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Auteur Estelle MILLOU |
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Initiative : La ferme pilote de Guié, pour un Sahel plus fertile
Estelle MILLOU, AuteurDans la zone sahélienne, la rigueur des conditions climatiques rend l'activité agricole difficile. La ferme pilote de Guié, située à 60 km au nord de Ouagadougou, dans la région du plateau central du Burkina Faso, met en uvre des aménagements ruraux respectueux et réparateurs de l'environnement. Son initiateur, Henri Girard, explique que cette terre est pleine de ressources et de richesses. Sur la ferme de Guié, ont été implantés : un bocage sahélien ; des haies vives autour des cultures et des prairies. L'une des pratiques de culture intégrée au bocage sahélien est le zaï, une technique traditionnelle de culture de la région nord-ouest du Burkina Faso, le Yatenga. Cette technique, qui consiste à creuser un trou dans le sol avant d'y semer la graine (préservation de l'humidité), est enrichie, sur la ferme de Guié, par le creusement d'entonnoirs afin d'y rajouter du compost bien mûr et aider ainsi la plante à se développer. Sont également pratiquées la rotation des cultures de pair avec la jachère. Le bétail, pour éviter le surpâturage et le « broutage » des jeunes arbres par les troupeaux, est gardé par un berger
Le Germoir : espace test d'activités agricoles ; Collectif de l'Envie au projet ; Culture en milieu rural ; P'tites idées faciles pour cuisiner autrement
Estelle MILLOU, AuteurDans le Pas-de-Calais, l'association Le Germoir permet à de nombreux porteurs de projets de tester "grandeur nature" leur projet de production agricole en agriculture biologique, sur quatre hectares de terrain. Cette idée et la mise en uvre de ce lieu test ont été portées par le Conseil d'administration de l'Association de formation et d'information pour le développement d'initiatives rurales, l'Afip Nord-Pas-de-Calais... Le Collectif de l'Envie au projet rassemble quatre associations : l'AFIP, A Petits PAS, Accueil paysan et Avenir et propose un parcours (formations, ateliers, stages), des espaces test et une coopérative d'activités pour les porteurs de projets en milieu rural. Dans le cadre de ce parcours, Sylvain Blarel a créé, en 2007, la SARL Cap Vent (installation de petites éoliennes) qui occupe l'un des locaux mis à disposition par le Germoir, à Ambricourt (62) et Fanny s'est installée en culture et cueillette de plantes aromatiques et médicinales pour laquelle, au sein du Germoir, elle dispose de 600 m²... La Brouette Bleue est une association, conduite par Sarah Darras, Mathilde Robillard et Nathalie Grave, qui propose, dans le Pas-de-Calais, des ateliers créatifs itinérants et des animations culturelles en milieu rural. Les trois jeunes femmes ont conçu des ateliers de lecture, d'écriture et d'arts plastiques, ateliers itinérants sur la communauté de communes de Fauquembergues (Pas-de-Calais)... Elles ont créé trois postes à mi-temps et ont suivi le parcours de l'Envie au projet... Des encarts sont réservés à plusieurs points : la foncière Terre de Liens (rachat des terres bio et des bâtiments agricoles du Germoir) ; Thomas Boomen (jeune maraîcher qui a rejoint le Germoir en 2010) ; Graines de saveurs (qui s'est tenu aux côtés de l'Afip dès l'origine du projet du Germoir) ; objectif de La Brouette Bleue avec la rédaction d'un recueil de recettes.
