut s’en trouver fortement augmenté, en particulier selon le matériel utilisé. Le taxi-cuve est un matériel intéressant mais coûteux. S'il est encore possible, en 2020, en élevage biologique, d'utiliser du lait en poudre conventionnel (pour raison sanitaire), la future législation vise au 100 % bio. Certes, il existe aujourd’hui des laits reconstitués bio, mais ils restent chers et la présence dans leur composition de certaines matières grasses végétales pose problème avec le nouveau cahier des charges. Autre pratique : le lait sous la mère mais avec des risques sanitaires. Il n’existe donc pas de solution idéale et les éleveurs, comme le montrent les témoignages repris dans ce document, ont des pratiques diversifiées selon leur système. Par ailleurs, leurs questionnements restent nombreux, en particulier face à la nouvelle législation.
Elevage - Des veaux sous nourrices
Frédéric RIPOCHE, AuteurL’élevage de génisses de renouvellement sous nourrices fait l’objet d’une recherche, depuis 2016, à la Ferme expérimentale de l’INRAE de Mirecourt, dans le cadre d’une expérimentation système en bio, conduite en herbivorie stricte. Les mises-bas sont regroupées au printemps, ce qui permet d’avoir assez d’animaux de même gabarit pour les adoptions. Après 24 h sous leur mère (pour le colostrum), 4 à 5 jours en nurserie en case collective, les veaux sont réunis à 3 avec une nourrice, une vache choisie pour des problèmes de cellules, de boiteries ou de reproduction, mais surtout avec un bon caractère maternel. Une fois adoptés, les veaux vont au pâturage avec leur nourrice et ne sont alors nourris qu’à l’herbe. Rentrées en bâtiment en novembre, les génisses sont sevrées à 7 ou 8 mois. L’étude montre que la période critique est la phase d’adoption. Cependant, les résultats sont là : bonne croissance des génisses, bonne acquisition du comportement alimentaire, meilleure immunité naturelle contre les strongles, pas de problème de santé particulier, bien-être animal respecté, travail simplifié, suppression de l’astreinte de distribution de lait. Prochaine étape : étudier cette pratique dans le cas de vêlages d’automne. Deux éleveurs bio, l’un en Meurthe-et-Moselle et l’autre en Bretagne, qui pratiquent l’élevage de génisses sous nourrices depuis respectivement 3 et 11 ans, font les mêmes retours sur les avantages de cette pratique et soulignent aussi l’importance de bien veiller à la phase d’adoption.
Filière lait bio : Touchée, mais plutôt épargnée
Frédéric RIPOCHE, Auteur ; Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurMalgré quelques complications logistiques durant la période Covid-19, la filière lait bio a su s’adapter et semble avoir été plutôt épargnée. Selon les prévisions, les prix devraient se maintenir grâce au soutien de certains opérateurs de la filière et à la régulation des volumes. Il faut rappeler que cette crise est survenue au printemps, c’est-à-dire en plein pic de production laitière. En avril et mai 2020, 100 millions de litres de lait ont été collectés. Le Cniel (interprofession) a alors préconisé de diminuer les volumes. Au final, le déclassement technique du lait bio en lait conventionnel n’a pas été beaucoup plus élevé que les autres printemps (le pic de production printanier entraîne souvent des difficultés logistiques qui conduisent à des déclassements vers le conventionnel). Sur le premier trimestre 2020, le prix moyen du lait bio était de 491 €/1000 L. Au second trimestre, le prix a baissé entre 60 et 90 €. Pour les mois à venir, les opérateurs annoncent plutôt une croissance continue, estimée à 1%. La France se démarque ainsi avec ses volumes et ses prix en hausse, alors que ceux des autres pays européens stagnent ou diminuent. Par ailleurs, la consommation de certains produits laitiers bio (lait liquide, beurre, crème) a été renforcée durant le confinement. En complément de cet article, un encart est consacré à l’interview de Théophile Jouve, directeur général de Biolait (principal collecteur de lait bio), qui explique comment cette coopérative a géré la crise Covid-19.
Fourrage pour zones séchantes : Teff grass : efficace sous conditions
Frédéric RIPOCHE, AuteurGraminée originaire d’Ethiopie, le Teff grass est en phase de pré-commercialisation depuis l’an dernier en France et les premiers tests sont encourageants. Son intérêt : sa capacité à s’adapter à des températures de l’ordre de 35 ° C et sa qualité nutritionnelle. L’important pour cette plante, cultivée sous nos latitudes en dérobée estivale, c’est le semis qui doit être fait sur un sol à minimum à 12°C, ressuyé et rappuyé. La première exploitation (coupe ou pâturage) ne doit pas être « trop courte » pour ne pas pénaliser la suite de la production. Ainsi, à ces conditions, cette graminée peut être une ressource intéressante, surtout dans un contexte de sécheresse, utilisable en foin, enrubannage, ensilage et pâturage, aussi bien pour des ovins que des bovins, comme l’illustrent 2 témoignages d’éleveurs, l’un en ovins dans l’Aveyron et l’autre en bovins lait dans le Cantal qui, après un premier essai l’an dernier, ont renouvelé l’expérience cette année.
