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Auteur Marie-Dominique GUIHARD |
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Agriculture régénératrice : Une solution vers le sans pesticides ?
Dans le cadre d'une journée organisée par l'association BASE (agriculture de conservation), Friedrich Wenz, agriculteur biologique allemand, est venu à la Chambre dAgriculture dIndre-et-Loire expliquer ses pratiques et les notions dagriculture régénératrice. Son système de production sinspire très largement des travaux de la biologiste et agronome australienne Christine Jones. Lagriculture régénératrice se rapproche de lagriculture de conservation avec comme objectif un sol toujours couvert et des rotations diversifiées. Mais lagriculture régénératrice pratiquée par Friedrich Wenz en agriculture biologique exige un minimum de travail du sol, notamment lors de la destruction des couverts. Pour lui, lagriculture régénératrice ne peut fonctionner quà une seule condition : que les rapports des éléments soient équilibrés entre eux. Des excès de calcium bloquent souvent lazote et le zinc assimilables. Ces rapports peuvent être corrigés via des pulvérisations foliaires. Les couverts jouent un rôle primordial dans lapport nutritif des cultures. Ils doivent comprendre des graminées pour favoriser les champignons et les mycorhizes, des crucifères pour développer des bactéries et des légumineuses qui avantagent les deux à la fois. Leur destruction amène à réaliser un compostage en surface qui sera très rapidement détruit par les microorganismes. Enfin, lutilisation dun réfractomètre permet de vérifier létat nutritif de la sève dune culture. Suivant les résultats, des pulvérisations foliaires (humisol, thé de compost ou solutions minérales) peuvent être apportées afin déviter toute carence.
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Dossier : Bois Raméal Fragmenté : Encore beaucoup daspects à défricher
Mathieu LECOURTIER, Auteur ; Anthony LE QUEMENER, Auteur ; Marie-Dominique GUIHARD, AuteurLe Bois Raméal Fragmenté (BRF) est une technique agronomique pour augmenter lactivité biologique du sol. Elle est connue depuis les années 70 mais reste peu répandue. Le BRF consiste à enfouir du bois fragmenté dans le sol, mais cette technique ne doit pas être effectuée de nimporte quelle manière, ni avec nimporte quel bois. Au Canada, des études ont montré que le diamètre du bois utilisé ne devait pas excéder 7 cm en raison de laugmentation du rapport C/N pour les diamètres supérieurs. Il est également recommandé de ne pas dépasser 15 à 20 % de résineux. Il est très compliqué de donner une composition type du BRF puisquelle est très variable. Lautre difficulté reste la ressource qui est assez faible, dautant plus que les recommandations dépandage sont importantes : entre 100 et 200 m3/ha (soit 25 à 80 t/ha selon la composition). Le BRF est également connu pour provoquer une faim dazote sur les cultures. Des études montrent quelle nest que temporaire (uniquement lannée qui suit lépandage) et quelle peut être gérée par des apports complémentaires de matière organique libératrice dazote. Victor Leforestier, agriculteur en Seine-Maritime, témoigne de lutilisation quil fait du BRF et de sa réflexion globale damélioration de la fertilité de ses sols. Il a fait le choix de déchiqueter les branches plutôt que de les hacher et envisage de les composter avec du fumier.
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Peu de cas de résistances aux biopesticides en France
Marie-Dominique GUIHARD, AuteurAvec l'augmentation de l'utilisation de biopesticides dans le cadre de la protection des végétaux (+10 % en cinq ans), des cas de résistances de certains ravageurs apparaissent. Toutefois, ils restent relativement rares. Les cas de résistance répertoriés à ce jour concernent Bacillus thuringiensis utilisé contre des insectes ravageurs, le Spinosad utilisé contre le carpocapse des pommes et le thrips californien, et le virus de la granulose utilisé contre le carpocapse.
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Quel circuit est le plus performant ?
