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Auteur Michèle BAUDOIN |
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Soutenir les projets en économie sociale et solidaire
Sophie DE MALGLAIVE, Auteur ; Michèle BAUDOIN, Auteur ; Didier BIEUVELET, AuteurLa particularité de l'économie sociale et solidaire est de placer l'utilité sociale plutôt que la recherche de profits, au premier rang de ses objectifs. Avec deux millions d'emplois en France, ce secteur économique semble mieux résister à la crise que le reste du privé. Pour soutenir des projets dans ce secteur, plusieurs organisations existent : l'Atelier à Paris, un espace d'accueil et de renseignements consacré à l'économie sociale et solidaire (cette initiative du Conseil régional d'Ile-de-France a pour vocation de devenir "une sorte de trait d'union entre les réseaux, entre les créateurs d'entreprise et les réseaux") ; Ressources Solidaires (Pays de la Loire), une plate-forme au service de l'économie sociale (à sa création, en 2002, elle a deux buts principaux qui consistent à regrouper et diffuser les offres d'emploi dans l'économie sociale et solidaire, à assurer une veille, collecter et diffuser les informations pouvant intéresser ce secteur) ; Ashoka, une association internationale présente dans 70 pays, et née en 1980 en Inde, qui se destine à sélectionner, financer et accompagner des entrepreneurs sociaux innovants.
Interview d'Edgar Pisani : pas d'avenir sans paysans
L'entretien mené avec Edgar Pisani, ministre de l'Agriculture de 1961 à 1966, permet de revenir sur le bilan de la Politique Agricole Commune et sur la nouvelle orientation à donner aux politiques agricoles. Au moment de la négociation de la PAC, le but principal était de rendre l'Europe auto-suffisante avec les risques d'une agriculture productiviste. Pour Edgar Pisani, une autre politique agricole doit voir le jour. Les prix agricoles seraient fixés de telle sorte que les paysans puissent, sans subvention, couvrir leurs coûts de production et vivre de la vente de leurs produits, les consommateurs devraient consentir à payer un peu plus cher leurs aliments, il faudrait raccourcir les circuits de distribution, le rôle de l'entretien du territoire assuré par les agriculteurs serait reconnu et rémunéré. Car les réformes de la PAC prolongent un sytème pervers : institution des Droits à Paiement Unique, prime à l'hectare, prix de "marché" artificiellement bas. Concernant le traitement des produits de l'agriculture par l'Organisation Mondiale du Commerce (OMC), Edgar Pisani prône la spécificité des biens répondant à des besoins fondamentaux : aliments de base, eau, proposant des pistes d'actions comme l'institution de protections aux frontières par grandes régions du monde, la protection des agricultures peu productives pour leur laisser la possibilité de s'améliorer... S'agissant de l'aptitude du monde à nourrir les neuf milliards d'humains annoncés pour 2050, Edgar Pisani reste pessimiste du fait de la diminution des terres cultivables et de l'explosion démographique. Selon lui, pour nourrir le monde il faudrait produire, d'ici 2050, deux à trois fois plus qu'aujourd'hui, motiver les paysans à produire, diviser les exploitations géantes en nombreuses fermes familiales, trouver et populariser des systèmes agricoles à la fois efficaces et respectueux de l'environnement...