Détail de l'auteur
Auteur Jean-Martial POUPEAU |
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Ferme du Biau Courti : la traction animale comme dada
Dominique et Véronique Bourdon sont installés depuis 2 ans en polyculture-élevage à Tréal (Morbihan) près de la Gacilly. Sur 5,5 ha, ils combinent production de blé avec transformation en pain et vente directe de lapins. Avec une particularité de taille : l'essentiel des travaux de la ferme est réalisé par un cheval de trait.
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Ferme des Bouviers, dans le Tarn : Pour sécuriser le revenu : diversifier et transformer
Jean-Martial POUPEAU, AuteurBernard Barrieu s'est installé comme agriculteur bio, dans le Tarn, en 1997, et a été rejoint sur l'exploitation par Véronique, son épouse, en 2004. Installés d'abord en polyculture-élevage, le couple, associé dans un GAEC, s'est spécialisé en grandes cultures en 2015. Toutefois, l'exploitation reste diversifiée, grâce à la transformation à la ferme en huiles et en farines de leurs récoltes. Cela leur permet de sécuriser leur revenu, notamment suite à la perte de foncier (reprise par les propriétaires). Dans cet article, la conduite des cultures est explicitée, du travail du sol à la transformation.
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Ferme expérimentale des Bordes, dans l'Indre : Optimiser les mélanges prairiaux
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLa ferme expérimentale des Bordes, à Jeu-les-Bois, dans l'Indre, a pour objectif, entre autres, de produire des références technico-économiques pour les éleveurs. 57 des 146 ha de la ferme sont certifiés bio, de même que le troupeau allaitant de 62 UGB. Une partie des travaux porte notamment sur les mélanges prairiaux. Rémi Brochier et Thierry Foussier, respectivement ingénieur et technicien régional chez Arvalis-Institut du végétal, décrivent, dans cette interview, les choix de mélanges faits sur l'exploitation, en fonction des types de sols et des modes d'exploitation. Ils détaillent également les itinéraires techniques mis en place.
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La fertilisation azotée des céréales : Un raisonnement global
Jean-Martial POUPEAU, AuteurL'azote est souvent le facteur limitant les rendements en grandes cultures biologiques. Les apports d'engrais organiques sont de plus en plus systématiques, mais leur efficacité est variable. Un essai mis en place sur blé tendre n'a montré aucune différence entre vinasses de betterave, farines de plumes, engrais Derome et fientes. Les rendements se sont trouvés améliorés dans les deux tiers des cas ; par contre, la hausse du taux de protéines était très faible, et ne concernait qu'un quart des cas (ce paramètre pouvant néanmoins être amélioré en fractionnant les apports d'engrais). Cette efficacité limitée, ainsi que la hausse des prix des engrais organiques posent aujourd'hui la question de l'intérêt de leur utilisation. La décision doit tenir compte du type de sol, du précédent, du salissement et de la variété. Un outil d'aide à la décision a été mis en place par la Chambre d'agriculture de Seine-et-Marne, en lien avec l'ITAB (Institut technique de l'agriculture biologique) et Arvalis pour évaluer l'efficacité potentielle d'apports d'azote. Par ailleurs, la nature des engrais organiques a beaucoup évolué, les vinasses sont davantage utilisées, au détriment des farines de plumes, dont le prix a beaucoup augmenté. Les farines de viande, dont l'utilisation est très controversée, sont autorisées en bio mais interdites dans le cahier des charges Bio Cohérence. Quelle que soit la nature des amendements organiques, leurs besoins augmentent, d'autant plus que les fabricants d'aliments privilégient de plus en plus le maïs et le soja au détriment des légumineuses qui apportaient de l'azote dans la rotation. Cet article est complété par cinq témoignages d'agriculteurs et conseillers, de différentes régions françaises.
