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Auteur Emeline BIGNON |
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Dossier : Que peut-on attendre des médecines complémentaires ?
Emeline BIGNON, Auteur ; Cécile JULIEN, AuteurFace à la demande sociétale et à l’objectif de diminuer le recours aux antibiotiques, il existe un engouement, notamment en bovins lait, pour des médecines complémentaires comme l’homéopathie, l’aromathérapie, ou l’ostéopathie. Ce dossier revient sur les principes qui appuient ces médecines. L’homéopathie, comme l’ostéopathie, s’intéressent ainsi à l’animal dans sa globalité et visent à stimuler les capacités naturelles de ce dernier à se guérir. Toutes ces médecines s’appuient sur une observation accrue de l’animal. Cependant, des questions demeurent sur l’efficacité réelle de ces pratiques, notamment l’homéopathie et la phytothérapie. Ce dossier, via divers témoignages, d’éleveurs ou de vétérinaires, praticiens ou non de ces médecines, revient sur cette question, mais également sur celle de la législation. Si l’homéopathie pose peu de problèmes en matière de résidus ou de toxicité, il en va différemment pour la phytothérapie (dont l'aromathérapie). Le cadre législatif actuel limite fortement l’usage par exemple des huiles essentielles (délais d’attente élevés, peu de plantes utilisables autorisées). Rester dans la légalité et utiliser ces produits n’est pas facile. Les vétérinaires demeurent donc des acteurs clés mais peu sont formés. Pourtant, le ressenti des éleveurs est globalement favorable face à ces médecines.
Dossier : Rendez vos vaches super résistantes
Costie PRUILH, Auteur ; Emeline BIGNON, Auteur ; Bernard GRIFFOUL, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier explique comment renforcer l’immunité des bovins, et plus particulièrement des bovins lait. Bien qu’écrit dans un contexte conventionnel, il aborde des notions sur la santé animale, ainsi que des éléments techniques applicables à l’agriculture biologique. Il aide tout d’abord à comprendre ce qu’est le système immunitaire et comment le favoriser. Il s’appuie pour cela sur les propos de Gilles Foucras, docteur en immunologie à l’École Nationale Vétérinaire de Toulouse. Six articles abordent ensuite différents leviers essentiels à maîtriser afin que les vaches soient en bonne santé et qu’elles puissent mieux se défendre face aux agents infectieux : identifier et limiter les différentes sources de stress, savoir gérer ses vaches taries, maîtriser les déficits énergétiques, apporter des minéraux et des vitamines via l’alimentation, sélectionner ses animaux pour favoriser leur résistance, et enfin connaître les bénéfices de certains vaccins (vaccin contre les diarrhées néonatales, les maladies respiratoires des génisses et les mammites). Ce dossier est clôturé par le témoignage du GAEC des Minières, situé dans le Morbihan, où deux associés élèvent des vaches, très hautes productrices, en conventionnel. Ils expliquent pourquoi l’alimentation est leur principal levier de prévention des problèmes de santé.
« Notre facture d’électricité a diminué d’un quart »
Emeline BIGNON, AuteurDans la Manche, le GAEC Hélaine (vaches laitières) a investi dans un tracker solaire en 2017. Installé sur un mât, ce panneau solaire photovoltaïque suit la course du soleil, ce qui augmente la quantité d'électricité produite comparé à des panneaux fixes. Comme le prix de revente de l’électricité photovoltaïque est plus faible que le prix d’achat, l’objectif de cette installation était d’autoconsommer l’électricité produite afin de faire baisser les factures d’électricité du GAEC. Dans cette optique, il fallait ainsi faire coïncider le mieux possible la production et la consommation d’électricité. C’est pourquoi Stéphane Hélaine a opté pour un tracker solaire. Ce dispositif est d’autant plus intéressant pour les exploitations qui ont une consommation d’électricité régulière, comme les exploitations équipées d’un robot de traite. Pour dimensionner la taille du tracker solaire, une étude sur la consommation électrique de la ferme a tout d’abord été établie. La consommation a ensuite été comparée aux profils de production des différentes tailles de trackers solaires. C’est ainsi que Stéphane a opté pour un panneau de 80 m2. En 2018, il a consommé 85 % de l’énergie produite (le reste de l’électricité intègre gratuitement le réseau), ce qui lui a permis de réaliser 2 900 € d'économie sur sa facture d’électricité. Pour arriver à ce résultat, il a changé quelques habitudes afin de consommer plus d’électricité en journée (ex : production d’eau chaude en journée).
Quels effets du pâturage sur la santé des vaches ?