Petits jardins parisiens ; Un potager pour la cantine de Giez
Estelle MILLOU, AuteurL'association Culture(s) en herbe(s) a vu le jour en 2009 avec un projet baptisé "Parcelles de terre, passerelles sociales". Deux jardins écologiques et solidaires ont alors vu le jour dans le 11ème arrondissement de Paris. Chacun peut venir participer, à sa guise, à la vie du jardin et à des ateliers de jardinage collectif. Dans un entretien, Kafui Kpodéhoun, directrice de Culture(s) en herbe(s), revient sur l'idée d'un jardin écologique et solidaire ; les réactions, retours, participations des riverains à cette initiative ; l'avenir, la création d'autres jardins ou la diversification des activités (un travail de micro-jardins est initié visant un Centre d'hébergement et de réinsertion sociale de l'arrondissement...). En Haute-Savoie, sur la commune de Giez, une autre initiative de jardin potager a vu le jour, portée par une association de parents d'élèves et la boutique bio "La ronde du bio" du village voisin, Faverges. Le potager est installé sur un terrain de 1 500 m² (friche pour laquelle la labellisation Bio Ecocert a tout de suite été acquise). Il est cultivé par des adultes de l'Esat (Etablissement ou service d'aide par le travail). La production (en complément avec la production d'un maraîcher) est vendue dans la boutique "La ronde du bio" dont la directrice est agronome, spécialiste de l'agriculture biologique. Le but du projet, à terme, est d'approvisionner la cantine de Giez en produits bio et de développer le maraîchage bio.
La résistance des fibres naturelles ; Nature teinture ; Désastreuse culture cotonnière ; Et le coton bio ?
Estelle MILLOU, Auteur2009 a été l'année internationale des fibres naturelles, une bonne occasion de rappeler toutes les qualités de ces fibres. Après avoir préféré les fibres synthétiques, on assiste à un retour vers la fibre naturelle. Le chanvre, le lin, la jute sont utilisés depuis des milliers d'années. Leur culture a un faible impact sur l'environnement, de par leur faible besoin en eau. Elles sont utilisées aussi bien dans l'habillement (lin) que dans les matériaux de construction (chanvre). La laine et la soie sont des fibres de moins en moins utilisées. D'autres fibres naturelles sont cultivées partout dans le monde comme le raphia, le sisal, la ramie Certaines plantes servent également à colorer les fibres, même si aujourd'hui, ce sont les colorants chimiques qui sont les plus utilisés. Appelés teinture végétale ou naturelle, ces procédés sont transmis par certaines associations qui ne veulent pas que ce savoir se perde. Contrairement aux cultures précédentes, le coton est une culture très polluante en agriculture conventionnelle à cause de l'usage très important d'insecticides et d'eau. Malgré un faible déclin, elle reste la fibre textile la plus utilisée. C'est pourquoi Monsanto a lancé sur le marché un coton OGM sensé réduire l'usage des pesticides. Parallèlement, la culture bio du coton, a explosé et permet de garantir une culture sans OGM et sans pesticides. Ceci n'implique pas forcément un tissu moins allergène, souvent causé par la teinture du tissu. Il existe plusieurs labels pour ces textiles présentés avec leurs descriptions dans un encadré.
Ruchers collectifs : Sauvegarde des butineuses ; Les apiculteurs ont le bourdon ; Participer à la sauvegarde
Estelle MILLOU, Auteur ; Anne-Laurence MAZENQ, AuteurL'association « Rucher collectif d'Araches la Frasse » informe la population de la disparition de plus en plus importante des abeilles et propose des alternatives pour leur sauvegarde en créant des ruchers collectifs. Les bénévoles de l'association décrivent les nombreuses menaces contre les abeilles lors de visites aux ruches. Ils ont en projet d'organiser une transhumance à cheval et des animations autour des ruches. Vers Grenoble, l'association d'apiculteurs du Grésivaudan souhaite réunir des particuliers et jardiniers autour d'un rucher collectif, pour que tout le monde prenne conscience des liens qui existent entre la disparition des abeilles et l'usage de pesticides. Les abeilles sont de plus en plus en contact avec les pesticides et insecticides comme la deltaméthrine, utilisée comme préventif de la fièvre catharrale ovine.
