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Auteur Jean-Marie LUSSON |
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Hypersensibilité au gluten : Avantage aux produits paysans
Jean-Marie LUSSON, AuteurAlors que le marché des produits sans gluten explose et qu’une certaine confusion règne autour des produits pouvant être consommés ou non par des personnes hypersensibles au gluten, le projet de recherche « Gluten, mythe ou réalité ? » a cherché à répondre à la question suivante : certains produits artisanaux fabriqués à base de blé peuvent-ils être consommés par des personnes hypersensibles au gluten ? Lancé en 2015 et piloté par INRAe et le BioCivam de l’Aude, ce projet a réuni des agriculteurs, des acteurs des filières céréalières industrielles et artisanales, des techniciens, des chercheurs, des médecins, des centaines de consommateurs hypersensibles au gluten… Les recherches ont principalement porté sur deux produits : le pain et les pâtes. Ce projet a mis en évidence les variations de quantité et de qualité de gluten en fonction des processus de fabrication et des variétés. Les résultats montrent que les produits paysans contiennent une proportion plus importante de protéines facilement extractibles et affichent une meilleure digestibilité in vitro. Pour les pains, c’est l’utilisation du levain qui améliore le plus la digestibilité, suivie par la mouture sur meule de pierre, puis la fermentation longue à basse température. L’effet variétal est surtout marqué pour les pâtes, mais l’ancienneté de l’obtention de la variété n’est pas un facteur déterminant pour sa digestibilité.
« Et pour les veaux mâles, on fait quoi ?... »
Romain DIEULOT, Auteur ; David FALAISE, Auteur ; Jean-Marie LUSSON, AuteurEn bovin lait, les veaux, notamment les mâles, qui ne restent pas pour renouveler le troupeau laitier, sont généralement envoyés dans des filières industrielles conventionnelles afin d’y être engraissés. Pour de nombreux éleveurs, cela pose un souci de cohérence. À la ferme de la Pignerie, les éleveurs bio sont passés d’un système allaitant à un système laitier. Les associés ont alors fait le choix de garder une partie de leurs veaux qu’ils élèvent jusqu’à 2,5 mois et dont ils vendent la viande en direct. Différentes solutions sont adoptées par les éleveurs laitiers pour suivre le devenir de leurs veaux (production de veaux de lait, engraissement à l’herbe et production de bœufs...). D’autres solutions encore visent à diminuer le nombre de naissances de veaux en allongeant les périodes de lactation ou en utilisant des semences sexées, bien que cette dernière méthode ne diminue que le nombre de veaux mâles et non le nombre de veaux total.
Aléas climatiques : votre système est-il paré ?
Jean-Marie LUSSON, AuteurUne liste de leviers, utilisés par les éleveurs du réseau Civam, est présentée pour anticiper les aléas climatiques, notamment les sécheresses. Elle comprend : - faire attention à la gestion du pâturage (ne pas surpâturer) ; - réaliser l’essentiel des stocks au printemps (les éleveurs du réseau ne descendent pas sous les 2,3 tMS stockées/UGB) ; - adapter le niveau de chargement (une baisse générale est observée de 0,2 UGB/ha) ; - mettre en place des ressources fourragères à enracinement profond, pâturables et pérennes (luzerne, sainfoin, plantain…) ; - essayer des semis sous couvert de printemps.
