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Auteur Jean-Martial POUPEAU |
Documents disponibles écrits par cet auteur (216)


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Associer des espèces tropicales : Lablab et cowpea pour gagner en qualité de fourrage
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLe GAEC de la Pâture, basé en Loire-Atlantique, a associé du lablab (également appelé dolique dEgypte) à son maïs ensilage et du cowpea (ou niébé) à son sorgho. Lobjectif de ces associations est de pallier le manque dazote dans les rations de leurs 60 vaches Normandes et de produire davantage de biomasse. Cette ferme, en biodynamie, exploite 99 ha. En 2018, 4 ha étaient réservés au maïs ensilage et au sorgho fourrager et ont servi de test avec lajout de ces deux légumineuses tropicales. Ces dernières se servent du maïs et du sorgho comme tuteurs pour se développer. Pour le semis, elles ont été mélangées aux semences des céréales à raison de 15 kg/ha pour un surcoût de 50 à 60 /ha. Le semis a été réalisé le 1er juin 2018, à 111 kg/ha pour le mélange maïs-lablab et 170 kg/ha pour le mélange sorgho-cowpea. Pour chaque association, la présence des espèces est irrégulière sur le rang, ce qui est probablement lié à une aspiration inégale des graines lors du semis, ainsi quaux dégâts des corbeaux et des taupins. Toutefois, la couverture reste bonne. Les ensilages ont été récoltés le 8 octobre et ont donné 9 t/ha de MS. Un tableau permet de connaître leur qualité (UFL, PDIN, PDIE, PDIA). Globalement, ils sont de meilleure qualité que ceux obtenus avec des cultures pures. Lassociation sorgho-cowpea a une bonne valeur énergétique et une valeur protéique satisfaisante, mais le maïs-lablab est un peu juste en énergie.
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Les avantages du triage : « Un levier contre les adventices et contaminants »
Jean-Martial POUPEAU, AuteurEn bio depuis 2010, le GAEC familial de la Ferme de Prie Dieu, dans le Lot-et-Garonne, dispose de 450 ha en grandes cultures. Afin de limiter les interventions culturales, les cultures sont conduites en association. Les débouchés du GAEC en vente directe sont possibles grâce à une installation de triage et de stockage pouvant accueillir jusquà 1000 tonnes. Après récolte, les grains sont dépoussiérés, puis stockés temporairement. Par la suite, un triage efficace (par changement dalvéoles) permet de séparer les grains, mais aussi déliminer des adventices et des contaminants. Un encart est consacré aux attractifs utilisés contre la bruche de la féverole.Des pièges artisanaux reproduisant les odeurs des gousses mais aussi des fleurs sont à lessai à l'INRA avec des premiers résultats encourageants.
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Baisse de la teneur des sols en phosphore : Entre vigilance et inquiétude
Jean-Martial POUPEAU, AuteurRégis Hélias, ingénieur régional pour lOccitanie chez Arvalis-Institut du végétal, alerte sur la baisse des niveaux de phosphore dans les sols en grandes cultures. Ses inquiétudes reposent sur les analyses de sols de ces 10 dernières années, et des études montrent quen bio, les teneurs sont encore plus faibles. Les agriculteurs ont du mal à sen rendre compte car les effets agissent sur le rendement mais à long terme. Le problème semble plus grave en bio, car les conventionnels apportent plus de déjections animales (plus accessibles), ainsi que du super-phosphate (interdit en bio). Les phosphates naturels, autorisés en bio, ont une efficacité très lente. Pour lutter contre la baisse de la teneur des sols en phosphore en bio, Régis Hélias propose un meilleur suivi des analyses de terre et lapport d'amendements (composts de déchets verts...). Charlotte Glachant, responsable de léquipe bio de la Chambre dAgriculture dÎle-de-France, souligne que ce phénomène est moins alarmant dans sa région, du fait de son passé de terres sur-fertilisées. Elle se questionne tout de même sur le sujet, notamment sur le lien entre la teneur en phosphore et le rendement des cultures. Des essais ont été lancés. Enfin, selon Charlotte Glachant, les risques de carences en potasse sont plus préoccupants.
