Détail de l'auteur
Auteur Jean-Martial POUPEAU |
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12 ans d'essais à Thorigné d'Anjou : La flore variée sied aux prairies ; Comment gérer les rumex dans les prairies ? : "On s'attaque à un géant" ; Gaec Perrault, dans le Maine-et-Loire : 27 ans d'expérience en prairies multi-espèces (Dossier : Optimiser les prairies)
Jean-Martial POUPEAU, AuteurDans le cadre d'un dossier « Optimiser les prairies », l'auteur a réalisé trois articles sur les prairies temporaires multi-espèces, encore dites à flore variée, et sur la gestion du rumex dans les prairies en AB. Les deux articles sur les prairies à flore variée présentent, l'un, l'expérience de 12 ans dans ce domaine de la ferme expérimentale de Thorigné d'Anjou, et l'autre, le témoignage d'un GAEC situé aussi en Maine-et-Loire, en cours de conversion, mais « utilisateur » de ce type de prairies depuis 27 ans. Ces articles, tout en présentant les principaux avantages de ces prairies (adaptation aux aléas climatiques, rendement important en fourrage, meilleure ingestibilité, bonne valeur nutritive ) donnent aussi des exemples de mélanges de fauche et/ou de pâture. L'article sur le rumex propose des axes d'intervention pour lutter contre cette plante très difficile à contrôler. Trois modes d'intervention sont possibles à ce jour : le maintien d'un gazon dense et ferme, le pâturage précoce et le désherbage mécanique. La lutte biologique reste peu satisfaisante.
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2es Rencontres des grandes cultures bio : Un défi, consolider loffre
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLes secondes Rencontres des grandes cultures bio ont eu lieu le 22 janvier 2019, à Paris. Elles ont mis l'accent sur les moyens de consolider l'offre, tant au niveau quantitatif que qualitatif. L'enjeu est de répondre à lessor du marché de lalimentation bio. Malgré lenvol des surfaces en 2017, la filière peine à satisfaire la demande en meunerie et en alimentation animale, et elle narrivera pas à être autosuffisante à court terme. Le recours aux importations savère donc indispensable. La sécurisation de ces dernières passe par la mise en place dun système de contrôle interne performant (stockage intermédiaire, analyse déchantillons, méthode HACCP, audits fournisseurs ). Lenjeu est de montrer que le système de contrôle établi par les organismes certificateurs va au-delà de lobligation de moyens. Les questions de stockage et de triage du grain bio présentent également un véritable enjeu afin de préserver ses qualités technologiques et sanitaires. Pour cela, il est nécessaire de stocker des récoltes saines, sèches et propres, de respecter des mesures sanitaires (nettoyage, désinsectisations préventives) et, si besoin, davoir recours à des actions curatives avec de la terre de diatomée. La ventilation, pour descendre la température du grain en dessous de 12 °C (seuil à partir duquel les insectes ne se développent plus), est aussi un facteur de réussite. Les choix variétaux ont également été abordés lors de ces Rencontres : loffre sélargit, dautant plus quà lhorizon 2025, les semences et plants utilisés devront obligatoirement être bio, en prévision de lapplication du règlement bio européen UE 848/2018 qui fixe larrêt des dérogations dici 2035.
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Actualités régionales : Haute-Normandie : Cultur'Bio : succès pour les premières rencontres
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLes premières rencontres Cultur'Bio, organisées par le Grab Haute-Normandie, en partenariat avec l'Inra, les Instituts techniques et les coopératives, se sont déroulées le 21 juin 2012 dans l'Eure. La filière bio était présentée dans son intégralité à travers divers ateliers, conférences, démonstrations avec pour objectif d'inciter des agriculteurs conventionnels à se convertir. Ces derniers ont d'ailleurs représenté la moitié des 400 visiteurs présents.
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Agroforesterie et aviculture : Un tandem réussi
Jean-Martial POUPEAU, Auteur ; Marie-Christine FAVÉ, AuteurCet article, à travers divers témoignages d'éleveurs ou de techniciens, présente les avantages de combiner agroforesterie et aviculture. Planter des arbres, en particulier à forte valeur économique, en plus de développer un possible capital pour l'avenir, permet d'obtenir des parcours couverts propices aux volailles. En effet, ces arbres, combinés parfois à des haies, offrent des abris, incitent les volailles à mieux utiliser les parcours, contribuent au bien-être animal, limitent le stress, ou encore sont source d'aliments. Ils contribuent aussi au maintien de la fertilité des sols et servent d'abris à la faune sauvage. Si on veille à bien réussir la phase d'implantation, ils demandent par la suite un entretien limité. Autant d'avantages qui montrent l'intérêt de ces pratiques.
