Détail de l'auteur
Auteur Soazig CORNU |
Documents disponibles écrits par cet auteur (30)


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Alain Ferran, le vivant sous toutes ses formes
Soazig CORNU, AuteurAlain Ferran, vigneron et éleveur de brebis en biodynamie en Gironde (33), est installé au domaine du Tucaou depuis 1976. Le domaine est constitué de 28 ha de vignes, 8 ha de bois et 8 ha de prés et de jachères. C'est la découverte de vins alsaciens produits en biodynamie qui a poussé Alain à essayer ce mode de production. D'abord peu convaincu, Alain a cependant observé, au fil de sa pratique, les bienfaits de la biodynamie sur le sol et la vigne et sur la qualité des raisins et du vin qu'il produit. Depuis trois ans, il élève un troupeau de 60 brebis, qu'il fait pâturer dans les vignes. Il commercialise les agneaux en caissettes. La production viticole, aujourd'hui reprise par son fils Julien, est commercialisée en bouteilles, à l'export et à des grossistes comme Biocoop et Naturalia. Aujourd'hui jeune retraité, Alain Ferran se consacre à ses brebis et à l'accompagnement de porteurs de projets en biodynamie. À la fin de cet article, Jacques Fourès explique le processus et les vertus de la dynamisation de l'eau.
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Une histoire vigneronne en Catalogne
Soazig CORNU, AuteurJaume Gramona, vigneron en biodynamie à Sant Sadurní d'Anoia, en Catalogne espagnole, s'est associé à son cousin au sein de l'entreprise familiale qui emploie, en 2022, 70 salariés, entre vignes, cave, administratif et commerce. Le domaine est constitué de 65 ha de vignes et de 35 ha de forêt avec, à son cur, des bâtiments de ferme pour accueillir les animaux : une dizaine de chevaux pâturent sous les pins ; un troupeau de moutons permet de gérer l'enherbement des rangs et de réguler les engrais verts ; des oies et des chiens gardent le lieu ; d'autres volailles animent l'espace ; un troupeau de vaches Albera habite dans la forêt. Jaume, conscient de la nécessité de travailler collectivement, partage ses connaissances, son expérience et ses pratiques respectueuses de la nature, à son équipe, à ses élèves (il est professeur chargé de cours dnologie à l'Université Rovira Virgili de Tarragone) et au sein du groupe Alianzas por la Tierra (« Partenariats pour la Terre »), une association de vignerons créée en 2015. La cave actuelle a été construite, en 2002, avec une architecture bioclimatique, afin de réduire son impact environnemental et sa consommation énergétique. Les raisins y sont vinifiés, 20 % provenant des vignes de la famille Gramona, le reste des vignerons du groupe Alianzas por la Tierra. Chaque année, 850 000 bouteilles (deux tiers en vins effervescents, un tiers en vins tranquilles) sont produites et commercialisées en Catalogne (70 %), dans le reste de l'Espagne (17 %) et à l'export (13 %).
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A l'ascension du houblon
Soazig CORNU, AuteurLa ferme du Lycée agricole d'Obernai (67) produit du houblon bio depuis plus de 10 ans et la biodynamie y est pratiquée depuis plusieurs années. Cette houblonnière est la première à être passée en bio, en 2010, grâce aux efforts de Freddy Merkling, responsable de la ferme depuis 1994. A l'époque, alors qu'aucune expertise n'existe sur le sol français, il s'est tourné vers Bioland, en Allemagne, où un groupe de houblonniers bio se rencontre 2 fois par an pour échanger. En 11 ans, la surface de production a augmenté jusqu'à 30 ha et, au fil du temps, la qualité des cônes n'a fait que s'améliorer. La ferme représente aujourd'hui le 5ème producteur de houblon bio en Europe. Visite guidée de cette houblonnière alsacienne très active qui produit des houblons aromatiques et multiplie ses actions en faveur de la biodiversité.