Marie-Dominique GUIHARD, AuteurFace au développement des circuits courts, onze équipes de chercheurs européens ont réalisé une étude comparative entre les différents modes de distribution (Projet Glamur). Les résultats de cette étude montrent que lidéal, sur un plan économique, sociétal et environnemental, serait de concilier circuits courts et circuits longs sur une même exploitation (bio ou non). Cette étude démontre également que les circuits courts en bio ont une meilleure productivité économique (en moyenne 1,15 /kg) que les circuits longs (en moyenne 0,35 /kg) pour une différence de prix de vente final de 50 cts/kg. Enfin, en bio, les circuits courts emploient plus (2,3 à 2,5 ETP/ha contre 1,7 à 2,3 ETP/ha en circuits longs), mais avec une rémunération moyenne moindre (23 500 /ETP contre 26 000 en circuits longs).
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Les sucres encore au menu scientifique
Marie-Dominique GUIHARD, AuteurLe projet Casdar Sweet (lauréat 2015) a pour objet d'approfondir les recherches sur l'efficacité des sucres fructose et saccharose en apport sur des cultures autres que le pommier, chez lequel ils diminuent les pontes de carpocapses. Sur les plantes annuelles, ces sucres ont un effet de stimulation de leurs défenses naturelles ; sur les plantes pérennes, ils agissent de façon plus importante. Leur effet sera notamment étudié sur la pyrale du melon et sur les noctuelles (choux et salades). Le GRAB va participer aux essais par une expérimentation en bio prévue sur Tuta absoluta sur tomates.
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Quand les maraîchers sélectionnent leurs propres graines
Marie-Dominique GUIHARD, AuteurDepuis 2006, des maraîchers de l'association Bio Loire Océan évaluent d'anciennes variétés de légumes (carottes, tomates, panais, oignons rouges...), les testent dans leurs parcelles pour leurs aptitudes agronomiques, commerciales et économiques. En 2014, pour les six espèces suivies, 50 variétés sont évaluées en collaboration avec des agriculteurs multiplicateurs, des techniciens, un semencier artisanal et des experts, dans le but d'adapter au mieux les variétés à leurs parcelles, de diversifier leur offre et de se distinguer du marché conventionnel. Cette action de sélection participative est aussi une façon de se réapproprier la semence et le droit de la multiplier.
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Technique : Faire de la semence bio un métier de haute précision
Marie-Dominique GUIHARD, AuteurVincent Hypolite, à Sancy, en Meurthe-et-Moselle, a créé, en 2010, sa propre société de production de semences bio en grandes cultures, nommée Tdak. Il cultive, aujourd'hui, 120 hectares de production de semences et le reste, 40 hectares, est en prairies. La société Tdak produit des semences bio de céréales et de légumineuses sur des terres hétérogènes. V. Hypolite témoigne, à travers cet article, sur la conduite des espèces produites, la contractualisation, notamment avec les établissements Pinault en Bretagne, le développement de variétés sélectionnées, spécifiquement pour la production biologique, de blés meuniers améliorants, Scaro et Wiwa. Côté investissements, du matériel spécifique est indispensable.
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Comment faire la chasse au protoxyde d'azote ?
Marie-Dominique GUIHARD, AuteurCet article fait le point sur les techniques pour diminuer les émissions de protoxyde d'azote. Le protoxyde d'azote (N2O) a un pouvoir de réchauffement trois cents fois plus important que celui du dioxyde de carbone. Or, l'agriculture est responsable de plus de ¾ des émissions françaises de N2O (données 2001). Certaines pratiques peuvent contribuer à limiter les émissions. L'émission de N2O résulte de la nitrification et de la dénitrification réalisée en condition anaérobique. La décomposition des effluents d'élevage ou des résidus de culture, ainsi que le lessivage participent de manière indirecte à l'émission de ce gaz. L'aération du sol permet de limiter la dénitrification. A cette fin, drainage, décompactage du sol et irrigation optimisée constituent des mesures efficaces. Les mesures de limitation des nitrates sont également des remèdes efficaces : analyses de reliquats, CIPAN (Culture Intermédiaires Pièges A Nitrates), valorisation des effluents, fractionnement des apports, utilisation d'engrais à libération lente. La technique de semis direct, considérée comme défavorable par l'ADEME (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie), provoque des émissions faibles en sol sableux, mais plus fortes en sol argileux. Par conséquent, quelle que soit la pratique, il convient de préserver une bonne aération du sol en favorisant l'activité biologique et en pratiquant le drainage.
