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Auteur Xavier COQUIL |
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Le concept dautonomie : origine, déclinaisons, questionnements
Xavier COQUIL, AuteurPour un nombre croissant d'agriculteurs, lautonomie est souvent une condition pour le maintien de lactivité agricole. Cest aussi un passage obligé pour une activité agricole plus durable. Xavier Coquil, chercheur à INRAe, questionne cette notion dautonomie. Cet article s'appuie sur une intervention quil a réalisée auprès du réseau Civam, dans le cadre du projet Accordae. Il détaille trois aspects de lautonomie : la confiance, le sens critique et la prise de pouvoir politique. Cet article est accompagné dun encart sur un organisme pionnier de lagriculture économe et autonome : le Cedapa (Centre détude pour un développement agricole plus autonome). Ce dernier a fêté ses 40 ans, le 1er décembre 2022.
Richesse créée, rémunération et transformations du travail en systèmes laitiers économes et autonomes en agriculture biologique
Xavier COQUIL, Auteur ; C. FRANCK, Auteur ; Patrick VEYSSET, Auteur ; ET AL., AuteurDeux systèmes de production économes, autonomes et certifiés en agriculture biologique ont été conçus pas-à-pas sur linstallation expérimentale INRA ASTER-Mirecourt, dans les Vosges, de 2004 à 2015 : un système laitier herbager et un système de polyculture élevage laitier. Ils sont comparés via deux indicateurs économiques : la valeur ajoutée et le résultat social (rémunération du travail). En moyenne, le système herbager et le système de polyculture-élevage (sur respectivement 80 et 104 ha) ont permis de rémunérer 1,9 et 3,0 travailleurs (à 1,5 SMIC). L'analyse des résultats montre, pour les deux systèmes : i) une forte réduction des charges opérationnelles et de structure par rapport au système non économe qui leur précédait, ii) une très forte spécialisation économique sur le lait, iii) une transformation du travail des expérimentateurs et une réorganisation du partage des tâches au sein de l'équipe.
Zoom : Transformations du travail & transitions vers les systèmes économes : Le travail à la loupe ; Pâturage max et groupage des vêlages : La salle de traite fermée 2 mois ; Transition vers l'autonomie au Domaine Inra de Mirecourt : le travail transformé
ÉQUIPE DU PROJET TRANSAÉ, Auteur ; LA LETTRE DE L'AGRICULTURE DURABLE, Auteur ; Xavier COQUIL, AuteurCe dossier est composé de trois articles. Le premier présente le projet TransAÉ (Transformations du travail et transitions vers lagro-écologie en élevage de ruminants), projet Casdar mené sur 2016 2020 qui réunit 21 partenaires. Ce projet ne se cantonne pas à analyser le travail de manière classique (charge de travail, organisation, répartition dans le temps), mais prend en compte dautres dimensions : le sens du travail, son exécution/conception, sa pénibilité/plaisir, les apprentissages nécessaires. Ce projet a abouti à la création de huit archétypes de systèmes herbagers pâturants. Une carte des préoccupations de travail a également été mise en place. Cette nouvelle approche du système met lHomme au cur du travail et les ergonomes aident à mieux cerner les effets négatifs ou positifs du travail sur la personne et lentreprise. Cette présentation est accompagnée de dix témoignages très courts déleveurs ou de conseillers qui ont participé à TransAÉ. Le second article apporte des informations sur lun des huit archétypes de systèmes herbagers. Il sagit dun système laitier inspiré de lélevage néo-zélandais, basé sur un maximum de pâturage et un groupement des vêlages pour fermer la salle de traite lorsque les vaches sont taries en hiver. Il peut être mis en place dans des régions où le climat autorise un pâturage estival fourni et est pratiqué dans de petites structures (1 à 2 actifs) en bio, avec peu de matériel. Le dernier article présente les résultats de lINRA de Mirecourt lors de sa transition vers deux systèmes de production autonomes-économes en AB (un système laitier tout herbe et un système polyculture-élevage laitier). Les changements dans lorganisation du travail y sont décrits : les trois vachers se sont spécialisés dans des domaines différents et ont développé de nouveaux savoir-faire, les différentes charges ont également été réduites petit à petit et le temps ainsi que la rémunération du travail ont évolué positivement.
