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Auteur Amélie LAVOISIER |
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Agroforesterie : Et au milieu poussent les blés
Claude Jollet, bientôt retraité, fait figure de pionnier dans le domaine de l'agroforesterie, avec 55 hectares de terres arables, plantés en noyers et merisiers voilà une trentaine d'années. Contraint de s'agrandir à moindre frais, il avait racheté des friches mais devait alors respecter les obligations de reboisement liées au défrichage, d'où l'idée de planter des lignes d'arbres, au milieu des cultures, distantes d'environ 14 m. Si les premières récoltes ont été très bonnes, le cap des vingt ans a été plus difficile à passer, les cultures commençant à manquer de lumière. L'orge s'en sort mieux. Une solution pourrait être l'utilisation de variétés plus précoces ou de cultures aimant l'ombre : conversion en cultures fourragères, plantation de framboisiers, plantes médicinales. Du côté des arbres, après 20 ans, la bille agroforestière est deux fois plus volumineuse que la bille forestière. Cependant, l'entretien des arbres, notamment la taille, prend beaucoup de temps et l'agroforesterie demande de nombreuses compétences.
Commercialiser : Un pionnier du maïs doux
André Jean a démarré la production de maïs doux depuis près de trente ans. Aujourd'hui, il est à la tête d'une entreprise, Provence épi d'or, qui vend aussi du maïs doux biologique (depuis 2002) et de la courge butternut bio (depuis l'année suivante). François Ferret, agriculteur bio de la Drôme, a un contrat d'intégration avec cette société pour le maïs doux et les butternuts. En bio, la culture du maïs doux est délicate sur le plan de l'implantation, de la germination, du parasitisme et les rendements sont très hétérogènes.
Dossier : Ecolocompétitivité : Un nouvel équilibre à atteindre
Le sort de la planète est aujourd'hui entre les mains des agriculteurs. Pour Michel Griffon, chercheur, directeur adjoint à l'Agence nationale de la recherche, l'agriculture doit rapidement effectuer une "révolution doublement verte". Face à la pression sociétale, pour répondre aux contraintes du futur, elle doit produire au moins autant tout en respectant l'environnement. L'agriculture écologiquement intensive sera viable, dans une économie mondialisée, si les "services environnementaux" rendus sont financièrement soutenus à l'échelle internationale. D'après Philippe Viaux, ingénieur recherche à Arvalis-Institut du végétal, la pratique d'une agro-écologie ou agriculture intégrée propose un système d'exploitation cohérent, résistant aux différentes pressions auxquelles il est soumis. Le dossier "Les enjeux de l'écolocompétitivité" étudie quatre thèmes : réduire ses engrais et phyto ; équilibrer ses sols ; économiser et produire de l'énergie ; produire dans un paysage. Il prend appui sur des exemples, des expériences, des avis d'experts pour faire le point des pratiques actuelles existantes et des perspectives d'avenir durables.
Dossier : Ecolocompétitivité : Un nouvel équilibre à atteindre : Produire dans un paysage
Extrait du dossier complet sur l'écolocompétitivité. Au fil des réformes politiques de la PAC, face à une pression sociétale grandissante, l'agriculteur, moteur de changement, a dû rendre des comptes sur ses pratiques et les corriger, dans l'objectif de limiter son impact sur l'environnement, de gérer durablement les ressources naturelles et de préserver la biodiversité, l'objectif étant de "produire mieux". Certains ont aménagé leur parcellaire, planté des haies, installé des bandes enherbées pour favoriser la biodiversité utile et préserver les auxiliaires des cultures. L'environnement est un facteur incontournable de durabilité. L'aménagement paysager devient un moyen de lutte contre les ravageurs, d'autant plus efficace que la réflexion, les démarches et les actions se font de façon collective, à l'échelle d'un territoire. L'appui de compétences techniques extérieures au monde agricole en terme de paysage, d'écologie apporte plus de cohérence et de crédibilité avec les financeurs potentiels. Les projets sont en général coûteux, ils doivent s'adapter au mieux aux mesures agro-environnementales existantes pour permettre l'obtention d'aides (ex programme européen du FEADER ou Fonds européen de développement rural). En faisant évoluer leurs pratiques, les agriculteurs ont l'opportunité de construire avec la société un nouveau pacte.
Dossier : Ecolocompétitivité : Un nouvel équilibre à atteindre : Réduire ses engrais et phyto
Extrait du dossier complet sur l'écolocompétitivité. Malgré le frein des distributeurs d'agrofournitures, de nombreux producteurs, plus ou moins pionniers, réfléchissent et agissent pour réduire leurs intrants. Les apports deviennent "raisonnés". Mais il ne suffit pas de repenser l'itinéraire technique d'une culture, il faut faire un retour à l'agronomie en réfléchissant à l'ensemble du système de production : alternance des cultures, assolement, richesse et diversité du paysage environnant, association des productions, des prairies et des animaux d'élevage. Les exemples d'agriculteurs et éleveurs en "agriculture intégrée" ou bio montrent que ces systèmes de production atteignent des performances économiques tout à fait acceptables. Deux sites d'aide à la réduction des intrants : www.agriculture-de-conservation.com et www.agrometeo.ch
Energie : Premiers pas dans la production d'huile
Une CUMA du Haut-Rhin a installé une unité de production d'huile végétale pure. Plusieurs débouchés sont possibles : utilisation comme carburant pour les tracteurs, comme matière première pour le chauffage ou la vente directe à la bouteille. Il est envisagé également d'utiliser le tourteau dans les rations des vaches laitières.