Agriculteurs et paysans basques
Camille MESURET, Auteur ; Estelle MILLOU, AuteurCe dossier témoigne de quatre activités, ancrées au Pays Basque, conduites en agriculture biologique. 1 - Vincent Hurpeau s'est installé à Espelette afin d'y faire pousser des plantes et du piment. Il travaille sous le label bio depuis 2007. La variété de piment cultivée, appelée Gloria, bénéficie d'un microclimat qui a permis une parfaite adaptation. Les piments de Vincent Hurpeau représentent 50% de ses revenus. Il adhère, par ailleurs, à une charte mise en place par l'association des producteurs fermiers du Pays Basque. 2 - Anita Duhau loue 10 ha de terres à un GFA (Groupement agricole foncier), soit une souscription lancée auprès de la population pour acheter collectivement des terres. Elle fabrique du crottin de chèvre et de la tomme de vache. Anita Duhau aspire à faire de sa ferme Pedronia (à l'écart de Lohitzun-Oyhercq) un lieu de formation. 3 - En 1992, 32 paysans créent l'association Sagartzea et plantent plus de 15 000 pommiers de variétés locales, dans leurs champs, à travers tout le Pays Basque nord. Sur leurs terres, les brebis et les ânes côtoient les pommiers. Aujourd'hui, une coopérative, Eztigar, regroupe les producteurs et une SARL Segida a été créée pour s'occuper de la transformation et de la vente des fruits. Trois des produits (différents cidres, jus de pomme) sont certifiés bio. 4 - À Irouléguy, en Pays Basque intérieur, pour Peio Espil et sa femme, viticulteurs, l'agriculture biologique est une sorte de retour aux sources. Depuis les années 90, Peio Espil s'est constitué une solide base de savoir-faire (technique d'enherbement naturel, observation de la vigne...), réservant le fumier de ses moutons aux terrains longtemps laissés en friche. Les 10 hectares du domaine sont entretenus et vendangés à la main.
Approvisionner en eau potable
Estelle MILLOU, AuteurL'association Antenna Technologies et les équipes du Sandec ont mis au point des systèmes pour rendre potables de grandes quantités d'eau. L'association Antenna Technologies a mis au point un système appelé le Wata. La recette est simple : un litre d'eau et 25 g de sel. Le tout doit être électrolysé pendant une heure pour obtenir une solution chlorée qui, diluée, permettra de rendre potables 4 000 litres d'eau. La chloration de l'eau permet d'éliminer la plupart des germes pathogènes responsables de maladies (lutte contre les diarrhées, les dysenteries..., destruction des germes vivants : bactéries, virus, parasites, utilisation de la solution chlorée comme désinfectant). Une interview de Vincent Guigon, directeur technique d'Antenna Technologies France, permet de préciser le principe et la portée du Wata. Les équipes de recherche de Sandec, division eau et assainissement dans les pays en développement de l'EAWAG (Institut fédéral suisse pour l'aménagement, l'épuration et la protection des eaux), ont mis au point une solution qui permet à des familles de désinfecter l'eau avant de la boire. La méthode Sodis (SOlar DISinfection) est un système économique et simple à mettre en oeuvre qui fonctionne grâce à l'irradiation solaire. L'association Aquacare promeut la méthode Sodis, au Cameroun, dans les villes de Yaoundé et de Douala. La méthode Sodis a fait ses preuves et est recommandée, depuis 2001, par l'Organisation mondiale de la santé.
Le bio s'installe
Estelle MILLOU, Auteur ; Christine RIVRY-FOURNIER, Auteur ; Gaëlle POYADEA l'occasion du 10ème Printemps Bio, l'Agence bio a présenté ses chiffres et cela se confirme, l'agriculture biologique gagne du terrain dans tous les domaines. D'une manière générale, le nombre d'exploitations a augmenté de 11 %, entre 2007 et fin 2008, où 13 298 exploitations sont recensées. En France, la surface dédiée à l'agriculture biologique représente 2,12 % de la Surface agricole utile (SAU). Les reconversions (+ 36,4 % par rapport à 2007) traduisent un réel engouement pour l'agriculture bio. Selon l'Agence Bio, la consommation bio a connu une hausse de 25 %, en 2008. Le dossier donne une description chiffrée de la progression de la bio dans les domaines de la production (cultures maraîchères, céréalières ou fruitières, plantes aromatiques et médicinales, élevage (vaches laitières, brebis laitières, poulets de chair et poules pondeuses) et fait un renvoi aux palmarès des régions pour les surfaces certifiées. Le dossier réfère, par ailleurs, à plusieurs sujets : entretien avec Pascal Guy (à la tête d'une exploitation de 130 ha dans le Marais Poitevin, président du groupe bio, Coop de France, et co-président d'Intercéréales bio, élu pour deux ans à la présidence tournante du conseil d'administration de l'Agence Bio) ; augmentation de la demande en produits biologiques et attente des consommateurs (restauration collective, raisons de consommer bio, lieux de vente des produits de l'agriculture biologique...) ; succès des plantes à parfum, aromatiques et médicinales (PPAM) auprès des consommateurs.
