- Titre :
- REUSSIR FRUITS ET LEGUMES N° 194 - 01/03/2001
- Type de document :
- Bulletin
- Paru le :
- 01/03/2001
Dépouillements
Maroc : Le virus qui dévaste les tomates
Avec l'arrivée, il y a trois ans, du virus de la tomate, le TYLCV (Tomato Yellow Leaf Curl Virus), les producteurs de tomates au Maroc, des régions d'Agadir et d'EL Jadida ont vu leurs récoltes considérablement réduites. En 1999 et 2000, dans certaines localités, 50% des exploitants ont dû abandonner leurs cultures plein champ ou sous serre. Ce virus transmis par la mouche blanche "Bemisia tabaci" peut dévaster la totalité d'une culture. Actuellement au Maroc, plusieurs expériences s'inscrivant dans une démarche de lutte raisonnée et biologique sont en cours afin de maîtriser les populations de la mouche blanche : traitements préventifs à base de savon et d'huile, filets de protection, ventilateurs posés dans les serres, pièges jaunes englués, lutte sonore. Un programme de recherche baptisé PRAD et rassemblant des chercheurs marocains et français du CIRAD a été établi sur 3 ans (2001-2003) afin de contrôler le développement du TYLCV.
Salades : Raisonner l'irrigation
"Les laitues ont un système racinaire pivotant mais la technique de plantation en mottes provoque plutôt le développement d'un système racinaire fasciculé en surface. Le faible volume prospecté par chaque plante impose donc un bon suivi de l'irrigation et une bonne régularité de répartition de l'eau. Des outils et techniques simples s'avèrent très précieux pour la maîtrise de l'irrigation. Les besoins en eau d'une culture ainsi que la quantité d'eau disponible pour la plante peuvent être calculés ; le sol peut être travaillé de manière à favoriser la mise à disposition de l'eau ; la régularité de l'aspersion est également un élément important de l'homogénéité des cultures. Enfin, le contrôle de l'humidité du sol, à la tarière ou au moyen de tensiomètres, complète le suivi de l'irrigation."
Champagne / Protection : Chauffage au gaz propane
Dans la zone de Champagne du Sud de l'Aube et dans le Chablis, le vignoble exige une protection contre le gel pendant la période sensible depuis avril jusqu'à début juin. Dans ces régions de coteaux, l'aspersion est problématique (disponibilité en eau, ruissellement avec érosion et donc pollution des cours d'eau) et le fioul pulvérisé, largement utilisé, présente des inconvénients (manutention, risque de pollution, risque de brûlure de la végétation). Un nouveau système alimenté par du gaz propane en phase gazeuse a été testé avec succès sur deux vignobles de la région : à Loches sur Ource, dans les conditions de 1999 en situation de coteau, le système a sauvegardé la récolte par -4,5°C. Le chauffage alimenté par du gaz propane en phase gazeuse n'implique pas de risque de pollution, pas de fuite, pas de fumée. C'est un système propre pour le personnel qui n'occasionne pas de brûlure de végétation et dont l'entretien reste facile. Restent cependant quelques inconvénients, notamment un coût trop élevé et un manque de réglementation en France spécifique à l'utilisation du gaz propane dans ces conditions extérieures.
Etats-Unis : La lutte contre le gel
Les tours à vent ou wind machines sont largement utilisées aux Etats-Unis pour lutter contre le gel, en Californie pour les agrumes et dans les vignobles de Napa Valley, mais également dans les vignobles et vergers des Etats d'Oregon et de Washington où elles sont utilisées en combinaison avec un apport de chaleur soit par chauffage, soit par aspersion sous frondaison. En France, l'usage s'est fortement développé depuis les gels de 1997 et 1998 mais elles ne sont pas toujours adaptées à toutes les zones de production fruitière et des problèmes de nuisance sonore commencent à apparaître. Pour mieux apprécier la façon d'utiliser les tours à vent, le CTIFL a organisé, en partenariat avec le BGSO, une mission dans l'Ouest des Etats-Unis en octobre 1999, afin d'étudier la lutte contre le gel, en situation de plaine et de coteau, dans ce pays. Restitution des connaissances acquises lors de ce voyage.
Retenues collinaires : Pour une spécificité
Bien que bénéficiant d'une pluviométrie globalement suffisante, la Bretagne présente des déficits importants de mai à août pour de nombreuses cultures légumières et horticoles. Pour sécuriser ces productions, les producteurs de légumes, fruits et fleurs ont fait le choix depuis 12 ans d'une irrigation raisonnée utilisant les excédents d'eau de l'hiver stockés dans des retenues collinaires pour être réutilisés en été. Plus de 550 retenues d'une capacité moyenne de 13 000 m3, pour un coût moyen de 335 000 francs par installation, ont été créées sur la région. Les professionnels souhaiteraient donc que la spécificité de la retenue collinaire, qui nécessite plus d'investissements qu'un forage et respecte l'environnement, soit reconnue dans la prochaine loi sur l'eau.
Traitement des eaux : L'épuration verte
L'effet dépolluant des plantes aquatiques est bien connu. Après quelques années de mise au point, le procédé d'épuration des eaux usées par des roseaux est aujourd'hui utilisé en France, dans une cinquantaine de stations d'épuration de petites collectivités. Dans le cadre d'un programme d'expérimentation de 5 ans établi en liaison avec le GIE Fleurs et Plantes du sud-ouest, ce procédé sera testé, dès cette année, sur une plate-forme de l'Hortipôle des Deux-Sèvres. Principes et intérêts d'un tel dispositif pour les horticulteurs et maraîchers.
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