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Fertilisation azotée : A la recherche de l'autonomie
Jean-Martial POUPEAU, AuteurDans un contexte où l'azote organique est moins facilement disponible et de plus en plus coûteux, nombreux sont les céréaliers qui cherchent à mettre en place des systèmes de production autonomes en azote : jachères azotées, rotations chargées en légumineuses, utilisation de luzerne comme fertilisant sont les principaux moyens utilisés. Ainsi, en Suisse, de nombreux céréaliers bio sans élevage cultivent de la luzerne deux ans de suite afin d'être autonomes en azote tout en obtenant de meilleurs taux de protéines. De même, avec une rotation de 9 ans comprenant des jachères azotées en tête, Bernard Fouchault, céréalier bio dans le Loir-et-Cher atteint des rendements de blé relativement élevés (entre 45 et 60 q) sans aucune fertilisation organique extérieure. En place depuis 21 ans, ses jachères ont fait l'objet de nombreux tâtonnements. Des graminées ont été associées à la luzerne pour maximiser la fixation symbiotique de la luzerne et avoir ainsi de meilleurs rendements en blé. Les jachères sont en principe broyées 2 à 3 fois par an. La réussite de ce système est cependant conditionnée par la qualité de l'implantation de la luzerne. D'autres exemples sont fournis, comme celui de Joël Payement, céréalier à Nanclars en Charente, qui n'a apporté aucun fertilisant depuis 10 ans grâce à une rotation avec de la luzerne, du trèfle, de la féverole, du pois chiche et des lentilles ou encore celui de Jean-Marc Rozet, céréalier bio, à Josnes, dans le Loir-et-Cher, qui utilise des jachères azotées et les fientes de son élevage de volailles.
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Au fil du salon... une filière en effervescence
Jean-Martial POUPEAU, Auteur ; Frédéric RIPOCHE, Auteur ; Frédérique ROSE, AuteurLe salon Tech&Bio de 2017 a accueilli une multitude daméliorations et dinnovations en matériels, en techniques, mais également en démarches dentreprises et de filières. Une vingtaine de produits, récemment mis au point ou en cours de développement, sont présentés. En élevage : - de nouveaux mélanges fourragers à base de lablab ; - des variétés de maïs conçues pour lagriculture biologique ; - des concentrés azotés sans gluten ; - des toasteurs mobiles ; - une filière bio et locale dAngus ; - des "massaïs" conservés par voie anaérobie, pour les monogastriques, qui associent des broyats de graines ou ensilages avec une légumineuse fourragère. Pour les cultures spécialisées : - divers matériels (tracteurs électriques, pulvérisateur enjambeur à traction animale) ; - des filets antidérive pour exploitation mixte ; - un jeu collectif édité par lINRA pour développer la mycorhization. En grandes cultures : - de nombreux outils et matériels (herse étrille, écimeuse à couteaux, bineuse, charrue, déchaumeur-scalpeur, semoir de semis direct, houe rotative) ; - de nouvelles semences et variétés sélectionnées en bio.
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Filière grandes cultures bio de l'Ouest : Besoin en qualité et volumes
Jean-Martial POUPEAU, AuteurDeux enjeux majeurs sont ressortis de la conférence sur la filière grandes cultures bio de lOuest : combler le déficit de production (il est actuellement plus difficile de produire que de vendre les productions végétales biologiques) et améliorer la qualité. Pour ajuster loffre et la demande, Thomas Jullien, de Coop de France, et Carine Maret, de lUfab (leader national en nutrition animale bio), plaident pour la contractualisation des cultures. De son côté, Pierre Le Bris, producteur bio dans le Finistère (association de producteurs « De la terre à la bière »), insiste sur le fait que la contractualisation ne doit pas aboutir à une intégration comme en conventionnel. Hormis la sécurisation de lapprovisionnement, les initiatives mises en place pour améliorer la qualité des grains ont également été évoquées : Agrobio Pinault (entreprise qui collecte des céréales et produit des ufs bio) conduit un travail de repérage et dévaluation de nouvelles variétés bio, notamment autrichiennes, et Terrena (coopérative céréalière) a développé des formations spécifiques pour ses adhérents bio. Dans tous les cas, ces différents organismes para-agricoles constatent que les acheteurs sont de plus en plus exigeants et que la qualité, dans la filière, doit être laffaire de tous les maillons de la chaîne : du producteur au transformateur.