Cantines scolaires bio
Estelle MILLOU, AuteurLes projets de cantines scolaires bio se multiplient alors que ce mouvement atteint peu la restauration d'entreprise. La démarche autour d'un tel projet doit rassembler tous les acteurs concernés : les parents, les élus, les enseignants, le gestionnaire, le personnel de restauration et, bien entendu, les enfants. Au préalable, il faut trouver le maximum d'informations sur la façon dont sont préparés et servis les repas dans la commune, organiser des rencontres multipartites entre tous les acteurs et envisager une aide extérieure. Il convient ensuite de trouver des solutions d'approvisionnement : appel à des producteurs bio locaux, prises de contact avec des organismes qui fédèrent les agriculteurs bio, travail en partenariat avec les producteurs bio. Pour maîtriser les coûts d'un repas bio, il est nécessaire, par ailleurs, d'avoir une réflexion sur la composition des menus : produits locaux, de saison, préférence pour les protéines végétales plutôt qu'animales, respect des quantités... Outre la qualité des repas, la découverte d'aliments que les enfants ne connaissent pas toujours, la mise en place de la restauration collective bio peut participer à une démarche plus générale de promotion de l'agriculture biologique sur le territoire. Le Gard est très actif dans la promotion de l'agriculture et de l'alimentation bio. Les premiers repas bio y ont été servis en 1992. C'est également dans ce département que se trouve l'association "Un plus bio" qui appuie et accompagne les communes dans leur décision de proposer une alimentation bio aux enfants, dans toute la France. L'exemple de la cantine scolaire du village de Barjac (Gard) est très médiatique. Le film de Jean-Paul Jaud "Nos enfants nous accuseront" y est aussi pour beaucoup. Ce documentaire examine, en effet, la question des risques sur la santé de résidus de produits phytosanitaires employés notamment en agriculture.
Créer une épicerie associative
Estelle MILLOU, AuteurFace à la disparition progressive des petits commerces, les habitants de la commune de Rablay-sur-Layon (700 habitants), dans le Maine-et-Loire, se sont mobilisés pour créer une épicerie associative qui a ouvert ses portes, le 20 septembre 2008, grâce au travail de l'association Goût Layon. Celle-ci a rassemblé de nombreux adhérents dès sa création, et lors de l'assemblée constitutive, 80 personnes étaient présentes et une dizaine de bénévoles se sont proposés pour faire partie du Conseil d'administration. L'association s'organise en quatre commissions (finances, aménagements du local...) et lance une souscription auprès de la population locale, pour préparer l'ouverture de la future épicerie. Dans un entretien, François Fournigault, président de l'association Goût Layon, dresse un premier bilan, évoque les problèmes rencontrés (manque de petits producteurs en fruits et légumes), le budget pour réaliser le projet, les répercussions du succès de l'épicerie dans les villages alentour...
Dossier : Foncier agricole : garder la main
Laurence GEFFROY, Auteur ; Pierre EMMANUEL, Auteur ; Estelle MILLOU, Auteur ; ET AL.Depuis 1990, 1 300 000 hectares de surface agricole ont disparu, soit une perte moyenne de 58 000 hectares par an. Face à la pression foncière, des solutions sont mises en place par des collectivités locales ou des associations pour faciliter l'accès au foncier aux candidats à l'installation. Ce dossier regroupe les articles suivants : - Le monde rural veut diviser par deux la consommation de foncier ; - Dur d'être moutonnier en zone périurbaine ; - Le Diois, terre d'accueil pour un couple d'éleveurs ovins ; - Terre de liens fait appel à l'épargne populaire ; - Le parcours du combattant des paysans "atypiques" ; - A Vannes, une aide aux porteurs de projets.
