Dépouillements


Biograins : Céréales françaises traçées
Rachetée en 1997 par François Pasquereau, Biograins est aujourd'hui une des entreprises leader de la fourniture de céréales et oléoprotéagineux bio d'origine française. Des investissements importants, tant du point de vue humain que matériel, ont été faits pour répondre aux exigences toujours plus élevées de qualité et de traçabilité de la part de l'aval de la filière. Il y a un an et demi, Biograins a engagé une démarche HACCP, a mis en place un nouveau système d'échantillonnage à l'achat et a investi dans un logiciel qui lie toutes les opérations d'achat et de ventes à la comptabilité. En plus des analyses qualitatives traditionnelles, les résidus de pesticides, les mycotoxines et les OGM sont également recherchés. Par ailleurs, Biograins participe au projet "Tracebio" piloté par le Setrab car "la traçabilité est vitale pour la survie de la filière".


Etudes pesticides : Moins de résidus en bio
Entre 1993 et 1997, le Setrab a réalisé une étude de la teneur de résidus de pesticides dans les produits biologiques bruts et transformés, afin d'estimer les résultats obtenus en application de l'obligation réglementaire de moyens. Cette étude avait permis de collecter, auprès des professionnels de l'agriculture biologique et des organismes certificateurs, plus de 9000 résultats d'analyses, et ainsi, de dresser une photographie de contamination des produits biologiques par des résidus de pesticides. Reconduit sur 1998-1999, le programme a permis de faire la synthèse de près de 16 000 résultats d'analyses et de traiter diverses questions telles que la nature des substances recherchées, le niveau de contamination des produits par catégories de produits... Globalement, sur l'ensemble de la période d'étude, 6,3% des produits analysés présentent des résidus de pesticides dont 3,3% à des taux pouvant correspondre à un usage direct ou à une contamination environnementale.


Contrôles dans la distribution : Exemple de magasins spécialisés
La réglementation sur les produits bio comporte encore des lacunes dans le contrôle de la distribution. Celle-ci ne pose pas de problème particulier quand les produits sont emballés, mais qu'en est-il des produits en vrac, comme par exemple les fruits et légumes ? Pour clarifier la situation, une modification de l'annexe 3 du règlement européen est en cours, et de nouvelles exigences devraient paraître courant 2001. Les distributeurs n'ont pas attendu cette nouvelle réglementation pour rassurer leur clientèle. Les magasins du réseau Biocoop ont été les premiers à mettre en place, en 1993, une charte contrôlée par un organisme certificateur. Synadis, le syndicat national des distributeurs spécialisés de produits biologiques et diététiques vient d'établir, à son tour, une convention des règles institutionnelles avec un plan de contrôle, qui sera diffusée à l'ensemble des adhérents du réseau Synadis. Quoi qu'il en soit, ces chartes vont plus loin que l'obligation de contrôle de la distribution.


Plantes à parfum, aromatiques et médicinales : Zoom sur les "Ppam"
En 1999, la culture des PPAM biologiques représentait 939 ha (plus 146 ha en conversion), 67% de la production étant concentrée en Rhône-Alpes et PACA. Les trois principales productions sont la lavande (30% des surfaces), le lavandin (12%), et le thym (5,6%). La France compte plus de 430 producteurs bio. Alors qu'une étude réalisée en 1999 par l'ONIPPAM montrait déjà la croissance régulière du marché des PPAM biologiques, la filière attend, encore aujourd'hui, une évolution de la réglementation qui lui permettrait de valoriser en bio ses transformations non alimentaires, notamment ses produits cosmétiques. Philippe Gallois, conseiller animateur en production biologique à l'Iteipmai (Institut technique interprofessionnel des plantes à parfum, médicinales et aromatiques) souligne le besoin urgent de développer la production de semences bio d'ici 2003, date à partir de laquelle leur utilisation sera obligatoire.


Plantes médicinales : Producteur depuis trente ans
Avant lui, les parents de Roger Cailleau produisaient déjà des plantes médicinales, sur 0,80 ha environ, essentiellement de la camomille romaine, de la menthe et de la mélisse. Après avoir repris l'exploitation familiale, Roger Cailleau décide, en 1975 de la convertir à l'agriculture biologique et de développer la production. Depuis plus de 25 ans, il produit des plantes médicinales biologiques à Chemillé, dans le Maine-et-Loire. Aujourd'hui, en plus des 10 ha de PPAM, l'exploitation comprend également un élevage de Blondes d'Aquitaine allaitantes. L'exploitant envisage de passer, dès l'année prochaine, la partie plantes médicinales de son exploitation en culture biodynamique. Parcours d'un des pionniers de la filière.