Conception dune conduite de génisses laitières sous vaches nourrices : pour une intensification écologique des systèmes délevage herbager ?
Xavier COQUIL, Auteur ; L. BRUNET, Auteur ; Florence HELLEC, Auteur ; ET AL., AuteurCertains éleveurs, cherchant à réduire le travail d'astreinte et les effectifs d'animaux improductifs sur leur exploitation herbagère, ont adapté leur système en optant pour un élevage des génisses par des vaches nourrices. Une expérimentation, conçue pas à pas, confirme l'intérêt de cette technique. Ainsi, la conduite de l'élevage des génisses par allaitement multiple et libre a été étudiée dans le cadre du projet TEMPo sur le dispositif expérimental INRA ASTER-Mirecourt. En s'appuyant sur l'expérience d'agriculteurs pionniers innovants, une formalisation de cette conduite d'élevage en 6 phases est proposée. Au cours de la première année d'expérimentation, avec élevage de 9 veaux par 3 vaches nourrices, les croissances des génisses (GMQ de 817 g/j sur les 9 premiers mois) sont nettement plus élevées que celles des génisses nourries au Distributeur d'Aliments Lactés avec une complémentation en céréales ; le travail est aussi modifié. Cette conduite des génisses permet denvisager un âge au premier vêlage de 24 mois et des gains de productivité dans des systèmes uniquement herbagers, très économes et très autonomes.
Transitions vers des systèmes autonomes et économes en intrants avec élevages de bovins : freins, motivations, apprentissages
Jean-Marie LUSSON, Auteur ; Xavier COQUIL, AuteurComment faciliter les transitions vers l'autonomie en systèmes avec ruminants ? Pour tenter de répondre à cette question, le Projet PraiFacE a permis de lancer plusieurs séries d'entretiens notamment dans 42 exploitations non engagées dans une dynamique de changement, puis dans 50 ayant cheminé vers lautonomie, mais aussi auprès de futurs éleveurs, techniciens et acteurs des politiques territoriales de l'eau. Leur analyse met au jour des freins (technicité de la conduite des systèmes herbagers, difficulté de sécurisation de loffre fourragère...) et des motivations au changement (favoriser la santé animale par plus dherbe dans le système, améliorer le travail...). Elle révèle aussi des difficultés (autonomie alimentaire...) et des facteurs facilitant la transition (groupes déchanges de pratiques, contractualisation MAE...). Elle montre que les transitions naissent de l'effet conjugué de plusieurs facteurs tels que : une information donnant accès à une logique d'action impensable jusqu'alors, la prise de conscience d'un décalage entre ce que l'on pense et ce que l'on fait, l'apparition de difficultés pratiques ou économiques, ou l'obligation externe. La transition correspond à un changement de métier de l'agriculteur : une nouvelle cohérence pragmatique émerge entre ses pratiques agricoles, ses normes professionnelles, ses valeurs (façon dont il se positionne dans la société). Durant ce changement, il mobilise des outils-clefs pour transiter vers lautonomie, comme la mise en place du pâturage tournant. Lagriculteur est toujours lacteur principal de sa transition. Ce travail a conduit à repérer des outils qui font ressource pour lui dans son cheminement mais aussi à construire de nouvelles ressources en connexion avec les préoccupations captées sur le terrain lors des enquêtes.