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Betterave à sucre chez Joël Auger, en Eure-et-Loir : Des débuts prometteurs
Jean-Martial POUPEAU, AuteurEn Eure-et-Loir, Joël Auger, céréalier à la tête de 256 ha et converti au bio depuis 2000, sest lancé en 2018 dans la culture de betterave à sucre bio. Il dresse un bilan de sa première campagne. Joël Auger a choisi dinclure cette chénopodiacée car elle présente des avantages à la fois agronomiques (casse le cycle des adventices dautomne, bon précédent à blé, valorise bien lirrigation présente sur la ferme) et économiques. Il la implantée sur quatre hectares, dans un sol limono-sableux moyennement profond avec une bonne portance au printemps, dans lesquels il avait préalablement semé un couvert de trèfle dAlexandrie et de cameline. Litinéraire technique est détaillé. Il couvre de limplantation du couvert à la récolte de la betterave (travail du sol, désherbage mécanique, traitement contre loïdium et la cercosporiose, irrigation). Le rendement a atteint 61 t/ha de betteraves à 16 % de sucre, ce qui satisfait entièrement lagriculteur. Un tableau permet dapporter des données technico-économiques sur la culture (charges partielles et produits). Les propos de Pierre Lesage, responsable agronomique chez Cristal Union, sont également recueillis et établissent un bilan plus large de cette première campagne en bio avec 26 producteurs bio du Bassin parisien Sud.
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Bretagne : Les Greniers bio d'Armorique changent d'échelle
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLassociation Les Greniers bio dArmorique, créée en 2005 par Gérard Le Goff, a adopté le statut de coopérative en juin 2018. Ce statut de coopérative va permettre à ses membres de vendre directement leurs céréales et ils ne dépendront plus de leur partenaire historique (Agrobio Pinault) qui se chargeait des opérations de stockage, triage et livraison. Les Greniers bio dArmorique comptent 48 adhérents répartis sur la Bretagne et sur quelques départements limitrophes. Ils reçoivent ainsi les céréales de près de 500 ha, avec une dominante davoine nue. Depuis lan dernier, une partie de lhuile de colza (20 000 L) et la farine de blé noir (15 tonnes) sont commercialisées en grandes surfaces sous la charte "Paysans dici", créée par la Scop Ethiquable. Cette dernière travaille avec onze groupements de producteurs dans une démarche de commerce équitable nord-nord. Grâce à ses initiatives, la coopérative Les Greniers bio dArmorique a remporté la quatrième place du concours Innovabio 2018. Elle souhaite également se démarquer sur le marché du bio en affirmant ses valeurs et en durcissant les standards de la bio (proscrire la mixité des fermes et lutilisation de paille ou de matières organiques issues du conventionnel).
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Claude Barbet, dans l'Ain : La technique, pour assurer le revenu
Jean-Martial POUPEAU, AuteurClaude Barbet est céréalier dans l'Ain. Son exploitation, convertie en agriculture biologique au début des années 2000, compte 165 hectares, dont 140 sont irrigables. Le principal objectif de l'agriculteur est de "dégager du revenu en misant sur la technique". Cela passe par la mise en place d'une rotation courte, principalement constituée de cultures d'été : soja-maïs-maïs-soja-blé. Deux intercultures longues composées d'espèces gélives assurent la couverture du sol entre les cultures, de même que la luzerne, mise en place sur l'exploitation depuis quelques années et pour des durées de deux ans. Contre les adventices, "bête noire" du céréalier, un panel complet d'outils est utilisé : herse étrille, houe rotative, écimeuse et bineuse. Du côté du travail du sol, Claude Barbet a fait le choix du labour "agronomique", qui consiste à agir à une profondeur de 18 à 20 cm, sans rasettes. Cette modalité est d'ailleurs comparée à un labour traditionnel (30 cm), à un travail du sol réduit sans retournement et à un travail du sol très superficiel ou semis direct sous couvert végétal, dans le cadre d'une expérimentation pilotée par l'Isara et menée depuis 2004, sur l'exploitation de Claude Barbet.