Investir dans un boviduc et augmenter l’accessible
Jean-Marie LUSSON, AuteurCet article recueille trois témoignages d’éleveurs qui ont investi dans un boviduc. Bien que son coût soit élevé, ces éleveurs ne regrettent pas leur investissement. Régis Landais s’est installé en 1993 en Loire-Atlantique. Le siège de son exploitation était entouré d’un îlot de 56 ha coupé en deux par une route départementale (8 ha du côté du siège de l’exploitation et 48 ha de l’autre). Le boviduc était alors nécessaire pour maintenir son activité. Les démarches pour le construire ont pris deux ans pour un investissement de 29 000 € à l’époque (dont 8 000 € pris en charge par le Conseil Général et l’État). Il a ainsi gagné en sécurité, en confort et temps de travail. En 2017, Patrick et Fabienne Thomas, dans les Côtes d’Armor, étaient dans une situation similaire. Le boviduc leur a coûté 40 000 € HT (coût plus élevé que la moyenne de 30 – 35 000 €, car il a fallu aménager deux pentes de chaque côté du boviduc). Le projet a été éligible aux subventions régionales et il leur restait 29 500 € à charge. Ils expliquent le déroulement des différentes démarches nécessaires pour obtenir ces aides (aides variables voire inexistantes suivant les zones) et pour aboutir à la construction du boviduc. Gérard Grandin, éleveur bio dans l’Orne, a la volonté de réduire au maximum son temps de travail et ses charges. Il n’a pourtant pas hésité à investir 43 000 € (entièrement à sa charge) pour faire creuser un boviduc et ainsi passer de 30 à 37 ha accessibles à ses vaches laitières. Il a comparé ce coût à celui d’une autochargeuse amortie sur 10 ans : 4 500 €/an pour le boviduc contre 7500 €/an pour l’autochargeuse.
Pâturage tournant dynamique vs pâturage tournant simple : quelle plus-value ?
Jean-Marie LUSSON, AuteurLa Chambre régionale d’agriculture de Bretagne a comparé, sur la station expérimentale de Mauron, un pâturage tournant dynamique et un pâturage tournant simple, durant la saison d'herbe 2017, sur des génisses limousines (besoin fixé à 7,5 kg MS/génisse). Avec des hauteurs d’herbe d’entrée (12 cm) et de sortie (objectif 5 cm) similaires sur les deux lots, les résultats ne montrent pas de différences significatives sur les animaux. Le lot en pâturage classique et le lot en pâturage dynamique ont valorisé environ les mêmes quantités avec des GMQ plutôt proches (6750 kg MS/ha avec un GMQ de 910g/j en pâturage classique et 6620 kg de MS/ha pour un GMQ de 870g/j en pâturage dynamique). Plus d’informations sur https://opera-connaissances.chambres-agriculture.fr
Pâturer en 3D ?
Jean-Marie LUSSON, AuteurAvec le changement climatique, les périodes de sécheresse devraient s'accentuer, pénalisant la production estivale des prairies. Pour les éleveurs, il paraît donc nécessaire de trouver des fourrages complémentaires. Parmi les pistes possibles, l'Inra de Lusignan, dans la Vienne, s'intéresse aux ressources ligneuses : arbres, arbustes et lianes. Un système laitier agroforestier expérimental a été mis en place avec plusieurs objectifs : étudier différentes espèces ligneuses pâturables (valeur alimentaire, productivité), différentes organisations spatiales (arbres dans la parcelle, haies...) et types de protection vis-à-vis du troupeau, et plusieurs modes d'exploitation de ces ressources. Les premiers résultats, présentés dans cet article, montrent l'intérêt d'espèces ayant des valeurs nutritives proches de certaines espèces prairiales et donc étant potentiellement utilisables en élevage laitier. Ces résultats sont toutefois à prendre avec prudence et doivent être confirmés et complétés. Outre la production d'un fourrage complémentaire, un tel système peut aussi permettre d'offrir un microclimat favorable aux animaux, de mieux capter le rayonnement solaire et d'utiliser les ressources des horizons profonds du sol (eau, éléments minéraux).
Transitions vers des systèmes autonomes et économes en intrants avec élevages de bovins : freins, motivations, apprentissages
Jean-Marie LUSSON, Auteur ; Xavier COQUIL, AuteurComment faciliter les transitions vers l'autonomie en systèmes avec ruminants ? Pour tenter de répondre à cette question, le Projet PraiFacE a permis de lancer plusieurs séries d'entretiens notamment dans 42 exploitations non engagées dans une dynamique de changement, puis dans 50 ayant cheminé vers l’autonomie, mais aussi auprès de futurs éleveurs, techniciens et acteurs des politiques territoriales de l'eau. Leur analyse met au jour des freins (technicité de la conduite des systèmes herbagers, difficulté de sécurisation de l’offre fourragère...) et des motivations au changement (favoriser la santé animale par plus d’herbe dans le système, améliorer le travail...). Elle révèle aussi des difficultés (autonomie alimentaire...) et des facteurs facilitant la transition (groupes d’échanges de pratiques, contractualisation MAE...). Elle montre que les transitions naissent de l'effet conjugué de plusieurs facteurs tels que : une information donnant accès à une logique d'action impensable jusqu'alors, la prise de conscience d'un décalage entre ce que l'on pense et ce que l'on fait, l'apparition de difficultés pratiques ou économiques, ou l'obligation externe. La transition correspond à un changement de métier de l'agriculteur : une nouvelle cohérence pragmatique émerge entre ses pratiques agricoles, ses normes professionnelles, ses valeurs (façon dont il se positionne dans la société). Durant ce changement, il mobilise des outils-clefs pour transiter vers l’autonomie, comme la mise en place du pâturage tournant. L’agriculteur est toujours l’acteur principal de sa transition. Ce travail a conduit à repérer des outils qui font ressource pour lui dans son cheminement mais aussi à construire de nouvelles ressources en connexion avec les préoccupations captées sur le terrain lors des enquêtes.