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Agroforesterie et non labour : Un tandem au service de la vie du sol
Jean-Martial POUPEAU, AuteurChristian et Julien Veillat, installés en grandes cultures bio sur 122 ha dans les Deux-Sèvres, ont arrêté de labourer depuis 6 ans, une solution qui leur paraît évidente sur leurs terres caillouteuses à faible potentiel. Ils travaillent leur sol avec un déchaumeur Farmet, un cultivateur à pattes d'oie et un déchaumeur à disques indépendants. Ils s'appuient essentiellement sur les engrais organiques du commerce pour la fertilisation, mais ne sont pas satisfaits et les remplacent peu à peu par l'implantation de luzerne et la mise en place de rotations longues. Les prairies à base de luzerne sont peu valorisées, mais permettent de sécuriser les rendements et de reconstituer la fertilité du sol. Des cultures intermédiaires de crucifères sont régulièrement implantées. Les céréales sont binées afin de maîtriser la folle avoine, mais ils espèrent pouvoir abandonner cette technique grâce à l'utilisation de la luzerne en tête de rotation. Les arbres occupent une place importante sur la ferme : des haies encadrent chacune des parcelles et une parcelle de 11 ha est conduite en agroforesterie. Sur cette dernière, noyers communs, alisiers et cormiers ont été plantés à une densité avoisinant 36 arbres par hectare, ce qui devrait permettre de cultiver la parcelle jusqu'à l'abattage des arbres. Ce dispositif bocager réduit la surface cultivable, mais les agriculteurs considèrent que cette perte est largement compensée par les bénéfices agronomiques dus à la présence des arbres.
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Alain Fraysse, dans le Tarn-et-Garonne : Quel bilan à lheure de la retraite ?
Jean-Martial POUPEAU, AuteurAlain Fraysse sest installé en 1978, dans le Tarn-et-Garonne, sur 60 ha de terres argilo-calcaires et de boulbènes. Riche dune longue carrière agricole, ce céréalier réalise, dans cet article, un inventaire des principales évolutions qui ont transformé son système de production. Il a converti son exploitation en bio en 2000, à la faveur dun CTE (Contrat territorial dexploitation). Au départ, il a cultivé beaucoup de féverole, notamment pour ses importantes restitutions azotées. Mais, après quelques années, suite à de très faibles rendements et au salissement grandissant de ses parcelles, il a abandonné cette culture pour du trèfle violet (semence fermière). Il a alors mis en place la rotation-type : soja - soja-trèfle violet (un ou deux ans) blé tendre dhiver. Les marges dégagées par le soja et le blé lui permettent dimplanter du trèfle sur une longue durée (ce dernier étant entièrement restitué au sol). Le labour nest pratiqué qu'une seule fois dans la rotation, avant le blé, ce qui permet de faciliter la destruction du trèfle. Jusquen 2019, les intercultures nétaient jamais occupées par des couverts végétaux : Alain Fraysse en profitait pour travailler le sol. En 2019, il a implanté, pour la première fois, un mélange phacélie-trèfle de Perce entre deux blés et il compte bien multiplier les essais de couverts végétaux avant sa retraite, prévue en 2022.
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Alternative innovante : Du strip-till en bio ?
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLa technique du strip-till, qui vient des USA où elle a été développée pour réduire l'érosion des sols, consiste à travailler le sol uniquement sur la ligne de semis, laissant le couvert végétal en place sur les inter-rangs. La profondeur de travail peut aller jusqu'à 30 cm. Ainsi, cette technique est à mi-chemin entre le semis direct et le travail simplifié. Présenté au salon Tech & Bio 2015, l'outil suscite de nombreuses questions chez les bio : - comment gérer les épandages de déjections animales ? ; - l'achat est-il rentable ? ; - quel impact sur le salissement de la parcelle ? ; En effet, il semblerait qu'en conventionnel, « le strip-till ne marche pas sans glyphosate ».