Emeline BIGNON, AuteurLa Févec (Fédération des Éleveurs et Vétérinaires En Convention) a cherché à mesurer concrètement les impacts du pâturage sur la santé des vaches. Pour cela, elle s’est appuyée sur les données de 2018 de 102 élevages (dont 24 en bio) situés dans la Loire et le Rhône. Dans le cadre du suivi sanitaire de ces élevages, la Févec détient une base de données importante sur les pratiques d’élevage, les pratiques vétérinaires et la situation sanitaire des troupeaux. Les résultats montrent que certaines interventions vétérinaires (notamment les actes liés au digestif et au métabolique), ainsi que la consommation de médicaments décroissent avec l’indice de pâturage. Ceci a d’autant plus été constaté sur les médicaments à visée curative, les traitements pour l’infécondité et les diarrhées néonatales. La fréquence des boiteries sévères des onglons baisse également mais il est plus difficile d’attribuer cette diminution uniquement à l’effet du pâturage. Par contre, aucun effet n’a été constaté en ce qui concerne le traitement des mammites.
Récolter des mélanges riches en protéines
Emeline BIGNON, AuteurUn essai sur les mélanges céréales-protéagineux à moissonner a été conduit, pendant huit ans, en agriculture biologique, en Normandie. Son objectif était d’obtenir un mélange équilibré, couvrant, qui limite les risques de verse et avec une maturité conjointe des cultures pour la récolte. Amandine Guimas, conseillère à la Chambre d’Agriculture de l’Orne, en présente les enseignements : les rendements sont très variables (15 à 65 qx/ha) tout comme la teneur en MAT (11 à 24 %, elle est principalement liée à la proportion en protéagineux). Sur la quinzaine de mélanges testés, neuf ressortent par rapport aux autres. Leurs caractéristiques sont présentées dans un tableau récapitulatif et le mélange triticale-féverole est celui qui semble le mieux répondre aux divers objectifs. Trois solutions sont possibles pour implanter la féverole : à la volée avant le labour et le semis de la céréale ; en même temps que la céréale avec un combiné de semis (mais attention au risque de déficit hydrique comme la graine est enfouie à 2-3 cm seulement) ; à la volée, après labour, et avec le semis de la céréale dans un second temps.
Vu par l’éleveur : « Nous utilisons des huiles essentielles en diffusion dans la nurserie »
Emeline BIGNON, AuteurLe Gaec de la Grandinière élève 110 vaches Normandes à 8 000 kg en agriculture conventionnelle. Depuis un an, et après avoir suivi une formation Natur’Elevage sur les médecines complémentaires, Antoine Fournière s’est lancé dans l’aromathérapie pour contrer les problèmes respiratoires des veaux au moment du sevrage. Des huiles essentielles (laurier noble, ravintsara) sont utilisées à titre préventif dans la nurserie, en diffusion sur des rondins de bois fixés au cornadis. D’autres huiles (cyprès vert, eucalyptus) sont utilisées à titre curatif lorsqu’un veau est encombré. L’aromathérapie leur a permis de diminuer de moitié le nombre de piqûres d’antibiotiques.
"Je sursème du trèfle dans mes prairies permanentes"
Emeline BIGNON, AuteurÉleveur de Montbéliardes dans le Pas-de-Calais en agriculture biologique intensive, Pierre Deldicque rénove, chaque année, 5 de ses 35 hectares de vieilles prairies permanentes avec un sursemis de trèfles blanc, hybride et violet, en mélange avec des graminées (RGA, RGH, fétuque et dactyle). L'éleveur choisit lui-même ses semences fourragères, variété par variété. Côté matériel, il a installé un semoir sur un vibroculteur dont il a modifié les dents. Contrairement à la herse rotative qu'il utilisait auparavant, cela permet une meilleure aération du sol, et donc une moindre levée d'adventices et une meilleure minéralisation. Généralement effectués en fin d'été, ces sursemis peuvent être repoussés au printemps suivant si les conditions météo ne sont pas optimales.
"Nos mélanges céréaliers sont séparés dans un trieur spécifique bio en Cuma"
Emeline BIGNON, AuteurLa Cuma des Ajoncs, à Plouaret, dans les Côtes-d'Armor, s'est dotée d'un trieur spécialement dédié à ses adhérents certifiés en agriculture biologique, comme c'est le cas de Philippe Le Rolland, qui témoigne dans cet article. Équipé de quatre grilles, ce matériel est particulièrement adapté aux mélanges céréaliers, fréquents dans les assolements bio. Philippe Le Rolland utilise ses graines triées pour produire ses propres semences.
