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Auteur Véronique LEON |
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Le désespoir des paysan.nes espagnol.es face à la sécheresse
Véronique LEON, AuteurVéronique Léon, paysanne retraitée en Ardèche, rapporte, dans cet article, ses échanges avec Andoni Garcia, éleveur et maraîcher bio dans le Pays basque espagnol. En 2022 et 2023, les agriculteurs espagnols ont subi de plein fouet des sécheresses et des canicules sans précédent. Nombreux sont ceux qui ont perdu toutes leurs récoltes. Face à ce constat, Andoni Garcia remet en cause certains choix politiques et modèles agricoles en développement, notamment vis-à-vis de la question de l'usage de l'eau.
Dossier : Valoriser les jeunes animaux de la filière laitière
Annabelle WÜRBEL, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; Véronique LEON, Auteur ; ET AL., AuteurQue faire des jeunes mâles en élevage laitier, aussi bien les veaux, les chevreaux que les agneaux ? Majoritairement vus comme des « sous-produits » de la production laitière, ils sont globalement envoyés en systèmes d’engraissement, organisés diversement selon les filières. Or, ces animaux sont achetés à des prix de plus en plus bas aux éleveurs, souvent en deçà du coût de production. Dans un contexte global de moindre consommation de viande en France, la crise Covid, synonyme de baisse des débouchés (ralentissement des exportations de ces jeunes animaux, ou de la restauration hors domicile), a mis en lumière la dépendance des éleveurs envers les engraisseurs, ainsi que la question plus globale de la cohérence des filières laitières aujourd’hui. Les modèles actuels de production laitière, basés notamment sur l’hyperspécialisation, ne sont-ils pas à questionner ? Quid du bien-être animal, de l’engraissement industriel à la poudre de lait, des schémas de sélection de races, ou encore du manque d’outils d’abattage/transformation de proximité ? Ce dossier, via plusieurs témoignages, se fait le relai de questionnements de producteurs ou encore d’initiatives de certains pour trouver, seuls ou collectivement, des alternatives : l’élevage des cabris sous la mère pour cette éleveuse productrice de fromages en Aveyron ; le passage de l’élevage caprin laitier à l’engraissement de veaux, de chevreaux et de cochons pour ce couple de producteurs dans l’Indre ; une dynamique collective dans les Hautes-Alpes pour une filière « chevreaux » locale autour d’un abattoir de proximité géré par des éleveurs ; le projet de création d’un label rouge « chevreau lourd » par le Syndicat caprin de la Drôme ; l’allongement des lactations, voire le développement de la lactation induite (stimulation de la production de lait par la traite sans mise bas) ; ou encore la mise en place d’un système engraisseur à l’herbe de veaux laitiers par un producteur du Pas-de-Calais qui achète les veaux à des éleveurs près de sa ferme… Au-delà de ces initiatives locales, aller plus loin demandera échanges, réflexions et aussi un engagement des pouvoirs publics.
Beaumont : objectif « jeunes »
Véronique LEON, AuteurBeaumont est une commune de 250 habitants, en Ardèche. Avec le tourisme, le village compte jusqu’à 1 200 personnes l’été. Le maire, Pascal Waldschmit, mène, depuis plusieurs mandats, une politique favorisant les installations agricoles. Pour cela, les élus ont effectué un gros travail de recensement de biens vacants afin de récupérer les parcelles abandonnées. La commune a également acquis 45 ha supplémentaires avec l’aide de la communauté de communes. Une ferme communale a ainsi pu être créée. Un appel à porteurs de projet a permis de sélectionner le projet d’un couple qui s'est installé sur une quarantaine d'hectares en porcs sur paille, PPAM et miel. La mairie a "avancé" les matériaux qui ont servi à la construction du bâtiment et le couple a pu tout racheter en 2018 pour 90 000 €. En parallèle, de la pédagogie a été réalisée pour convaincre les gens de laisser les terres à des jeunes afin de maintenir l’école et des espaces de vie. Le PLU a aussi été revu pour mettre un maximum de terres en zone agricole. Pour attirer de nouveaux habitants (jeunes), des logements ont été construits sur d’anciennes ruines, et une voiture électrique est mise à disposition des habitants pour favoriser les liens sociaux entre les différents hameaux. L’ancien presbytère a aussi été racheté par la mairie et va être réaménagé en bistrot-auberge de pays, gîte d’étape, médiathèque et salle pour les associations.
Dossier : Pour une vraie politique de transmission-installation
Raphaël BELLANGER, Auteur ; Véronique LEON, Auteur ; Isabelle HAGEL, Auteur ; ET AL., Auteur50 % des exploitations agricoles seront à transmettre dans les dix prochaines années puisqu’une grande partie des chefs d’exploitation arrivera à la retraite. Afin de réfléchir à cette problématique, le Ministère de l’Agriculture a lancé un appel à projets auquel le réseau InPACT (Initiatives pour une agriculture citoyenne et territoriale) a répondu. InPACT propose de repenser le système de transmission-installation en provoquant des rencontres entre les cédants et les repreneurs afin d’éviter les agrandissements d’exploitation sans installation. Ce dossier, composé de 16 articles, explique ce projet et l’illustre à partir d’exemples concrets. Il commence, tout d’abord, par présenter la complexité du processus de transmission et apporte des propositions pour favoriser la mise en relation des cédants et des repreneurs. Il insiste ensuite sur la nécessité, pour certains cédants, d’accepter de transformer leur système d’exploitation avant de le transmettre et, de même pour les repreneurs, d'adapter leur projet d’installation. Il montre également l’importance de restructurer les fermes dans une optique plus paysanne, durable, citoyenne et territoriale. Plusieurs articles exposent ensuite de nouvelles pistes d’accompagnement (initiatives, outils, etc). Enfin, la Confédération Paysanne clôture ce dossier en proposant des pistes de réflexion pour une autre politique d’installation et de transmission.