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Associer les espèces : Des gains multiples
Jean-Martial POUPEAU, AuteurGilles Le Guellaut cultive 27 ha en grandes cultures bio dans le Morbihan. Son objectif principal est la préservation de la qualité des sols. Pour éviter au maximum de perturber le sol, il ne réalise aucun faux-semis, ni désherbage mécanique, et nintervient pas entre le semis et la récolte (à part quelques passages manuels). Son astuce contre les adventices : associer un maximum despèces comme la lentille, le lin et la cameline ou encore ajouter du trèfle blanc qui sert de couvert jusquà lautomne. Le blé noir, la luzerne ou encore le chanvre sont également implantés en tant quespèces étouffantes pour les adventices. Les cultures associées permettent aussi de limiter la fertilisation et favorisent lautonomie. Enfin, Gilles Le Guellaut est très attentif et choisit ses cultures et ses couverts en fonction des adventices présentes.
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Associer des espèces tropicales : Lablab et cowpea pour gagner en qualité de fourrage
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLe GAEC de la Pâture, basé en Loire-Atlantique, a associé du lablab (également appelé dolique dEgypte) à son maïs ensilage et du cowpea (ou niébé) à son sorgho. Lobjectif de ces associations est de pallier le manque dazote dans les rations de leurs 60 vaches Normandes et de produire davantage de biomasse. Cette ferme, en biodynamie, exploite 99 ha. En 2018, 4 ha étaient réservés au maïs ensilage et au sorgho fourrager et ont servi de test avec lajout de ces deux légumineuses tropicales. Ces dernières se servent du maïs et du sorgho comme tuteurs pour se développer. Pour le semis, elles ont été mélangées aux semences des céréales à raison de 15 kg/ha pour un surcoût de 50 à 60 /ha. Le semis a été réalisé le 1er juin 2018, à 111 kg/ha pour le mélange maïs-lablab et 170 kg/ha pour le mélange sorgho-cowpea. Pour chaque association, la présence des espèces est irrégulière sur le rang, ce qui est probablement lié à une aspiration inégale des graines lors du semis, ainsi quaux dégâts des corbeaux et des taupins. Toutefois, la couverture reste bonne. Les ensilages ont été récoltés le 8 octobre et ont donné 9 t/ha de MS. Un tableau permet de connaître leur qualité (UFL, PDIN, PDIE, PDIA). Globalement, ils sont de meilleure qualité que ceux obtenus avec des cultures pures. Lassociation sorgho-cowpea a une bonne valeur énergétique et une valeur protéique satisfaisante, mais le maïs-lablab est un peu juste en énergie.
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Les atouts de la betterave fourragère : Riche en énergie et très appétente
Jean-Martial POUPEAU, AuteurPlusieurs éleveurs et un technicien témoignent de l'intérêt de cultiver la betterave fourragère, des itinéraires techniques qu'ils mettent en place et de l'utilisation des betteraves dans les rations des animaux. Bien que sa culture soit plus délicate et demande plus de travail que celle du maïs, les avantages sont multiples : richesse en énergie et en minéraux, diversification de la ration, forte appétence, rendements élevés et réguliers qui sécurisent le système fourrager et bon précédent à céréales. Dans leurs rotations, ces éleveurs implantent généralement 4 ha de betteraves fourragères derrière 4 ou 5 années de prairies. Après leur retournement, la terre est labourée et un ou plusieurs faux-semis sont réalisés. Ils sèment en avril-mai sur un sol finement préparé avec un semoir à 4 rangs et à une densité variant de 70 000 à 110 000 graines par ha. Un ou 2 passages de herse étrille, puis 2 à 4 binages sont effectués sur l'ensemble du cycle. Des entrepreneurs disposant d'automotrices permettent de réaliser la récolte en une seule journée, ceci fin octobre-début novembre. Cependant, ils ne passent pas toujours en conditions de sol défavorables, ce qui pousse certains producteurs à utiliser du petit matériel, ce qui allonge la durée de la récolte.
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Les atouts du blé de printemps
Avec un peu moins de 1 % des surfaces totales en blé, le blé de printemps est généralement considéré en France comme une culture de rattrapage associée à des épisodes climatiques extrêmes. Pourtant, grâce à sa teneur traditionnellement élevée en protéines et sa facilité de culture, il pourrait figurer à part entière dans les assolements des producteurs bio.