Travailler pour vivre... et non vivre pour travailler
Jean-Marie LUSSON, AuteurAvant 2012, la ferme de la famille Grandin, située à Domfront (61), produisait lait de vache et taurillons, avec une ration à base de maïs. Lorsque Gérard, le fils, a repris l'exploitation, celle-ci a vu de nombreux changements s'opérer : arrêt du maïs et des taurillons, passage à un système tout herbe, croisement des Prim'Holstein avec d'autres races pour plus de rusticité, plantation de haies et bosquets, conversion à l'agriculture biologique... Les résultats escomptés, notamment d'un point de vue économique, sont au rendez-vous. Par ailleurs, l'éleveur bénéficie de diagnostics Dia'Terre®, dans le cadre du programme « Soutenir l'adaptation des exploitations agricoles aux enjeux énergétique et climatique », porté par le Parc naturel régional Normandie-Maine.
Huilerie Adour-Proteoïl : Rempart contre la monoculture
Jean-Marie LUSSON, AuteurMontée par l'ALPAD, la Fédération des CUMA Béarn Landes Pays Basque et leurs adhérents, l'huilerie Adour-Proteoïl a trituré, en 2015, environ 1400 tonnes de graines, soit deux fois plus que lors de sa mise en service en 2012. Les huiles produites, en bio et en conventionnel, sont commercialisées sous différentes marques pour la consommation humaine ; les tourteaux, quant à eux, sont proposés aux éleveurs locaux. Cette structure locale est une des réponses proposées par l'ALPAD pour « développer localement l'autonomie en protéines et proposer des alternatives à la monoculture de maïs ».
Valoriser toutes les ressources pour vivre au pays
Jean-Marie LUSSON, AuteurDans le Pays Basque, la pression foncière et les caractéristiques naturelles poussent les éleveurs à utiliser tous types de ressources pour nourrir leurs troupeaux : estives, sous-bois..., comme en témoignent Mirentxu et Jean-Marie Irigoin, éleveurs en agriculture biologique. Ils sont à la tête d'un troupeau de 160 brebis laitières, mises à l'estive de juillet à octobre, d'un troupeau de 11 vaches blondes d'Aquitaine et d'un troupeau de porcs charcutiers, élevés dans des coteaux boisés.
40 itinéraires vers des systèmes herbagers : comprendre les transitions pour mieux les accompagner
Jean-Marie LUSSON, Auteur ; Xavier COQUIL, Auteur ; Brigitte FRAPPAT, Auteur ; ET AL., AuteurComment faciliter les évolutions vers des systèmes plus pâturants et plus herbagers ? Telle était la question placée au cœur du Casdar PraiFacE. Après s'être penchés sur les logiques d'actions des éleveurs et futurs éleveurs « peu herbagers », les animateurs engagés dans ce projet ont interrogé des éleveurs ayant mis en place un système plus herbager, puis ont analysé comment s'est déroulée leur évolution. Un travail riche d'enseignements et de perspectives. L'enquête a permis d'analyser 40 situations singulières de transition vers un système plus herbager, réparties dans 5 régions et 3 systèmes de production : quelles ont été les motivations ?, les difficultés qui ont jalonné le parcours ?, les facteurs qui l'ont facilité ? Des tendances fortes se dessinent : la recherche d'un mieux-être au travail (suivie par les motivations sociétales), des difficultés dans l'acquisition de l'autonomie alimentaire visée et la maîtrise du système fourrager ; l'accompagnement de groupe est un atout qui permet d'apprendre mais aussi de se rassurer face à la pression sociale. Tout n'est pas facile, mais aucun des agriculteurs ne retournerait en arrière. Ce travail de recherche-action a également permis aux animateurs de percevoir comment rendre les systèmes herbagers plus compréhensibles et accessibles.