La phytothérapie vétérinaire : Une autre méthode thérapeutique
La phytothérapie est une méthode de traitement et de prévention immédiate des maladies humaines et animales par les plantes fraîches ou desséchées ou par leurs extraits naturels. Les médicaments phytothérapiques, uniquement d'origine végétale, sont à base de plantes médicinales sauvages ou cultivées selon une réglementation stricte. Le mode d'action de la phytothérapie est totalement comparable à celui de l'allopathie puisque que les substances actives contenues dans les plantes agissent directement sur les parasites pour les détruire et sur le fonctionnement des organes pour corriger les éventuelles anomalies. Ne s'intéressant qu'aux huiles essentielles et à leurs applications thérapeutiques préventives ou curatives, l'aromathérapie peut être définie comme une "branche" de la phytothérapie. Ces termes précisés, le Dr Levy nous renseigne sur les propriétés, présentations pharmaceutiques, et utilisations thérapeutiques des plantes et huiles essentielles.


Ferme Boulai : Du porc pour la cohérence du système
Michel Boulai est installé en agriculture biologique depuis 15 ans, près de Vendôme (41). Son exploitation compte aujourd'hui 100 hectares de SAU, 240 porcs, une activité transformation à la ferme et une activité touristique (chambres d'hôtes, gîtes et tables d'hôtes). L'activité porc a démarré il y a 18 mois faisant suite à un élevage d'une soixantaine de chèvres laitières et l'atelier de transformation pour les fromages de chèvres a été modifié en "charcuterie", lui permettant ainsi de valoriser, en vente directe sur l'exploitation, quelques porcs sous forme de viande fraîche ou de charcuterie. Rencontre avec un militant pour qui la bio n'est pas qu'une simple opportunité de marché.


Consommateurs de produits bio : Des attentes multiples
Les raisons d'achats de produits biologiques sont multiples et traduisent probablement une diversité de types de consommateurs, mais également une communication floue. Qualité gustative, authenticité, origine, sécurité alimentaire renforcée, moins de résidus et donc de risques facteurs de maladies, protection de l'environnement... Au-delà de ces attentes concrètes, l'agriculture biologique est, pour certains consommateurs, synonyme de recherche de symboles, d'identité et de refus d'une forme d'agriculture. Les producteurs biologiques doivent prendre conscience de ces diverses attentes et de ces différents publics. Pour ce qui est de la contribution à la santé, des qualités gustatives et nutritionnelles des produits, sans doute devront-ils aller vers un engagement de résultats. Il est désormais primordial de rechercher le maximum de cohérence entre les engagements des agrobiologistes sur les conditions de production mises en oeuvre et la représentation que les consommateurs se font des produits biologiques.


Printemps bio : An II
Au-delà d'une réponse aux craintes alimentaires de la décennie, l'agriculture biologique s'inscrit dans un équilibre, dans le respect de soi, de l'autre, des générations à venir et de l'environnement, mais aussi dans la satisfaction de qualités gustatives et d'un plaisir culinaire élevés, liés à un savoir-faire, une éthique, une tradition et un terroir. Ce sont sur ces grands fondements que l'opération Printemps Bio entend communiquer, cette année encore, afin de valoriser les principes et les produits de l'agriculture biologique. La deuxième édition de Printemps Bio se tiendra en mai prochain, du 12 au 20, le lancement officiel se faisant dans le cadre du SIA. L'occasion de faire le point sur les objectifs de la grande opération de communication autour de la bio.


Tracerbio : Pour une garantie d'origine
Devant les différentes affaires de faux bio, il était urgent de développer des outils de traçabilité pour la filière des céréales et oléoprotéagineux biologiques, tant pour les opérateurs que pour les organismes certificateurs. En tant qu'organisme professionnel de la filière de l'agriculture biologique, le SETRAB s'est impliqué, dans le cadre de conventions avec l'ONIC, l'ONIOL, Unigrains, Ecocert et Qualité France, dans le développement d'un système de traçabilité qualitative et quantitative applicable à la filière des céréales et oléoprotéagineux biologiques. Ainsi est née Tracebio, base de données centralisée et sécurisée, accessible via Internet, qui contient l'identité des différents acteurs (opérateurs et organismes certificateurs) et permet de saisir et d'enregistrer en temps réel, des informations relatives aux flux de céréales et oléoprotéagineux biologiques. Techniquement au point, le développement du système ne dépend plus que d'une décision politique.


Filière fruits et légumes biologiques : Vers une augmentation de 40 %
Comme toutes les autres filières de l'agriculture biologique, la production de fruits et légumes bio connaît une forte croissance. Fin 1999, les surfaces de production fruitière bio et en conversion représentaient 7 084 ha, pour 1867 exploitations, et les surfaces de production maraîchère (légumes plein champ et sous abris) occupaient 6 156 ha pour 2012 exploitations. En terme de répartition géographique, la Bretagne est la première région française productrice de légumes bio (1400 ha cultivés soit 22 % des surfaces) et la région Rhône-Alpes domine largement la production fruitière avec 1 368 ha cultivés soit 19,3 % des surfaces. Coté distribution, les circuits courts restent très importants pour les producteurs bio même si les GMS présentent un potentiel considérable.
Exemplaires
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