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La bio, moins productive que l'agriculture conventionnelle ?
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Nicolas Supiot, paysan boulanger est président du Réseau Semences Paysannes. Loin de chercher à cultiver des variétés de céréales fixées et homogènes, il cultive, en mélange, dans chaque parcelle, une grande diversité de blés (variétés de pays). Cette stratégie permet de valoriser des terres aux conditions agronomiques difficiles en réduisant beaucoup les dépenses en énergie (absence de labour, absence d'élimination des adventices). De plus, ces blés ont d'excellentes qualités pour la panification artisanale.
Semences et souveraineté alimentaire
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Les huit articles de ce dossier démontrent que les semences sont un matériel vivant, donc évolutif. Multiplié par les paysans depuis la sédentarisation de l'homme au néolithique, la pratique de domestication végétale a aboutit à une extraordinaire diversité de plantes cultivées à travers le monde. Ce processus de sélection génétique s'est accéléré durant les dernières décennies avec l'apparition des hybrides F1 et de plantes mutantes dont les O.G.M.. Cette évolution répond d'abord aux intérêts financiers des sélectionneurs et des firmes semencières. Aujourd'hui les droits de la propriété intellectuelle sur les semences sont de plus en plus restrictifs et tentent de priver les paysans de leur droit inaliénable à ressemer leur récolte. Dans ce contexte, émerge les concepts de semence paysanne et de sélection participative. Nous avons tous besoin de variétés adaptées aux terroirs, et à un mode de transformation artisanal. Nous sommes tous sensibles aux qualités gustatives des produits alimentaires. Alors, rassemblons paysans et chercheurs afin de maintenir la diversité des plantes cultivées ainsi que les savoirs et pratiques locales qui leur sont liés.