40 itinéraires vers des systèmes herbagers : comprendre les transitions pour mieux les accompagner
Jean-Marie LUSSON, Auteur ; Xavier COQUIL, Auteur ; Brigitte FRAPPAT, Auteur ; ET AL., AuteurComment faciliter les évolutions vers des systèmes plus pâturants et plus herbagers ? Telle était la question placée au cur du Casdar PraiFacE. Après s'être penchés sur les logiques d'actions des éleveurs et futurs éleveurs « peu herbagers », les animateurs engagés dans ce projet ont interrogé des éleveurs ayant mis en place un système plus herbager, puis ont analysé comment s'est déroulée leur évolution. Un travail riche d'enseignements et de perspectives. L'enquête a permis d'analyser 40 situations singulières de transition vers un système plus herbager, réparties dans 5 régions et 3 systèmes de production : quelles ont été les motivations ?, les difficultés qui ont jalonné le parcours ?, les facteurs qui l'ont facilité ? Des tendances fortes se dessinent : la recherche d'un mieux-être au travail (suivie par les motivations sociétales), des difficultés dans l'acquisition de l'autonomie alimentaire visée et la maîtrise du système fourrager ; l'accompagnement de groupe est un atout qui permet d'apprendre mais aussi de se rassurer face à la pression sociale. Tout n'est pas facile, mais aucun des agriculteurs ne retournerait en arrière. Ce travail de recherche-action a également permis aux animateurs de percevoir comment rendre les systèmes herbagers plus compréhensibles et accessibles.
L'autonomie des systèmes herbagers et de polyculture-élevage laitiers en AB de Mirecourt : une quantification au moyen de l'indicateur de durabilité PAEP
Jean-Louis FIORELLI, Auteur ; Xavier COQUIL, Auteur ; Jean-Marie TROMMENSCHLAGER, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Secrétariat 3R - MNE, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : RENCONTRES RECHERCHES RUMINANTS | 2014Ce texte est issu des Journées 3R (Rencontres Recherches Ruminants) de 2014 (Thème : Autonomie alimentaire). L'évaluation de l'autonomie alimentaire d'un système d'élevage est à situer au niveau de l'ensemble du système de production quand elle concerne une exploitation prise isolément. A ce niveau d'organisation, les marges de progrès en matière d'autonomie relèvent d'abord d'une recontextualisation des choix de stratégie d'alimentation au regard du milieu « naturel » et des potentialités parcellaires de l'exploitation agricole, qui conditionnent la production végétale et sa valorisation. Cette posture a présidé à la conduite des systèmes laitiers en AB de l'INRA de Mirecourt depuis le début de leur conception pas à pas et leur conversion à l'agriculture biologique. Dans cette perspective, une quantification de l'autonomie des deux élevages laitiers considérés (herbager spécialisé sur prairies permanentes d'une part, et combiné à la production de céréales avec des prairies temporaires d'autre part) a été réalisée pour 3 années consécutives (2010, 2011 et 2012) au moyen des composantes de l'indicateur de durabilité PAEP proposé par Delaby et al. (2013). Il en résulte la confirmation chiffrée que le fort degré d'autonomie visé est atteint par ces deux systèmes, dans des proportions très voisines, à la fois au plan énergétique et au plan de l'azote. Si l'efficacité productive est particulièrement élevée au regard des intrants mobilisés en très faible quantité, il reste que la production végétale valorisée est de fait relativement limitée... et probablement améliorable.
PraiFacE en bref
Jean-Marie LUSSON, Auteur ; Xavier COQUIL, AuteurClôturé depuis peu, le projet PraiFacE, qui repose sur 130 entretiens auprès d'éleveurs herbagers, a abouti à l'élaboration d'un référentiel technico-économique par le Réseau agriculture durable (RAD). Il a permis de mettre en évidence des changements de paradigmes chez les éleveurs, comme, par exemple, le fait que la transition vers un système économe et autonome ne répond généralement pas à une volonté d'augmenter le revenu. La préoccupation majeure de ces éleveurs n'est souvent pas la gestion de l'herbe. Leurs attentes portent sur la simplification administrative, la gestion du temps de travail, le prix des concentrés ou encore l'aromathérapie. L'article résume les résultats de la thèse de Xavier Coquil sur la transition vers des systèmes d'élevages laitiers économes et autonomes, qui nécessite au moins un des quatre facteurs suivants : 1) Une information ou un exemple qui permet à l'éleveur d'envisager une solution nouvelle, par exemple la possibilité de ne pas faire le quota sans perdre de revenu ; 2) Faire face à un problème, par exemple de santé animale ou de trésorerie ; 3) Prendre conscience d'un décalage devenu insupportable entre les idées et les pratiques ; 4) Une obligation extérieure, par exemple pour les techniciens de l'Inra de Mirecourt.