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Forte demande et nombreux atouts agronomiques : Les légumes secs cumulent les avantages
Jean-Martial POUPEAU, AuteurAprès avoir conquis de nombreux consommateurs grâce à leurs qualités nutritionnelles, les légumes secs sont également très appréciés des producteurs. En effet, ces cultures possèdent de nombreux atouts agronomiques et s'adaptent bien à divers terrains. Ce sont d'excellents précédents à céréales, présentant une forte résistance à la sécheresse, même si celle de 2011 a été préjudiciable aux récoltes. Dans cet article, deux agriculteurs bio de Charente décrivent leurs itinéraires techniques en lentilles et pois chiches. Au niveau des rendements, ils atteignent 8 à 10 q/ha pour la lentille, et 12 q/ha en moyenne pour le pois chiche. Geneviève André, agricultrice bio en Vendée, présente aussi la conduite de ses parcelles en haricots et flageolets. Aujourd'hui, la demande croissante pour ce type de produits pousse les opérateurs à se tourner vers les produits d'importation, même si certains d'entre eux cherchent à privilégier l'origine française. Un encart présente deux groupements de producteurs qui se sont lancés dans la transformation et la commercialisation des légumes secs.
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Forum pain bio : Faire du pain un produit d'excellence
Un forum intitulé "Du blé au pain : le bio, une filière d'avenir" s'est tenu à Paris le 6 novembre 2007. Sous l'égide principale de l'INRA, d'Arvalis et de l'Itab, cette journée a permis la restitution d'un programme d'essais pluriannuels mobilisant quinze équipes de chercheurs et cinquante partenaires en amont et en aval.
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François Rigondet, dans le Cher : 17 ans de recul en non-labour
Jean-Martial POUPEAU, AuteurFrançois Rigondet exploite 236 ha en grandes cultures dans le Cher. Il a entamé sa conversion bio en 2002 et la étalée sur cinq ans (conversion dun cinquième de la surface chaque année). 60 % de ses terres sont des sols argilo-calcaires lourds et profonds (délicats à travailler) et 40 % sont des rendzines superficielles (qui tolèrent les erreurs de travail du sol). Cette dichotomie facilite létalement des travaux mais complique les choix des assolements. François Rigondet nutilise pas de rotation type, mais seulement des successions culturales bien réfléchies. Selon lui, lun des points essentiels à respecter pour choisir ses cultures est lalternance stricte des époques de semis (hiver et printemps). Le choix est ensuite guidé par le salissement de la culture précédente et par une connaissance fine de la malherbologie. Bien que située en zone vulnérable, lexploitation nimplante pas de couverts car les sols gras ne ressuient que sils sont exposés aux éléments durant lhiver (lexploitation bénéficie dune dérogation possible dans ce département). Labsence de labour est quasi-systématique et a eu pour bénéfice de diminuer les carences en manganèse sur blé et tournesol liées à loxydation du sol. La charrue a été remplacée par une machine à bêcher (modèle Bechamatic). Pour le désherbage mécanique, François Rigondet utilise une bineuse, une herse étrille et a auto-construit une écimeuse.
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Fumure azotée sur céréales de printemps : Un coup de pouce parfois utile
Nouvelle rubrique dans Symbiose, c'est l'agriculteur qui prend sa plume pour rédiger des articles techniques plus proches des attentes des agriculteurs. Il évoque ici le cas des compléments azotés (Guano, Plumes, Vinasse). Il rappelle les principes de base de la fertilisation en agriculture biologique et explique dans quels cas cette fertilisation de printemps peut être intéressante. Il rapporte l'expérience d'un autre producteur fervent utilisateur de vinasse.
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Gaec de la Commanderie dans le Tarn-et-Garonne : Des céréaliers « jardiniers »
Jean-Martial POUPEAU, AuteurBruno Papa et Lis Gurtner témoignent sur les itinéraires techniques choisis pour bien maîtriser lenherbement en grandes cultures bio, dans le cadre dune rotation courte sans luzerne ni prairie temporaire. Labsence de labour et de travail profond permet de limiter la pression de la folle-avoine. Le blé bénéficie dun faux semis à lautomne et, la veille du semis, les levées dadventices sont détruites par un passage de herse plate. Larrachage manuel complète efficacement le désherbage mécanique et nest pas gourmand en temps aujourdhui. Ce sont des mélanges de variétés de blé qui sont semés afin davoir des rendements bons et plus réguliers. Le soja nest jamais semé avant le 1er mai pour favoriser une levée rapide et pour avoir le temps de réaliser un faux semis. L'agriculteur effectue un passage de double écrouteuse, puis utilise ensuite une bineuse combinée à une herse étrille, ce qui permet de gagner du temps et doptimiser lefficacité du désherbage. Les couverts sont absents de lexploitation et la fertilisation repose sur lachat dengrais organiques du commerce.