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La ferme Horrenberger, l'aventure familiale de pionniers du bio
Soazig CORNU, AuteurJean-Paul et Yvette Horrenberger, aujourd'hui à la retraite, se sont installés en bio sur la ferme familiale alsacienne, en 1969. D'abord en polyculture-élevage, les Horrenberger ont fait évoluer leur ferme en maraîchage biologique, sur une surface atteignant aujourd'hui 90 ha. Ils ont créé leur propre enseigne de magasins bio. Désormais conduite par cinq de leurs fils, la ferme des Horrenberger est menée en biodynamie depuis 2010. La ferme produit 1 800 tonnes de légumes chaque année. Les rotations s'effectuent sur 7 ans et des faux-semis sont réalisés afin de limiter la propagation des adventices. Les légumes sont conservés dans des chambres froides avant d'être expédiés dans les six magasins familiaux et pour approvisionner grossistes, coopératives et collègues maraîchers. Pour terminer, un encart présente plus précisément leur pratique de la biodynamie.
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Le domaine de Beaurenard, entre tradition et avant-gardisme
Soazig CORNU, AuteurDaniel Coulon est installé en viticulture biodynamique (certification en 2007) sur un vignoble de 60 ha, dans le Vaucluse. Une histoire de famille depuis 7 générations et qui se prolonge aujourd'hui avec l'implication sur le domaine de ses deux fils. Daniel fait visiter ses vignes avec passion, expliquant les différents sols, les techniques de taille, le travail sur les ceps, la qualité des différents cépages, l'importance de la présence du mistral... Il cultive 13 variétés de raisins (Grenache, Syrah majoritairement), avec l'intention de cultiver de plus en plus les cépages minoritaires. En introduisant des cépages présentant une plus grande acidité et venant à maturité plus tardivement, Daniel entend s'adapter le mieux possible au changement climatique. La diversité, Daniel la cultive aussi à l'extérieur de ses parcelles, en plantant des haies et des arbres. Le viticulteur expérimenté partage ses idées pour lutter contre la sécheresse des sols, et décrit une année d'itinéraire biodynamique au domaine. Le travail en cave est également réalisé dans le respect des principes de la biodynamie. Le domaine de Beaurenard, c'est aujourd'hui une équipe permanente de 12 personnes et une production moyenne de 300 000 bouteilles par millésime. Entouré de son frère, Frédéric, et de ses deux fils, Antonin et Victor, Daniel poursuit l'aventure familiale en portant haut les couleurs de la viticulture biodynamique, avec de nouveaux projets et de nouvelles envies, toujours avec respect et reconnaissance du travail déjà accompli.
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La ferme de Saint-Germain, grandes cultures et aventure humaine partagée
Soazig CORNU, AuteurAu cur de la Charente-Maritime, les fermes d'Edouard Rousseau et de Jean Boutteaud, toutes les deux en bio depuis plus de 20 ans, sont distantes de 3 km l'une de l'autre. Les deux agriculteurs se connaissent depuis une vingtaine d'années, et c'est ensemble qu'ils ont franchi le pas de la biodynamie, il y a 4 ans. Ils partagent du matériel, un atelier de mécanique et échangent en permanence dans un esprit de collaboration. La ferme Boutteaud s'étend sur 140 ha de grandes cultures et comprend un élevage de cochons. A la ferme de Saint-Germain, Edouard Rousseau cultive des grandes cultures avec des céréales, des oléagineux et des protéagineux sur 185 ha et Mathilde Rousseau s'occupe des ateliers de mouture et de boulange. Visite guidée de la ferme de Saint-Germain : Edouard présente son parcours, les débuts sur la ferme, l'évolution du sol, les préparations biodynamiques, l'aventure de l'auto-construction de matériels adaptés, l'activité de boulangerie, etc. Un article, "Grains de soleil, un projet pour valoriser les graines et les écosystèmes en biodynamie", est consacré à l'unité de tri et de stockage des grains, récemment construite pour accueillir les récoltes des deux fermes. Le projet est aussi de valoriser les grains Demeter de producteurs de la région et de structurer une filière dédiée en créant un réseau de producteurs et en fidélisant des transformateurs.