Ressources pour une transition vers des systèmes de polyculture-élevage plus autonomes
Xavier COQUIL, Auteur ; Pascal BEGUIN, Auteur ; Jean-Marie LUSSON, Auteur ; ET AL., AuteurBien que les politiques publiques reconnaissent les vertus des systèmes de polyculture-élevage autonomes, leur développement reste confidentiel. L'analyse de la transition de 10 systèmes évoluant vers plus d'autonomie permet de formaliser les ressources mobilisées par les agriculteurs et les rend disponibles pour d'autres agriculteurs intéressés par un tel changement. Le passage d'une polyculture-élevage mobilisant des intrants à une polyculture-élevage plus autonome relève d'un changement profond de métier des agriculteurs, ici analysé tel que vécu et mis en uvre par les agriculteurs eux-mêmes (9 exploitants laitiers adhérant au Réseau Agriculture Durable et le personnel de l'installation expérimentale INRA ASTER-Mirecourt). Par l'approche « instrumentale de l'activité », sont identifiées les ressources que les agriculteurs mobilisent afin de faire évoluer leurs façons de faire et de penser. Durant le changement de système, les agriculteurs sont les propres concepteurs de leur situation de travail : le choix des ressources mobilisées est conditionné par leur expérience.
Conception de systèmes de polyculture élevage laitiers en agriculture biologique : Synthèse de la démarche pas à pas centrée sur le dispositif expérimental INRA ASTER-Mirecourt
Xavier COQUIL, Auteur ; Jean-Louis FIORELLI, Auteur ; A. BLOUET, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Secrétariat 3R - MNE, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : RENCONTRES RECHERCHES RUMINANTS | 2011Basée sur une expérimentation à long terme (depuis 2005), sur la station expérimentale de l'INRA ASTER-Mirecourt, la démarche de conception étudiée ici est axée sur un objectif général d'autonomie décisionnelle et d'économie d'intrants. Deux systèmes autonomes et biologiques sont conduits : un système laitier herbager et un système de polyculture élevage laitier. La démarche pas à pas permet une évolution progressive des pratiques mises en place dans ces systèmes selon les ressentis des expérimentateurs. Deux dynamiques majoritaires semblent influencer les choix d'évolution : - la nécessité de changer pour pérenniser le système face à des difficultés de fonctionnement ; - la volonté d'évoluer pour mieux atteindre les objectifs d'économie. Cet essai permet l'acquisition de références et de connaissances sur les conduites adaptatives et les transitions des systèmes techniques face aux fluctuations du contexte perçues par les expérimentateurs. Ce document, réalisé dans le cadre des 18èmes Rencontres Recherches Ruminants (décembre 2011), présente la démarche de conception pas à pas mise en place dans ces deux systèmes laitiers.
Dossier - Sécurisation des systèmes fourragers en AB
Antoine ROINSARD, Auteur ; Joannie LEROYER, Auteur ; Xavier COQUIL, Auteur ; ET AL., AuteurAu sein des systèmes d'élevage biologiques, l'autonomie alimentaire revêt une importance particulière comme facteur de durabilité. Cette durabilité dans les systèmes de polyculture-élevage passe notamment par un renforcement des interactions entre animaux et cultures. Un article traite de la question des connexions entre les cultures et l'élevage dans un système laitier. La conception de systèmes fourragers autonomes et économes en intrants doit permettre aux agriculteurs de s'adapter aux aléas et notamment aux aléas climatiques. Un article revient sur les pratiques mises en uvre au sein des fermes des réseaux d'élevages, dans les Pays de la Loire, en 2010, année au contexte climatique particulier. Pour parvenir à la sécurisation des systèmes fourragers en agriculture biologique, les systèmes doivent donc s'appuyer sur la complémentarité et la diversité des productions fourragères : un article traite des mélanges graminées et légumineuses dans les couverts prairiaux et un autre article aborde l'importance de la diversité floristique des prairies pour assurer une production herbagère sous différents stress climatiques.