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Culturales 2019 dans la Vienne : La bio se fait remarquer
Jean-Martial POUPEAU, AuteurSuite à l'augmentation de 31 % des conversions bio en grandes cultures en un an (selon lAgence BIO), le salon Culturales 2019 (5 et 6 juin 2019) sest fortement ouvert à l'agriculture bio avec notamment la présence dun Village bio. Ce village, entièrement dédié aux techniques bio, sest animé autour de quatre thèmes (systèmes de culture multi-performants, gestion des adventices, fertilisation et fertilité des sols, stockage des grains), illustrés par des stands, des micro-parcelles, des témoignages de céréaliers bio, etc. Dans les nouveautés, la variété Adriatic en blé biscuitier a été présentée, ainsi que de nombreux matériels : la houe rotative Rotaking, la bineuse Phoenix de BC Technique, le mulcheur à stelles Stell-Air, la bineuse à bielles inversées Binov, le rouleau hacheur Treffler TSW.
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Dossier : Alternatives au labour
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLe labour est de plus en plus délaissé en agriculture biologique au profit de méthodes alternatives (TCS, strip-till, semis direct sous couvert). Le défi à relever est de taille : il faut continuer à maîtriser le salissement des parcelles et à conserver une dynamique de minéralisation. Ce dossier, constitué de six articles dont cinq sont des témoignages dagriculteurs, apporte quelques exemples et données techniques en lien avec cette problématique. Joseph Pousset, agriculteur bio depuis 1979 et en sans labour depuis 1991, auteur et conseiller agricole, est tout dabord interviewé sur sa vision du labour et sur le concept dagriculture de conservation. Les différentes raisons qui poussent de nombreux agrobiologistes à ne plus utiliser le labour sont ensuite décrites, ainsi que les difficultés que cela entraîne. Le troisième article est consacré au groupe déchanges TCS en bio, créé en 2017 en Vendée. Julien Guéneau, agriculteur appartenant à ce groupe, décrit ses pratiques. Vient ensuite le témoignage de Frédéric Barbot. Il cultive 360 ha en bio en Indre-et-Loire. Son système repose sur un travail du sol superficiel et sur une forte présence des légumineuses. Michel Roesch, agriculteur basé dans le Bas-Rhin et converti au bio depuis 2009, explique comment il arrive à poursuivre le travail du sol simplifié quil a initié en conventionnel. Il décrit aussi limportance des couverts végétaux pour améliorer la fertilité de ses sols. Enfin, Philippe Nouvellon et Luc Devienne exploitent 200 ha dans le Tarn (dont 40 ha en conversion bio). Ils ont arrêté de labourer suite à la baisse de fertilité de leur sol, mais, malgré plusieurs ajustements de leurs itinéraires techniques, leurs rendements ont décroché.
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Dossier : Légumes de plein champ : Faire face au boom de la demande
Frédérique ROSE, Auteur ; Jean-Martial POUPEAU, Auteur ; Christine RIVRY-FOURNIER, AuteurLe marché des légumes de plein champ biologiques fait face à une demande croissante, notamment de la part des transformateurs, que l'offre peine encore à couvrir. Dans un tel contexte, il convient de rester prudent afin d'assurer un développement pérenne de la filière : gestion de l'arrivée massive de nouveaux volumes, accompagnement des agriculteurs, etc. Dans ce dossier, Mathieu Conseil, responsable du pôle maraîchage et légumes de l'Itab, revient sur les grands sujets d'actualité de la filière. Pour assurer la maîtrise du développement de la filière, la planification est un outil primordial. Côté technique, les principales difficultés à redouter sont celles liées au climat et à ses variations extrêmes, point sur lequel l'agriculteur n'a pas de prise. Par ailleurs, des améliorations sont à noter du côté de l'accompagnement technique, de la disponibilité en semences bio et de l'agroéquipement, même si de nombreux progrès sont encore possibles. Dans la suite de ce dossier, deux producteurs témoignent : - François-Xavier Durand, céréalier dans les Landes, qui a commencé à cultiver des légumes de plein champ bio en 2010 ; - Didier Leprêtre, installé dans le Cher, sur 171 hectares, et fournisseur de légumes bio de plein champ pour le groupe D'Aucy depuis 2008. Du côté des transformateurs, le groupe Uniproledi, dans le Lot-et-Garonne, présente son fonctionnement et le développement de sa filière bio. Un encart présente l'assistant de récolte automatisé et évolutif développé par un agriculteur de Seine-et-Marne et la start-up Ponchon.