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Graine sans gluten, le quinoa colonise l'Anjou
Marie-Dominique GUIHARD, AuteurLe quinoa est une graine de la famille des chénopodiacées qui possède beaucoup de vertus : sans gluten, riche en acides aminés, en protéines, en fibres et en minéraux. Cultivé depuis plus de 5 000 ans dans les Andes, 7 000 tonnes sont importées chaque année en Europe. En France, le marché se situe entre 3 000 et 4 000 tonnes essentiellement dans la filière bio. Un agriculteur de l'Anjou, d'origine américaine, tente d'adapter le quinoa sur le sol français dans une ferme expérimentale. Son objectif est de développer le quinoa pour le marché non bio. Des essais ont été conduits en 2009 sur des parcelles conventionnelles et bio avec divers partenaires. Coopératives, chercheurs locaux et étrangers participent à ce projet qui a reçu le soutien de la région des Pays de la Loire. La première année de culture s'est révélée riche d'enseignements : adventices, sécheresse, ravageurs sont les principaux accidents culturaux rencontrés. 20 quintaux/ha en bio comme en conventionnel semblent être le minimum pour assurer un revenu correct. Les rendements en 2009 ont oscillé entre 3 et 30 quintaux par hectare, la poursuite des essais permettra d'affiner la connaissance des exigences du quinoa.
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La transformation, une quasi nécessité en petits fruits rouges
Marie-Dominique GUIHARD, AuteurL'EARL La Ronde des Fruits propose plus d'une soixantaine de produits sous forme de confitures, gelées, coulis, sirops, vinaigres, purées et jus. Ces produits sont cultivés en agriculture biologique et préparés à la ferme par Jean-Luc Thibault sur son exploitation basée à la Membrolle-sur-Longuenée, en Maine-et-Loire. Ce dernier est installé depuis douze ans et associé, depuis le 1er janvier 2009, avec Mickaël Richard. Les deux agriculteurs exploitent quatre hectares et demi en petits fruits rouges et sept hectares en céréales. A partir de 1995, un partenariat a été développé avec sept magasins Biocoop de la région et un magasin indépendant ; avec des Amap (Association pour le maintien d'une agriculture paysanne), et la cueillette à la ferme (sur un demi-hectare) a été instaurée... Aujourd'hui, sur un chiffre d'affaires de 138 000 , 20 % proviennent de la vente aux Amap, 15 % aux marchés et plus de 60 % en magasins. Des encarts sont réservés aux atouts de la transformation sur cette ferme (chiffre d'affaires quasi identique entre produits frais et transformés, charges intermédiaires différentes entre les deux types de produits, mais la transformation permet de pouvoir vendre toute l'année, réduisant au minimum la perte de fruits...) ; ainsi qu'à la transformation elle-même (investissement dans un local mis aux normes sanitaires, transport et stockage des petits fruits..., productivité et qualité gustative).
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Des agriculteurs sélectionneurs
Marie-Dominique GUIHARD, AuteurEn agriculture biologique, des expériences de sélection participative se mettent en place pour compenser le manque de programmes de sélection de variétés adaptées à ce mode de production. Cette approche doit inclure tous les acteurs concernés, de la production à la commercialisation. Pour les céréales, les agriculteurs recherchent des variétés vigoureuses, à paille haute et au système racinaire développé. Florent Mercier, agriculteur biologique dans le Maine-et-Loire, héberge une plate-forme expérimentale de 2 ha qui accueille plus de 200 blés anciens et de pays provenant de conservatoires nationaux, mais aussi de pays européens et du Proche-Orient. Ils produisent entre 11 et 38 qx/ha dans des terres hydromorphes qui produisent normalement entre 15 et 60 qx/ha. Ces variétés présentent en général des qualités nutritionnelles indéniables et des taux de protéines supérieurs de 20 à 50% à ceux des variétés classiques. Elles ne sont pas adaptées à la boulangerie industrielle, mais présentent une bonne fermentation au levain. Un encart précise les difficultés réglementaires auxquelles se heurtent les travaux de sélection participative. Un autre évoque les démarches de sélection en lignées pures ou en mélanges.