Des économies d'intrants en systèmes de polyculture-élevage laitier : renforcer les connexions entre cultures et élevage
Xavier COQUIL, Auteur ; Pascal BEGUIN, Auteur ; Benoît DEDIEU, Auteur 2011L'exploitation INRA de Mirecourt, dans la plaine des Vosges, et deux exploitations privées, situées dans le Maine et Loire, converties en agriculture biologique, ont fait l'objet d'une étude sur les pratiques et les connexions existant entre les cultures et l'élevage. Les SPCE (Systèmes de PolyCulture Elevage) permettent des économies grâce aux interactions entre ateliers, mais la conversion vers une agriculture biologique et économe en intrants traduit aussi un changement du rapport qu'ont les agriculteurs avec le territoire : en effet, cette autonomie s'accompagne d'une désintensification, d'une re-localisation au travers notamment de l'assolement et d'une dé-spécialisation de l'utilisation du territoire de l'exploitation. Ces systèmes sont alors confrontés à de nouvelles questions comme l'adaptation de l'alimentation selon les ressources disponibles afin d'atteindre l'autonomie alimentaire ou à des changements de conduite comme un recentrage sur la culture de l'herbe. La prairie temporaire connait alors une conduite différente de celle d'une culture annuelle et la gestion du pâturage combinée à la gestion des stocks devient un élément central pour atteindre l'autonomie. Comme le précise Sébastien Couvreur, enseignant-chercheur au groupe ESA et responsable de laboratoire sur les systèmes d'élevage, ces systèmes sont sans cesse en évolution et les agriculteurs doivent avoir une capacité d'adaptation afin de faire évoluer leur conduite face au contexte.
Des prairies permanentes, unique ressource d'un système laitier biologique en Lorraine
Dans le cadre des « Voyages du RMT Prairies » (Réseau Mixte Technologique), l'ITAB, l'INRA et l'Institut de l'Élevage ont organisé une journée Prairies & AB, à Mirecourt, le 20 avril 2011. Parmi les interventions de cette journée, Jean-Louis Fiorelli de l'INRA de Mirecourt a présenté les relations troupeau-prairies permanentes et l'atteinte de l'autonomie fourragère, dans le cadre d'une expérimentation systémique. Les prairies permanentes jouent en effet un rôle primordial pour un système laitier biologique, en Lorraine, qui s'oriente vers un système économe et autonome. L'expérimentation a permis de déterminer les modalités de conduite et de performances du système herbager. L'autonomie peut être atteinte grâce aux interactions entre le troupeau et le pâturage : par la production de fourrage, les restitutions de lisier et de fumier. L'exploitation, composée de trois îlots, nécessite toutefois que les vaches parcourent de longues distances pour se rendre sur les parcelles, la distance parcourue pouvant aller jusqu'à 400 km/campagne laitière. Cela exige une bonne aptitude des animaux à la marche et des problèmes de boiterie sont persistants. Au cur du système, la gestion de la production de fourrages et l'attention portée aux valeurs nutritives de l'herbe permettent d'atteindre une sécurisation du système.
Systèmes de polyculture-élevage laitiers évoluant vers l'AB : Un renforcement des interfaces cultures/élevage
Dans le cadre des « Voyages du RMT Prairies » (Réseau Mixte Technologique), l'ITAB, l'INRA et l'Institut de l'Élevage ont organisé une journée Prairies & AB, à Mirecourt, le 20 avril 2011. Parmi les interventions de cette journée, une présentation concerne la conception et l'évaluation des systèmes de polyculture-élevage laitiers autonomes et les interactions cultures-élevage. Les systèmes de polyculture-élevage ou SPCE ont des fonctionnements qui sont peu connus. L'hypothèse de travail est que les interactions entre cultures et élevage sont fortes dans le fonctionnement des SPCE autonomes et font apparaître de nouvelles configurations systémiques sur le long terme. Un Réseau Agriculture Durable (CIVAM) et un dispositif (ASTER-Mirecourt) ont été mis en place afin d'analyser les variations et invariants de fonctionnement en période de transition en AB autonome. Les résultats présentent les différences techniques entre un système herbager et un SPCE : assolement, ressources disponibles, ressources pâturées disponibles. Le suivi de deux exploitations du Réseau Agriculture Durable a permis de montrer le rôle central de la culture de l'herbe. Enfin, la discussion fait un point sur les évolutions biotechniques spécifiques des transitions (adaptation du troupeau à de nouveaux fourrages, adaptation des sols et des cultures à une nouvelle fumure...) et l'émergence de connections internes au système.
