- Titre :
- REVUE SUISSE D'AGRICULTURE N° Vol. 26, n° 6 - 01/11/1994
- Type de document :
- Bulletin
- Paru le :
- 01/11/1994
Dépouillements
Effets des basses températures sur les plantes
Il s'agit d'abord, dans cet article, de définir ce que sont les désordres physiologiques dûs au froid chez les végétaux. Dans un deuxième temps, sont présentés les mécanismes impliqués dans les processus liés à la résistance ou à la sensibilité des plantes aux basses températures non gelantes.
Effets des herbicides sur des jeunes plants de maïs soumis au froid
"Le maïs, plante d'origine tropicale, est sensible aux températures inférieures à 12°C. Or, en Suisse, les aléas climatiques du printemps peuvent fréquemment faire coïncider le moment opportun du désherbage chimique (en post-levée) avec des températures basses. La culture peut ainsi subir un ""coup de froid"" peu après l'application des désherbants et être altérée. Afin de tester cette hypothèse, du maïs, cultivé à température optimale et ayant atteint le stade 2-3 feuilles, a été traité avec différents herbicides. Peu après, un ""coup de froid"" de plusieurs jours a été infligé à la culture. Diverses mesures ont permis d'observer des dégâts foliaires induits par les effets conjugués des herbicides (alachlor, bromoxynil) et du froid."
Enquête sur les prairies temporaires en Suisse romande
Une enquête sur la prairie temporaire a été menée en Suisse romande, et 237 agriculteurs y ont répondu. Les résultats confirment la préférence accordée aux mélanges de graminées et de légumineuses par rapport aux cultures d'espèces pures. Les mélanges sont, dans 80 % des cas, des standards recommandés par les stations fédérales de recherches agronomiques. La mise en place des prairies s'effectue généralement immédiatement après les moissons d'orge ou au printemps dans les zones d'altitude. Au-dessus de 1000 mètres, deux tiers des agriculteurs sèment leurs prairies dans une céréale de printemps récoltée à maturité. Un quart des agriculteurs interrogés utilisent l'avoine fauchée en vert ou le trèfle d'Alexandrie comme cultures protectrices. 40 % des prairies semées sont traitées avec des herbicides durant leur mise en place. Les utilisations en fauche et en alternance fauche-pâture prédominent. Les engrais de ferme sont généralement distribués sous forme de fumier avant le labour qui précède la mise en place des prairies, et de purin dès la première année d'exploitation principale. Les problèmes les plus fréquents sont liés à la mise en place des prairies. L'installation est particulièrement délicate en été lors d'années sèches. Les repousses des cultures précédentes et les adventices sont également compromettantes. Une coupe de nettoyage, très tôt après le semis, est recommandée. L'équilibre entre graminées et légumineuses semble bien maîtrisé. L'adjonction supplémentaire de trèfle violet aux mélanges standard est une pratique discutable, la composition botanique étant surtout influencée par la fumure azotée.
Stabilité aérobie de l'ensilage de maïs
La tendance à l'échauffement de l'ensilage de maïs est-elle différente d'une variété à l'autre ? Cette question est souvent posée dans la pratique. La variété mi-tardive LG-11 et les deux variétés précoces Aviso et Corso, ensilées sous forme de plante entière à deux stades de maturité, correspondant l'un à un grain au stade pâteux mou et l'autre à un grain au stade pâteux dur, ont permis d'analyser l'influence de la teneur en matière sèche et de la variété sur la stabilité aérobie du fourrage au moment du désilage. Le déficit hydrique enregistré durant l'été 1992 a particulièrement marqué la croissance de la variété Corso dont les teneurs en cellulose brute sont les plus hautes et celles en sucres et en amidon les plus basses. Pour les trois variétés, la fermentation lactique a été suffisante pour faire chuter le pH en dessous de 4, même si elle a été moins importante dans le fourrage récolté au stade pâteux dur ; et l'excellente qualité fermentaire des ensilages a permis de maintenir les pertes en matière sèche au-dessous de 5 %. Au désilage, le fourrage récolté au stade pâteux dur a été le premier à atteindre le seuil d'instabilité aérobie, défini par le moment où la température du fourrage dépasse de 1°C la température du local. Son plus faible tassement dû à des teneurs élevées en matière sèche a favorisé la pénétration de l'air dans le fourrage, et permis un redémarrage plus rapide de l'activité des micro-organismes aérobies. Le fourrage se trouvant au fond du silo, plus fortement tassé que celui se trouvant au milieu ou dans la partie supérieure du silo, a montré la meilleure stabilité aérobie. Bien que la variété LG-11 ait eu la moins bonne stabilité aérobie aux deux stades de récolte - probablement en raison de trop faibles teneurs en acide acétique pour pouvoir limiter le développement des micro-organismes aérobies -, l'influence de la variété est minime par rapport à celle de la teneur en matière sèche des plantes au moment de l'ensilage et à celle des acides produits durant la fermentation.