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Filière grandes cultures bio de l'Ouest : Besoin en qualité et volumes
Jean-Martial POUPEAU, AuteurDeux enjeux majeurs sont ressortis de la conférence sur la filière grandes cultures bio de lOuest : combler le déficit de production (il est actuellement plus difficile de produire que de vendre les productions végétales biologiques) et améliorer la qualité. Pour ajuster loffre et la demande, Thomas Jullien, de Coop de France, et Carine Maret, de lUfab (leader national en nutrition animale bio), plaident pour la contractualisation des cultures. De son côté, Pierre Le Bris, producteur bio dans le Finistère (association de producteurs « De la terre à la bière »), insiste sur le fait que la contractualisation ne doit pas aboutir à une intégration comme en conventionnel. Hormis la sécurisation de lapprovisionnement, les initiatives mises en place pour améliorer la qualité des grains ont également été évoquées : Agrobio Pinault (entreprise qui collecte des céréales et produit des ufs bio) conduit un travail de repérage et dévaluation de nouvelles variétés bio, notamment autrichiennes, et Terrena (coopérative céréalière) a développé des formations spécifiques pour ses adhérents bio. Dans tous les cas, ces différents organismes para-agricoles constatent que les acheteurs sont de plus en plus exigeants et que la qualité, dans la filière, doit être laffaire de tous les maillons de la chaîne : du producteur au transformateur.
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François Rigondet, dans le Cher : 17 ans de recul en non-labour
Jean-Martial POUPEAU, AuteurFrançois Rigondet exploite 236 ha en grandes cultures dans le Cher. Il a entamé sa conversion bio en 2002 et la étalée sur cinq ans (conversion dun cinquième de la surface chaque année). 60 % de ses terres sont des sols argilo-calcaires lourds et profonds (délicats à travailler) et 40 % sont des rendzines superficielles (qui tolèrent les erreurs de travail du sol). Cette dichotomie facilite létalement des travaux mais complique les choix des assolements. François Rigondet nutilise pas de rotation type, mais seulement des successions culturales bien réfléchies. Selon lui, lun des points essentiels à respecter pour choisir ses cultures est lalternance stricte des époques de semis (hiver et printemps). Le choix est ensuite guidé par le salissement de la culture précédente et par une connaissance fine de la malherbologie. Bien que située en zone vulnérable, lexploitation nimplante pas de couverts car les sols gras ne ressuient que sils sont exposés aux éléments durant lhiver (lexploitation bénéficie dune dérogation possible dans ce département). Labsence de labour est quasi-systématique et a eu pour bénéfice de diminuer les carences en manganèse sur blé et tournesol liées à loxydation du sol. La charrue a été remplacée par une machine à bêcher (modèle Bechamatic). Pour le désherbage mécanique, François Rigondet utilise une bineuse, une herse étrille et a auto-construit une écimeuse.
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Gaec Le Jeloux, dans le Morbihan : Le défi : vivre à trois sur 42 ha
Jean-Martial POUPEAU, AuteurAprès labandon de lélevage en 2010, le Gaec Le Jeloux, dans le Morbihan, ne travaille plus quavec seulement 42 ha de cultures. Pour en vivre, il a fallu mettre en place des cultures à forte valeur ajoutée et obtenir une bonne maîtrise de ces cultures. La maîtrise du salissement est un des points les plus importants et passe par l'adoption de cultures nettoyantes comme le haricot de conserve, mais aussi par de nombreuses actions de désherbage allant jusquau désherbage manuel. Pour nourrir les sols, le Gaec utilise un compost de déchets verts local, dont la matière est collectée auprès de particuliers et d'entreprises de paysagistes (environ 600 t/an), puis broyée par une ETA, ce qui leur permet d'économiser 2 /t par rapport au même produit acheté dans le commerce. La rotation type de cette exploitation est sur 4 ans : pommes de terre, blé, maïs-grain et haricots, avec environ 11 ha pour chaque sole. La culture phare est le plant de pomme de terre car elle assure 60 à 70 % du revenu. Le retour de cette culture tous les quatre ans peut sembler court, mais Yann Le Jeloux explique quil ne tamise pas le sol et évite donc la déstructuration associée à des risques accrus de maladies. La lutte contre les maladies et les ravageurs est dailleurs importante pour le Gaec. Des interventions sont effectuées contre le mildiou, le rhizoctone, les taupins, les doryphores, etc. Mais le risque est toujours présent. Enfin, en hiver, des couverts davoine et de seigle sont implantés avant les cultures de printemps.