La convention-cadre Inra-Civam
Jean-Marie LUSSON, AuteurLa FNCivam et l'Inra ont signé une convention-cadre destinée à faciliter leurs collaborations, afin de mieux inscrire les systèmes agricoles et alimentaires dans un développement durable. Présentation des programmes communs de recherche et recherche-développement et des autres actions engagées.
PraiFacE en bref
Jean-Marie LUSSON, Auteur ; Xavier COQUIL, AuteurClôturé depuis peu, le projet PraiFacE, qui repose sur 130 entretiens auprès d'éleveurs herbagers, a abouti à l'élaboration d'un référentiel technico-économique par le Réseau agriculture durable (RAD). Il a permis de mettre en évidence des changements de paradigmes chez les éleveurs, comme, par exemple, le fait que la transition vers un système économe et autonome ne répond généralement pas à une volonté d'augmenter le revenu. La préoccupation majeure de ces éleveurs n'est souvent pas la gestion de l'herbe. Leurs attentes portent sur la simplification administrative, la gestion du temps de travail, le prix des concentrés ou encore l'aromathérapie. L'article résume les résultats de la thèse de Xavier Coquil sur la transition vers des systèmes d'élevages laitiers économes et autonomes, qui nécessite au moins un des quatre facteurs suivants : 1) Une information ou un exemple qui permet à l'éleveur d'envisager une solution nouvelle, par exemple la possibilité de ne pas faire le quota sans perdre de revenu ; 2) Faire face à un problème, par exemple de santé animale ou de trésorerie ; 3) Prendre conscience d'un décalage devenu insupportable entre les idées et les pratiques ; 4) Une obligation extérieure, par exemple pour les techniciens de l'Inra de Mirecourt.
Des prairies, du lait, du temps
Jean-Marie LUSSON, AuteurOlivier Izard élève des brunes des Alpes, en Aveyron, sur 32 hectares et produit 100 000 litres de lait bio par an. La gestion du temps de travail est au cœur de ses réflexions, et il montre qu'il est possible d'être éleveur laitier tout en consacrant une part importante de son temps à des activités extérieures à la ferme, par exemple l'engagement dans deux associations et vingt jours de congés annuels. L'éleveur y parvient en embauchant un vacher de remplacement et un étudiant pour les travaux d'été. L'équilibre économique est atteint grâce à une utilisation optimale des prairies en pâturage tournant, une faible intensité capitalistique (la quasi-totalité du matériel est en Cuma) et aussi grâce à l'ICHN (Indemnité compensatoire de handicap naturel).
Ressources pour une transition vers des systèmes de polyculture-élevage plus autonomes
Xavier COQUIL, Auteur ; Pascal BEGUIN, Auteur ; Jean-Marie LUSSON, Auteur ; ET AL., AuteurBien que les politiques publiques reconnaissent les vertus des systèmes de polyculture-élevage autonomes, leur développement reste confidentiel. L'analyse de la transition de 10 systèmes évoluant vers plus d'autonomie permet de formaliser les ressources mobilisées par les agriculteurs et les rend disponibles pour d'autres agriculteurs intéressés par un tel changement. Le passage d'une polyculture-élevage mobilisant des intrants à une polyculture-élevage plus autonome relève d'un changement profond de métier des agriculteurs, ici analysé tel que vécu et mis en œuvre par les agriculteurs eux-mêmes (9 exploitants laitiers adhérant au Réseau Agriculture Durable et le personnel de l'installation expérimentale INRA ASTER-Mirecourt). Par l'approche « instrumentale de l'activité », sont identifiées les ressources que les agriculteurs mobilisent afin de faire évoluer leurs façons de faire et de penser. Durant le changement de système, les agriculteurs sont les propres concepteurs de leur situation de travail : le choix des ressources mobilisées est conditionné par leur expérience.