Innov’Space 2020 : Des produits et matériels utilisables en élevage bio ; Vu au rendez-vous Tech&Bio Élevage
Frédéric RIPOCHE, AuteurCes deux articles décrivent des produits, équipements et matériels présentés lors du Space et du Rendez-vous Tech&Bio Elevage. Le premier décrit quelques-unes des 26 innovations primées lors du concours Innov’Space 2020 (sélection des innovations pouvant intéresser les éleveurs bio) : le racleur-convoyeur de fientes, de la société Ar-Tekh ; la base modulaire d’éviscération pour l’abattage de volailles, de Bayle ; le nouveau complément alimentaire qui renforce les animaux face aux contaminants, de Biodevas ; la conditionneuse à yaourts, desserts lactés et autres produits liquides ou pâteux, de Condinov ; le désinfectant à l’acide lactique destiné aux bâtiments et matériaux d’élevage, de Farmapro ; la case multifonction pour truie, d’I-Tek ; le bras mobile Balance Arm Sac conçu pour limiter la pénibilité de l’opération de traite, de SAC France ; le désinfectant bactéricide, virucide et fongicide, à l’acide formique et destiné aux élevages, de Theseo France. Le second article détaille des innovations présentées au Rendez-Vous Tech&Bio Élevage : le produit d’hygiène post-trempage pour vaches laitières Flora Boost, d’Actrade ; les mashs floconnés et autres extrudés bio, de CLNA ; l’additif agronomique toutes cultures (dont les prairies) Ferti Humi, de Fertinagro ; le logiciel Rumin’al développé par l’Inrae pour mieux régler les rations des ruminants ; les bâtiments avicoles déplaçables ou fixes, de Séré.
Nouveautés : Cultures ; Nouveautés : Élevage
Frédéric RIPOCHE, Auteur ; Marion COISNE, Auteur ; Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurCet article présente de nouveaux matériels et traitements utilisables en agriculture biologique. Cinq de ces nouveautés concernent les productions végétales et une est dédiée à l’élevage (vaches laitières) : 1 - Le constructeur Bionalan a optimisé et étendu sa gamme d’écimeuses ; 2 - La société Terrateck propose un nouveau modèle de porteur polyvalent 100 % électrique ; 3 - La start-up Pochon a intégré un guidage GPS indépendant sur son prototype de robot afin que ce dernier soit indépendant (robot d’aide à la récolte, au désherbage et au semis) ; 4 - La société Bayer a développé un insecticide à partir de matières actives d’origine végétale à large spectre (certifié AB par Ecocert) afin de lutter contre les insectes dans les stocks de denrées alimentaires ou contre les moustiques (dans ce cas, le produit est destiné aux collectivités) ; 5 - La société Biotest a développé Bluestim®, un osmorégulateur qui permet de lutter contre les nécroses apicales ; 6 - La société Solu’Nature (qui développe des solutions alternatives aux traitements phyto-pesticides et aux antibiotiques) a lancé Défi’Mam, un aliment complémentaire composé d’oligo-éléments et de plantes (phytothérapie) pour renforcer la santé de la mamelle.
Nouvelle usine de trituration : Oléosyn Bio vise 35 000 tonnes de graines
Frédéric RIPOCHE, AuteurA Thouars, dans les Deux-Sèvres, une nouvelle usine de trituration dédiée à la bio a démarré son activité, le 8 juin 2020, située sur une ancienne fabrique d’aliments Sanders. Elle est le fruit d’un projet, mené par la coopérative Terrena et le groupe Avril, dont l’objectif est de structurer et de développer la production de tourteaux et d’huiles bio origine France. Terrena a ainsi apporté son expertise en nutrition animale et Avril, son expertise sur les filières oléoprotéagineuses. Cette usine devrait écraser près de 35 000 tonnes de graines de soja, tournesol et colza d’ici 2023. Un système de contractualisation sur trois ans est mis en place entre tous les maillons de la chaîne : agriculteurs, collecteurs, fabricants d’aliments et huiliers. Ces contrats pluriannuels permettent de garantir des prix minimums. Terrena est le principal collecteur impliqué dans ce projet, mais d’autres coopératives du Sud-Ouest de la France vont également approvisionner cette usine (les importations sont minoritaires dans ce projet qui vise à développer la filière française).
Ortie, sésame, soja… riches en protéines : De nouvelles perspectives ?
Frédéric RIPOCHE, AuteurPour nourrir en 100 % bio les monogastriques, divers projets de recherche (Sécalibio, Secolbio et Valorage) sont menés pour définir les potentiels et des itinéraires de conduite de plantes identifiées comme intéressantes pour répondre aux besoins en protéines et en acides aminés : l’ortie, le sésame, le colza et le soja. Pour l’ortie, le premier défi est l’implantation. La meilleure solution trouvée est le repiquage de boutures d’apex d’ortie sauvage. A ce jour, les essais n’ont pas permis de caler d’itinéraires culturaux mais ont mis en avant les intérêts de cette plante : la possibilité de faire plusieurs fauches, sachant que la première présente la meilleure valeur alimentaire ; l’appétence du fourrage produit ; la biodiversité très complète observée sur des parcelles test. Pour le sésame, les essais réalisés (non poursuivis à ce jour) ont souligné la difficulté à cultiver cette plante, qui demande chaleur et eau. Le sésame serait peut-être à envisager plutôt à petite échelle, en maraîchage. Pour le soja, les essais menés, notamment dans le projet Sécalibio, ont porté sur des associations entre cette plante et la caméline, le trèfle ou encore le sarrasin pour limiter la concurrence avec les adventices. Des essais variétaux sont aussi en cours dans le Sud-Ouest de la France sur la question de la tolérance au stress hydrique. Le projet Secolbio, lancé en août 2020, vise à étudier trois thématiques pour sécuriser l’implantation du colza : densité de semis, fertilisation de printemps et association avec des plantes compagnes. Le projet Valorage (2021-2025) va prolonger certaines études, notamment pour étudier la place de certaines plantes dans les parcours ou/et dans les fourrages pour les monogastriques, comme l’ortie.