Les prévisions de rationnement vont mieux coller à la réalité
Emeline BIGNON, AuteurL’INRA a publié, en 2018, son nouveau « Livre rouge » sur le rationnement en élevage dans lequel le système de calcul des rations a été ajusté. Hormis le gain de précision, les tables fournissent des valeurs indicatives pour un plus grand nombre d’aliments et de fourrages. Les nouvelles équations établies par les chercheurs sont plus complexes (elles seront d’ailleurs intégrées dans le logiciel Inration 5). Les pratiques alimentaires des éleveurs ne sont pas pour autant remises en cause. Ce nouveau système permet de mieux prendre en considération les situations qui s’éloignent des standards. Pour les animaux de ces élevages, des ajustements étaient effectués dans l’ancien système, mais ils étaient souvent approximatifs alors qu’ils pourront maintenant être chiffrés de manière assez précise. La grande nouveauté est qu’un aliment ou un fourrage n’a pas la même valeur selon son contexte d’utilisation (niveau de production de l’animal, interaction avec les autres aliments de la ration). Pour certains aliments, il peut y avoir des variations allant de 15 à 20 %. Dans la pratique, les valeurs ne changent pas pour des troupeaux laitiers présentant une production intermédiaire (7 000 à 8 500 L), mais les prédictions gagnent en précision pour les profils extrêmes. Dans les systèmes économes en concentrés, l’utilisation de l’azote devrait mieux être prise en compte.
Récolter des mélanges riches en protéines
Emeline BIGNON, AuteurCet essai, conduit en bio sur des associations céréales-protéagineux à moissonner, a pour objectif d’améliorer l’autonomie alimentaire des élevages bovins en agriculture biologique. Il fait partie du programme Reine Mathilde conduit par différents partenaires en Normandie. Amandine Guimas, conseillère à la Chambre d’Agriculture de l’Orne, présente les enseignements qu’ils ont tirés des huit années d’expérimentation : pour une récolte en grains, les mélanges doivent être équilibrés, couvrants, limiter les risques de verse et être composés d'espèces qui arrivent à maturité au même stade. Une quinzaine de mélanges ont été testés, avec des rendements et des teneurs en MAT fortement variables (respectivement 15 à 65 qx/ha et 11 à 24 % de MAT). Les mélanges contenant de la féverole, de la vesce ou du lupin sont mieux pourvus en protéines que ceux contenant du pois. Pour les céréales, les mélanges contenant de l’épeautre et de l’avoine sont moins acidogènes mais ce sont des tuteurs plus fragiles. Un tableau récapitulatif permet de connaître les valeurs alimentaires des neuf meilleurs mélanges, ainsi que les objectifs recherchés. Des informations techniques sont également apportées sur les différentes possibilités pour semer ces mélanges.
Un semoir monté sur un vieux vibroculteur pour sursemer
Emeline BIGNON, AuteurPour sursemer ses prairies, Pierre Deldicque, éleveur laitier en agriculture biologique dans le Pas-de-Calais, a construit lui-même l'outil adapté à ses terres et à ses objectifs. Il s'agit d'un vieux semoir monté sur un vibroculteur dont les dents ont été modifiées pour reproduire l'effet d'un couteau visant à ouvrir la ligne de semis. Les graines descendent juste derrière les lames de l'outil à dents. Un rouleau-barre à l'avant et des roues plombeuses à l'arrière complètent l'équipement. Avec 21 tuyaux de dépose de graines, les densités de semis possibles s'échelonnent de 10 à 250 kg/ha, permettant aussi de semer triticale et méteil dans le cas décrit ici.
"Le sol et l'herbe sont les moteurs de notre système"
Emeline BIGNON, AuteurDans le Finistère, les deux associés du Gaec de Roz-Avel, Jean-Hervé Caugant et son fils Matthieu, élèvent 116 vaches laitières à 6500 L lait/an. Initialement basée sur un système intensif, l'exploitation s'est tournée vers l'agroécologie en 1992 et s'est ensuite convertie à l'agriculture biologique en 1998, avec comme priorités le sol et l'herbe. 130 des 184 ha sont cultivés en prairies à flore variée, composées d'une dizaine d'espèces différentes adaptées à l'utilisation prévue des prairies (pâture, fauche, mixte). Implantées pour une durée de sept à huit ans en moyenne, ces prairies sont semées au printemps sous couvert d'avoine, bénéficiant ainsi de l'effet nettoyant de cette céréale, de sa racine pivotante qui structure le sol, et de l'ombre qu'elle procure. Trois années de cultures entrent généralement en rotation avec les prairies, dont du sarrasin ou une crucifère pour leurs propriétés antinématodes et antirumex, mais aussi du méteil, des mélanges céréaliers ou encore du maïs grain humide. Autres petites particularités techniques du Gaec présentées en encart : la pratique du topping, qui consiste à faucher un paddock quelques heures avant d'y faire entrer le troupeau, et le séchage du foin en bottes.