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Les avantages du triage : « Un levier contre les adventices et contaminants »
Jean-Martial POUPEAU, AuteurEn bio depuis 2010, le GAEC familial de la Ferme de Prie Dieu, dans le Lot-et-Garonne, dispose de 450 ha en grandes cultures. Afin de limiter les interventions culturales, les cultures sont conduites en association. Les débouchés du GAEC en vente directe sont possibles grâce à une installation de triage et de stockage pouvant accueillir jusquà 1000 tonnes. Après récolte, les grains sont dépoussiérés, puis stockés temporairement. Par la suite, un triage efficace (par changement dalvéoles) permet de séparer les grains, mais aussi déliminer des adventices et des contaminants. Un encart est consacré aux attractifs utilisés contre la bruche de la féverole.Des pièges artisanaux reproduisant les odeurs des gousses mais aussi des fleurs sont à lessai à l'INRA avec des premiers résultats encourageants.
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Baisse de la teneur des sols en phosphore : Entre vigilance et inquiétude
Jean-Martial POUPEAU, AuteurRégis Hélias, ingénieur régional pour lOccitanie chez Arvalis-Institut du végétal, alerte sur la baisse des niveaux de phosphore dans les sols en grandes cultures. Ses inquiétudes reposent sur les analyses de sols de ces 10 dernières années, et des études montrent quen bio, les teneurs sont encore plus faibles. Les agriculteurs ont du mal à sen rendre compte car les effets agissent sur le rendement mais à long terme. Le problème semble plus grave en bio, car les conventionnels apportent plus de déjections animales (plus accessibles), ainsi que du super-phosphate (interdit en bio). Les phosphates naturels, autorisés en bio, ont une efficacité très lente. Pour lutter contre la baisse de la teneur des sols en phosphore en bio, Régis Hélias propose un meilleur suivi des analyses de terre et lapport d'amendements (composts de déchets verts...). Charlotte Glachant, responsable de léquipe bio de la Chambre dAgriculture dÎle-de-France, souligne que ce phénomène est moins alarmant dans sa région, du fait de son passé de terres sur-fertilisées. Elle se questionne tout de même sur le sujet, notamment sur le lien entre la teneur en phosphore et le rendement des cultures. Des essais ont été lancés. Enfin, selon Charlotte Glachant, les risques de carences en potasse sont plus préoccupants.
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Betterave à sucre chez Joël Auger, en Eure-et-Loir : Des débuts prometteurs
Jean-Martial POUPEAU, AuteurEn Eure-et-Loir, Joël Auger, céréalier à la tête de 256 ha et converti au bio depuis 2000, sest lancé en 2018 dans la culture de betterave à sucre bio. Il dresse un bilan de sa première campagne. Joël Auger a choisi dinclure cette chénopodiacée car elle présente des avantages à la fois agronomiques (casse le cycle des adventices dautomne, bon précédent à blé, valorise bien lirrigation présente sur la ferme) et économiques. Il la implantée sur quatre hectares, dans un sol limono-sableux moyennement profond avec une bonne portance au printemps, dans lesquels il avait préalablement semé un couvert de trèfle dAlexandrie et de cameline. Litinéraire technique est détaillé. Il couvre de limplantation du couvert à la récolte de la betterave (travail du sol, désherbage mécanique, traitement contre loïdium et la cercosporiose, irrigation). Le rendement a atteint 61 t/ha de betteraves à 16 % de sucre, ce qui satisfait entièrement lagriculteur. Un tableau permet dapporter des données technico-économiques sur la culture (charges partielles et produits). Les propos de Pierre Lesage, responsable agronomique chez Cristal Union, sont également recueillis et établissent un bilan plus large de cette première campagne en bio avec 26 producteurs bio du Bassin parisien Sud.
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Bilan de Tech et Bio
Jean-Martial POUPEAU, AuteurConformément aux objectifs des organisateurs, le salon Tech et Bio a été autant fréquenté par des producteurs conventionnels que bio. Regards croisés sur les attentes, fort différentes de quatre agriculteurs, bio et conventionnels. Si les agriculteurs bio recherchent avant tout des réponses à des questions techniques (matériel de binage...), les agriculteurs conventionnels s'interrogent plus sur la valorisation des produits en bio et les conséquences d'une conversion sur leur système.