Emploi local et solidaire ; Scop basques
Camille MESURET, Auteur ; Estelle MILLOU, AuteurAu Pays Basque, les initiatives pour créer de l'emploi se concrétisent grâce à la création d'associations et de scop (sociétés coopératives de production). Depuis 30 ans, Hemen, association emblématique du Pays Basque, oeuvre en faveur d'un marché de l'emploi local et solidaire et propose gratuitement ses compétences et ses réseaux aux porteurs de projets. La mission de Hemen consiste à recréer des liens entre chercheurs d'emploi et entreprises, entre porteurs de projets et organismes compétents. Dès 1980, une partie des fondateurs de Hemen ont créé Herrikoa, société de capital risque, chargée d'investir l'épargne populaire pour la création d'entreprises. Herrikoa compte plus de 4 200 actionnaires, dont près de 4 000 particuliers. Herrikoa a mis en place deux aides spécifiques aux créateurs d'entreprises : les femmes et les jeunes. 22 scop couvrent le Pays Basque. Parmi elles, Loreki, basée à Itxassou et Alterka, à Cambo-les-bains. La scop Loreki, qui a démarré en 1986, a pris de l'ampleur et développe son activité de compostage de matières organiques, avec 20 salariés-associés. L'association Alternatiba se lance, en 2003, dans la distribution du coca alternatif du Pays Basque (EHKA) puis, trois membres de l'association créent, en 2005, la scop Alterka. Celle-ci continue de s'occuper de la boisson tandis que l'association met en place un projet de verres consignés.
Etxalde, un toit pour tous ; Hôtel et vêtements durables
Camille MESURET, Auteur ; Estelle MILLOU, AuteurAu Pays Basque, des initiatives voient le jour, faisant appel à la solidarité et au respect de l'environnement, dans les domaines de l'habitat, du vêtement et de l'accessoire. Grâce à Etxalde, association basque basée à Larressore, une nouvelle forme d'acquisition collective de biens immobiliers fait son apparition, pour un habitat durable, solidaire et non spéculatif. Le concept de l'association est né des anciennes traditions basques où était privilégié le droit d'usage au détriment du droit de propriété. Pour mener le projet à terme, les membres du bureau d'Etxalde ont créé une association et une SARL. L'ambition d'Etxalde est de constituer un parc locatif durable d'une quinzaine d'appartements d'ici 2012. À Saint-Jean-de-Luz, l'hôtel les Goélands propose à ses clients, pendant leur séjour, d'adopter un mode de vie respectueux de l'environnement (généralisation du tri, lampes à économies d'énergies...). L'hôtel a également réalisé de gros investissements qui lui ont permis de réduire son empreinte écologique et d'obtenir le label Clé verte. Planetik est une petite société basque qui crée des vêtements en coton biologique et des accessoires à partir de bâches publicitaires. Les créations sont destinées aux entreprises (cadeaux aux salariés, organisation de congrès).
Faire pâturer des ovins, une solution contre l'ambroisie ?
Estelle MILLOU, AuteurL'ambroisie est une plante invasive originaire d'Amérique du Nord, très allergisante et qui pose des problèmes de santé publique. Elle ne semble cependant pas avoir d'impact écologique sur la faune et la flore locales. Diverses solutions d'éradication ont montré leurs limites mais le pâturage par les ovins obtient de bons résultats. Un essai a ainsi été effectué dès 2005 dans les milieux alluviaux de la réserve naturelle de Ramières, dans la Drôme, département particulièrement touché. La plante s'est révélée très appétente pour les ovins et le pâturage efficace pour limiter son développement. Aucun impact négatif n'a été remarqué sur la santé des animaux à part la multiplication des blessures dues au terrain. Grâce à une bonne gestion du troupeau, la qualité de l'eau ne s'est pas trouvée altérée. Du fait des bons résultats obtenus pendant trois ans, le projet prendra de l'ampleur en 2009 et recevra pour ceci des subventions européennes. L'expansion de la plante sur le territoire français ainsi que son épidémiologie sont décrites.