Ardèche : Un bel exemple de lutte sanitaire qui marche, sans recours aux pesticides
Véronique LEON, AuteurSuite à l’apparition d’un petit insecte hyménoptère, le cynips, la production de châtaignes en France était très affectée, mais une solution de lutte biologique a été trouvée. David Loupiac, castanéiculteur et porte-parole de la Confédération paysanne d’Ardèche, retrace l'histoire de cette invasion. L’hyménoptère arrive en Europe par le biais de l’Italie, depuis le Japon et la Chine. Aucun traitement chimique n’étant efficace, les recherches se portent sur la lutte biologique, et c’est ainsi que la lutte passe maintenant par un petit prédateur, le torymus, qui est également un hyménoptère originaire de Chine. La lutte en France est possible grâce à la mobilisation de nombreux acteurs. Après 2 ou 3 années difficiles, la récolte de 2016 a été satisfaisante.
Dossier : Des normes adaptées à l'agriculture paysanne
Temanuata GIRARD, Auteur ; Sophie CHAPELLE, Auteur ; Véronique LEON, Auteur ; ET AL., AuteurLa multiplication des problèmes environnementaux et sanitaires conduit à la mise en place de normes, parfois inadaptées à la taille de certaines fermes paysannes ou sans objet. Ce dossier présente certaines luttes des paysans de la Confédération Paysanne notamment, en se demandant comment les normes pourraient s'adapter à leurs pratiques et respecter leurs savoirs. Sont notamment abordés les semences, les préparations naturelles, le cas du Comté, de la conchyliculture, etc.
Dossier : Semences et dépendances
Véronique LEON, Auteur ; Yves MANGUY, Auteur ; Guy KASTLER, Auteur ; ET AL., AuteurCe dossier consacré aux semences à la ferme ou aux semences paysannes témoigne de la démarche d'agriculteurs ou d'éleveurs soucieux de se réapproprier l'acte fondateur de l'agriculture : la sélection des souches à ressemer ou reproduire. Producteurs de potagères (Biau Germe, p. IV) ou de céréales (p. IV et V), éleveurs (p.VII), tous sont ou seront confrontés aux normes et lois encadrant la reproduction végétale et animale, les conduisant soit à passer par le semencier, soit à lui verser des royalties, soit à utiliser des taureaux certifiés (à partir de 2015). Guy Kastler profite du dossier pour donner la vision de la Confédération paysanne sur le type de recherche agricole publique nécessaire (co-construite avec et pour les paysans) (p.VI). Dans le dernier article, l'auteur estime nécessaire que des paysans et des citoyens se mobilisent contre ces lois qu'il juge injustes.
Internationales : Burkina Faso : L'appel à l'aide du chercheur Jean-Didier Zongo
Véronique LEON, AuteurEnseignant chercheur en génétique et amélioration des plantes traditionnelles africaines au Burkina Faso, Jean-Didier Zongo se bat contre l'introduction de plantes transgéniques dans son pays, et notamment du coton. Le coton GM y a en effet été introduit il y a trois ans et occupe aujourd'hui 70% des emblavements de coton, avec de nombreux problèmes à la clé : qualité en baisse, rendements décevants par rapport aux attentes, cherté de la semence... et peut-être empoisonnements de bétail nourri aux tiges de coton GM. L'article évoque les conditions précaires dans lesquelles travaillent ces chercheurs « hors normes » et en appelle à la solidarité.
OGM : Un nouveau danger ?
Véronique LEON, AuteurCet article salue la publication de l'étude de Gilles-Eric Séralini sur les dangers du maïs génétiquement modifié NK603 et rappelle que la Confédération paysanne s'est mobilisée très tôt (1997, premier fauchage d'un colza transgénique à St George d'Espéranche) contre ces cultures. La Confédération paysanne appelle à soutenir le professeur Séralini contre les attaques dont il est victime, et souhaite en profiter pour appeler le gouvernement à demander que l'UE renforce ses analyses avant les autorisations de mise sur le marché : analyse sanitaire, publication de toutes les données sur la santé et l'environnement... Le syndicat rappelle également son opposition aux plantes mutées...
Ardèche : OGM, le feuilleton de Lussas
Didactique, cet article l'est pour montrer comment une mobilisation pacifique, relayée par des élus, n'arrive pas à trouver d'issue démocratique. Trois parcelles de maïs GM ont en effet été semées dans un canton ardéchois. Vite identifiées par le collectif OGM, elles feront l'objet de tractations pendant plus d'un mois. Mais le temps presse, la culture va fleurir. C'est alors que les manifestants ont l'idée de "l'arroseur arrosé" : ils pollinisent l'une des parcelles avec du pollen de maïs bio. Au moins, elle ne pourra servir à multiplier les semences pour la saison 2008. Les élus proposent d'arracher en indemnisant… Las, rien ne se passe. Et un beau jour, début septembre, les parcelles sont… "neutralisées". Démonstration d'un dialogue stérile.