Influence de la date de labour, du type d'engrais verts et du semis sous litière sur la culture de la betterave sucrière
De 1988 à 1992, 48 essais de travail du sol ont été effectués avec la betterave sucrière sur le Plateau suisse. Ces essais ont été réalisés chez des betteraviers avec leur propre parc de machines. Par rapport aux semis de betterave effectués traditionnellement après un labour d'automne, les semis sans labour sous une litière d'engrais verts ont présenté, dans l'ensemble, des rendements financiers bruts équivalents. Dans les sols légers à mi-lourds, le labour de printemps effectué quelques jours avant le semis a eu un effet positif sur le développement de la betterave. Ces méthodes de travail de conservation du sol peuvent être utilisées en culture betteravière sans grands risques ni coûts supplémentaires.
Poudres de lait écrémé et de lactosérum dans l'alimentation du porcelet
Dans deux essais, a été testé l'effet de sous-produits laitiers sur la performance et la fréquence des diarrhées chez des porcelets sevrés âgés de 4 à 6 semaines. Dans le premier essai, un aliment contenant 17 % de poudre de lait écrémé a été comparé avec un aliment dont la principale source azotée était le tourteau de soja. Les porcelets recevant l'aliment contenant le lait écrémé ont réalisé un accroissement supérieur aux animaux témoins (390 contre 350 g par jour, p = 0,08) et un meilleur indice de consommation (19,9 contre 21,4 MJ EDP par kg d'accroissement, p = 0,01). Dans un deuxième essai, un aliment contenant 10 % de poudre de lactosérum a été comparé à un aliment sans sous-produits laitiers. Laccroissement des animaux dans les deux traitements était pratiquement identique. L'aliment contenant le lactosérum avait tendance à améliorer l'indice de consommation (21,5 contre 22,4 MJ EDP par kg d'accroissement, p = 0,11). Les sous-produits laitiers n'ont pas permis de diminuer la fréquence des diarrhées ; celle-ci était même tendanciellement plus élevée chez les porcelets recevant l'aliment avec la poudre de lactosérum.
Prairies permanentes en montagne : effets de la fréquence des coupes et de la fertilisation azotée sur le rendement en matière sèche
Deux essais réalisés sur des prairies permanentes en montagne (Préalpes, 1000 m d'altitude - et Jura, 1200 m) ont permis d'étudier les effets de la fréquence des coupes (2,3 ou 4 coupes/an) et de la fertilisation azotée (0, 100 ou 200 kg N/ha/an) sur le rendement en matière sèche (MS). Celui-ci a varié, suivant le procédé, entre 62 et 102 dt MS/ha/an dans le premier essai, et entre 66 et 102 dt MS/ha/an dans le second (moyennes de cinq années). Dans les deux essais, les parcelles fauchées trois fois par année ont fourni un rendement comparable ou supérieur à celui des parcelles fauchées deux fois. Il ne se révèle pas de diminution sensible du rendement dans les parcelles fauchées quatre fois par année. Une réduction plus importante à moyen terme n'est toutefois pas exclue. L'efficacité des apports d'azote a varié entre 6 et 18 kg MS par kg N (moyennes de 5 années). Elle était maximale dans les parcelles riches en graminées fauchées deux fois, et recevant 100 kg N/ha/an. La valeur la plus faible a été obtenue avec un apport de 200 kg N/ha/an sur des parcelles riches en autres plantes fauchées quatre fois par année. Pour un même procédé, l'effet de l'azote a considérablement varié d'une année à l'autre. Pour évaluer globalement les avantages et les inconvénients d'une augmentation de la fréquence des coupes et de la fertilisation azotée, il est indispensable de prendre également en compte la qualité du fourrage récolté et l'évolution à long terme de la végétation, aspects traités dans deux autres publications.
Apport de l'électrophorèse dans l'identification des variétés de pomme de terre cultivées en Suisse
L'analyse électrophorétique des variétés de pomme de terre de l'assortiment suisse, cultivées in vitro par isoélectrofocalisation (IEF) des systèmes peroxydases et estérases, permet d'obtenir des profils électrophorétiques caractéristiques, qui sont utiles à l'identification variétale.
Exemplaires
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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