Initiatives pour un commerce plus juste
Estelle MILLOU, Auteur ; Sophie DE MALGLAIVE, AuteurLe commerce équitable ne se limite pas aux seules denrées alimentaires et il existe différentes structures qui oeuvrent pour plus d'équité dans le commerce. La SARL Equimundo a créé plusieurs jeux de société regroupés sous la marque Ludeki, mettant en place une filière avec des artisans péruviens. Minga est une association qui rassemble 85 entreprises françaises qui travaillent pour rendre les échanges commerciaux plus humains. Elle travaille avec des GAEC (Groupement agricole d'exploitation en commun), des musiciens, des coiffeurs... et est fondée sur une charte et un système de garantie participatif. Elle dispose également d'un centre de ressources. La SARL Mansa, qui importe des fruits du Sénégal, fabrique des jus tropicaux. Elle est engagée dans une filière équitable mais a aussi créé l'association Second souffle africain qui accompagne des projets de développement dans la région où vivent les producteurs. L'association marseillaise Tani Mena développe des filières équitables avec des artisans malgaches (elle travaille avec des couturières, un artisan du fer forgé, un vannier). Alter Eco et le groupe E. Leclerc créent un laboratoire du commerce équitable, une première en matière d'audit des filières équitables. Un entretien est mené avec le fondateur d'Alter Eco, permettant de revenir sur le choix de vendre en grande surface, l'idée du laboratoire, son fonctionnement... Par ailleurs, des communes peuvent également s'engager dans le développement de relations commerciales équitables. La municipalité de Mouans-Sartoux dans les Alpes-Maritimes, avec la création d'une Amap, l'ouverture d'une maison du commerce équitable, met en place des liens commerciaux équitables aussi bien au Nord qu'au Sud et fait partie du comité de pilotage des communes du commerce équitable.
"Nos enfants nous accuseront"
Estelle MILLOU, AuteurLe dossier traite de l'avenir des générations futures, en termes de santé et d'alimentation. En référence au film de Jean-Paul Jaud "Nos enfants nous accuseront", l'Âge de Faire est allé à la rencontre des principaux acteurs. Depuis 2007, la commune de Barjac, dans le Gard, a décidé de privilégier l'alimentation biologique pour les enfants qui mangent au restaurant scolaire. Aujourd'hui, la cantine prépare 250 repas. Environ 80 enfants mangent sur place, et le reste est livré à des écoles aux alentours. Les cuisiniers Johan Ozil et Thierry Baude expliquent en quoi le passage de la cantine en bio est une démarche complète et ne consiste pas en un simple changement des aliments de base. Edouard Chaulet, maire de Barjac, qui est à l'origine de la cantine bio, évoque, dans un entretien, sa volonté de proposer des repas sains et équilibrés, le surcoût pris en charge par la commune... Dans le cadre d'une journée portes ouvertes, l'Âge de Faire est allé à la rencontre de l'Eaerl Saveurs bio, principal fournisseur en légumes bio de la cantine de Barjac. Suite à la diffusion du film de Jean-Paul Jaud, la réflexion sur l'alimentation fut telle, à Barjac, qu'une association de consommateurs bio "Nena bio" a été officiellement créée, en mars 2009.