Des prairies permanentes, unique ressource d'un système laitier biologique en Lorraine
Jean-Louis FIORELLI, Auteur ; Xavier COQUIL, Auteur ; Jean-Marie TROMMENSCHLAGER, Auteur ; ET AL., Auteur | PARIS CEDEX 12 (Secrétariat 3R - MNE, 149 Rue de Bercy, 75 595, FRANCE) : RENCONTRES RECHERCHES RUMINANTS | 2010Ce document a été réalisé lors des 17èmes journées 3R (Rencontres Recherches Ruminants), en 2010. Dans les exploitations agricoles, la recherche d'économie d'intrants représente un enjeu économique mais également socio-écologique. Dans ce contexte, un prototype de système bovin laitier herbager simple et autonome, sur une surface exclusivement conduite en prairies permanentes, a été testé sur la station expérimentale INRA ASTER-Mirecourt. La sécurisation du système repose ici sur des stocks de fourrages importants, valorisés notamment via une maximisation du pâturage, et sur le groupement des vêlages en fin d'hiver pour parfaire l'équilibre entre ressources alimentaires disponibles et besoins du troupeau. Ce second point reste à optimiser pour permettre plus de souplesse en cas d'aléas climatiques.
Conception de systèmes laitiers en agriculture biologique : une entrée agronomique
Xavier COQUIL, Auteur ; A. BLOUET, Auteur ; Jean-Louis FIORELLI, Auteur ; ET AL.Cette synthèse centrée sur un dispositif expérimental de 240 ha, situé à Mirecourt, dans la plaine des Vosges, vise à configurer et étudier les conditions pratiques de la mise en uvre de systèmes agricoles a priori durables sur le plan agro-environnemental. La prise en compte de la diversité des potentialités du milieu, comme principe fondateur des systèmes agricoles, est un gage de la durabilité des systèmes. Dans cette perspective, deux systèmes laitiers autonomes, conduits suivant le cahier des charges de l'agriculture biologique, ont été configurés sur l'installation expérimentale INRA ASTER-Mirecourt, vue comme un petit territoire agricole au sein duquel des échanges mutuels et équivalents peuvent avoir lieu entre les systèmes. Ces systèmes sont testés depuis 2005 : un système laitier herbager (SH) dont l'objectif consiste à maximiser la part d'herbe valorisée par le pâturage (40 vaches laitières et leur renouvellement sur 78 ha de prairie permanente) et un système de polyculture Elevage laitier (SPCE) qui vise le bouclage du cycle des éléments (60 vaches laitières et leur renouvellement sur 50 ha de prairie permanente et 110 ha de surfaces en rotations culturales). De 2005 à 2008, ces 2 systèmes de production laitiers ont été relativement productifs, livrant de 83 à 98% de leur référence laitière. La pérennité du troupeau SH, dont les vêlages sont groupés sur 3 mois en fin d'hiver, a été passagèrement difficile à assurer en raison de performances de reproduction faibles notamment au cours des campagnes 2005 et 2006. La trésorerie fourragère du SH a été très excédentaire en raison d'un sous-chargement du système et une productivité maintenue des prairies. A l'inverse, les trésoreries en fourrages et en paille du SPCE ont été relativement tendues et les ajustements ont principalement porté sur les régimes alimentaires et sur les effectifs animaux. Au-delà des tensions révélées par le choix d'autonomie de matière des systèmes, les auteurs soulignent la nécessité d'une vigilance accrue à porter au comportement des ressources constitutives de ces systèmes, telles que les modifications de dynamiques de pousse de l'herbe et le rythme de reproduction des animaux. L'expérimentation évolue vers une meilleure intégration du comportement des ressources pour un meilleur ajustement des modalités de conduite.