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Implanter et entretenir la luzerne : Les 40 ans d'expérience de Guy Menon ; Tour de France des pratiques
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLa luzerne s'est fait une place incontournable dans les champs bio. Elle est en effet régulièrement utilisée comme tête de rotation, permettant d'allonger les rotations et d'enrichir le sol en azote. C'est notamment le cas chez Guy Menon, céréalier dans le Gers, en agriculture biologique depuis 2001 et qui cultive de la luzerne chaque année depuis son installation en 1977. Il sème la luzerne en fin d'hiver, en association avec de l'avoine, de l'orge, ou encore du tournesol. La légumineuse restera alors en place pendant trois ans et demi, et permettra de réaliser 2 à 4 coupes par an selon les conditions climatiques. Le foin est revendu à des éleveurs de bovins, caprins et ovins. Le principal point faible de cette culture est la forte exportation de phosphore et de potasse qu'elle induit, nécessitant généralement des opérations de fertilisation sur les cultures précédentes et suivantes. Dans un second article, quatre conseillers ou directeurs d'usines de déshydratation apportent leurs éclairages techniques sur cette culture : Comment l'implanter ? Comment gérer le salissement ? Quels apports réaliser pour compenser les exportations de potasse et de phosphore ?
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Jean-Pierre Bouchet, dans le Loiret : Multiplier des semences en bio : un sacerdoce
Jean-Martial POUPEAU, AuteurJean-Pierre Bouchet, installé en bio dans le Loiret, multiplie des semences de céréales à paille (blé, orge, avoine nue) et de protéagineux (pois, féverole) depuis 20 ans. Il témoigne que, si lactivité est intéressante, elle reste contraignante : il faut éviter tout mélange entre espèces et variétés (au minimum 5 m entre deux parcelles de variétés différentes, nettoyage systématique de tous les outils en contact avec les semences), préserver la qualité germinative et la qualité sanitaire des semences (triage immédiat des semences après récolte, stockage en cellules ventilées). Litinéraire technique est similaire aux parcelles destinées à la consommation, avec un suivi au champ plus fréquent notamment pour la détection dépis cariés. À ce jour, les adventices les plus gênantes sur lexploitation sont la ravenelle et la folle-avoine, pour lesquelles un encart détaille les moyens de lutte mis en place par Jean-Pierre Bouchet. Au-delà de la passion de ce travail, Jean-Pierre Bouchet exprime deux intérêts pour la multiplication : il bénéficie de linnovation variétale en premier lieu et il existe un intérêt économique, car la valorisation en semences est plus élevée que pour la consommation. Il faut tout de même noter que les risques pris sont plus importants et que la multiplication peut être plus difficile pour certaines espèces, notamment pour la féverole.
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Maîtrise du couvert permanent dans une culture : Une approche nouvelle
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLe semis sous couvert permanent présente de nombreux avantages agronomiques, notamment en bio : fourniture dazote, concurrence avec les adventices et réduction de lérosion. Cependant, très peu dagriculteurs se lancent dans cette pratique, souvent en raison dun manque de références et par crainte que le couvert ne prenne le dessus sur la culture. De 2017 à 2019, Arvalis a conduit des essais sur des semis de blé dans un couvert de luzerne. Ces semis ont été conduits en bio, sur une parcelle en limons superficiels située dans le Tarn. Lexpérimentation a démarré en 2016, avec le semis de tournesol. Le même jour, grâce au guidage par GPS-RTK, la luzerne a été semée entre les rangs de tournesol. La sécheresse, conjuguée à la faible profondeur de sol et à la concurrence de la luzerne pour l'eau ont conduit à un rendement de 12 q/ha de tournesol. Du blé a ensuite été semé entre les rangs de luzerne en novembre 2016, à 30 cm dinter-rang, toujours à laide du GPS-RTK. L'expérimenation a été reconduite 3 années de suite (2017, 2018, et 2019). Pour limiter la compétition entre le blé et la luzerne, cette dernière est broyée après le semis du blé et au printemps. Pour réaliser cette étape, Arvalis avait demandé à des constructeurs de concevoir une tondeuse inter-rang adéquate. Eco-Mulch y a répondu en proposant plusieurs prototypes. Avec cette méthode, les rendements en blé et leurs taux de protéines sont encourageants, mais les interrogations restent nombreuses, dont notamment le devenir de la technique en printemps humide.