ONG au service des paysans du Sud
AVSF, Auteur ; Estelle MILLOU, Auteur ; ELEVAGES SANS FRONTIERES, AuteurDes ONG et des associations viennent apporter leur soutien au développement de l'agriculture en Haïti ou auprès de paysans du Sud. 200 ans après l'indépendance d'Haïti, force est de constater que le pays s'est construit au détriment de la paysannerie : affaiblissement de l'agriculture locale, dépendance aux importations agricoles, déforestation, usage intensif de la terre... Depuis 1999, AVSF (Agronomes et vétérinaires sans frontières) vient en aide aux paysans haïtiens dans le but de soutenir et de développer l'agriculture locale. Cécile Bérut, définitivement installée en Haïti, travaille depuis six ans pour AVSF. Elle est, à l'heure actuelle, coordinatrice nationale des actions de l'ONG en Haïti et relate, dans un entretien, les fondements du projet dont elle est porteuse : "Ecocitoyenneté, valorisation et gestion durable des ressources arborées" en Haïti. Ailleurs, l'association Zébunet, avec son système du Plan épargne animal, fonctionnant sur le modèle du micro-crédit, permet de placer l'argent de l'épargnant dans un projet de soutien à l'agriculture rurale. Depuis la création de Zébunet en 2001, six pays ont bénéficié de prêts pour acheter des animaux. Dans la région de Ouarzazate (Maroc), trente groupements de femmes, fédérés au sein de l'association Rosa, travaillent depuis plusieurs années sur différents projets dont ceux d'élevages de lapins et d'abeilles. En mars 2008, l'équipe de Rosa a notamment sensibilisé la population sur le projet d'Elevages sans frontières (association qui agit en faveur des populations défavorisées en milieu rural par le don d'animaux d'élevage), ses objectifs et ses principes.
Quand éolien rime avec citoyen
Estelle MILLOU, AuteurTrois articles présentent des projets d'implantation d'éoliennes et un quatrième article évoque les préjugés circulant sur le sujet. L'association Eoliennes en pays de Vilaine oeuvre à la réalisation de deux parcs éoliens coopératifs dans le Morbihan et en Loire-Atlantique. L'association prévoit quatre éoliennes et projette de se constituer Société coopérative d'intérêt collectif (SCIC) afin de développer un projet économique local. En Belgique, l'association Vents d'Houyet a notamment instauré la propriété d'une éolienne par des enfants. La rencontre avec Bernard Delville, initiateur du projet, permet de témoigner sur l'implication des enfants, des parents et de la commune de Mesnil l'Eglise, ainsi que sur la situation différente en France et en Belgique quant au traitement des demandes de permis de construire. Dans sa maison autonome, située dans le village de Moisdon, en Loire-Atlantique, la famille Baronnet a opté pour l'éolien afin de se fournir en énergie. Le modèle installé est un prototype conçu par Patrick Le Bouill. Des stages d'autoconstruction d'éoliennes sont organisés à la maison autonome. Des idées reçues plaident en défaveur de l'éolien mais des études, des analyses et des observations montrent que les éoliennes n'ont pas d'incidence sur la santé, ne déciment pas les oiseaux, ne provoquent pas d'accidents...
Une révolution dans la culture du riz ? ; La découverte du SRI
Estelle MILLOU, AuteurLe SRI ou Système de riziculture intensive (qui ne signifie pas un mode de culture intensive mais concerne un âge de repiquage des plants de riz à huit jours) est une méthode de culture du riz découverte par hasard en 1983, par l'ingénieur agronome et Père jésuite, Henri de Laulanié. Cette méthode repose sur deux points essentiels : la gestion de l'eau dans la rizière et le repiquage des plants jeunes. Le Père de Laulanié a découvert qu'une bonne gestion de l'eau dans la rizière, en alternant des périodes humides et sèches, favorise le développement des racines et la vigueur du plant. Il est courant qu'un riziculteur qui adopte cette méthode parvienne à multiplier par deux, voire plus, ses rendements, tout en faisant des économies. La gestion mesurée de l'eau permet d'en utiliser deux fois moins que le système irrigué traditionnel. Le deuxième point important du SRI est le repiquage. Avec cette technique on peut repiquer le riz au bout de huit jours seulement. De plus, la manière de planter ces jeunes pousses est très importante (mise en terre de façon espacée et en ligne, plantation des jeunes pousses une à une). Ainsi, un grain produit bien plus et les paysans peuvent économiser les semences. Il n'est pas facile de faire accepter aux cultivateurs de nouvelles méthodes, mais les paysans qui l'ont choisi ne font pas machine arrière. Suite à sa découverte, le Père Laulanié a poursuivit ses travaux et ses essais mettant au point le SRI. Grâce à ses écrits et à l'action de l'association Tefy Saina qui signifie "forger les esprits", le SRI a continué d'être diffusé. Ce système s'est exporté dans plus de 32 pays producteurs de riz.