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La passion de l'expérimentation d'un vigneron alsacien
Soazig CORNU, AuteurPatrick Meyer a repris le domaine familial en 1981, à Nothalten, dans le Bas-Rhin. Il cultive les 7 cépages traditionnels locaux sur 8,5 ha, dont le Grand Cru Muenchberg. Passé en bio en 1991, il a tâtonné pendant une quinzaine d'années, jusqu'à ce qu'il rencontre Pierre Masson, conseiller en biodynamie. La biodynamie a été mise en place relativement facilement sur le domaine, car le matériel existait déjà. Le viticulteur a pu alors observer les effets, sur ses sols, de la bouse de corne préparée (500P), et ceux de la silice de corne (501), dont il se souvient encore des années plus tard, tellement les résultats ont été positifs. Depuis, il n'a cessé d'expérimenter et de mettre en pratique ses pistes de réflexion. Il a, par exemple, pulvérisé la 500P sur feuilles, en années sèches. Il a ensuite constaté que ses vignes étaient restées vertes et que la formation des grappes s'était poursuivie normalement. D'autres traitements ou préparations biodynamiques sont évoqués, comme le thé de compost, dont il donne sa recette, et qui a pour but de favoriser l'humidification. Il réussit à réduire considérablement les doses de cuivre et de soufre en appliquant tous ces traitements au bon moment, avant le périgée de la lune. Cette attention portée au "bon moment" et l'observation des résultats obtenus confirment les études de Hartmut Spiess, chercheur de l'institut de recherche en biodynamie de Darmstadt, sur les semis et les plantations en maraîchage. Patrick Meyer expérimente aussi le petit-lait, fongicide, probiotique, régularisateur de PH, dans la composition de ses traitements, notamment contre l'oïdium. Il évite de travailler ses sols entre avril-mai et septembre, réalisant toutefois, pour stimuler l'azote à la véraison, une scarification du sol.
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Se former en bio-dynamie, le BPREA
Soazig CORNU, AuteurAprès un important travail d'agriculteurs biodynamistes, qui furent les initiateurs de cette formation, le Brevet Professionnel Agricole (BPA) en biodynamie a vu le jour en 1990, en collaboration avec le CFPPA d'Obernai (Alsace). La formation a évolué, il y a 3 ans, du BPA au BPREA (Brevet Professionnel de Responsable d'Exploitation Agricole) polyculture élevage adapté à la biodynamie, diplôme nécessaire pour s'installer en tant qu'agriculteur et pouvoir prétendre aux aides à l'installation. L'objectif de cette formation en 2 ans est de donner des bases solides à des personnes qui souhaitent devenir agriculteurs en biodynamie. Présentation de cette formation.
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Le domaine de Portecluse : à l'école de l'agriculture
Le domaine de Portecluse peut faire vivre plusieurs familles de l'activité agricole, mais il a aussi un rôle d'ouverture vers l'extérieur grâce à l'école à Pédagogie Steiner, et peut aussi être un espace de développement d'alternatives. Deux familles vivent sur la ferme, un couple s'occupe de l'élevage, l'autre s'occupe du maraîchage. Depuis un an, une réflexion collective est née, entre le collège pédagogique de l'école, l'association de l'école et les agriculteurs. Les rencontres mensuelles permettent de définir le projet du lieu. Les nouvelles activités à venir pourraient être la création d'un second élevage, développer la transformation des légumes, mais le domaine est toujours ouvert à d'autres projets.
