- Titre :
- REVUE SUISSE D'AGRICULTURE N° Vol. 29, n° 4 - 01/08/1997
- Type de document :
- Bulletin
- Paru le :
- 01/08/1997
Dépouillements
Pollution atmosphérique et biodiversité floristique
De plus en plus, des travaux signalent les effets négatifs des polluants d'origine atmosphérique sur la biodiversité. A titre d'exemple, quelques résultats en rapport avec le fluor, l'azote et l'ozone sont présentés. L'azote déposé par l'air et l'ozone troposphérique semblent être les principaux polluants affectant la diversité de la flore. De récentes études effectuées à Liebefeld avec de l'ozone indiquent que la diminution de la biodiversité floristique des prairies peut être dûe à la très grande sensibilité relative des espèces. De plus amples recherches sont encore nécessaires afin de déterminer la charge critique permettant de préserver la biodiversité floristique des prairies permanentes.
Utilisation du sol agricole à des fins non alimentaires : un danger pour les eaux souterraines ? Premiers résultats en lysimètres
A l'aide d'essais en cases lysimétriques, on cherche à savoir, en comparaison avec la jachère nue, dans quelle mesure l'utilisation alternative du sol par le roseau de Chine, le kénaf, le chanvre et la jachère verte dans une rotation de cultures ainsi que la prairie permanente, peut influencer les pertes d'azote nitrique par percolation dans les eaux souterraines. Les résultats de vingt mois montrent que seuls le roseau de Chine et la prairie permanente présentent un risque relativement faible. La jachère verte semée en août après la culture principale (dans le cas présent : des pois protéagineux) et le kénaf sont, en revanche, à considérer comme critiques. Les concentrations différentes en nitrates dans les percolats résultent de la consommation différente en eau des cultures. Les pertes en azote nitrique calculées pour la période expérimentale de vingt mois varient selon le procédé cultural entre 3 et 640 kg/ha. Les teneurs moyennes en azote nitrique des percolats pour la durée des essais se situent entre 0,5 et 50 mg/l.
Distribution, analyse et impact environnemental des micropolluants organiques dans l'écosystème sol
Les micropolluants organiques (MPO) sont innombrables et peuvent être groupés en une vingtaine de classes de composés. Ils proviennent essentiellement d'activités humaines telles que l'industrie, le trafic motorisé et l'agriculture. L'analyse chimique de ces composés est difficile du fait que les substances au sein d'un groupe montrent des propriétés physico-chimiques très variées, et qu'il serait très coûteux d'adapter les conditions d'analyse pour chaque composé. D'autant plus que les mélanges complexes de ces polluants sont souvent très difficiles à séparer dans leurs composés individuels. L'analyse se déroule normalement en trois étapes : l'extraction, la purification et la détermination quantitative. Peu d'informations sont disponibles sur les concentrations en MPO dans les sols suisses. L'analyse s'est principalement concentrée sur la détermination des hydrocarbures aromatiques polycycliques (PAH), certains composés halogénés tels que les polychlorobiphényls (PCB), les dioxines et les furanes (PCDD/DF). Ces composés sont très persistants dans l'environnement et leurs concentrations varient entre quelques milliardièmes de grammes à un milligramme par kilogramme de sol dans les sites peu pollués. Le comportement des micropolluants organiques dans les sols dépend de leurs propriétés physico-chimiques, des caractéristiques du sol et du climat. Pour estimer l'impact environnemental de ces polluants, il est important d'inclure les quatre paramètres suivants : leur concentration totale, leur transformabilité, leur biodisponibilité et leur écotoxicité. Il devient évident que seule une approche interdisciplinaire, faisant appel à des spécialistes pratiquant la chimie, la biologie, la physique et la médecine, permettra d'atteindre le but souhaité.
Exemplaires
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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