Dans les Vosges, deux systèmes économes à l'étude
Xavier COQUIL, AuteurLe domaine expérimental de Mirecourt expérimente sur 240 ha deux systèmes bovins laitiers biologiques en visant l'autonomie et une utilisation efficace des potentialités contrastées des parcelles. Un premier système herbager vise à maximiser le pâturage et un second en polyculture-élevage mise sur la diversité des cultures pour assurer l'équilibre entre système de culture et système d'élevage. Les pratiques mises en oeuvre pour répondre à ces objectifs sont exposées dans cet article, ceci au niveau de la gestion : - des fourrages ; - du chargement ; - de l'azote dans les systèmes de cultures et dans les rations ; - des vêlages ; - de la consommation énergétique. Les conclusions issues des premières années d'expérimentation et les évolutions envisagées seront des pistes possibles pour les agriculteurs qui veulent évoluer vers des systèmes économes en intrants.
Evaluation multicritère de la durabilité agro-environnementale de systèmes de polyculture élevage laitiers biologiques
Xavier COQUIL, Auteur ; Jean-Louis FIORELLI, Auteur ; Catherine MIGNOLET, Auteur ; ET AL.Le volume 4 de la Revue Innovations Agronomiques de l'INRA est spécialement dédié à l'agriculture biologique. Il présente des communications sélectionnées parmi les exposés et posters du colloque Dinabio organisé en mai 2008 à Montpellier. Ce document est une de ces communications. L'équipe de recherche de l'INRA de Mirecourt travaille au prototypage de systèmes agricoles durables sur le plan agro-environnemental. Ce travail vise à déterminer les conditions pratiques de la mise en oeuvre de systèmes agricoles a priori durables. Ainsi, deux systèmes laitiers biologiques a priori durables ont été conçus dans le cadre d'une démarche « participative » : un système laitier herbager et un système de polyculture élevage laitier testés dans le cadre d'une expérimentation système. Ces systèmes visent à atteindre des objectifs agricoles et environnementaux. Ils sont conduits suivant des règles de décision multi-objectifs, formalisant le pilotage des systèmes, et sont évalués sur les plans biotechniques et pratiques via un dispositif expérimental pluriannuel structuré, complété par le recours à une évaluation assistée par modèles. Ce dispositif d'évaluation est mis au service de la re-conception afin d'améliorer « pas à pas » (i) la durabilité agro-environnementale des systèmes évalués et (ii) les conditions pratiques de mise en oeuvre de ces systèmes de production durables sur le plan agroenvironnemental. Les connaissances issues de cette démarche de conception/évaluation, centrée sur l'expérimentation système, nécessiteront une validation par une confrontation à des situations d'exploitations agricoles commerciales.
Rémanence des pesticides dans les eaux issues de parcelles agricoles récemment converties à l'Agriculture Biologique
Damien SCHRACK, Auteur ; Xavier COQUIL, Auteur ; Agnés ORTAR, Auteur ; ET AL.Le volume 4 de la Revue Innovations Agronomiques de l'INRA est spécialement dédié à l'agriculture biologique. Il présente des communications sélectionnées parmi les exposés et posters du colloque Dinabio organisé en mai 2008 à Montpellier. Ce document est une de ces communications. L'utilisation importante des produits phytosanitaires en agriculture a engendré la contamination des eaux superficielles et souterraines qui constituent les ressources destinées à la consommation humaine. La Directive Cadre Européenne 91/474 impose une obligation de résultats : un retour à un bon état écologique d'ici à 2015. Les interactions complexes au sein du sol immobilisent les pesticides et influencent ainsi leurs transferts vers les eaux de surface qui peuvent entraîner une contamination durable. La persistance des pesticides apparaît très variable. Les études portant sur la dégradation et la persistance des pesticides sont nombreuses, mais peu les évaluent à long terme. L'installation expérimentale (240 ha) de l'unité de recherche INRA ASTER de Mirecourt a été convertie depuis 2004, et certifiée conforme au cadre règlementaire de l'agriculture biologique en septembre 2006. L'étude de la persistance des pesticides dans les eaux issues de parcelles agricoles suite à la conversion permettra d'évaluer la durée de cette rémanence, et la capacité de résilience des milieux.