Voyage chez les blés de pays ; Tel grain, tel pain
Estelle MILLOU, Auteur ; Hélène ZAHARIA, AuteurEn France, sept variétés de blé tendre couvrent 50% de la surface cultivée. Le travail de sélection autrefois réalisé par les paysans permettait la multiplication des variétés. Aujourd'hui, les grains de blé utilisés sont issus d'un travail de sélection qui cible des variétés homogènes et stables, aptes à être cultivées en conditions chimiques et répondant aux besoins de l'industrie. Cependant, les semences dites "anciennes" ou "populations" sont celles qui ont servi de base à cette sélection. On les retrouve dans des banques de conservation ou chez quelques rares paysans qui se battent pour les utiliser. D'ailleurs, le Réseau Semences Paysannes regroupe depuis 2003 des associations, des paysans, des artisans semenciers qui oeuvrent dans un but commun, la sauvegarde de la biodiversité cultivée. Les problématiques liées à l'utilisation de semences anciennes en France relèvent de l'adaptation d'une semence particulière aux différents terroirs, d'une moindre présence de gluten dans les blés anciens... et de la commercialisation de variétés de céréales, soumise à l'inscription au catalogue des obtentions végétales. En Roumanie, la tendance est à l'emploi de variétés hybrides, mais Willy Schuster, dont la ferme (8 vaches et 20 hectares de cultures) est certifiée bio depuis 1999, utilise des semences paysannes de maïs. A Cavaillon, Frédéric Guenin fabrique du pain et cultive lui-même, sur ses cinq hectares, une partie des céréales nécessaires à sa fabrication. Ses cultures se distinguent par l'emploi de semences anciennes telles que Florence-Aurore et blé meunier d'Apt. Dès 1987, le moulin de Philippe Monteau, situé sur la rivière de la Touloubre, non loin de Grans, en Provence, transforme du blé bio, en plus du seigle ou de l'épeautre. Pour lui, une des problématiques liées à l'emploi de variétés anciennes relève de la perte de savoir-faire en boulangerie (travail au levain, par exemple).
Partager la médecine traditionnelle
Estelle MILLOU, AuteurAvec la globalisation, les savoirs populaires en matière de médecine traditionnelle doivent être préservés, valorisés et les dérives (comme la tentation de guérir tous les maux) doivent être évitées. Par ailleurs, l'usage excessif de plantes nécessaires aux préparations médicinales engendre des désastres écologiques dont il faut se prémunir. Enfin, plusieurs associations comme Alpes Himalaya, Jardins du monde, Graine de santé ont été porteuses de projets de transmission des savoirs, intervenant respectivement en Inde (création d'une école pour amchis, médecins tibétains), à Madagascar (travail sur les plantes qui ont un effet antidiabétique), au Bangladesh (création du dispensaire de Tulaban).
Sauvegarder l'agriculture locale, le défi d'une petite commune ; Une autre solution, le groupement foncier
L'AGE DE FAIRE, Auteur ; Estelle MILLOU, AuteurPour sauvegarder l'agriculture locale, deux initiatives sont présentées. La ferme communale de La Grangette, à La Chapelle-du-Bard (38) a vu le jour en 1990, née de la volonté de la mairie aidée par la fédération des Alpages et la Chambre d'Agriculture. A Grusse, dans le Jura, l'idée d'un groupement foncier agricole (GFA) a été conduite par le maire, la Direction départementale de l'agriculture (DDA) et une juriste du ministère en charge de l'Aménagement. Les propriétaires sont informés du projet, l'enjeu étant de rassembler les terres abandonnées et en friche de 700 petites parcelles. En 2003, deux GFA sont créés.