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Gaec du Couayroux à Crastes dans le Gers : L'autonomie grâce aux légumineuses
Jean-Martial POUPEAU, AuteurLes frères Daguzan sont associés sur le Gaec de Couayroux, dans le Gers. Ce système de polyculture-élevage de 150 ha (dont 125 de grandes cultures) est certifié en agriculture biologique. L'autonomie est l'un des objectifs majeurs des deux agriculteurs. Pour eux, cela passe notamment par l'autonomie en intrants, comme les fertilisants. Pour atteindre ce but, les légumineuses ont été largement intégrées au système, que ce soit en culture récoltée ou comme couvert : féverole, pois, soja La mise en place de couverts, généralisée depuis 2010, est une autre stratégie qui participe à la recherche d'autonomie.
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Gaec Le Jeloux, dans le Morbihan : Le défi : vivre à trois sur 42 ha
Jean-Martial POUPEAU, AuteurAprès labandon de lélevage en 2010, le Gaec Le Jeloux, dans le Morbihan, ne travaille plus quavec seulement 42 ha de cultures. Pour en vivre, il a fallu mettre en place des cultures à forte valeur ajoutée et obtenir une bonne maîtrise de ces cultures. La maîtrise du salissement est un des points les plus importants et passe par l'adoption de cultures nettoyantes comme le haricot de conserve, mais aussi par de nombreuses actions de désherbage allant jusquau désherbage manuel. Pour nourrir les sols, le Gaec utilise un compost de déchets verts local, dont la matière est collectée auprès de particuliers et d'entreprises de paysagistes (environ 600 t/an), puis broyée par une ETA, ce qui leur permet d'économiser 2 /t par rapport au même produit acheté dans le commerce. La rotation type de cette exploitation est sur 4 ans : pommes de terre, blé, maïs-grain et haricots, avec environ 11 ha pour chaque sole. La culture phare est le plant de pomme de terre car elle assure 60 à 70 % du revenu. Le retour de cette culture tous les quatre ans peut sembler court, mais Yann Le Jeloux explique quil ne tamise pas le sol et évite donc la déstructuration associée à des risques accrus de maladies. La lutte contre les maladies et les ravageurs est dailleurs importante pour le Gaec. Des interventions sont effectuées contre le mildiou, le rhizoctone, les taupins, les doryphores, etc. Mais le risque est toujours présent. Enfin, en hiver, des couverts davoine et de seigle sont implantés avant les cultures de printemps.
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Gaec Matringhem, dans la Vienne : Les cultures d'été dominent
Jean-Martial POUPEAU, AuteurFrançois et Gilles Matringhem cultivent 330 hectares, en agriculture biologique depuis 2002-2003, dans la Vienne. Sur ces terres hétérogènes, hydromorphes et/ou sensibles à la sécheresse, et qui bénéficient en grande partie de l'irrigation, les cultures d'été sont majoritaires : maïs, soja, haricots secs... La gestion des adventices est problématique, essentiellement en été, mais les deux frères possèdent tout le matériel nécessaire au désherbage mécanique : roto-étrille, herses étrilles, houe rotative, bineuse, écimeuse... Aussi, après un essai en travail simplifié peu concluant, les frères Matringhem sont revenus au labour. Le binage est également pratiqué sur céréales et protéagineux. Ces derniers sont toujours cultivés en association (orge-pois protéagineux, lupin-petit épeautre, lentille-orge de printemps). Ainsi, la rotation-type de l'exploitation s'étale sur 4 à 5 ans. En l'absence de légumineuses pluri-annuelles telles que la luzerne ou le trèfle, peu adaptés aux sols ou aux pratiques, la fertilisation des sols repose essentiellement sur les achats d'engrais organiques du commerce, épandus à deux reprises sur la rotation. Pour assurer une couverture permanente des sols, les repousses spontanées et du précédent sont privilégiées.