Travail du sol et agriculture biologique : Mieux vaut prévenir que guérir
Hélène GRARE, Auteur ; Xavier COQUIL, Auteur ; Mathilde GERBER ; ET AL.Diminuant depuis plusieurs années l'usage des produits phytosanitaires, la famille Hypolite a profité des CTE pour faire passer son exploitation en agriculture biologique en 2000. Ceci n'a pas nécessité une refonte du système, mais diverses adaptations évoquées ici. Le principal souci est le désherbage qui est géré par diverses stratégies : - le travail du sol avant semis (un itinéraire technique et un outil spécial sont présentés pour gérer les vivaces) ; - la diversification des assolements pour casser le cycle des adventices ; - le semis tardif ; - la fauche des adventices. Sont aussi évoqués : - des stratégies de travail du sol économes en fuel ; - la rotation de 7 ans et la place qu'y occupent les légumineuses ; - l'intérêt de l'investissement dans un séchoir à céréales. La gestion des adventices par une quinzaine de cultures différentes pose le problème des débouchés de ces dernières, qui a été résolu en partie par la production de semences. Il a pour ceci été nécessaire d'investir dans une station de triage, décorticage, ensachage et stockage de semences et de suivre des formations spéciales. Les 55 t de semences produites pour sept espèces en 2008 sont certifiées par le Gnis et en agriculture biologique et ont été vendues à 80% localement dans la région Lorraine. Un encart présente les principaux résultats d'un travail effectué par divers organismes régionaux sur la conception et l'évaluation de stratégies de travail du sol conciliant économie en énergie, gestion des adventices et préservation de la stabilité structurale des sols.
Valorisation par les vaches laitières de mélanges céréales/protéagineux fermiers dans une ration hivernale
Xavier COQUIL, Auteur ; Jean-Marie TROMMENSCHLAGER, Auteur ; Claude BAZARD, Auteur ; ET AL.Le volume 4 de la Revue Innovations Agronomiques de l'INRA est spécialement dédié à l'agriculture biologique. Il présente des communications sélectionnées parmi les exposés et posters du colloque Dinabio organisé en mai 2008 à Montpellier. Ce document est une de ces communications. La valorisation par les vaches laitières de trois mélanges céréales/protéagineux fermiers sous forme de grains (avoine/féverole, orge/lupin et triticale/pois) en complément d'une ration de foins de luzerne/dactyle et de prairie permanente a été étudiée au sein d'un système de polyculture-élevage laitier biologique. Cet essai a été réalisé en carré latin, comportant 3 lots de 8 vaches laitières (50% Holstein, 50% Montbéliarde). Les animaux recevaient 4 kg/VL/j d'un des mélanges céréales/protéagineux, 8 kg MS/VL/j de foin de luzerne/dactyle et du foin de prairie permanente ad libitum. Les rations testées ont présenté un bon équilibre azote/énergie, mais variant significativement selon la ration (101 à 106 g PDIN/UFL). La production laitière (20,3 kg de lait/VL/j) et le taux butyreux (41,3 g/kg de lait) n'ont pas varié significativement selon la ration ingérée. Les vaches laitières ayant reçu le mélange avoine/féverole ont eu un TP significativement inférieur par rapport aux deux autres mélanges. Ce résultat est expliqué par (i) un surplus d'azote par rapport à l'énergie et (ii) une teneur en amidon plus faible en comparaison aux 2 autres rations. Les concentrés ont faiblement contribué à la fourniture d'azote dans la ration (22,6% des apports de PDIN). Ainsi, dans des systèmes de polyculture élevage laitiers biologiques possédant des fourrages riches en azote, le choix de mettre en culture des associations céréales/protéagineux et le choix de la composition de ces associations doivent être prioritairement raisonnés sur la base de leurs intérêts agronomiques, et non zootechniques, puisqu'elles ne sont pas indispensables à l'équilibre des rations des vaches laitières.