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La ferme des Charmilles, lieu d'accueil thérapeutique
La ferme des Charmilles accueille des jeunes en difficultés qui sont hospitalisés et qui cherchent à se reconstruire avant de repartir dans une vie extérieure. Elisabeth est la personne référente de la ferme, c'est elle qui s'occupe de l'accueil et qui travaille désormais en partenariat avec l'hôpital proche. Le travail à la ferme permet aux jeunes de réapprendre des gestes simples, le fait de toucher et travailler la terre permet de reconstruire l'Homme et le mental. La ferme constitue une phase intermédiaire pour se réadapter à la vie, pour se réinsérer ou aller dans un autre lieu. L'objectif est la sortie de l'hôpital. Un autre avantage est le fait de travailler à plusieurs, cela permet un relais, mais aussi d'apprendre des autres et de leur relation. Pour Elisabeth, c'est une expérience sociale positive pour l'ensemble des personnes qui travaillent sur la ferme.
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Balade dans un jardin fruitier
Installés près de Carpentras dans le Vaucluse, les Costa cultivent des figuiers en association avec d'autres cultures : pruniers, abricotiers, plaqueminiers, grenadiers, pêchers, vigne... Ils disposent de 2 hectares et pratiquent l'agriculture biodynamique depuis 1994. Grâce au parcours technique adopté par Jean Costa, il est possible de suivre les différents travaux (sol, plantation, taille, compost, préparations bio-dynamiques) et réflexions (primauté donnée à la matière et à la force d'une plante) auxquels il s'adonne pour s'assurer de bonnes récoltes.
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La ferme des Charmilles, en chemin vers la transmission
La ferme des Charmilles est une grosse ferme de 120 ha, 2 corps de ferme, avec un troupeau de 50 vaches et génisses, des veaux, un taureau, l'atelier de traite et de transformation du lait ; des truies et l'élevage de 30 porcs par an puis leur transformation ; des poules ; des pâtures, des cultures de céréales, avec le moulin pour la farine et une petite boulangerie ; un magasin de vente sur la ferme, ouvert tous les soirs. A travers la recherche d'un mode de transmission, sont abordés le fonctionnement économique de la ferme et l'engagement social d'Elisabeth et Michel Jacquin, par l'accueil de personnes en difficulté. La ferme est comparée à un paquebot qu'il serait possible de transformer en flotille susceptible de faire la place à des installations individuelles entretenant une synergie. Un secteur de la ferme a déjà été cédé à Romain, producteur de légumes.
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La ferme du Guillot : Dorine et Reinout Nauta
Au cur du Gers, dans un lieu un peu isolé, Dorine et Reinout Nauta se sont installés pour élever des brebis basques Manech. Il y a aussi, dans leur élevage, des vaches allaitantes (races Mirandaise et Brune des Alpes), des cochons,... La commercialisation de la viande est réalisée par TIO, une petite coopérative montée il y a quelques années par des éleveurs bio locaux. La quasi-totalité du lait de brebis (environ 13 000 litres par an) est transformée, en fromage pour la grande majorité (de la tome). Après quelques années, le niveau économique de la ferme s'est stabilisé laissant place à d'autres projets.
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Vergers bio-dynamiques : Les Côteaux Nantais : Une grande entreprise performante et humaine
Le siège des Côteaux Nantais est implanté à Vertou, à quelques kilomètres de Nantes. La société, créée en 1941, compte aujourd'hui 60 hectares de vergers. Elle assure elle-même la transformation, le conditionnement et la commercialisation de tous ses produits bio-dynamiques. L'entreprise est certes grande mais ce n'est pas "l'usine". Elle fonctionne comme une association de fermes. La gestion familiale et l'ambiance saine motivent les résultats performants, encouragés par une recherche constante de progrès et d'innovation.
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Du Beaujolais façonné au cheval et avec passion
Portrait d'un vigneron en biodynamie, qui travaille son domaine avec un cheval, pour mieux respecter le sol déjà fragile. Présentation de ses techniques de vinification et de son désir de diversifier son domaine avec la plantation d'autres espèces dans son vignoble.