"Tirer le meilleur parti possible des ressources du milieu"
Emeline BIGNON, AuteurDepuis les années 2000, la ferme expérimentale de l'Inra de Mirecourt, dans les Vosges, s'attelle à s'adapter aux conséquences du changement climatique en valorisant au mieux les ressources du milieu. Ainsi, sur l'exploitation convertie à l'agriculture biologique en 2004, deux systèmes économes ont été testés entre 2004 et 2015 : un système 100 % herbager comptant 40 vaches laitières et 78 ha de prairies permanentes, et un système polyculture-élevage comptant 60 vaches laitières, 55 ha de prairies permanentes et 105 ha en rotations culturales. Les principaux résultats technico-économiques obtenus par ces deux troupeaux autonomes sont présentés dans cet article, de même que les adaptations qui ont été nécessaires. Par exemple, lors de l'hiver 2012-2013, alors que les fourrages manquaient suite à deux années de sécheresse, un tiers des cheptels a été vendu. Si les résultats ont été impactés, la ferme s'en est globalement mieux sortie que les autres fermes du réseau EcoBio. Des adaptations visant à améliorer les résultats de reproduction ont aussi été réalisées. Dernière innovation en date (depuis août 2017) : des brebis et des agnelles ont rejoint les vaches laitières avec l'objectif d'optimiser encore l'utilisation de l'herbe via la complémentarité des troupeaux.
Les vaches préfèrent-elles le pâturage ?
Emeline BIGNON, AuteurA régime alimentaire équivalent, les vaches préfèrent-elles le pâturage à la stabulation ? C’est la question que s’est posée une équipe de chercheurs canadiens. Pendant plusieurs semaines, ils ont soumis 32 vaches Prim'Holstein au rythme suivant : 2 jours à l’étable, suivis de 2 jours au pâturage, puis 2 jours de libre choix entre le pâturage ou l’étable. Elsa Vasseur, de l’Université de McGill, note qu’elles préfèrent pâturer si les conditions climatiques s’y prêtent, mais aussi si elles ont été habituées à sortir. Cependant, ce résultat n’est pas systématiquement le même dans d’autres études, nuance-t-elle.
Dossier : Changer de système : retour d'expériences
Véronique RYCHEMBUSCH, Auteur ; Annick CONTÉ, Auteur ; Emeline BIGNON, Auteur ; ET AL., AuteurUn changement d’orientation ou de pratique peut impliquer l'ensemble d’un système agricole. Ainsi, il convient de bien anticiper et de réfléchir à l'ensemble des impacts potentiels. Dans ce dossier, plusieurs agriculteurs témoignent des changements clés qu'ils ont opérés. Dans le Finistère, Fabrice Marchadour a orienté vers un système herbager économe l'exploitation laitière qu'il a reprise, initialement basée sur un modèle intensif. L'assolement a été revu et des races plus rustiques (Montbéliarde, Pie rouge des plaines, Jersiaise) ont rejoint le troupeau Holstein. Une conversion à la bio est envisagée, sujet pour lequel l’éleveur a d'ores et déjà rejoint un groupe de réflexion. Au Gaec des Vents, en Ardèche, en bio depuis 2009, un robot de traite a fait son arrivée en 2016. Pour faciliter ce changement avant l'installation du robot, les vaches ont été nourries à l'auge avec les mêmes aliments que ceux distribués ensuite au robot. En Vendée, les associés du Gaec le Moulin ont cherché à réduire leurs coûts de production en développant les prairies (plus grande surface, flore plus variée) et le travail du sol a été simplifié. Un nouvel équilibre a été peu à peu trouvé, notamment grâce à l'échange d'expériences. Ce système laitier devrait encore évoluer, vers le zéro concentré et l'agriculture bio. A l’EARL de la Voix lactée, dans l’Eure, l’installation d’un second associé a augmenté le quota. Pour le produire totalement sur la même surface, la production a été intensifiée, notamment en améliorant les bâtiments d’élevage (logettes, salle de traite) et en revoyant la ration. Dans le Cantal, deux ans après sa création, le Gaec Navarro s’est lancé dans la transformation fromagère sous l’AOP Salers. Cela a nécessité d’importants changements pour cet élevage qui s’orientait d’abord vers un système plus intensif.